Dimanche, sur la Place de la Constitution à Athènes, ce sont jusqu’à 500 000 Grecs qui ont manifesté contre le fascisme financier. C’est le plus grand rassemblement du mouvement des « Indignés de Syntagma », lancé par quelques centaines de jeunes il y a douze jours, hors de toute structure syndicale ou politique établie. « FMI dégage ! », « La femme de chambre a résisté. Et vous ? », « L’Union européenne ne résout pas le problème, elle est le problème », « On doit rien, on vend rien, on paye rien », scandaient les manifestants en réponse au nouveau plan conclu vendredi entre la troïka UE-BCE-FMI et le gouvernement socialiste de Papandreou.
Selon ce plan, les intérêts financiers européens pensent pouvoir imposer 60 nouveaux milliards d’euros de prêt à la Grèce car celle-ci est déjà dans le rouge pour rembourser les 110 milliards prêtés l’an dernier. Pour obtenir cet argent, le Premier ministre Papandreou s’est engagé à faire adopter un nouveau plan d’austérité sur les salaires et les retraites, ainsi qu’une privatisation des entreprises publiques de gaz, d’électricité, de téléphone, de chemins de fer et d’eau, ainsi que la poste, la banque postale et les aéroports. Déjà, les mêmes banques qui ont imposé des taux d’intérêts de 25% à l’Etat grec, postulent pour avoir leur part du gâteau : Deutsche Bank, BNP Paribas, Barclays, Crédit Suisse, etc. Mais l’austérité et les privatisations ne permettront pas à la Grèce d’ « honorer » ses échéances : 52 milliards d’euros pour 2012, dont 17 milliards d’intérêts, soit un taux d’usure cumulé de 33% qui atteindrait 38% en 2013. De surcroît, il semble déjà que le Parlement allemand n’accepte pas un tel plan, sentant bien que l’argent déboursé ne sera jamais remboursé. Lire la suite sur Solidarité et Progrès
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