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Qui a tué nos villages ?

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30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 12:51

Oui, certains des militants écologistes radicaux parcourent la France de lutte en lutte. Oui, certains ont sans doute un goût pour la castagne qu'il convient ni de nier, ni d'accepter. Mais vouloir faire croire, comme quelques-uns des responsables de l'UMP et du PS, que l'opposition au projet de Sivens date de l’arrivée dans le Tarn de troupes de choc venues de Notre-Dame-des-Landes, c'est oublier que la protestation est ancienne. Et qu'elle n'a jamais été entendue. A tort.

 

Dimanche 26 octobre, Rémi Fraisse est mort lors d’une manifestation violente organisée pour protester contre le démarrage des travaux du barrage de Sivens dans le Tarn. La compassion est générale, à gauche comme à droite. L’exigence de vérité partagée. Seul le Front national reste silencieux pour l'instant.


 

A droite comme à gauche, les regards se sont tournés rapidement vers l’écologie radicale, rendue responsable d'un tel drame. A l’UMP, on ne s’embarrasse pas de détails. « Cette affaire est révélatrice du vrai clivage qui existe au niveau de l'écologie et de l'écologie politique, déclare Luc Chatel, secrétaire général du parti. Il y a une écologie politique de gouvernement et une écologie plus radicale ». « Les manifestants ? s’interroge Christian Jacob, président du groupe parlementaire. Des casseurs qui passent de manif en manif ». Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, va même jusqu'à appeler à « dissoudre les groupes de cette extrême gauche radicale. »


 

Du côté de l'exécutif, le ton est plus modéré, mais sur le fond guère différent. Manuel Valls a rappelé que le projet avait reçu « l’aval des élus ». Des propos très vite appuyé par Hugues Fourage, porte-parole des députés socialistes : « Tout projet qui a reçu l'aval des élus doit-il être arrêté parce qu'une minorité le souhaite ? » s’est-il interrogé lors d'un point de presse. « Ce projet a franchi toutes les étapes démocratiques et ce n'est pas une minorité qui doit imposer à la majorité telle ou telle position », a-t-il ajouté, jugeant « qu'on ne cède pas la violence. »


 

A entendre tous ces responsables politiques, ce projet de barrage ayant été validé par des « élus » il y a bien longtemps, le drame ne trouverait son origine que dans la présence d'une « minorité » agissante, de quelques militants rêvant d’en découdre avec les forces de l’ordre. Oui, certains de ces militants viennent sans doute pour la castagne et il convient ni de le nier, ni de l'accepter. Mais il ne faut pas chercher à faire croire que le mouvement d’opposition au projet de Sivens date de l’arrivée dans le Tarn de troupes de choc venues de Notre-Dame-des-Landes et chargées d’enflammer les luttes menées au nom de l’écologie aux quatre coins de la France. Prétendre ça, c’est oublier un peu vite qu’à Sivens, pour empêcher la construction du barrage, depuis plusieurs années se succèdent des grèves de la faim, des occupations de bois, des installations de cabanes dans les arbres. Tout comme se multiplient les actions en justice menées par des associations épaulées de juristes chevronnés.


 

En réalité, les élus n’entendent pas les protestations répétées des citoyens. Pas plus dans le Tarn qu’à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) qui doit voir la création d’un nouvel aéroport, qu’à Bure (Meuse) où doit être créé un centre de stockage de déchets radioactifs, qu’à Nonant-le-Pin (Orne) où s’installe au milieu de haras célèbres dans le monde entier une usine de traitement de déchets de l’automobile particulièrement polluante, etc. Et à la fin de l’histoire, à bout d’arguments, face au mur du refus des élus, les opposants finissent par accepter dans leurs rangs la présence d’éléments radicaux. La suite sur Marianne

 

 


 

Décès de Rémi Fraisse : existe-t-il de "bonnes" raisons de mourir ?

 

Alors que les responsabilités dans la mort de Rémi Fraisse, ce jeune manifestant de 21 ans, décédé ce dimanche lors d'une manifestation à Sivens contre un projet de barrage, restent encore floues, Thierry Carcenac, le président socialiste du Conseil général du Tarn, a trouvé le moyen de déclarer : "Mourir pour des idées, c'est une chose, mais c'est quand même relativement stupide et bête". On a hâte que l'élu nous liste quelles sont, selon lui, les "bonnes" raisons de mourir... source Marianne

 

 

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