Le parti de Jean-Luc Mélenchon propose de permettre la remise en cause du mandat des élus à l’occasion d’un « référendum révocatoire ». « Une proposition de sortie par le haut de la situation de blocage actuelle », explique Raquel Garrido, la porte-parole du PG.
Plus impopulaire que jamais, François Hollande devrait-il pouvoir être révoqué de son mandat de président de la République ? Le Parti de gauche (PG) plaide en ce sens. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon a présenté jeudi sa proposition de « votation citoyenne sur le droit de révoquer les élus ».
Concrètement, le PG souhaite qu’à mi-mandat, il soit possible d’imposer un « référendum révocatoire » à n’importe quel élu. 5 à 10% des électeurs de la liste électorale concernée (nationale, municipale, de la circonscription, selon l’élu concerné) devront en faire la demande. Pour être révoqué, il faudra que le nombre de votants qui y sont favorables soit plus important que le nombre de voix qu’avait obtenu l’élu lors de son élection. En cas de révocation, un nouveau scrutin serait aussitôt organisé.
Aujourd’hui, le PG regrette que le président de la République « reste en place jusqu’à l’élection suivante même quand il fait l’inverse de ce qu’il avait promis ». Outre le cas du chef de l’Etat, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon cite les cas des députés en délicatesse avec la justice comme Patrick Balkany ou Thomas Thevenoud.
Pour Raquel Garrido, la porte-parole du PG, le travail de la justice n’est pas suffisant : « La justice a son propre temps. Les procédures peuvent parfois durer une décennie. Ce n’est pas le temps de la démocratie. Et puis la vertu en politique, ce n’est pas le respect du code pénal ».
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