Mélenchon appelle à “prendre la Bastille”
Retour sur… | Le 18 mars, 120 000 personnes “prennent la Bastille” à l'appel de Jean-Luc Mélenchon. Gérard Mordillat, écrivain et cinéaste, était de ceux-là. Jusqu'à la fin de l'année, Télérama.fr vous propose de revenir sur quelques événements marquants de 2012.
C'était un dimanche de mars, le 18 exactement. Il faisait plutôt beau et un vent bienvenu accompagnait les milliers de manifestants appelés par Jean-Luc Mélenchon à « prendre la Bastille ». Ce n'est pas tous les jours qu'on peut prendre la Bastille, alors ça ira, et en route !
Tout le monde vous le dira, une manifestation c'est toujours l'occasion non seulement de marcher dans Paris avec les siens mais plus encore d'y retrouver des amis, des amours, des voisins, des connaissances parfois perdues de vue depuis des lustres. Ce dimanche 18 mars, c'était à croire qu'ils se retrouvaient tous là, impossible de faire un pas sans saluer quelqu'un ! L'ambiance était à la fête. Inutile de se compter, trop de monde. Nous riions d'avance, imaginant les commentaires des télés, des radios, des journaux qui jureront dès 20 heures : croix de bois croix de fer, il n'y avait personne ou presque, en tout cas pas ce que les organisateurs attendaient !
Ne nous moquons pas des journalistes tenus à la chaîne. C'est vrai que les organisateurs de la manifestation ne s'attendaient pas du tout à ça. A « ça » quoi ? A ça : 120 000 personnes qui arrivaient sur la place de la Bastille par tous les côtés ! On piétinait, on s'écrasait, on se frottait, on se bousculait et soudain on éprouvait la sensation enthousiasmante d'être exactement où il fallait être ce jour-là, d'être un parmi les autres, nos semblables, les nôtres dans une forêt vibrante de drapeaux rouges, drapeaux noirs, drapeaux tricolores…
Internationale et Chiffon rouge, Jean-Luc Mélenchon monta enfin à la tribune. Dès ses premiers mots on entendit qu'il avait le trac, que lui aussi était stupéfait de parler devant une telle foule, d'en partager la ferveur et la détermination. Au fond, ce qu'il disait n'avait pas d'importance, il parlait au peuple – pas au « peuple de gauche », au peuple tout simplement, et c'était une clameur qui lui répondait : « Résistance ! » la suite sur Télérama
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Mélenchon, candidat aux répliques déjà cultes
Les répliques cultes de Jean-Luc Mélenchon sont désormais réunies dans une vidéo que viennent de mettre en ligne les jeunes duParti de Gauche sur leur page Facebook. Un véritable show de plus de dix minutes résumant, sur le ton de l'humour vache, douze mois de campagne électorale du candidat du Front de Gauche engagé dans un tonitruant marathon présidentiel au cours duquel il n'a épargné personne, à droite comme à gauche.
Jean-Luc Mélenchon qui se présentait en disant être "le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas" devient un concurrent sérieux de son inoubliable prédécesseur, Georges Marchais, secrétaire général du Parti Communiste Français de 1972 à 1994, qui se transformait lui-aussi en véritable show-man politique chaque fois qu'une caméra de télévision s'intéressait à lui. Les répliques cultes de Georges Marchais sont depuis longtemps déjà sur internet et font, tous les ans ou presque, le bonheur des producteurs de bêtisers télévisés. Celle de Jean-Luc Mélenchon pourraient, elles aussi, prendre le même chemin...
Source Buzzpolitique