Après avoir participé à une manifestation anti-FN, Julie Del Papa, une jeune militante du Parti de Gauche, a reçu des menaces de mort et de viol, envoyées par des internautes proches de l'extrême droite. Le Parti de Gauche a interpellé le ministre de l'Intérieur.
Depuis qu'elle a participé, samedi, à une manifestation anti-FN à Marseille, Julie Del Papa, étudiante et co-reponsable de la commission écologie du Parti de Gauche à Avignon, est victime "d'un ignoble déversement de haine sur Twitter", selon les propos du Parti de Gauche. Des internautes proches de l'extrême droite lui ont envoyé des menaces de morts et de viols.
Dans ces tweets dont elle a fait des captures d'écran postées sur sa page Facebook, on retrouve des propos sans équivoque: "appel au viol", "tournante sous GHB", "viol collectif" et autres allusions sexuelles explicites. Les internautes en cause se disent "anti-gauche", "patriotes", "anti-UMPS" ou encore "exterminateurs de Front de Gauche".
Se "sentant en danger", Julie Del Papa a voulu porter plainte. Mais les services de police ont cherché à l'en dissuader, expliquant que ces menaces étaient "la conséquence presque normale de son engagement politique au PG", relate le Parti de Gauche dans son communiqué. La jeune femme n'a pu déposer qu'une main courante.
"Il n'est pas tolérable que des fonctionnaires de police banalisent la situation et refusent de recevoir un dépôt de plainte", s'offusquait mardi le PG. Ce mercredi, le commissariat aurait finalement rappelé Julie Del Papa pour lui proposer de déposer plainte, d'après Alexis Corbière, secrétaire national du PG.
Le parti a demandé au ministre de l'Intérieur de se saisir de l'affaire. "L'impunité dont bénéficient ces militants d'extrême droite fait augmenter encore plus leur violence verbale, qui ouvre généralement la voie à la violence physique", prévient le PG. SourceL'Express