“Le président au tribunal ?”, s’interroge Mladá fronta Dnes. A trois jours de la fin de son mandat, le 7
mars, Václav Klaus fait l’objet d’une plainte pour haute trahison, déposée auprès de la Cour constitutionnelle par le Sénat. Une première dans l'histoire de la République tchèque. Si elle accepte cette plainte, la Cour devra juger le président pour établir s’il a – ou non – violé la Constitution.
Initiée par des sénateurs sociaux-démocrates (opposition), la plainte a été approuvée par 38 sénateurs sur 68. Elle se base sur l’amnistie controversée annoncée par Klaus le 1er janvier. Cette décision a permis la libération de 7 400 détenus, et surtout l’arrêt de nombreuses procédures judiciaires impliquant de graves faits de grande criminalité économique et de corruption.
Les sénateurs considèrent également que le président a agi à l’encontre de la Constitution quand il a retardé la ratification du traité de Lisbonne ou lorsqu’il a ignoré le verdict de la Cour administrative suprême en refusant de nommer un juge pendant quatre ans. La suite sur PressEurop
Zeman protégera son prédécesseur
Klaus n'a pas grand-chose à craindre d'une plainte pour haute trahison car son successeur à la présidence, Miloš Zeman, le protégera, estime le quotidien de centre-gauche Der Standard : "Homme politique qui n'aime guère jouer les seconds couteaux, le maître du Château de Prague poussait toujours à l'extrême les pouvoirs qui lui étaient accordés. La suite ici
Un signal contre l'arbitraire
Le fait que le président tchèque Václav Klaus doive répondre devant la Cour constitutionnelle de l'amnistie qu'il a proclamée pour les personnes accusées de délits économiques montre que la démocratie tchèque est capable de se défendre, estime le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung : "Car l'acte arbitraire souverain est une atteinte au fondement de l'Etat de droit, dont la mise en place est déjà suffisamment difficile depuis la fin du communisme. Il est possible que la Cour constitutionnelle rejette la plainte ou déclare l'accusé non coupable. Lire ici