Alors que la pauvreté explose, les 25 Portugais les plus riches ont vu leur fortune croître de 16 % en 2013.
Les Bruxelles boys sont de retour aujourd’hui à Lisbonne. Les hommes en noir de la troïka (FMI, Banque mondiale et Commission européenne) vont scruter, à l’euro près, les finances publiques portugaises. Pour s’assurer qu’en contrepartie de « l’aide financière » de 78 milliards d’euros accordée aux autorités en mai 2011, le corset budgétaire est bien serré. Faut-il encore l’écrire, cette aide a été conditionnée à un vaste programme d’austérité aux conséquences dévastatrices pour l’économie nationale et pour l’écrasante majorité des Portugais. Le chômage flambe et près de 18 % de la population est désormais au bord de la pauvreté. Il faut ramener le déficit public à 4 % du produit intérieur brut (PIB) en 2014, contre 5,5 % en 2013, enjoint la troïka. Alors la poste portugaise est livrée aux spéculateurs avec une mise en Bourse jeudi de 70 % de son capital. Les fonctionnaires subiront des baisses de salaire allant de 2,5 % à 12 % après avoir vu leurs retraites amputées. Les allocations chômage, les salaires, les retraites ont fondu tandis que la TVA, l’impôt le plus injuste, est montée en flèche. Pauvres, serrez-vous la ceinture ! Et pendant ce temps, les grandes fortunes s’engraissent.
Les plus riches pèsent l'équivalent de 10% du PIB
Les 25 personnes les plus riches ont vu leur fortune croître de 16 % en 2013, selon le palmarès (sic) du magazine Exame. Cette caste cumule à elle seule 16,7 milliards d’euros, pesant l’équivalent de 10 % du PIB, contre 8,4 % l’année passée. La suite sur L'Humanité