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Qui a tué nos villages ?

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27 février 2023 1 27 /02 /février /2023 16:48

Psychiatrie

 

Le nombre de lits publics, qui était en 1984 autour de 114 000, n'en comptait ainsi plus que 2 000 en 2014

Selon un rapport de l’IGAS, la DAF des établissements spécialisés (psychiatriques) n’avaient augmenté que de 0,7 % durant la période 2012-2015. Afin de ne pas dépasser le budget annuel fixé par les ARS, les établissements psychiatriques sont de ce fait contraints de faire des économies sur le matériel et l’équipement, voire sur le nombre de soignants. Il en résulte un réel manque de moyens pour assurer une prise en charge de qualité, alors que le nombre de malades progresse chaque année.

 

Appliquée depuis près de 35 ans, cette politique semble avoir, et de manière continue, dégradé la qualité des soins et de la prise en charge. La misère actuelle que connaissent nombre d’établissements psychiatriques, et que dénonce la majorité des professionnels du champ psy, résulte pour partie des réformes engagées depuis les années 1980 par les gouvernements successifs.

 

L’exemple de la médecine psychiatrique est édifiant, la part du privé dans l’équipement en lits de psychiatrie a nettement augmenté en quarante ans. Ce qui est remarquable, c’est que ce changement s’obtient non par l’augmentation des lits dans le secteur privé, mais par une baisse moins importante que dans le secteur public. En 1980, le nombre de lits, pour une prise en charge à temps plein, s’élevait à 120 000 dans la psychiatrie publique [hors pénitentiaire] pour 18 000 (11%) dans les cliniques privées.

 

Trente-six ans plus tard, le nombre de lits dans le public a chuté à 41 000, ceux du privé ont baissé à 13 300 en 2016. En clair, la recherche d’économie est aussi un bon moyen pour redistribuer les lits et les crédits vers les établissements privés qui représentaient 30% des structures en 2016 Source La machine à détruire l'hôpital public de santé et Rapport de l'IGAS 2017

 

Aujourd'hui, qu'en est-il ?

Une enquête édifiante publiée mardi 14 février 2023 par Santé Publique France montre que les troubles dépressifs ont quasiment doublé chez les jeunes en l’espace de quatre ans. En France, plusieurs associations font face à toujours plus de demandes d’accompagnement et tentent de venir en aide aux adolescents concernés.

 

Un système des soins psychiatrique saturé

« La Maison des adolescents intervient normalement en amont des soins. Sauf que le système de santé psychiatrique est tellement saturé aujourd’hui, qu’il ne peut pas absorber toute la demande grandissante. On se retrouve donc isolé, face à des jeunes qui nécessitent des prises en charge bien plus importantes que ce qu’offre la MDA. On doit donc temporiser jusqu’à ce qu’un réel suivi puisse être envisagé », soupire Xavier Vanderplancke (directeur d'activité de la Maison des adolescents (MDA) de Lyon) Source RFI 16 février 2023

 

Dans le nord de Marseille, la psychiatrie est en souffrance. En manque de médecins, et depuis peu de soignants.. Édouard Toulouse, le seul hôpital psychiatrique des quartiers Nord a de plus en plus de mal à remplir correctement sa mission. Mal desservi et loin du centre-ville, le nord de Marseille n’a rien à envier aux déserts médicaux de la ruralité française… Et au final, ce sont les patients qui en pâtissent dans une zone où se trouvent certains des quartiers les plus pauvres de France. Source RFI 14 octobre 2022

 

Pour avoir dépassé les limites de la loi, certains se retrouvent en prison

 

Jusqu’à 25 % des 70 000 détenus présentent des maladies psychiatriques lourdes. Ils ne devraient pas être en prison, mais soignés en psychiatrie, d’autant que le système de soins pour les détenus présente de graves défaillances.

 

Des chiffres très élevés. La seule étude française d’évaluation de la prévalence des troubles mentaux chez les détenus date de 2004. La prévalence de la schizophrénie était alors évaluée à 6,2 % (contre 0,37 % dans la population générale).

 

Selon plusieurs sources au sein de l’administration pénitentiaire, 10 % des détenus devraient être en Unités pour malades difficiles (UMD), des services psychiatriques spécialisés et sécurisés, et non en détention.

 

Des pathologies qui ne peuvent que s’aggraver en détention

En 2016, 22 % des postes de médecins psychiatres n’étaient pas pourvus (source Le Télégramme)

 

Interview de Dominique Simonot (Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté)

Avec ces rapports, voyez-vous des avancées ?

D. S. : Oui, il y a certains points sur lesquels nous avançons, mais le principal sujet pour le moment de la prison, c'est la surpopulation. Autre sujet du côté de la psychiatrie, le manque de soignants, la fermeture de lits des soignants, infirmiers et médecins psychiatres, qui font que, bien évidemment, ça rejaillit sur les patients, mais d'ailleurs aussi sur la prison, puisque nous estimons qu’environ 30 % de personnes assez atteintes de pathologies mentales plutôt graves se trouvent en prison. Donc la prison joue le rôle de l'asile.

Quels sont vos objectifs pour la suite de votre mandat ?

D.S. : La surpopulation ! Faire qu’en psychiatrie nous recrutions des gens et que nous rendions plus attractif ce métier dans les services de soins sans consentement. Puis les centres éducatifs fermés pour les enfants. Nous ne devons sûrement pas créer de nouveaux centres mais améliorer la vie dans ceux qui existent déjà et faire en sorte qu’ils insèrent les gens dans une vie collective au lieu d’achever de les désinsérer. Lire l'article

 

Il y a ceux qu'on retrouvera dans la rue et ceux qui franchiront la ligne rouge des interdits de la loi.

 

Ceux qu'on montrera du doigt parce qu'ils "ne se prennent pas en charge", les feignants, les assistés etc... ou ces "voyous", ces "délinquants" qui auront défié police et justice pour atterrir in fine en prison. Ceux qui toute leur vie auront du se débrouiller avec l'impossible, l'abandon, le rejet, la misère sociale ou intellectuelle, pour essayer d'être "comme tout le monde", mais pour qui une prise en charge rapide aurait peut-être suffit à rétablir une confiance en soit, et en la société.

 

Et c'est à eux que cette société va demander des comptes !

 

Et puis il a ceux qui, avec des pathologies plus graves, sont passés sous les "radars" faute de suivi entre l'enfance et  l'adolescence.

 

Mais qui demande des comptes à ceux qui sont censés prendre en charge les malades dans le sens large du terme ? (toutes les maladies qu'elles soient physiques ou mentales) Et  donc, pourra t-on un jour obtenir un "bilan et perspectives" de ceux qui ont eu en charge le ministère de la santé ?

 

Pour l'heure, nous ne voyons que des suppressions de lits, de postes, de fermetures d'hôpitaux ou de services.

 

La France n'est pas une startUp gérée via un tableau Excel où se succèdent des chiffres, où le meilleur bilan est une économie affichée (pour plaire à l'Europe?) mais une Nation où vivent des êtres Humains.

VMH

 

 

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