30 mars 2016
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- Que ce jour est suave de ce point de vue. Oui, comment laisser passer cette douce revanche sur les détracteurs permanents de mes positions sur la Syrie, la Russie et ainsi de suite. Que le journal Le Monde me pardonne la légère exagération/contrefaçon dont je me rends coupable avec le titre de ce post. Mais comme la méthode m’a été appliquée au fer rouge par maints de ses collègues, et parfois même par lui-même, sans que nul ne s’en émeuve, je crois donc que le coup est permis pour l’occasion. Il faut bien que le buzz tue le buzz, un jour ou l’autre. Quoi qu’il en soit dans mon cas je ne pars pas de rien. Lisez ces lignes, elles ouvrent l’éditorial du « monde.fr ». Lisez-les attentivement. Savourez-les. Elles sont pour beaucoup d’entre nous une revanche intellectuelle face aux partis de la propagande aveugle : « Grâce à la Russie, l’antique cité de Palmyre a donc été libérée du joug des barbares de l’organisation dite “État islamique”. Un pas important dans la lutte générale contre l’EI a été accompli, à plus d’un titre. »
- Comment n’acclamerais-je pas cette publication ? « Grace à la Russie » !!! Ces premières lignes de l’éditorial du Monde font justice du numéro pitoyable de dénigrement de la meute après mon passage à « On n’est pas couché ». J’avais dit (éructé) que j’étais satisfait du travail des Russes quand ils ont coupé les voies de sortie de Syrie du pétrole de Daech vers la Turquie. J’avais glissé (asséné) que les Russes allaient régler le problème avec cette méthode. Aussitôt, la clameur médiatique horrifiée monta jusqu’au ciel tandis que le canon à boue fraîche se mit à tonner sans discontinuer de longues heures et même sur trois jours dans les divers bulletins confidentiel du PS et de quelques officines stipendiées. « Mélenchon félicite Poutine en Syrie » etc… Qui une fois recopié de journal en journal donnait « l’appui/ le soutien/ l’adhésion de Mélenchon à Poutine ».
- Car évidemment Poutine, en plus d’être Poutine, ce qui est déjà beaucoup, en plus d’être ceci et cela de très abominable, Poutine était pour la propagande d’alors l’homme qui ne s’occupait pas de Daech mais de massacrer les opposants à Assad. Que les opposants en question soient eux même de noirs fanatiques religieux au point d’avoir été ensuite exclus du cessez-le-feu était une revanche trop difficile à expliquer. Mais comme je me souviens bien de Yann Moix et Léa Salamé, désolés d’être obligés de démasquer (révéler, décrypter) ma turpitude. Oh, leurs regards navrés : « Vous savez bien (et toc Mélenchon menteur et hypocrite) monsieur Mélenchon que les Russes se contentent d’attaquer les rebelles opposés à Assad » ; « sur trois cent opérations, à peine dix contre Daesch ». « D’où tirez-vous cette information, avais-je demandé (grogné, sursauté) ? » « De la presse », avaient répondu les innocents, stupéfaits qu’on leur pose une question qu’ils auraient pourtant dû eux-mêmes se poser avant ! On connaît la suite. Quand bien même avais-je répondu « non » à la question tout en nuance « alors, on laisse faire Poutine ? » de madame Salamé et ajouté qu’il fallait au contraire que ce soit l’ONU qui mène la sortie de crise avec une coalition universelle, rien n’y fit. Extrait du billet de J-L Mélenchon Lire l'article ici