L'ancien patron du FMI critique la stratégie de l'institution internationale et de l'Europe après en avoir été l'un des artisans.
Défaut. Le mot n'a pas été prononcé par Dominique Strauss-Kahn, dimanche soir sur TF1. Mais c'est tout comme. Pour l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), la Grèce ne pourra pas rembourser ses dettes. "Il faut accepter de prendre sa perte. Tout le monde doit la prendre, les États et les banques", a-t-il assuré.
L'hypothèse d'une restructuration drastique de la dette prend chaque jour un peu plus de consistance. Le versement de la sixième tranche du premier plan d'aide mis sur pied en mai 2010, nécessaire à Athènes pour faire face à ses engagements, a été plusieurs fois repoussé, malgré l'annonce de nouvelles mesures d'austérité.
"Pousser le problème devant eux"
Dévoilée dimanche dernier, la nouvelle taxe immobilière, censée rapporter 2 milliards d'euros, est déjà jugée insuffisante. Lundi, le ministre des Finances grec, Evangélos Vénizelos, devait donc encore détailler dans l'urgence de nouvelles mesures afin de convaincre les inspecteurs de l'Union européenne et du FMI de sa capacité à limiter le déficit budgétaire en 2011. La décision sur la poursuite du soutien européen devrait malgré tout être reportée à octobre, selon Jean-Claude Juncker, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, qui attendent des résultats concrets de la part d'Athènes.
Cette méthode n'emporte plus l'adhésion de l'ancien patron du FMI. Selon DSK, les gouvernements européens "font soit trop peu, soit trop tard, et souvent trop peu et trop tard. (...) Ils ne veulent pas reconnaître l'ampleur du problème." Par leur conduite, ils "ne résolvent pas, ils poussent le problème devant eux ("kick the can down the road", disent les Anglo-Saxons). (...) La boule de neige (de la dette) grossit et rend la difficulté de plus en plus grande et la croissance est de moins en moins là", déplore-t-il. Lire la suite sur Le Point
Note personnelle
Et comme l’État, c’est le peuple..., cette "gauche" ne me convient pas du tout