La bataille commerciale est lancée pour la reconstruction de la Libye
Il n’y a pas lieu d’en douter, le «printemps arabe» s’avère fructueux pour les affaires.
Pierre Lellouche, le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, l’énonce clairement. «Les perspectives de croissance, a-t-il déclaré, sont telles (…) que nous aurons rapidement affaire à un marché de masse, si comme nous l’espérons, le printemps arabe tourne bien». Le futur eldorado organise la ruée aux contrats des pays occidentaux laminés par la crise d’endettement et le nécessaire passage au plan d’austérité faisant foi du temps des vaches maigres de l’Europe en difficulté.
Dès lors, il n’y a pas lieu de se faire des complexes ou de «rougir pour faire bénéficier nos entreprises», renchérit le secrétaire d’Etat. Explication somptueuse : «Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a pris des risques politiques et militaires, tout ça crée un climat où les responsables libyens, le peuple libyen savent ce qu’ils doivent à la France».
Au chevet donc de la Libye chaotique, le CAC 40 prenant d’assaut le marché de la reconstruction en Libye évalué par le CNT à 200 milliards de dollars sur 10 ans pour effacer les séquelles de la guerre néo-coloniale facturée à 320 millions d’euros. Près de 400 chefs d’entreprises ont ainsi participé au Medef à une réunion d’information sur la Libye.
Aux grosses pointures, tels Alcatel, Alstom, Peugeot, Total, Bouygues ou Vinci, viennent s’ajouter des patrons des PME mobilisés pour fructifier le «capital de sympathie élevé» et faire profiter les entreprises françaises. Dans ce marché «à prendre et à gagner», les créneaux porteurs sont riches en opportunités d’investissement dans les domaines aussi variés que le pétrole et le gaz, la santé, la sécurité et les infrastructures névralgiques de communication. En pole position dans l’offensive qui a conduit à la chute du régime de Kadhafi, la France qui était seulement le 6e fournisseur et le 2e client, avec 6% des parts de marché détenus par les 44 filiales, postule désormais à «une place de premier rang comme partenaire commercial de la Libye». Lire la suite sur DonneTonAvis