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Qui a tué nos villages ?

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9 janvier 2014 4 09 /01 /janvier /2014 07:49

 

C’est un hiver dur pour une grande partie de la population grecque. La plupart des gens ne peuvent se permettre l’achat de gaz, de fioul ou d’électricité [1]. De nombreuses personnes ne parviennent pas à payer leurs factures d’électricité (32% de la population est en difficulté de paiement, selon Eurostat) et des milliers de familles ont vu l’électricité de leurs domiciles coupée en raison des impayés à la compagnie d’électricité (on dénombre 173’000 coupures d’électricité au cours de la première moitié de 2013). En conséquence, de nombreuses personnes utilisent des brasiers et des poêles à bois pour chauffer leurs maisons.

 

Certaines nuits froides, les fumées qui sortent des maisons recouvrent le ciel d’Athènes. Certains accidents tragiques (tels que la mort d’une jeune fille à la suite de l’inhalation de fumées d’un brasier ou à la suite d’incendies de maisons), en raison de l’utilisation de poêles de fortune utilisés dans les logements, soulignent la brutalité de la situation. En outre, selon les spécialistes, l’air que nous respirons devient extrêmement dangereux du fait de ces fumées. Ce tableau, dans une ville industrialisée d’un capitalisme développé du XXIe siècle, a autant de signification que des milliers de phrases au sujet des ravages provoqués par les mesures d’austérité sur la société grecque. A Thessalonique, la pollution (en fin décembre 2013), c’est-à-dire la concentration en particules toxiques dans l’atmosphère – dont le seuil «d’urgence» est établi à 50 mg/m3 et «le niveau d’alarme» à 150 mg/m3 – se situait à 316 mg/m3, avec les problèmes respiratoires qui en découlent et les «coûts pour la santé» induits, pour autant que les personnes atteintes disposent des ressources pour se soigner!

 

«Aucun pays n’a eu autant de (contre)réformes structurelles»

 

2013 a été une nouvelle année d’austérité et de politiques néolibérales extrêmes. Elles ont accéléré les destructions imposées depuis 2010 lorsque le gouvernement grec a signé le Mémorandum avec la «troïka» (Banque centrale européenne, Commission européenne et Fonds monétaire international).

 

Le gouvernement Samaras jubile sur «l’excédent primaire» (avant service de la dette) budgétaire qu’il est parvenu à dégager [2]. Il ne mentionne pas le gigantesque coût social et, y compris, les données comptables peuvent être discutées. Cela n’empêche pas Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE, d’affirmer, avec une sorte de vantardise: «Aucun pays n’a fait autant de réformes structurelles que la Grèce.»

 

L’EOPPY (Organisation nationale pour la dispense des soins de santé), une organisation qui dispense des services sanitaires basiques à l’échelle locale, fait face à une «réforme» qui en détruira l’essence. Les médecins menaient une grève (en fournissant des soins gratuits), fin décembre, depuis des semaines. Le financement des hôpitaux est réduit de 21% en comparaison des centimes qu’ils reçurent en 2012 et, débutant cette année, les patients devront s’acquitter de 25 euros s’ils veulent être hospitalisés. Cette mesure, adoptée en 2012, s’appliquera dès le 1er janvier 2014. Le ministre de la Santé, Adonis Georgiadis, est la cible d’une vraie rage, après avoir déclaré, sur un ton de statisticien: «Selon les statistiques,les citoyens sont hospitalisés une fois tous les dix ans. Ainsi, payer 25 euros, ce n’est pas la fin du monde.» La presse et la radio rapportent de nombreux témoignages de ce type: «Je suis retraitée, je reçois 500 euros par mois, comment puis-je payer cette somme.» Y compris le PASOK (Mouvement socialiste panhellénique) s’est trouvé obligé d’émettre quelques critiques contre Georgiadis. A cela s’ajoute, l’impossibilité pour un nombre croissant de malades de suivre en traitement, car l’achat de médicaments est prohibitif, impossible.

 

Le financement étatique du fonds de pension publics (retraite) est réduit de 22%, cela à une époque où le chômage, l’évasion fiscale des employeurs et des années de spéculation sur les réserves de ces fonds ont conduit à l’effondrement du système de pension, ouvrant ainsi la voie à la mise en œuvre du rêve néolibéral qu’est le «système Pinochet» dans le domaine des assurances publiques.

 

Une vague de licenciements menace de laisser les universités sans certain personnel administratif essentiel, alors que les écoles traversent déjà une époque difficile, à la suite de la mise à pied de milliers d’enseignant·e·s. De nouvelles créations d’impôts, centrées sur la propriété immobilière, qui entend maintenir l’objectif d’un excédent [budgétaire], ciblent principalement ladite classe moyenne et ces sections de la classe laborieuse qui sont parvenues à acquérir de la propriété immobilière [une petite maison, ou un appartement] au cours de ces dernières années. Avec une majorité de 152 voix sur 300, le gouvernement de Samaras [3], coalition entre la Nouvelle Démocratie (ND) et le PASOK, a fait passer une loi qui implique – dans un délai de temps qui n’est pas encore précisé – que l’expulsion du logement deviendra une réalité. Autrement dit, pour une personne qui se trouve au chômage ou qui ne dispose que d’un revenu très bas de retraité… la possibilité d’une expulsion du logement peut se concrétiser assez vite. La loi prévoit que le propriétaire ne peut vendre son logement avant d’avoir payé ses arriérés d’impôts, impôts qui n’ont fait que croître. Des amendes sont prévues si, à une date donnée, l’arriéré n’est pas payé. Un député de la ND, Vyron Polydoras, a été expulsé du parti par Samaras pour avoir refusé cet «impôt unifié sur la propriété», un impôt qui touche aussi les agriculteurs. La suite surÀ l'encontre

 

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