Transports, écoles, administrations. La Belgique a connu ce lundi une journée de grève sans précédent. Les grévistes dénoncent la politique d'austérité imposée par la coalition au pouvoir.
Après l'Italie, c'est le tour de la Belgique. "Il n'y a jamais eu de grève aussi forte, du nord au sud et de l'est à l'ouest" de la Belgique, s'est réjouie la secrétaire générale du syndicat chrétien CSC, Marie-Hélène Ska. Son homologue du syndicat socialiste FGTB, Marc Goblet, a prévenu que les actions reprendraient en janvier si le "gouvernement et les patrons" n'abandonnent pas "leur logique d'autisme".
Le Plat pays a été en grande partie paralysé ce lundi par une grève générale contre l'austérité, qualifiée "d'historique" par les syndicats. Comme en Italie, en grève générale vendredi contre les réformes du Premier ministre Matteo Renzi, les syndicats belges contestent le plan du gouvernement, qui entend économiser 11 milliards d'euros en cinq ans. La coalition prévoit également de porter de 65 à 67 ans l'âge légal de départ à la retraite en 2030.
De nombreuses zones industrielles ou commerciales avaient lundi des aspects de "ville fantôme", une impression renforcée par une circulation exceptionnellement fluide, y compris à Bruxelles.
Les transports étaient, comme prévu, les plus touchés. Les trains ont cessé de rouler dimanche soir et aucun Thalys, TGV ou Eurostar (pour Londres) transitant par la Belgique ne devaient rouler avant mardi matin. Aucun avion n'a décollé ni atterri dans les aéroports du pays après que les contrôleurs se sont mis en grève pour 24 heures dimanche à 22H00. La navigation commerciale vers et depuis les grands ports de Zeebruges et d'Anvers était également stoppée, tandis que les transports en commun étaient pratiquement à l'arrêt.
Les écoles, crèches, prisons, administrations mais aussi les hôpitaux, où toutes les consultations et opérations non urgentes ont été annulées, étaient également solidaires de la grève. La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) a toutefois estimé que la grève avait principalement touché le secteur public et les grandes entreprises, les PME étant, selon elle, en revanche peu atteintes.