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  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
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Qui a tué nos villages ?

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 17:26

 

 

Philippe Murer, professeur de finance à la Sorbonne, est inquiet : il redoute la création d'une union politique sur le thème de l'austérité entre les pays de la zone euro, sans même que les peuples concernés ne soient consultés.

 

François Hollande est arrivé en fanfare à la première réunion de l’Eurogroupe, poussé par des commentaires faisant état du soutien de tous les dirigeants, hormis l’Allemagne, à son plan de relance de la croissance. Ce plan nécessaire pour faire repartir l’économie pouvait être financé de façon ultime par la Banque centrale européenne (BCE) par le biais de project bonds ; il n’aurait ainsi rien couté aux Etats si les projets ont une rentabilité supérieure au taux de 1% de la BCE.

 

Malheureusement, notre président a choisi d’insister sur la voie d’une union des dettes, les euro-obligations, et n’a pas insisté sur la croissance. Cette tactique de négociation semble être un échec et a permis à l’Allemagne de rebondir sur le thème : « Chiche ! Nous ne ferons pas de plan de relance puisque les budgets sont en déficit. En revanche, nous vous proposons une union politique sur le thème de l’austérité pour arriver dans quelques années aux euro-obligations. »

 

Cela signifierait que la France et tous les pays européens abandonneraient une part très importante de leur souveraineté et confieraient le contrôle des budgets à Bruxelles. Ce thème est étudié par la Commission européenne, les divers médias étudient cette possibilité mais n’abordent jamais la question de fond qui me fait bouillir : demandera-t-on aux citoyens français (et aux autres) s’ils sont d’accord pour confier le contrôle de leur budget à Bruxelles, loin de toute démocratie ? Cela n’a l’air de préoccuper que très peu d’éditorialistes et de journalistes : jamais aucune question n’est posée, soulevée sur la volonté des peuples d’abandonner le fonctionnement démocratique de leur pays sur le sujet essentiel qu’est le budget de la nation.

 

En revanche, les journalistes du Point n’ont pas froid aux yeux et dramatisent l’enjeu en titrant : « Europe, l’Union économique totale ou la mort ? » Veulent-ils signifier de façon implicite qu’éviter la mort vaut bien des sacrifices même celui d’une partie de notre démocratie ? Par Philippe Murer professeur de finance vacataire à la Sorbonne et membre du forum démocratique. Lire la suite sur Marianne2

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 17:22

 

 

Les athénien(ne)s sont descendu(e)s samedi 9 juin dans les rues pour réclamer l’exclusion de l’Aube Dorée, parti d’extrême droite, de Parlement grec, après l’agression de deux députées de gauche subie par un de ses candidats lors d’un débat télévisé. L’Aube Dorée est considéré en Europe comme le parti néo-nazi le plus fanatique, et dont l’emblème ressemble étrangement à la croix gammée Source Initiative Grecque à Paris

 

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 17:10

 

 

La récession se poursuit en Italie et les taux d'intérêt à long terme restent élevés. L'Italie est maintenant le seul pays en difficulté à ne pas avoir réclamé des mesures de sauvetage.

 

Sans surprise, l'institut de statistiques Istat a confirmé les mauvais chiffres de l'économie italienne. Selon ses dernières estimations, le PIB de la péinisule a reculé de 0,8% au premier trimestre, plombé par les plans d'austérité. Il a aussi reculé de 1,4% sur un an, contre une première estimation de 1,3% publiée le 15 mai.

 

Plombée par la crise de la dette, des réformes, et des plans d'austérité à la chaîne destinés à rassurer les marchés, la troisième économie de la zone euro est entrée officiellement en récession au quatrième trimestre 2011 avec un repli de son PIB de 0,7% après un recul de 0,2% au troisième trimestre.

 

Les principaux facteurs de la nouvelle contraction de l'économie italienne au premier trimestre ont été la baisse de la consommation et des investissements, a détaillé l'Istat dans son communiqué. La consommation a reculé de 0,6% au premier trimestre par rapport au trimestre précédent, les Italiens se serrant la ceinture sous l'effet des hausses d'impôts introduites dans le cadre des plans d'austérité et d'un taux de chômage record qui dépasse la barre des 10%. Les investissements ont reculé de 3,6%. En raison de la baisse de la consommation, les importations ont chuté de 3,6%. Les exportations ont diminué de leur côté de 0,6%. Lire la suite sur L’Express

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10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 21:07

 

 

Un an après l'arrivée de la droite au pouvoir, le Portugal, qui s'efforce de reconquérir la confiance des marchés, continue d'appliquer scrupuleusement l'exigeant programme d'assainissement budgétaire recommandé par ses créanciers internationaux, au prix d'aggraver davantage la récession et le chômage.

 

En juin 2011, le Parti social démocrate (PSD, centre droit), dirigé par Pedro Passos Coelho a infligé une sévère défaite aux socialistes lors des élections législatives anticipées convoquées à la suite de la démission fin mars de l'ancien premier ministre socialiste José Socrates au lendemain du rejet par le Parlement de son quatrième plan d'austérité en un an.

 

Deux semaines plus tard et après plusieurs mois de résistance, Socrates avait été contraint d'en appeler à l'aide internationale, face à la menace grandissante d'une rupture de financement en raison des taux d'intérêt prohibitifs exigés sur les marchés.

 

Le Parti social-démocrate qui avait alors formé une coalition gouvernementale avec la formation de droite CDS-PP, de Paulo Portas, s'est engagé à respecter les termes de l'accord conclu avec l'UE et le FMI en échange d'un prêt de 78 milliards d'euros sur trois ans et promis d'aller au-delà des exigences de la Troïka (UE-BCE-FMI) notamment en matière de privatisations, de réforme du marché du travail, des services publics et des politiques sociales.

 

Le prêt consenti par la troïka a été conditionné par la mise en œuvre d'un vaste programme de rigueur prévoyant diverses hausses d'impôts, le maintien du gel des salaires, un abaissement des prestations sociales, une forte augmentation des tarifs des transports publics urbains ou encore une révision du code du travail introduisant un assouplissement des horaires et des licenciements et la suppression de quatre jours fériés et de trois jours de congé par an.

 

Depuis, Lisbonne applique à la lettre l'exigeant programme d'assainissement budgétaire qui a cependant contribué à plonger le pays dans la récession. En raison de cette cure d'austérité sans précédent, l'économie portugaise devrait connaître cette année une récession de plus de 3% du PIB, tandis que le taux de chômage a déjà atteint un niveau record avoisinant les 15%.

 

Un an après, les Portugais qui ont du se serrer la ceinture de plusieurs crans ressentent désormais plus durement les effets des mesures imposées pour redresser l'économie, lesquelles ont pesé lourdement sur la consommation et entrainé une hausse du chômage, de la pauvreté et de la précarité. La détérioration des conditions de vie de milliers de familles à cause de cette potion amère est en train d'augmenter de manière exponentielle dans le pays ce qui a contraint des milliers de personnes en particulier les jeunes à émigrer à la recherche d'une vie meilleure. Lire la suite sur Le Matin.ma 

 

Lire aussi :

 

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10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 21:05

 

 

Le gouvernement espagnol a cédé et accepté le « plan » de la Troika. Une « aide » européenne pour ses banques, dont le montant pourrait aller jusque 100 milliards. En apprenant la nouvelle, les Espagnols sont sortis spontanément par milliers dans la rue pour dire non à toute nouvelle mesure d’austérité.

 

Le ministre de l'Economie, Luis de Guindos, a ainsi annoncé samedi soir que l'Espagne solliciterait "une aide financière européenne" pour ses banques. La zone euro qui s’y préparait se disant elle prête à prêter jusqu'à 100 milliards d'euros. Si l’apport de fonds apparait nécessaire, ces milliards vont une fois encore directement financer les banques espagnoles, asphyxiées par leur exposition au secteur immobilier et qui ont encore pas loin de 200 milliards d’euros de crédits prêts qui ne pourront être remboursés.

 

Le ministre de l’Economie se veut rassurant : "Cela n'a rien à voir avec un sauvetage", "les conditions seront imposées aux banques, pas à la société espagnole". Mais de cela, personne n’y croit vraiment. Les Espagnols se méfient à juste titre des contreparties qui vont leur être imposées par la Troika contre cette aide aux banques… Quelles nouvelles casses du service public, privatisation des ressources et destruction de la protection sociale vont-ils encore devoir subir ?

 

C’est pour cela que spontanément, ils sont descendus par milliers dans les rues, avec les réseaux sociaux comme relais, pour rappeler leur refus de l’austérité. Car comme le rappelle ce dimanche le quotidien espagnol El Mundo, même si sur la forme il n’ya pas de condition supplémentaire, il faut rappeler que l'Eurogroupe insiste toujours sur le respect des objectifs de déficit et la poursuite des réformes structurelles: augmentation de la TVA, à laquelle Madrid se refuse officiellement, mais aussi libéralisation du marché du travail, réforme des retraites… Source L’Huma 

 

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 17:26

 

 

Les Espagnols, les Grecs, les Allemands manifestent contre l’austérité imposée par les dirigeants et les traités de l’Union Européenne. En France, la droite a été sortie du pouvoir. Des échéances européennes sont devant le nouveau président François Hollande. Le bras de fer est engagé par les Grecs, le sera-t-il dans l’Hexagone ?

 

6-manif-contre-austerite-austerite_351_29fev2012.jpgLes peuples européens se soulèvent contre l’austérité imposée par les dirigeants de l’UE. Le chômage est une conséquence de la politique d’austérité mise en place par les gouvernements de droite de l’Union Européenne. Pas de relance de l’activité, coupes claires dans les budgets publics, pas d’emploi. Le chômage augmente dans tous les pays de la zone euro, et parmi la population active, les jeunes sont les plus touchés. 36% d’entre eux sont au chômage en Italie. La grogne monte, si bien que Monti lui-même, tout libéral qu’il est, a contesté l’austérité, avant de s’y soumettre suite au rappel à l‘ordre de Von Rompuy.

 

En Espagne, la réponse des conservateurs, depuis peu au pouvoir, est de réduire le déficit. En coupant dans les dépenses publiques, et d’abord dans le budget de l’éducation. Ce nouveau plan de rigueur, qui prévoit d’augmenter les frais d’inscription à l’université de 50% et le nombre d‘élèves par classe de 20% s’ajoute à ceux concoctés par le gouvernement Zapatero. Ces derniers n’ont eu comme seule conséquence que de creuser encore davantage la dette et de plonger le pays en récession. Le peuple espagnol se mobilise car la crise empêche beaucoup d’entre eux de boucler les fins de mois, étranglés par les remboursements de leurs prêts immobiliers. Le taux de chômage explose. Il a atteint 24,4% fin avril. Alors l’objectif est de faire plier le gouvernement espagnol, défenseur des rentiers, et avec lui, l’Union Européenne.

 

Même situation au Portugal, où la mobilisation a été forte le premier mai, grâce aux syndicats, contre le plan de « sauvetage » promis par l’Union Européenne et le FMI en échange de mesures de rigueur qui, comme partout ailleurs, plongeront le pays dans une plus grande difficulté encore. Le chômage est déjà de 15% début mai.

 

En Allemagne, encensée par tous les éditocrates et les tenants du système libéral, comme étant le soit disant "bon élève" de la zone euro, les salariés se mobilisent pour la hausse des salaires. Dans ce pays où toute personne au chômage est contrainte d’accepter n’importe quel emploi, même « un job à un euro », les manifestants étaient nombreux le 1er mai. IG-Metall, le syndicat de la métallurgie lutte pour une hausse des salaires de 6,5% et prévoit une grève à la fin du mois de mai en cas de refus du patronat et du gouvernement. Le fameux modèle allemand maintient sa croissance au détriment des autres pays de la zone euro mais surtout en écrasant le pouvoir d’achat des salariés. Résultat : une explosion du nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, dans un pays où le salaire minimum n’existe pas.

 

A Athènes, les Grecs sont victimes de l’austérité imposée par la troïka BCE-FMI-UE depuis 2009. Les salaires du secteur privé ont baissé d’un quart dans la seule année 2011 et le taux de chômage atteint 21%. La colère et la révolte des grecs sont passées de la rue aux urnes, plaçant le parti frère du Front de gauche, Syriza, en deuxième position, derrière les conservateurs, mais devant le Pasok, parti socialiste grec. C’est clairement un refus de la rigueur qui a mobilisé les électeurs grecs le 6 mai dernier.

 

Le traité Merkel-Sarkozy, objet de la révolte, doit être supprimé Lire la suite sur Parti de Gauche 

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 17:24

 

Un nouveau nom s’est ajouté à la longue liste des Grecs écrasés par la crise économique, le cauchemar des dettes, le chômage et le manque de revenus. Alexandros, un homme de 60 ans, s’est pendu mercredi matin dans un parc public, juste à 2 de mètres de son domicile dans la banlieue d’Athènes de Nikaia (« Nice », en grec).

 

La police a trouvé une note écrite à la main dans sa poche. Il y avait expliqué les raisons de son acte désespéré.

 

« J’ai commis un grand crime, d’être mon propre patron à l’âge 40 ans, et criblé de dettes. Maintenant le mauvais garçon … de 61 ans doit payer. J’espère que mes petits-enfants ne naîtront pas en Grèce(…) »

 

Les voisins ont dit qu’ils l’ont vu le mardi assis sur un banc du parc. Personne n’avait pensé qu’il avait atteint un tel niveau de désespoir, ont-ils dit.

 

Ce matin Alexandros s’est habillé avec ses vêtements de travail, a pris son sac avec ses outils.

 

Alexandros était un électricien, avait un magasin dans le passé, mais celui-ci a fermé. Il avait essayé de travailler comme électricien dans un navire. Il semble qu’il avait perdu son emploi. Lire la suite sur OkeaNet 

 

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 17:23

 

La crise que traverse la Grèce actuelle prend de plus en plus des dimensions d’une crise humanitaire. L’argent manque d’un peu partout et cette cessation des paiements; un peu particulière, frappe directement le domaine le plus sensible d’une société. La santé. Toutes les institutions sanitaires, les hôpitaux et les pharmacies, se trouvent dans l’incapacité de répondre aux besoins des patients. Notamment les pharmacies n’acceptent plus de procurer des médicaments aux patients que si ils sont payés en liquide. Ainsi de nombreux patients qui n’ont pas les moyens de payer cash leur traitement et souffrent des maladies graves risquent leur vie. Christina Tsamoura a été ce matin témoin de ce type de situation. Voilà ce qu’elle nous raconte:

 

Alors que je passais en scooter par une petite rue à Melissia il y a un instant, j’ai trouvé allongé sur la route, sous un soleil brûlant, un vieil homme qui demandait de l’eau. Je suis arrêtée et deux femmes de l’immeuble d’en face ont suivi pour m’aider à le soulever. Un monsieur qui nous a vu nous a apporté une chaise. Le vieil homme assis et protégé du soleil, essayait de récupérer ses forces et de répondre en même temps à nos questions:

 

-Que s’est-il passé? qu’avez-vous ressenti monsieur?

 

-Rien ne vous inquiétez pas, je suis épileptique… j’ai eu une crise, ce n’est rien

 

-Vous ne prenez pas de médicaments monsieur?

 

-Si si j’en prend! mais je n’en ai pas pris aujourd’hui, ce n’est rien, ce n’est rien….

 

- Souvenez-vous comment s’appellent les médicaments? je pourrais vous les apporter tout suite si vous voulez!

 

- Non merci, ce n’est pas possible… Vous voyez, je suis sans ressources et les médicaments coûtent très cher. Les pharmacies ne me les donnent plus … Ce n’est rien (il s’est mis à pleurer) .Ça fait une semaine que je suis resté sans médicaments

 

- Mais combien coûtent, les médicaments?

 

- 180 euro mais ils me suffisent pour un traitement de six mois (il essuie ses yeux). Je suis allé à la pharmacie de mon quartier, là où on me connaît. Je leurs ai proposé de me les procurer à crédit et une fois que je trouve de l’argent, je leur paierai. Ils ont refusé. Je suis sans ressources (il recommence à pleurer). Ce n’est rien…

 

-Où habitez-vous monsieur?

 

-A Nea Ionia

-Comment êtes-vous arrivé ici?

-Je suis venu pour travailler, pour élaguer les arbres d’un jardin. Je n’ai pas réussi à faire mon travail. Les arbres étaient trop grands. Je suis parti. J’ai essayé de rentrer à la maison. Voilà c’est tout. Ne vous inquiétez pas, ce n’était qu’une crise. Merci, ce n’est rien. Ce n’est rien..”

 

Christina Tsamoura Source Initiative Grecque à Paris

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 19:00

 

 

Par collectif d’intellectuels Européens

 

Dans l’enchaînement d’événements qui ont jeté la Grèce au fond du gouffre, chacun sait que les responsabilités des partis au pouvoir depuis 1974 sont écrasantes. Ils n’ont pas seulement bénéficié de la corruption et des privilèges, ils en ont fait bénéficier largement les fournisseurs et les créanciers de la Grèce. On pourrait s’étonner, dans ces conditions, que les dirigeants européens et le FMI, transformés en parangons de vertu et de rigueur, s’emploient à ramener au pouvoir ces mêmes partis faillis et déconsidérés, dénonçant le «péril rouge» incarné par Syriza et promettant de couper les vivres si les nouvelles élections du 17 juin confirment le rejet du «Mémorandum». Cette ingérence n’est pas seulement contradictoire avec les règles démocratiques, ses conséquences sont dramatiques pour notre avenir commun.

 

Il y aurait là une raison suffisante pour que nous refusions de laisser faire. Mais il y a plus grave. Depuis deux ans, les dirigeants de l’Union européenne travaillent à déposséder le peuple grec de sa souveraineté. Sous prétexte d’assainir les finances publiques et de moderniser l’économie, ils imposent une austérité qui étouffe l’activité, réduit la majorité de la population à la misère, démantèle le droit du travail. Ce programme de «redressement» néolibéral se solde par la liquidation de l’appareil productif et le chômage de masse. Pour le faire passer, il n’a fallu rien de moins qu’un Etat d’exception sans équivalent en Europe occidentale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale : le budget de l’Etat est dicté par la troïka, le Parlement grec réduit à une chambre d’enregistrement, la Constitution contournée. La déchéance du principe de la souveraineté populaire va de pair avec l’humiliation de tout un pays. Or, si elle atteint ici des sommets, elle ne concerne pas exclusivement la Grèce. Ce sont tous les peuples de ses nations constitutives que l’Union européenne tient pour quantités négligeables lorsqu’il s’agit de combiner les interventions du FMI et de la BCE en faveur du système bancaire, ou d’imposer des gouvernements de technocrates non-élus.

 

A plusieurs reprises, les Grecs ont fait savoir leur opposition. D’innombrables manifestations de masse, 17 journées de grève générale en deux ans, comme les actions de désobéissance civique ou le mouvement des Indignés de Syntagma, telles ont été les marques sans équivoque de leur refus du sort qu’on leur réserve sans les consulter. La seule réponse qu’ils ont reçue aura été le doublement de la dose létale et la répression policière ! C’est alors, dans un contexte de délégitimation complète des gouvernants, que le retour aux urnes est apparu comme la seule issue pour éviter l’explosion sociale.

 

Mais l’affaire est claire à présent : les résultats du 6 mai ne laissent aucun doute sur le rejet massif de la politique imposée par la troïka. Et, devant la perspective d’une victoire de Syriza aux élections du 17 juin, une campagne de désinformation et d’intimidation a été déclenchée aussi bien à l’intérieur du pays qu’au niveau européen. Elle vise à disqualifier Syriza comme interlocuteur politique. Tous les moyens sont bons pour cela, à commencer par son étiquetage «extrémiste» et le parallèle aussi absurde qu’indécent avec les néonazis d’Aube dorée. Toutes les tares lui sont imputées : escroquerie, double langage, infantilisme revendicatif.

 

A en croire cette propagande haineuse qui prend le relais de la stigmatisation raciste du peuple grec, Syriza mettrait en danger les libertés, l’économie mondiale et la construction européenne. La responsabilité des électeurs grecs et de nos dirigeants serait de lui barrer la route. Brandissant la menace d’exclusion de l’euro et d’autres chantages, une manipulation du vote populaire se met en place. Par cette «stratégie du choc», les groupes dominants s’efforcent de détourner le vote à venir selon leurs intérêts, qu’ils prétendent être aussi les nôtres.

 

Nous, citoyens européens, ne saurions nous taire devant cette tentative de déposséder un des peuples de l’Union de sa souveraineté, dont les élections forment le dernier recours. Il faut que cessent la campagne de stigmatisation de Syriza et les chantages à l’exclusion de l’eurozone. C’est aux Grecs de décider de leur sort, en rejetant tout diktat, en repoussant les poisons économiques administrés par leurs «sauveurs», en s’engageant librement dans les coopérations indispensables pour surmonter la crise, avec les autres Européens. Lire la suite sur Initiative Grecque à Paris

 

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 09:57

 

 

Plusieurs journaux allemands ont révélé ces dernières heures qu’un coup de force est en cours de préparation pour le Conseil européen (réunion des chefs d’Etat et de gouvernement) des 28 et 29 juin.

 

Celui-ci est mené par un quatuor de personnalités non élues, dirigeant pourtant les institutions européennes : M.Draghi, président de la Banque centrale européenne, M.Barroso, président de la Commission de Bruxelles, M.Van Rompuy, président du Conseil de l’Union et M.Junker, président de l’euro-groupe. Non content de faire accepter le traité austéritaire initié par M.Sarkozy et Mme Merkel, non content de cacher au grand public deux projets de règlements qui donnent les pleins pouvoirs à la Commission sur les budgets nationaux, voici que ce quatuor propose de faire un grand saut dans le fédéralisme ultralibéral européen.

 

Ils préparent un plan en quatre axes.

  • La création d’une union bancaire, pour renforcer l’Union monétaire et soutenir les marchés financiers.

  • Le deuxième axe vise à s’affronter aux syndicats nationaux pour « assouplir les règles sur le marché du travail et à faire tomber toutes les frontières douanières ». C’est la surexploitation et la concurrence débridée au profit des puissances d’argent.

  • Ce super plan prévoit en troisième lieu la création d’une « Union budgétaire » au nom de la sacro-sainte discipline budgétaire, entendre austérité renforcée.

  • Enfin, pour coiffer le tout, les quatre mousquetaires au service des financiers veulent créer « une union politique », c’est-à-dire de donner les pleins pouvoirs aux institutions européennes, c’est-à-dire à eux-mêmes, pour instituer le totalitarisme austéritaire.

 

Voilà qui renforce encore la nécessité pour les populations de se doter de parlementaires du Front de gauche qui, eux, agissent pour la solidarité en Europe, un changement des missions de la Banque centrale européenne et pour refuser le pacte d’austérité budgétaire et le remplacer par un pacte de développement humain, social et écologique, grâce à une nouvelle répartition des richesses.

 

Il y a danger. La mobilisation est indispensable. Patrick Le Hyaric Député au Parlement Européen et Vice Président du Groupe GUE/NGL Gauche Unitaire Européenne / Gauche Verte Nordique

 

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