Au terme d’une nouvelle séance de négociations à rallonge comme le dossier en a beaucoup connues depuis le premier sauvetage de septembre 2008, les deux Etats se sont également entendus, dans la nuit de mercredi à jeudi, pour faire évoluer la répartition de la charge des garanties publiques accordées à la banque.
La Belgique, qui bataillait depuis des mois en ce sens, a obtenu d’abaisser sa part de 60,5% à 51,4%, tandis que la France a consenti à voir la sienne remonter de 36,5% à 45,5%. Celle du Luxembourg reste inchangée à 3%.
Le ministre belge des Finances, Steven Vanackere, a salué un accord « équilibré et dans l’intérêt » de la Belgique.
Le plafond de ces nouvelles garanties (d’autres avaient déjà été apportées en 2008) a été réduit de 90 à 85 milliards d’euros.
La banque bénéficie actuellement de garanties temporaires, validées par Bruxelles, qui l’autorisent à emprunter jusqu’à 55 milliards d’euros sur les marchés pour se financer.
La Commission européenne a consenti fin septembre à la prolongation jusqu’au 31 janvier 2013 de cette garantie temporaire. Elle doit désormais se prononcer sur le plan de restructuration dans son ensemble.
« Nous sommes satisfaits de la négociation et d’avoir finalisé ce plan qui sera remis certainement la semaine prochaine » à la Commission, a indiqué l’administrateur délégué de Dexia, Karel De Boeck, lors d’une conférence de presse.
« Nous espérons qu’elle se prononcera fin janvier » comme prévu, a expliqué le dirigeant.
Les Etats se sont également accordés sur le coût facturé à Dexia en échange des garanties, qui a été très nettement revu à la baisse, de 0,90% à 0,05%, sous réserve de validation par la Commission européenne, ce qui doit éviter à la banque d’être perpétuellement asphyxiée.
Sur les neuf premiers mois de l’année, l’établissement a, en effet, dû verser aux Etats 273 millions d’euros au titre de la rémunération de ces garanties.
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