Les policiers essonniens sont en colère. Sommés de faire des économies, ils sont contraints de rogner sur les dépenses informatiques ou automobiles. Et les effectifs ne cessent de fondre.
Ce n’est pas encore une rébellion. Néanmoins, dans les rangs de la police du département, la colère gronde. Soumise aux mesures d’économie, comme toute la fonction publique d’Etat, la police essonnienne a vu son budget de fonctionnement fondre pour 2011 : 3,8 M€, là où elle disposait encore de 5,3 M€ il y a trois ans.
Résultat : dans les commissariats, il va falloir se serrer encore un peu plus la ceinture.
Cette année, toutes les dépenses en informatique sont gelées. Le parc automobile va être réduit de 16 voitures, notamment celles dont les réparations coûtent trop cher. Dès son arrivée en 2009, le patron des policiers essonniens avait d’ailleurs introduit une charte exhortant ses hommes à plus de prudence au volant : les accidents lui coûtent 100000 € par an.
Toutefois, ce qui fait vraiment grincer des dents, c’est, en plus des moyens de fonctionnement, la baisse des effectifs. Officiellement, on ne compte que 25 policiers de moins par rapport à l’an dernier, sur un effectif global de 2000 hommes. Un chiffre minimisé, selon Claude Carillo, secrétaire départemental du syndicat Alliance.
Selon lui, « il faudrait un renfort de 200 hommes pour fonctionner normalement dans les commissariats ». La circonscription de Palaiseau, par exemple, va tomber à 170 policiers en fin d’année, soit une perte de 50 hommes en l’espace de quatre ans. Et l’activité du poste de police d’Orsay va être réduite. « On danse sur un volcan, résume un gradé. Il n’est pas rare qu’on doive faire sauter des jours de formation, voire de congés. Les conditions de travail se détériorent, il y a un malaise. » (…)
Source Le Parisien
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