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Qui a tué nos villages ?

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 18:11

 

 

 

En 2010, la “liste Lagarde”, contenant les noms de plus de 2000 fraudeurs fiscaux grecs, a été transmise au gouvernement d'Athènes. Mais rien n'a été fait. Kostas Vaxevanis, le rédacteur en chef de l'hebdomadaire Hot Doc, a récemment été arrêté pour l'avoir publiée. Pour lui, il s'agit d'un symptôme de la corruption en Grèce.

Kostas Vaxevanis

 

"Plus il y a de lois dans un pays, plus il est corrompu", disait l'historien romain Tacite. Le fait est que la Grèce n'en manque pas. Elle en a même tellement que les corrompus peuvent se sentir bien à l'abri. Un petit groupe de personnages puissants se lance dans des pratiques illégales, puis fait adopter les lois nécessaires à leur légalisation avant de s'offrir une amnistie et il ne se trouve pas un média pour en parler.

 

A l'heure où j'écris ces lignes, le monde entier commente les aventures d'un magazine indépendant, Hot Doc, dont je suis l'éditeur. Mon arrestation, suite à la publication d'une liste de détenteurs présumés de comptes en Suisse, a provoqué un tollé. Mais pas dans les médias grecs. Il y a quelques mois, l'agence Reuters et la presse britannique ont révélé plusieurs scandales impliquant des banques grecques. Les médias nationaux n'en ont rien dit. Les pages où l'on aurait dû lire les détails de ces affaires étaient occupées par des publicités payées par ceux-là mêmes qui ont conduit les banques grecques à la ruine.

 

Chantage politique et financier

 

Le cas Lagarde n'est qu'une expression criante de cette situation. En 2010, Christine Lagarde a transmis à George Papaconstantinou, alors ministre des Finances, une liste de citoyens grecs détenant des comptes à l'étranger. Certains renfermaient de l'argent sale, des sommes qui n'avaient pas été déclarées ou devaient être blanchies. Après toutes sortes de péripéties, Papaconstantinou avoua avoir perdu le document original, ce qui ne l'empêcha pas d'en transmettre une copie à son successeur, Evangelos Venizelos, lequel a fini par reconnaître être en sa possession, mais ne l'a toujours pas montrée. Cette liste n'a toujours pas fait l'objet d'une enquête sérieuse.

 

Depuis ces deux dernières années, la publication des noms de personnes soupçonnées de détenir des comptes en Suisse empoisonne la vie politique grecque, tandis que le chantage politique et financier va bon train dans les coulisses d'un pouvoir corrompu. C'est dans ce contexte que Hot Doc a décidé de publier les noms de 2 059 Grecs soupçonnés de posséder des comptes en Suisse. Sans préciser le montant de leurs dépôts ni aucune autre information personnelle.

 

C'est alors que, dans un élan de la pire hypocrisie, les puissants se sont rappelés leurs devoirs. Le procureur d'Athènes a ordonné – de plein droit – mon arrestation immédiate. On a invoqué la loi sur la protection des données privées pour justifier mon inculpation. En réalité, il n'y avait aucune information privée en jeu, seulement le fait que certaines personnes avaient un compte dans certaines banques. Nous n'avons même pas accusé ces personnes, seulement demandé une enquête.

 

Les opérations avec les banques se déroulent en public, pas dans le secret. L'existence d'un compte en banque n'est pas une donnée personnelle. Une information privée concernerait le montant ou le type de transactions. En Grèce, les banques envoient les détails d'une transaction dans une enveloppe portant leur logo. Ce faisant, elles déclarent ouvertement leur relation avec leur client. Et pourtant, la publication d'une simple liste de noms et la demande d'ouverture d'une enquête sont aujourd'hui considérées comme une violation de la loi sur la publication de données personnelles.

 

La démocratie est devenue une étrange créature La suite sur PressEurop 

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 18:05
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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 13:51

 

 

Des centaines de documents bancaires et d’échanges de courriers ont été mis en ligne par Anonymous après le piratage des serveurs du ministère des Finances grec. Des documents de banques et de cabinets d’avocats suisses sont inclus dans les fuites.

Une cyber-attaque des serveurs du ministère des Finances grec a permis à des pirates se disant affiliés au groupe Anonymous de s’accaparer et diffuser des documents confidentiels.

L’attaque, rapportée par le site grec secnews.gr, spécialisé dans la sécurité informatique, aurait été confirmée par un fonctionnaire grec.

Des documents « suisses »

Des courriers de Morgan Stanley, de Credit Suisse ou même du Fonds de sauvetage européens (FESF) et de la Commission européenne ont ainsi été mis en ligne. La majorité ont trait à la difficile gestion de la dette du pays.

Par ailleurs, des factures de cabinets d’avocats ayant travaillé sur les projets de restructuration de la dette grecque, parmi lesquels certains basés en Suisse, ont également été publiées.

Nouvelle vague d’austérité prévue

Ce piratage survient alors que le pays est secoué par l’affaire de la diffusion de la « liste Lagarde », contenant les noms de supposés détenteurs de comptes chez HSBC en Suisse. (Lire: Le journaliste grec qui a publié la « Liste Lagarde » a été relâché)

La Grèce est également en train de finaliser une troisième série de mesures d’austérité comprenant des baisses de salaires et de pensions, et de nouvelles hausses d’impôts, qui devrait être introduite dans les prochains jours au Parlement.

Dans son message diffusé sur internet accompagnant les documents, Anonymous s’insurge contre les mesures d’austérité imposées à la Grèce et appelle le peuple « à se révolter avant qu’il ne soit trop tard ». Source  via Initiative Grecque à Paris

 

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 16:27
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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 16:17

 

 

Un reportage du New-York Times en Grèce arrive à point nommé pour enrichir le débat sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale. Si un Français sur cinq déclare renoncer à certains soins par mesure d’économie, des centaines de milliers de Grecs n’ont tout simplement plus accès au soin.


La mesure est passée en Grèce il y a à peine plus d’un an et elle se dévoile aujourd’hui dans toute son horreur. Après un an de chômage, les Grecs perdent toute sécurité sociale, ils seront bientôt 1,2 millions dans ce cas. Des médecins sous-payés en sont réduits à tenter de soigner les malades sur leur temps libre, avec des médicaments périmés. Le reportage s’appuie sur le témoignage atroce d’Elena, victime d’un cancer du sein qu’elle n’a pas pu soigner, dont la tumeur de la taille d’une orange est aujourd’hui à vif. Elle n’a d’autre traitement d’éponger ce qui suppure de sa poitrine avec des serviettes en papier. Et 2 milliards d'euros d’économie sur le système de santé sont encore à venir en Grèce.


La France est également, même si dans une moindre mesure, dans une logique d’austérité. Le plan de financement de la sécurité social prévoie ainsi une augmentation de l’enveloppe destinée aux hôpitaux délibérément inférieure aux besoins. La majorité de la population vit dans un territoire où l’accès aux spécialistes est difficile et plus du quart des Français souffrent d’un accès insuffisant aux médecins généralistes. Enfin 45 % des spécialistes pratiquent le dépassement d’honoraires. Source L'Humanité

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 20:07

 

Quel merveilleux monde nous avons ! Plus de Sarkozy, rien que du Hollande ! La gauche au pouvoir avec tous les pouvoirs dans toutes les institutions. Avec un slogan qui ne peut que nous faire plaisir : « Le Changement, c’est maintenant ! ». Il paraît qu’il y a encore des aigris, des citoyens qui n’ont pas encore compris que nous sommes dans le Nirvana. Sanofi s’allie à Coca-Cola pour lancer des boissons « beauté » dans les pharmacies françaises, vous voyez bien que nous sommes dans la félicité ! Quand je pense que des personnes sarcastiques osent encore dire que « les promesses n’engagent que ceux qui y croient ». Ces « emmerdeurs » mériteraient un traitement de type Pussy Riots à la Poutine !

 

D’autant que nos François, Jean-Marc et autres Harlem, Marisol et Manuel font tout ce qu’ils peuvent pour contenter le MEDEF. Mais contenter le MEDEF pour nos socialistes, c’est lutter pour le changement. Reprendre la même position que le MEDEF sur le projet de la Métropole marseillaise, n’est-ce pas la meilleure façon d’effectuer le changement ? Reprendre l’analyse du MEDEF sur la nécessité de diminuer, voire de supprimer les cotisations sociales, n’est-ce pas le bonheur du changement ? Participer à l’agenda réactionnaire de l’église catholique avec le sémillant ministre des cultes, l’honorable Manuel, le 22 septembre dernier à Troyes pour fêter la béatification de Louis Brisson, opposant notoire à la loi de 1905 et dimanche prochain au Vatican pour assister à la canonisation du sieur Berthieu, missionnaire colonial dans les villages de Madagascar pour lutter contre le soulèvement anti-colonial du peuple, est-ce le changement espéré ?

 

En fait, ce gouvernement communique pour nous endormir ! Mais par derrière, c’est la politique du sabre et du goupillon qui s’applique ! Même pas le respect des luttes de la gauche dans l’histoire ! Le gouvernement de « gôche » et l’ordolibéral qui dirige la Sécu veulent maintenir mais contenir les dépassements d’honoraires ! Merci pour le maintien de la privatisation de la santé !

Et la politique du logement, où la nouvelle niche fiscale, le « Duflot », rapportera plus aux riches que le dernier avatar du « Scellier » ?

 

La cotisation sociale

 

Sur la revendication du MEDEF d’entrer dans un processus de suppression des cotisations sociales, doit-on rappeler que l’abaissement des cotisations sociales n’aura aucun effet sur la « compétitivité » des entreprises car nos « concurrents » ne sont pas les pays les plus développés mais bien les pays émergents avec un rapport salarial de 1 à 10. Pourquoi ? Pour ce que qui reste de l’industrie française, elle relève de la gamme moyenne pratiquée par les pays émergents des BRICS (Chine, Inde, Brésil, Afrique du sud, Russie) et des pays sous influence de ces pays, et non du haut de gamme à forte valeur ajoutée des pays les plus développés !

Et que donc un abaissement des cotisations sociales est ipso facto un cadeau en termes de profit dans les entreprises. Et que cette augmentation du profit est utilisé dans la spéculation financière mondiale. Et ensuite parce que l’institution salariale de la Sécurité sociale basé sur la cotisation sociale est l’une des principales bases d’appui pour un modèle politique alternatif au modèle néolibéral en général et ordolibéral pour le cas de l’Europe. Toucher à la cotisation sociale comme l’avait souhaité Sarkozy avec la mission Yves Bur, c’est retarder la possibilité d’une transformation sociale et politique.

 

Les inégalités territoriales et sociales

 

Un livre vient de sortir, La crise qui vient (Seuil) de l’urbaniste Laurent Davezies. Cette étude sur les inégalités territoriales et sociales montantes au sein de notre beau pays reprend une idée du géographe Christophe Guilluy qui montrait le phénomène de « gentrification », à savoir le départ massif des couches populaires (53% de la population) en zones périurbaines et rurales en provenance des villes-centres et même des banlieues qui deviennent de plus en plus des zones de transit. Il montre que l’accroissement du chômage depuis 2007 touche principalement les communes qui se trouvent au centre des zones périurbaines et rurales avec des niveaux de chômage de 10,5 à 15,4% soit une augmentation de 33,7% à plus de 50%.

 

Bien sûr les « nouveaux chiens de garde » des médias n’habitent pas à Tergnier, Gien, Issoudun et autres lieux semblables. Ils n’habitent que les villes-centres et ne craignent donc que les banlieues, d’où l’obsession médiatique sur les banlieues avec un oubli total des endroits où se concentrent de plus en plus les couches populaires !

 

Le modèle allemand

 

Et on continue de nous empoisonner avec l’idée que l’Allemagne est un modèle. Bien sûr, c’est le pays le plus puissant aujourd’hui. Mais à quel prix sur le plan des inégalités sociales ? Pire qu’en France ! C’est cela que l’on veut ?

Selon les statistiques officielles, les 10 % des Allemands les plus riches qui possédaient 45 % de la richesse privée du pays en 1995 en possédaient 53 % en 2008, alors que les 50 % du bas de l’échelle se partagent 1 % (contre 4 % en 1995). Entre les deux, les Allemands qui se situent entre le 6e et le 9e décile détiennent 46 % de ce patrimoine, contre 51 % au milieu des années 1990.

Est-ce si reluisant ?

 

Et si on parlait de l’Union européenne ?

 

Les pays européens tombent en récession les uns après les autres ? Même l’Allemagne sera à terme touché car son excédent commercial est en grande partie réalisé avec les pays européens qui entrent en récession.

Les plans d’austérité se développent partout : 100 milliards d’euros sur deux ans en Espagne (10% du PIB), 24 milliards en Grèce (12% du PIB), 50 milliards en Italie soit 3% du PIB et 30 milliards en France soit 1,5% du PIB. Ces plans contaminent toute l’Union européenne via le commerce intra-européen car toutes les économies sont aujourd’hui interdépendantes contrairement au dogme ordolibéral qui voudrait qu’une cure d’austérité dans un pays n’ait pas de conséquence ailleurs.

Les ventes de détail à l’intérieur des pays qui ont sauvé la France jusqu’à aujourd’hui, c’est comme Capri, c’est fini ! Nous allons donc suivre la Grèce (-35%), l’Espagne(-25%), le Portugal (-17%), l’Italie (-12%), l’Allemagne(0%).

La production industrielle est en baisse partout. Les commandes dans les entreprises baissent partout. La croissance de la zone euro en rythme annuel risque d’être d’environ -2%. Pour l’Italie, on en est à -3%, -1,6% en Espagne, -5,6% au Portugal, -7% en Grèce.

Le chômage croît partout à vitesse grand V ! On prévoit de 500.000 à 600.000 chômeurs en plus en France d’ici un an !

Le Mécanisme européen de stabilité et le Traité budgétaire qui ont été votés par l’UMP et le PS vont mener à une politique d’austérité sans fin car les chiffres ci-desssus entraîneront chez les

ordolibéraux UMP et PS la volonté sans fin de l’austérité, seule capable de continuer à financer leur politique de mort !

Si on ajoute à cela que les 1000 milliards d’euros prêtés par la BCE aux banques privées à but lucratif pour les actionnaires au début de janvier et mars de cette année et qui n’ont pas servi principalement à l’activité économique mais à renforcer les fonds propres et les dépôts à la BCE des dites banques, on ne peut pas compter sur les bienfaits du développement privé !

Peut-être que l’honorable Manuel, ministre des cultes, a trouvé la solution ! En étant présent à la béatification et à la canonisation de deux « salopards » de l’église catholique, peut-être espère-t-il régler les problèmes économiques et sociaux de la France par la prière évangélique orchestrée partout par les amis de l’Opus dei, cette extrême droite catholique qui a pris le contrôle du Vatican !

Et ce ne sont pas les gesticulations de Montebourg qui n’ont aucun effet sur les plans sociaux qui changeront la donne !

Si on ne réussit pas à faire plier les Allemands, ce qui est probable dans les circonstances actuelles (voir les analyses de Michel Zerbato dans Respublica) , il nous restera la possibilité de nous préparer politiquement à l’implosion du système ou de désobéir comme l’ont fait l’Argentine, l’Equateur et l’Islande avant nous. Mais pour cela, il faudra bien admettre que le changement, ce n’est pas que le PS fasse voter le traité budgétaire élaboré par Sarkozy et Merkel, mais bien que la gauche fasse une autre politique que celle qu’à menée l’UMP hier et que mène le PS aujourd’hui.

 

PLFSS, PLF, réforme fiscale. Par Évariste/ La suite surRespublica

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 08:01

 

-> L’union bancaire à reculons

The Daily Telegraph

Les dirigeants européens ont décidé de s'engager sur la voie d'une union bancaire. Mais beaucoup plus lentement que ce dont ils avaient convenu en juin dernier. La faute aux hésitations allemandes et à un manque d'ambition collectif estime le correspondant à Bruxelles du Daily Telegraph. Lire ici

 

-> Le spectre du sauvetage espagnol

El Periódico de Catalunya

L’union bancaire sur laquelle les dirigeants européens se sont mis d’accord le 18 octobre n’est qu’un élément d’un jeu plus large qui comprend aussi le contrôle des budgets nationaux et le rôle de la BCE. Et le but des manoeuvres est de savoir si, et comment, l’Espagne demandera une aide. Lire ici 

 

-> Bulgares et Roumains restent en deuxième division

Sega

Discrimination à l'embauche, menaces de retour des visas…. Plus de 5 ans après leur adhésion dans l'Union européenne, les Bulgares et les Roumains sont traités comme des citoyens de seconde zone, déplore un éditorialiste de Sofia. Et cela ne semble gêner personne, à commencer par leurs propres dirigeants. Lire ici 

 

-> La Lettonie, un "modèle d'austérité" pas si fiable...

La Tribune

Au cours du sommet de Bruxelles, le premier ministre letton a annoncé sa volonté de demander officiellement l'adhésion de son pays à la zone euro en 2014. Mais le "modèle letton" tant vanté par les partisans de l'austérité pourrait être un leurre.

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 07:58

 

 

La misère des retraités Allemands

 

En Allemagne, un nombre croissant de retraités tombent dans la pauvreté. Nombre d'entre eux retournent donc travailler, majoritairement en mini-job, les contrats les plus précaires.

Sur le même sujet

 

Mis en place par Bismarck en 1883, le système de retraites le plus ancien du monde a survécu à deux guerres et réussi l’intégration de l’ex-RDA. Aujourd’hui pourtant, il est l’objet de nombreuses critiques dont celle d’avoir paupérisé les retraités. Près de 4 millions de retraités seraient en effet menacés de pauvreté outre-Rhin. Il y a un mois, Ursula von der Leyen, ministre fédérale des Affaires sociales a évoqué plusieurs exemples de ce qui attendait la jeune génération si sa réforme n’aboutissait pas. En 2030, un travailleur indépendant ayant exercé 35 années et gagné 2500 euros brut par mois ne gagnera pas plus que le minimum vieillesse allemand, soit 688 euro par mois. Un salarié ayant cotisé 40 années pour un salaire brut de 2200 euros percevra aussi l’équivalent du minimum vieillesse. Pour la ministre des Affaires sociales, «la légitimité du système de retraites est aujourd’hui en jeu ».

 

Les retraités retournent travailler…

 

En 2012, 2,5% des retraités, soit 400 000 personnes, touchent le minimum vieillesse. Un nombre qui qui ne compte que les retraités les plus démunis. Beaucoup pourraient prétendre à cette allocation au regard de petites leurs retraites, mais les conditions pour en bénéficier sont draconiennes : le bénéficiaire ne peut pas être propriétaire ou disposer d’épargne. Nombreux retournent donc travailler. « Depuis 2000, le nombre de minijobs a progressé de 60% chez les plus de 65 ans, soit 761 000 retraités en minijob en Allemagne. Les minijobs sont les contrats les plus répandus chez les retraités, étant les moins chers pour l’employeur (pas de charges sociales, ndlr) » explique à la Tribune Benedikt Dederichs, porte-parole de l’Association d’aide sociale en Allemagne (SoVD). Parmi ces retraités titulaires de minijobs, 120 000 auraient plus de 75 ans.

 

ou ramassent les bouteilles

 

A ceux-là, il faut rajouter les retraités embauchés sous d’autres formes de contrat. Il y a également les retraités que l’on voit au quotidien ramasser les bouteilles dans la rue ou faire les poubelles pour récupérer les consignes, un phénomène à l’ampleur grandissante. Parmi ces retraités qui travaillent, certains sont volontaires, d’autres non. « D’après notre expérience, il y a évidemment des personnes qui n’ont pas besoin de continuer le travail et souhaitent augmenter leur pouvoir d’achat ou avoir une activité mais pour la très grande majorité c’est une nécessité financière. L’augmentation récente des bénéficiaires du minimum vieillesse en atteste » constate Benedikt Dederichs.

 

Un minimum de 850 euros sous conditions ? La suite sur La Tribune 

 

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 17:22

 

 

Il y a des moments où les peuples se lèvent et disent « ça ne va pas, cela doit changer ». Voilà, nous en sommes là. Joseph E. Stiglitz, Prix Nobel d’Economie, a pourtant prévenu depuis longtemps des dérives du système actuel et de la financiarisation de l’économie. Dans son nouvel ouvrage, cette fois, il se focalise sur le « prix de l’inégalité ».

 

Les inégalités ont prospéré depuis 20 ans et sont non seulement socialement inacceptables mais en plus néfastes d’un point de vue économique. Les indignés le montrent bien, en portant les couleurs des 99% en référence aux 1% que Joseph E.Stiglitz, Prix Nobel d’Economie, ancien directeur de la Banque Mondiale, avait déjà stigmatisé.

 

Echec des marchés, échec des systèmes politiques qui ne corrigent pas les excès des marchés, et des systèmes économiques et politiques injustes. Le système économique actuel multiplie et entretient les échecs, et du coup les inégalités s’aggravent. Mais ce qu’ignorent beaucoup de gens, c’est que les inégalités coûtent très cher. Car elles participent directement à la « détérioration de l’économie » et au détournement, Stiglitz parle de « subversion de la démocratie ».

 

Au delà du constat fort intéressant et étayé qu’il dresse, l’économiste montre comment l’inégalité est la cause et la conséquence du système entretenant un cercle vicieux, générant de l’instabilité, et donc comment le système économique actuel est arrivé à son terme.

 

Son constat part de la situation des Etats-Unis où depuis deux décennies le pouvoir d’achat des classes moyennes n’a fait que baisser. L’ Amérique a « un problème de 1% », une classe moyenne pressurée alors que les inégalités de revenus se sont aggravées et les gains de la reprise « lui ont échappé ; 93% du supplément de revenus créé en 2010 ont été accaparé par le 1% supérieur de la population ». Voilà comment au cours des trente dernières années les Etats-Unis sont devenus un pays divisé : le haut a progressé plus vite, le pays a régressé. Les bas salaires ont, en 30 ans, augmenté de 15%, les salaires du 1% supérieur de 150%. C’est encore plus flagrant si l’on regarde la distribution des revenus du capital.

 

Et au fil de son livre, Stiglitz ne cessera de montrer et démontrer que les inégalités sont source d’instabilité économique et il bat en brèche les arguments de ceux qui font l’apologie de l’inégalité comme source de croissance, selon la thèse de « l’économie du ruissellement », car cela ne fonctionne pas ainsi.

 

En revanche, les effets néfastes des inégalités sont clairs : baisse du niveau de vie, conséquence en matière de santé, d’éducation, de logement, dégradation des rapports sociaux chez les jeunes adultes coincés chez les parents....le mythe de l’Amérique juste et de l’égalité des chances en prend un coup.

 

Le livre volontairement grand public et didactique permet de comprendre - même si l’on n’est pas féru d’économie- les différents mécanismes et leurs effets pervers. Stiglitz s’appuie certes sur nombre d’exemples étasuniens –campagne électorale oblige- mais son raisonnement est tout à fait « benchmarkable » et d’ailleurs il ne se prive pas de montrer qu’au-delà des Etats-Unis les limites du système actuel touchent nombre de pays à commencer par l’Europe. Car les mêmes recettes génèrent les mêmes maux, même s’il est vrai la France jouit encore aujourd’hui d’un système de redistribution un peu plus abouti que le système étasunien.

Démocratie en danger

 

De plus, comme il le souligne si justement, les Etats-Unis ont joué un rôle central dans la création des règles du jeu actuelles, règles qui ont failli. La mondialisation telle qu’elle est gérée actuellement, explique t-il, ne fait progresser ni l’efficacité mondiale, ni la justice. Plus grave, elle met en danger la démocratie par Estelle Leroy-Debiasi / La suite sur El Correo

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 17:20

 

 

Le gouvernement portugais dévoile ce lundi son budget pour 2013, véritable coup de massue sur la population imposé par la Troika. Ce budget est marqué par une hausse d'impôts généralisée, qui touchera fortement les plus minces revenus.

 

La hausse d'impôts, que le ministre des Finances M. Gaspar a lui même jugée "énorme", s'effectuera notamment par le biais d'une réduction de 8 à 5 du nombres des tranches d'imposition, l'introduction d'une surtaxe de 4%, une baisse des retraites et une réduction des allocations chômage et maladie.


La réduction du nombre des tranches d'imposition aura notamment pour effet d'augmenter de 11,5% à 14% le taux d'imposition des revenus les plus faibles. Les revenus moyens, entre 20.000 et 40.000 euros annuels, seront imposés à 37% au lieu de 35,5% auparavant. Le taux passera de 46,5% à 48% pour les revenus les plus élevés, au dessus de 80.000 euros, alors que la tranche supérieure concernait précédemment des revenus supérieurs à 153.300 euros. Toutes ces décisions ont été prises sous la pression de la "troïka" (UE-FMI-BCE) et des bailleurs de fonds. Ce n’est qu’à ces conditions qu’ils ont accepté d'alléger les objectifs du gouvernement de réduction du déficit public, revu à 5% du PIB pour cette année et à 4,5% l'année prochaine. Pourtant cette hausse injuste des impôts devrait d'aggraver la récession : l'économie doit reculer cette année de 3% tandis que le taux de chômage devrait avoisiner les 16%.

 

Pour que "La Troïka aille se faire foutre".

 

C'est "une bombe atomique fiscale", a déclaré Antonio José Seguro, le leader du Parti socialiste, la principale formation d'opposition, un "massacre", a renchéri le Parti communiste, "un attentat à la dignité du peuple", s'est exclamé le principal syndicat, la CGTP, "une insulte aux Portugais", a commenté le quotidien Diario Economico.


A l'issue d'un Conseil des ministres extraordinaire le budget sera remis au parlement que les "Indignés" portugais ont appelé à "assiéger" à partir de 17H00 pour marquer leur refus d'un nouveau renforcement de la rigueur. Depuis un mois, les Portugais s’organisent et protestent. Manifestations et grèves se sont multipliées et ce samedi, des centaines de milliers de citoyens se sont rassemblés dans 23 villes du pays pour que "La Troïka aille se faire foutre". Ont été organisées de nombreuses actions culturelles avec la participation des plus grands artistes du pays, des techniciens et artistes précaires.


Les manifestants exigent la démission du Gouvernement et le droit au travail. "Il est temps il est temps que le Gouvernement s’en aille", "Gouvernement d’escrocs rien d’autre que des voleurs" ont scandé les manifestants toute la semaine. Le prochain moment de lutte sera la grande Grève Générale du 14 novembre. De nombreuses initiatives la précéderont et les mouvements sociaux de nombreux secteurs du pays comme dans les ports, transports, l’industrie ou l’éducation sont prévus.SourceL'Humanité

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