Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Le blog de republicainedoncdegauche.over-blog.com
  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
  • Contact

Qui a tué nos villages ?

Recherche

7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 16:36

 

 

La ville de Francfort, capitale financière de l’Allemagne, a décidé vendredi d’interdire des manifestations contre les banques et les politiques européennes d’austérité prévues du 16 au 19 mai, qui menaçaient de “troubler l’ordre public” selon elle.

 

L’ensemble des actions prévues risque de menacer ou troubler directement la sécurité et l’ordre public” selon un communiqué de la municipalité. “Le blocage de la ville pendant les journées d’action dépasse de loin ce qui est raisonnable et supportable pour les Francfortois”, a-t-elle ajouté.

 

Dans le cadre de journées d’action européennes contre les politiques d’austérité, “Blockupy Frankfurt”, un collectif hétéroclite d’altermondialistes et de mouvements d’extrême-gauche, souhaitait camper dans Francfort, bloquer temporairement l’accès de la Banque centrale européenne (BCE) et de banques allemandes, organiser divers débats publics, happenings et manifestations.

 

Nous allons saisir la justice contre cette interdiction” a assuré à l’AFP Frauke Distelrath, porte-parole d’Attac Allemagne, l’un des mouvements organisateurs de Blockupy Frankfurt. “La protestation ne se laisse pas interdire. Cela viole le droit de manifester et le droit d’expression” a-t-elle ajouté. Le collectif attendait jusqu’à présent quelque 10.000 participants aux journées d’action à Francfort, et avait pris des engagements pour veiller à un mouvement non-violent, a-t-elle précisé. Source Le Soir Belgique

Partager cet article
Repost0
3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 19:58

 

 

A partir du 2 mai 2012, se réunit à Barcelone la direction hiérarchique de la BCE, en Conseil d’administration.
  
Ils le font dans un contexte de préoccupation extrême et un climat d’indignation civique et sociale. Ils atterrissent dans une ville qui, malgré sa tradition d’hospitalité et l’accueil vit maintenant une crise prolongée, et un mouvement croissant et de la citoyenneté pour le rejet de tant de coupures et d’agression sociale et la souffrance.
 
Ce groupe, sous la direction de l’actuel président de la BCE, Mario Draghi, ainsi que d’autres "grands hommes de Goldman Sachs", avec Antonio Borges de la division du Fonds monétaire international (FMI) pour l’Europe, ou Petros Christodoulou de l’Agence de la Dette Publique en Grèce, parlent la même langue et partagent objectifs et avidités avec les grands lobbies  financiers et des multinationales, qui sont ceux qui les ont promus.
 

Fermé dans les ambiances de luxe habituels, isolés du public, à l’abri par l’abondance de police, cachés sous des mesures répressives "préventives" pour ainsi refuser toute dissidence démocratique, dans un pays qui a temporairement retiré le traité de Schengen, et donc la liberté de mouvements, ces hiérarques, se réuniront à nouveau à partir des nappes, des tasses et des flashs, avec le gouvernement politique soumisl, ensemble, en tant que représentants et co-responsables des politiques brutales de coupures et de privatisation, qu’ils appellent «l’austérité» et qui ne sont que liquider partout, l’ était le modèle social européen.
 
Barcelone est sous control militaire et de police. Pendant ce temps nos jeunes grévistes, syndicalistes, Laura, Javi, Dani et Isma sont toujours (plus d’un mois) injustement emprisonnés.
La Catalogne qui gouvernent les monsieurs Mas et Puig, participe au noir ranking de la repression autoritaire et la violence.

Le peuple catalan, cependant, a parlé il y a quelques heures et a dit qu’il pense à ce spectacle: Hier, 1er Mai des manifestations dans les rues, à Barcelone, la Catalogne et l’Espagne, ont été entassés, et ont montré notre détermination à lutter unis/es avec des travailleurs de l’Europe et le monde, contre la mesquinerie politique de telle absence de valeurs démocratiques et sociales.
 
Par conséquent, à partir EUiA, et en tant que membre du Parti de la Gauche Européenne, nous sommes contre cette visite provocatrice et avec d’autres forces on est pour déclarer cette trouvée "non grata" !

EuiA (Gauche Unie et Alternative -Catalogne)

 

Partager cet article
Repost0
2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 20:15

 

 

J’avais cette stupide idée en tête que la vie ne serait pas chère à Thessalonique. D’où m’est venue cette excentricité? Sûrement une idée associée à l’image que je me faisais de la «crise» depuis mon canapé en France. Pour mieux vous rendre compte, je vais vous détailler une de mes journées type de courses à Thessalonique.

 

10h20. Sur le chemin de la fac, je m'arrête à un kiosque et achète un paquet de 25 cigarettes : 3€.

 

12h40. Après mon cours, je m'attable à un «yiradika» (plus ou moins l'équivalent de nos kebabs français) et je commande une pita bien garnie pour 2,90€.

 

13h30. Je décide de faire quelques courses afin de remplir partiellement mon frigo vide d'étudiante. Voici ma liste de course.

 

- Pain: 75 cts

- huile d'olive (1L): 3,53€

- 1 aubergine: 1,05€

- 5 bananes: 1,8€

- Lait (1L): 1,29€

- Un sachet de salade: 2,47€

- Fromage en tranche: 2,65€

- Un petit pot de Nutella: 2,15€

- Petit pot de miel : 4,83€

- Papier toilette (8 rouleaux) : 4,72€.

 

Total : 25,24€

 

17h. Des amis m’appellent pour aller prendre un café en terrasse et profiter du soleil. Cappuccino: 3,5€ (le moins cher reste le café grec qui est tout de même à 2,5€).

 

18h45. Ticket de bus : 0,90 cts

 

19h. Nous poussons la porte d’une taverne - un peu plus éloignée du centre ville avec une clientèle très locale. Les tavernes sont des restaurants où l’on sert des plats typiquement grecs que je trouve absolument délicieux. Les plats de salades, féta (sous différentes formes), pommes de terre, viande se succèdent. La note, que nous partageons tous ensemble, nous revient à environ 10 euros par personne.

 

22h. Ma colocataire, qui est grecque, vient me chercher en voiture. Nous nous arrêtons faire le plein à une station essence. Sans plomb 95 : 1,819€/L. Le prix à encore augmenté, il y a deux semaines, le litre coutait 1,774€.

 

22h35. Je commande une bière au comptoir du bar dans lequel nous venons d’arriver : 3€ pour la 33cl, le même prix que le verre de vin.

 

1h10. Retour à la maison. Total des dépenses de la journées : 48, 54€ (sans compter l‘essence que je n'ai pas payée). Ok, aujourd’hui, j’ai bien profité.

 

Si les prix sont sensiblement les mêmes qu’en France, les salaires ne le sont pas. Comment nourrir sa famille, payer son loyer, ses impôts, le médecin, l’école, l’essence et rembourser ses dettes lorsque l’on ne gagne que 700€ par mois en travaillant 8 à 10 heures par jour et en cumulant les jobs ? Comment vivre avec un emploi à temps partiel qui ne nous rémunère que 250€ par mois? Comment survivre lorsque l’on est au chômage depuis plusieurs mois, que l’on ne trouve pas de travail et que notre famille n‘est plus capable de nous prendre en charge? Ce sont aujourd’hui des questions auxquelles une grande partie des Grecs sont confrontés au quotidien. Source Régime Spartiate, Thessalonique en crise chronique

Partager cet article
Repost0
2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 20:13

 

 

Les élections françaises et grecques auront lieu le même jour, c'est-à-dire le six mai. Ces deux scrutins sont très liés pour les grecs et même pour les dirigeants européens, je veux dire les non-élus qui gouvernent l'Europe (pour ne pas dire les parasites de l'Europe).

 

La Grèce est dans un sale état comme le constate avec grand bonheur la Commission Européenne.

 

Dans un article du Monde en date 20/04/2012 intitulé « Grèce : un millier de petites entreprises ferment chaque semaine » la Commission Européenne fait le bilan de la juste politique de la Troïka et s'inquiète un peu avant les élections grecques des conséquences de cette politique. Citons-la : "La Grèce fait face à une crise économique et sociale sans précédent, qui se reflète dans la situation des petites et moyennes entreprises : six entreprises sur dix ont vu leurs revenus baisser en 2011 et 150 000 emplois ont été perdus". Et l'article de préciser : « La Commission plaide en conséquence pour une aide accrue à ces sociétés, autoentrepreneurs et entreprises familiales, qui forment l'essentiel du tissu économique grec … Selon la Commission, en 2010, la Grèce comptait 742 600 très petites entreprises employant au total 2,512 millions de salariés, soit plus de 85 % de l'emploi total du pays, un niveau record dans l'UE. Ces structures produisent 35,3 % de la valeur ajoutée du pays contre 21,8 % en moyenne dans l'UE. ».

 

On voit bien là qu'avec cette politique, le tissu industriel qui faisait vivre la très grande majorité des grecs, est voué à la destruction et que le chômage va devenir le nouvel emploi de la population grecque. On peut alors se demander comment une bonne thérapie peut produire des effets aussi ravageurs. Ce doit être parce que les grecs mettent de la mauvaise volonté à se suicider.

 

D'ailleurs c'est un peu la conviction ds dirigeants allemands qui sont irrités de la mauvaise volonté des grecs à accepter ces réformes dites nécessaires et ils disent que malgré ça, ils sont trop bons, ils seraient prêts à aider la Grèce en investissant. Tiens ! Ne voudrait-on pas mettre en faillite les entreprises pour les racheter à vil prix ? C'est ça le libéralisme !

 

Pour revenir aux élections les grecs ont les yeux tournés vers notre scrutin. Une victoire de Hollande offrirait peut-être une autre gouvernance de l'Europe. L'Islande, la Slovaquie sont déjà orientés vers une nouvelle forme de gouvernance. S'y rajouterait la France où de toute manière même si Hollande est mou, il s'orienterait de fait vers plus de moralisation politique à tous niveaux. Et si les élections en Grèce donnaient une situation inédite ? Et l'an prochain la défaite de Merkel, la Tatcher allemande, laisse augurer un gouvernement SPD qui marcherait avec Hollande. Lire la suite sur Kahimeihelada

 

Partager cet article
Repost0
30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 20:44

 

 

Face à une situation économique et sociale de plus en plus dégradée, de nombreuses voix viennent s’ajouter à celles de la CES pour dire que les politiques actuelles conduisent à la récession, et pas

à l’emploi et à la croissance. Le recours systématique à l’austérité est propice à la montée d’une extrême droite, dont les solutions nationalistes ont des relents de racisme et de xénophobie et n’offrent aucune perspective économique et sociale.

 

Il est temps de changer de cap. L’Europe doit rapidement tourner la page de l’austérité et mettre en place un plan de relance axé sur l’investissement dans des secteurs porteurs d’emplois et d’avenir.

Même le président de la Banque centrale européenne plaide, à présent, en faveur d’un plan de croissance européen. Nous nous félicitons de cette annonce mais ne nous y trompons pas : la croissance doit être faite par la relance et non par la baisse des salaires et la déréglementation.

 

L’emploi est la priorité des priorités. Les toutes dernières statistiques d’Eurostat sur le chômage (février 2012), indiquent que plus de 24,5 millions d’Européens sont aujourd’hui sans emploi, avec une hausse d’environ 200 000 personnes par rapport au mois précédent.

 

La Commission a publié ce mois-ci son « Paquet emploi », dont l’ambition est d’orienter l’Europe « vers une croissance riche en emploi ». Malheureusement ce document recycle la recette « flexicurité

» qui, à de rares exceptions près, est synonyme de moins de sécurité d’emploi. Les travailleurs, pour avoir confiance, ont besoin de sécurité. Il faut renforcer les politiques actives du marché du travail, pas la facilité de licenciement. Sans une remise en cause de l’austérité et un plan européen d’investissements, l’Europe n’atteindra pas ces objectifs.

 

Cependant quelques portes sont ouvertes en matière de création d’emplois dans le secteur des technologies de l’information, de la santé, et dans l’environnement. La CES note avec satisfaction que la Commission propose une discussion tripartite sur la situation des salaires, des inégalités, du chômage et de la demande intérieure.

 

Le prochain Comité exécutif prendra une position explicite sur ce paquet emploi.

La solidarité n’est pas un mot creux. Nous ne pouvons nous en sortir qu’ensemble, par la mise en œuvre de politiques à moyen et long terme, un dialogue social renforcé, et la promotion du modèle social européen.

Bernadette Ségol,

Secrétaire générale

Partager cet article
Repost0
30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 20:44

 

Selon une étude de Corinne Deloy pour la Fondation Robert Schuman, les élections législatives grecques du 6 mai devraient avaliser l'éclatement du paysage politique. 32 partis sont en lice (+9 par rapport au scrutin d'octobre 2009). La majorité des Grecs (59%) déclarent souhaiter que le prochain gouvernement rassemble la gauche et la droite selon une enquête KAPA Research réalisée le 20 avril.

 

C'est un pays malade qui va se rendre aux urnes le 6 mai prochain pour renouveler les 300 membres du Parlement. La Grèce traverse en effet une grave crise économique qui a ébranlé toutes ses structures et notamment ses institutions politiques.

"Les grands objectifs de ce gouvernement ont été atteints. Nous avons évité le risque imminent de la faillite et créé les meilleures conditions pour la poursuite de cet effort. Le nouveau gouvernement doit poursuivre sur cette voie pour la reconstruction de l'économie" a déclaré le Premier ministre sortant Loukas Papademos le 11 avril dernier en annonçant à la télévision la tenue des prochaines élections législatives, anticipées de 17 mois.

"Les choix que nous allons faire ne vont pas seulement définir quel gouvernement nous aurons au lendemain des élections. Ils vont définir l'avenir du pays pour les prochaines décennies. Le pays doit choisir la voie qui lui assure sa position au sein de l'Union européenne et la zone euro, la voie de l'assainissement de l'économie du pays et des réformes structurelles" a ajouté le chef du gouvernement. 32 partis sont en lice pour les élections législatives du 6 mai prochain, soit +9 par rapport au précédent scrutin du 4 octobre 2009.

 

La crise économique

 

La Grèce a été contrainte de faire appel en mai 2010 à l'aide du Fonds monétaire international (FMI) et de l'Union européenne. Le pays a reçu 110 milliards € des deux institutions et a dû mettre en place de nombreuses mesures d'austérité destinées à réaliser 30 milliards € d'économies en 2012 (privatisation de plusieurs entreprises publiques, baisse des salaires de la fonction publique et des pensions de retraites de 10%, augmentation des impôts, réduction du nombre des fonctionnaires, etc.). La faiblesse de la croissance, la lenteur de la mise en place des réformes structurelles et de la baisse du déficit budgétaire ont cependant obligé Athènes à accepter un deuxième plan d'aide de 130 milliards € voté par l'Union européenne les 26 et 27 octobre 2011 imposant au pays une tutelle économique et une cure d'austérité renforcées qui ont été mises en œuvre en février 2012. L'enjeu principal de l'aide à la Grèce est de ramener le taux d'endettement du pays, qui représente 160% du PIB, à 120,5% en 2020, jugé soutenable à long terme de façon à permettre au pays de revenir sur les marchés à moyen terme.

Le 25 avril dernier, Athènes a achevé la restructuration de sa dette souveraine détenue par des créanciers privés (celle détenue par les banques et les fonds d'investissement).

 

La crise politique

 

Le 9 novembre 2011, le Premier ministre George Papandréou (Mouvement socialiste panhellénique, PASOK) a été contraint à la démission après avoir indiqué qu'il souhaitait organiser un référendum sur le plan de sauvetage de la Grèce voté en octobre par l'Union européenne. L'annonce avait provoqué stupeur et indignation en Grèce et dans toute l'Europe. Le 11 novembre, il a été remplacé par Lukas Papademos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne et ancien président de la Banque centrale grecque, qui a alors formé un gouvernement d'union nationale résultant d'un accord entre 3 partis politiques : le PASOK, Nouvelle démocratie (ND) et le parti d'extrême droite, l'Alarme orthodoxe populaire (LAOS). Lukas Papademos, expert reconnu qui rassure les créanciers et les partenaires de la Grèce de la zone euro, veut parvenir à sauver le pays de la faillite et éviter sa sortie de l'euro en achevant l'opération d'effacement d'une partie de la dette du pays et en assurant la mise en place du 2e plan de sauvetage de la zone euro.

 

La classe politique grecque est actuellement discréditée. Plusieurs hommes politiques, y compris le président de la République Carolos Papoulias, ont essuyé huées et jets de projectiles lors de leurs dernières apparitions publiques. Ce rejet concerne principalement les 2 "grands" partis (ND et PASOK) qui, aux yeux des Grecs, portent la responsabilité de la crise économique et la responsabilité d'avoir accepté le plan d'austérité. Ces 2 partis recueillent leur plus faible taux d'approbation depuis 1974, année du retour du pays à la démocratie, dans les enquêtes d'opinion : pas plus de 35% à eux deux alors qu'ils avaient obtenu ensemble 77,4% des suffrages lors des élections du 4 octobre 2009, 79,9% lors de celles du 16 septembre 2007 et 86% lors du scrutin du 7 mars 2004.

"Par rapport à 2009, les deux principaux partis ont perdu environ 35% de leur électorat : 25% pour le PASOK et 10% pour la ND au profit de petits partis de gauche et de droite" a déclaré Thomas Gerakis, directeur de l'institut d'opinion Marc.

 

La campagne électorale

 

Les élections législatives du 6 mai devraient avaliser l'éclatement du paysage politique. Les 2 principaux partis sont accusés d'avoir mal géré l'Etat et ont perdu une grande partie de leur crédibilité. La population a souvent l'impression que si l'on diminue les salaires ou les pensions de retraite et si de nombreuses réformes sont mises en œuvre, les élites politiques et économiques conservent leurs privilèges.

 

 

Guy Verhofstadt, président du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE) au Parlement européen, a reproché à la Vouli (parlement grec) d'avoir accordé une avance de 29 millions € aux partis politiques pour le scrutin législatif du 6 mai. "Pourquoi devrions-nous poursuivre le 2e plan de sauvetage grec si les deux grands partis ne montrent aucun signe de volonté de changer le système ?" a-t-il interrogé. Notons que les 2 principaux partis ont tenté de faire voter par le parlement l'effacement d'une partie de leur dette aux banques privées et la réduction des taux d'intérêt sur la dette restante (de 8% à 4%). Projet qu'ils ont dû abandonner à la suite des réactions de la société civile et des médias. Le 10 avril, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a souligné que "le coût de la politique grecque est un scandale. Le financement de partis politiques fait partie des plus élevés d'Europe". En 2011, ceux-ci ont reçu 54 millions € : 27,8 pour le PASOK 17 pour la ND, 5,2 pour le Parti communiste (KKE), 4,4 pour l'Alarme orthodoxe populaire (LAOS), 3,9 pour la Coalition de la gauche radicale (SYRIZA) et 1,8 pour les Verts.

 

La participation aux élections législatives du 6 mai prochain sera la première indication importante sur l'état d'esprit des Grecs, très affectés par 4 années consécutives de récession et la forte dégradation de leur niveau de vie.

 

Le leader de ND, Antonis Samaras, rejette la responsabilité des problèmes actuels du pays sur son rival socialiste. "Nous n'avons pas fait certaines choses que nous aurions dû faire mais le PASOK a fait des choses qu'il n'aurait pas dû faire" a-t-il déclaré. "Nous avons bien privatisé Olympic Airways (compagnie aérienne nationale) mais nous n'avons pas assez privatisé" a-t-il juste reconnu. Dorénavant, il envisage une privatisation (ou une externalisation) des services fiscaux. "Si nécessaire, nous ferons appel à des sociétés privées d'audit pour nous aider à collecter les impôts" a indiqué Antonis Samaras qui, par ailleurs, plaide pour un impôt unique de 15% sur les entreprises (celui-ci est actuellement de 23%). Il souhaite faire passer le taux de l'impôt sur le revenu, de 45% actuellement à 32% et baisser celui de la TVA de 23% à 19% pour stimuler la consommation et le marché de l'emploi.

 

Le principal parti de droite tente de surfer sur le mécontentement des Grecs mais pourrait pâtir de son soutien au plan de sauvetage et surtout à la cure d'austérité imposée au pays. "Nous demandons seulement une modification de certaines politiques pour favoriser la croissance et pour arrêter le cycle de récession" a déclaré Antonis Samaras qui tente de jouer la carte irlandaise : le leader de l'opposition Enda Kenny (Fine Gael, FG) avait remporté les élections législatives du 25 février 2011 dans son pays en faisant campagne sur une renégociation de la restructuration de la dette des banques irlandaises et des conditions fixées par les bailleurs de Dublin.

 

Antonis Samaras a mis en avant cinq objectifs pour ces élections législatives. Le premier est de "mettre fin au climat de désespoir et de misère" qui prévaut dans la société grecque ; le deuxième, d'indiquer clairement la façon dont la Grèce retrouvera la croissance ; le troisième, d'affirmer les différences existant entre la Nouvelle démocratie et les autres partis politiques. Quatrièmement, le leader de la droite veut persuader les Grecs qu'il a les moyens de sortir le pays de la grave crise qu'il traverse et les convaincre qu'il a besoin d'une forte majorité pour le faire. Enfin, il affirme qu'il dit (et dira) toute la vérité au peuple grec. La Nouvelle démocratie a régulièrement mis en avant son désir de gouverner seule, ce qui, à une semaine du scrutin, semble impossible. Enfin, le parti a renouvelé ses listes de candidats : la moitié d'entre eux seront des primo-candidats.

 

L'Alliance démocratique (DS), fondée par l'ancienne ministre des Affaires étrangères (2006-2009) et ancienne maire d'Athènes (2003-2006), Dora Bakoyannis, et le Parti des Grecs indépendants (AE), créé le 24 février dernier par l'ancien ministre de la Politique maritime et insulaire, Panos Kammenos (ce dernier et Dora Bakoyannis sont tous deux d'anciens membres de ND) pourraient prendre des voix au principal parti de droite. Panos Kammenos a déclaré "Nous préférons la mort à une collaboration avec le PASOK ou la ND dans un gouvernement de coalition".

 

Mais la menace principale vient surtout de l'Alarme orthodoxe populaire (LAOS), parti d'extrême droite fondé et dirigé par le journaliste Georgios Karatzaferis (ancien membre de ND), qui a approuvé le 1er plan de sauvetage de mai 2010 mais s'est opposé au 2e d'octobre 2011. Le contexte actuel de montée de la question migratoire dans le débat politique favorise en effet le parti d'extrême droite. Lire la suite sur Les Échos 

 

Partager cet article
Repost0
30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 17:09

 

 

Espagne : manifestations contre les coupes budgétaires dans la santé et l'éducation

 

Comme une réponse au plan d'austérité drastique adopté par le gouvernement espagnol, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté sous la pluie, dimanche 29 avril, dans une cinquantaine de villes pour protester contre les coupes budgétaires dans les secteurs de l'éducation et de la santé.

 

Les manifestations étaient organisées par une "plateforme sociale de défense de l'Etat providence et des services publics", qu'ont rejoint les deux principaux syndicats espagnols, CCOO et UGT. A Madrid, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé, selon les journalistes sur place, 40 000 selon les syndicats. A Barcelone, environ 700 manifestants se sont rassemblés selon la police, 4 000 selon les syndicats.

 

"QU'EST-CE QU'IL NOUS RESTE ?"

 

"Les coupes dans la santé et l'éducation, c'est la dernière chose que nous pouvions supporter, nous la classe des travailleurs. Sans ça, qu'est-ce qu'il nous reste ? Nous n'avons même plus de travail", a expliqué Domingo Zamora, 60 ans, un employé du secteur public qui défilait à Madrid. La mobilisation était beaucoup moins importante, dimanche, que lors des grandes manifestations organisées récemment en Espagne contre la cure d'austérité, notamment lors de la grève générale du 29 mars. Mais les syndicats ont appelé à manifester à nouveau le 1er mai. A Barcelone, d'autres manifestations sont attendues cette semaine avant la réunion, jeudi dans la capitale catalane, du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne.

 

"Le gouvernement pense que les gens vont oublier. Mais nous n'allons pas oublier les coupes, nous seront là tous les jours jusqu'à ce qu'elles soient corrigées", a lancé le secrétaire général d'UGT, Candido Mendez. "Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas les décisions adoptées, a reconnu le premier ministre Mariano Rajoy. Mais le problème, c'est la crise, le chômage, la récession, le désordre dans les comptes publics, il faut opérer des changements structurels". Lire la suite sur Le Monde

 

-----------------------------------

 

La crise espagnole donne le vertige à l'Europe

 

Le tourbillon qui semble aspirer par le fond l'économie espagnole donne le vertige à toute l'Europe. Les chiffres du désastre s'aggravent chaque jour. Vendredi 27 avril, l'institut espagnol de la statistique a dénombré 366 000 chômeurs supplémentaires au premier trimestre : 5,6 millions d'Espagnols, un quart de la population active, sont sans emploi. Et la Banque d'Espagne a indiqué que 60 % du portefeuille des banques lié à la construction (184 milliards d'euros) seraient problématiques.

 

La cure d'austérité dans un pays qui, avant de basculer dans la crise en 2008, avait l'une des dettes publiques les plus faibles de la zone euro et des comptes publics en excédent, est exigée par les partenaires européens de l'Espagne et par le Fonds monétaire international (FMI), éventuels bailleurs de fonds dans le cas où il leur faudrait se porter au secours de l'Espagne. Elle soulève cependant nombre de questions.

 

Pendant des années, la croissance espagnole était tirée par la construction et les millions d'emplois qu'elle offrait. Aujourd'hui, et pour des années sans doute, le BTP est incapable de fournir à nouveau de l'activité. Qui le remplacera ? Sûrement pas l'automobile, premier secteur exportateur, qui connaît les mêmes difficultés que dans d'autres pays. Pas plus le tourisme, qui peut difficilement faire davantage qu'aujourd'hui. De ce point de vue, personne n'apporte de perspective aux 25 % de chômeurs. Lire la suite ici


----------------------------------------

 

L'Espagne aux abois, les Européens chicanent

 

Même si la perspective est rejetée en bloc par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, la descente aux enfers progressive de l'Espagne relance les discussions sur les modalités d'un plan d'aide en faveur du pays, et surtout, de son secteur bancaire.

 

A Bruxelles, comme dans les capitales européennes, on estime qu'une telle assistance n'est pas indispensable à ce jour, mais qu'elle pourrait le devenir si la situation devait encore empirer. A condition que l'Allemagne et ses partenaires s'entendent sur un plan d'aide aux banques plombées par la crise immobilière, ce qui est loin d'être le cas pour le moment.

 

En principe, la recapitalisation des banques espagnoles, si Madrid actuellement dans le collimateur des marchés n'y parvenait pas, peut être financée par les fonds de secours européens. En juillet 2011, il a été convenu, à la demande de l'Allemagne, que l'aide serait accordée à l'Etat concerné en échange de strictes conditions, voire d'un programme d'assainissement, puis affectée par celui-ci à la recapitalisation des banques. Une approche que certains, dont la France, aimeraient assouplir, contre l'avis de Berlin. La suite ici

 

Partager cet article
Repost0
29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 08:46

 

Parmi les nombreuses questions actuellement débattues dans l’espace public grec, une a particulièrement retenu mon attention. On parle de plus en plus d’un scénario à la « Weimar » qui pourrait survenir dans les mois à venir en Grèce. La république allemande de l’entre deux-guerres avait suscité l’émergence du nazisme faute d’avoir su instaurer un régime politique stable. A la source de ce débat, la montée en puissance du parti néo-nazi Chryssi Avghi (« l’aube dorée »).


Très bas dans les sondages jusque février, où le parti n’apparaissait même pas dans les enquêtes, Chryssi Avghi a dépassé début mars les 3% nécessaires pour entrer à l’assemblée. Il est aujourd’hui crédité d’environ 5% d’intentions de vote.


Méconnu du grand public, ce parti qui n’était à l’origine qu’une organisation très fermée, a été créé à la fin des années 70 par une grande figure de l’extrême droite grecque, Nikolaos Michaloliakos. Il s’était fait remarquer dès le début des années 1970 pour sa participation à des actions nationalistes violentes, ce qui lui coûtera deux condamnations de prison ferme. Ce sera l’occasion pour lui de rencontrer les  « coup-d’étatistes » de 1967. C’est à la sortie de son 2e séjour qu’il publiera le premier numéro du journal Chryssi Avghi, et créera l’organisation qui fait actuellement trembler la Grèce.


La véritable entrée de Chryssi Avghi dans le monde politique a lieu durant les élections municipales de novembre 2010 au cours desquelles N. Michaloliakos est élu conseiller municipal d’Athènes avec 5.3% des voix autour du slogan « Pour refaire d’Athènes une ville grecque » (Να ξαναγίνει η Αθήνα ελληνική). Ce sera l’occasion pour la Grèce de découvrir ce parti très secret. Il ne faudra pas attendre longtemps : peu après son élection Michaloliakos se fait remarquer au conseil municipal en effectuant un salut nazi.


Pour se refaire une crédibilité, Chryssi Avghi a tenté d’enterrer les textes écrits par son chef dans les premières années de l’organisation. Le quotidien Ethnos a mis la main sur une archive daté de mai 1987 intitulé « Hitler pour mille ans ». Il est écrit : « Le 30 avril 1945, une resplendissante page de l'histoire contemporaine se ferme. Le grand homme du XXe siècle, l'animateur et l'apôtre de la révolution de la croix gammée est mort. 1945, tous ceux qui ont cru en l’idéal de la révolution national-socialiste se sentent glacés, se sentent hésitants face à l’avenir, un avenir sans sa présence et ses conseils ». Terminant sur un « HEIL HITLER » ce texte est signé par Michaloliakos, actuel président de l’organisation. Le logo de l'organisation, « le méandre », motif grec très utilisé, ressemble d’ailleurs étrangement à la croix gammée. Il symbolise la bravoure et la lutte perpétuelle.


Hitler, Hess, Metaxas, Papadopoulos, les références ne laissent aucun doute possible. Autre référence, plus incongrue celle-ci : Lucifer, qui est d’ailleurs à l’origine du nom du parti « L’aube dorée » (« fosforos » en grec ancien signifie « celui qui apporte la lumière »).


Sur les questions religieuses, l’idéologie du parti semble particulièrement confuse. Michaloliakos a personnellement beaucoup écrit sur Lucifer, le paganisme et même la magie médiévale. Il semble en outre passionné de Grèce antique, faisant souvent référence aux 12 dieux de l’Olympe. L’organisation du parti suit d’ailleurs le modèle des phallanges spartiates. Et alors même qu’il est précisé dans leur programme qu’ils comptent « promouvoir le caractère national de l’Eglise », Michaloliakos accuse personnellement dans ses ancients écrits l’église chrétienne d’avoir provoqué « 20 siècles d’obscurantisme ».


Chryssi Avghi est en quelque sorte porteur de l’héritage dictatorial basé sur une mouvance nationaliste qui n’a jamais accepté les pertes de territoires non annexés à l’Etat grec, mais où vivaient et vivent encore des grecs. Cette mouvance considère de manière générale la « race grecque » comme supérieure, elle ne doit donc pas se mélanger, ni se laisser abattre par les autres races inférieures.


Il est difficile de comparer cette organisation politique avec une quelconque autre en France ou dans n’importe quel autre pays européen. Le phénomène Chryssi Avghi correspond à un état d’esprit  greco-grec qui mélange plusieurs éléments parfois contradictoires. Lire la suite sur Médiapart

Partager cet article
Repost0
29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 08:45

 

 

Les crises politiques provoquées par les plans d'austérité qui fleurissent après la crise grecque se multiplient en Europe. Alors que le chômage approche la barre des 25% en Espagne, Standard & Poor's vient d'abaisser de deux crans sa notation sur ce pays. Les Pays-Bas ont trouvé un accord parlementaire sur le budget de rigueur de 2013 mais la crise débouche sur des législatives anticipées à l’automne. En Roumanie, le gouvernement est tombé ce vendredi 27 avril suite à une motion de censure.

 

En Espagne, Mariano Rajoy et son exécutif de droite n'on plus de marge de manoeuvre. Ils ont déjà annoncé, le mois dernier, des économies budgétaires importantes, qui affectent surtout les investissements dans les infrastructures. Les salaires des fonctionnaires seront également gelés, tout comme les prestations chômage et les bourses. Et pourtant, l'exécutif de Madrid a dû négocier avec Bruxelles un déficit des finances publiques plus important que celui prévu initialement.

 

Standard & Poor's abaisse désormais la note de l'Espagne de A à BBB+, soit deux crans de moins, avec une perspective négative. Et le responsable Europe de l'agence de notation financière expliquent que c'est la situation des banques espagnoles qui pèse sur la conjoncture.

 

De toute façon, Madrid devra probablement payer plus cher ses besoins de financement, ce qui va aggraver la dette publique du pays. Par ailleurs, les Espagnols, fortement touchés par le chômage et qui ont manifesté en masse le mois dernier contre l'austérité, risquent de ne pas pouvoir supporter davantage de sacrifices.

 

Pays-Bas : des élections anticipées malgré un accord sur la rigueur

 

Aux Pays-Bas l'accord trouvé in extremis au parlement sur le budget 2013 ne changera pas grand-chose à la crise politique.

 

Les deux partis de la coalition gouvernementale, les libéraux du Premier ministre démissionnaire Mark Rutte et les chrétiens-démocrates, ont finalement réussi à faire passer le budget de rigueur pour 2013, avec le soutien de trois petits partis de l'opposition, dont les centristes et les écologistes. Les cinq partis se sont mis d'accord sur une augmentation de la TVA, une réduction du budget de la Santé et le gel du salaire de certains fonctionnaires.

 

Mais la crise est déjà consommée, elle débouchera sur des élections législatives anticipées au mois de septembre. En cause, le parti d'extrême droite de Geert Wilders, qui a retiré son soutien à l'exécutif néerlandais. Ironie du sort, le gouvernement tombe aux Pays-Bas sur une mésentente autour d’un plan de rigueur, alors que ce pays se montrait très critique à l'égard des pays du Sud de l'Europe, qu'il accusait de laxisme et qu'il rechignait à aider.

 

Roumanie et République Tchèque: des gouvernements fragilisés

 

En Roumanie et en République Tchèque l'exécutif, toujours de centre-droit, était confronté le même jour à une motion de censure contre sa politique de rigueur. Le gouvernement roumain de Mihai Razvan Ungureanu est tombé. Le Premier ministre aura passé moins de trois mois à la tête du gouvernement. Et son prédécesseur avait perdu son poste après une longue suite de manifestations de la population, en colère contre les mesures d'austérité. Lire la suite sur RFI 

 

Partager cet article
Repost0
27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 14:00

 

 

La crise que connaît la Grèce depuis 4 ans, au lieu de reculer à coups de plans d’austérité et de prêts des milliards, s’aggrave. Nous souhaitons livrer ici un témoignage sur les mesures d’austérité prises à l’autel de la dette (1), les conséquences dramatiques déjà constatées en termes économiques, politiques et humains (2) et les réactions citoyennes de résistance (3) avant de dresser un rapide bilan (4).

1. LES MESURES D’AUSTERITE

Les mesures imposées par la troïka (BCE, FMI, Commission européenne), présentent maintenant quotidiennement en Grèce, avec la complicité des principaux partis politiques grecs ont visé tour à tour : les biens et les services publics, les fonctionnaires, les salariés du privé, les retraités, les jeunes et les malades.

LES BIENS ET SERVICES DE L’ETAT

Vague de privatisation des services publics (EDF, Téléphonie, Transports ) et de cessions des biens publics à des groupes étrangers. Un vaste plan de cession est prévu pour trouver 50 milliards d’euros jusqu’à 2017.
Sont concernés, parmi d’autres :

  • des concessions autoroutières,

  • la compagnie des eaux de Thessalonique (la seconde ville du pays),

  • des aéroports,

  • une douzaine de ports commerciaux capables d’accueillir des ferries;

  • 850 ports régionaux; une quinzaine de marinas, la plus importante mine de nickel d’Europe, avec un port adjacent; des opérateurs de croisières maritimes,

  • des compagnies de traitement des déchets,

  • l’ancien aéroport d’Hellinikon,

  • la compagnie nationale du gaz et 35% de la plus importante raffinerie pétrolière du pays ;

  • 49% de la société nationale des chemins de fer, 39% de la poste hellénique. La participation de l’Etat sera plafonnée à 34%.
    Des potentiels acheteurs :

  • la Chine (qui a déjà obtenu la concession du port de Pirée pour 35 ans),

  • l’Allemagne qui exploite déjà l’aéroport international d’Athènes (depuis 1996 jusqu’en 2025),

  • l’Inde, la Russie, la Turquie. La France n’est pas en reste :

  • l’entreprise française Veolia s’intéresse à la distribution de l’eau à Athènes (affaire florissante) et l’EDF au gisement sousmarin de gaz de Kavala.

LES SALARIES

Haro sur les fonctionnaires : S’il y a une hypertrophie incontestable de fonctionnaires (750 000 personnes, soit près de 15 % de la population active), la brutalité et le mode de licenciements ont été violents.

Des licenciements collectifs de fonctionnaires :

  • 4 000 en automne 2010 ;

  • 15 000 fonctionnaires, en automne 2011, sous forme d’affectation à la “réserve de la fonction publique », un mode inventé de mise au chômage technique, avec amputation de leur salaire de 40 % pendant 1 an avant d’être mis d’office à la retraite, mutés ou tout simplement licenciés.

  • 150 000 fonctionnaires vont être licenciés d’ici à 2015.

Aux licenciements, s’est ajouté :

  • la baisse de salaire de 15% ;

  • la suppression du 13e mois et des primes de fin d’année ;

  • la ponction, en 2010, à la source d’un impôt de solidarité nationale. D’ailleurs, de nouvelles vagues de licenciements de fonctionnaires sont programmées.

Attaques contre des salariés du privé vers un appauvrissement et asservissement au nom de la compétitivité avec le tiers monde comme remède imposé par Madame Merkel pour relancer l’économie grecque !

La troïka a imposé, en février 2012, au premier syndicat grec, la GSEE,

  • une baisse du SMIC de 22% et de

  • 10% supplémentaire pour toute nouvelle embauche. Il est passé de 741 brut à 586 € (489 € net).

  • Pour les moins de 25 ans, la réduction est de 30%, passant à 527 € brut (440 € net). Alors que Georges Papandréou, premier ministre en octobre 2011, avait refusé la baisse demandée par le FMI à 750 euros en disant : « On ne va pas transformer la Grèce en Inde. »

Dans ce même objectif, celui de la compétitivité, a été imposé par la troïka en février dernier le non renouvellement des actuelles conventions collectives de travail au moment de leur expiration, afin de rendre le marché du travail flexible et bon marché. Cette mesure vise la primauté du contrat sur la loi permettant aux employeurs de négocier les salaires à la baisse et de faciliter les licenciements. Premier exemple de l’efficacité de cet appât : l’Air méditerranée a commencé sa délocalisation en Grèce.

Les retraites n’ont pas échappé à cette attaque organisée contre le droit social. De la même manière que les salaires des fonctionnaires, les retraites ont subi des diminutions successives.

  • En 2010, les retraites du secteur public ont été réduites de 10 % et

  • celles du privé de 7 % ; en 2011,

  • les retraites supérieures à 1 200 euros par mois ont encore été réduites de 20 %. Il est estimé que les travailleurs en matière de droits et de rémunération sont à des niveaux semblables à ceux des années 1950.

DE NOUVEAUX IMPOTS

A part l’impôt de solidarité nationale imposé aux fonctionnaires, en 2011, d’autres formes d’impôts ont été créées :

  • Impôts fonciers qui, faute de cadastre, a été inclus cet hiver sur les factures d’électricité accompagné du chantage de coupure d’électricité en cas de non paiement ;

  • Impôts sur les voitures, les bateaux, les piscines ;

  • Taxe sur la « tête » : chaque personne a dû payer un impôt indépendamment de ses biens et ressources ;

  • Le seuil minimum imposable a été ramené à 5 000 euros.

  • La TVA est passée de 19 à 23 %

LES COUPES DANS LE SYSTEME DE SANTE ET D’EDUCATION

  • Déremboursement de certains soins et médicaments.

  • Coupes budgétaires dans les subventions aux hôpitaux.

  • Mise à contribution des assurés : ticket minimum de 5 euros pour l’accès aux soins dans les hôpitaux.


A noter que les prix de consultation des médecins de ville sont équivalents à ceux pratiqués à Paris.
L’Eglise a créé ses propres centres de soins mis à la disposition gratuitement des personnes malades et sans ressources. En revanche, l’Eglise n’est toujours pas imposable ni les armateurs, alors que les prêtres en Grèce sont des fonctionnaires de l’Etat !!!

Des projets de réforme des universités et centres de recherche sont avancés visant leur regroupement et donc la fermeture de certains ; ils n’ont pas encore été mis à exécution face à l’opposition des directeurs de ces établissements.

2. LES CONSEQUENCES DESASTREUSES

Les conséquences désastreuses de la politique d’austérité n’ont pas tardé à apparaître tant sur le plan économique que sur le plan humain.

RECESSION DE L’ECONOMIE

  • Destruction des emplois,

  • fermeture de petites entreprises,

  • des licenciements,

  • des difficultés d’accès au crédit aussi bien pour les entreprises que pour les particuliers.

  • Diminution importante du pouvoir d’achat alors que les prix de produits de consommation de première nécessité (pain, lait) ou encore l’essence, sont de prix équivalent (pain 0,74 la baguette) voire plus chers qu’en France (le litre de lait, est à 1,29€ et l’essence, sans plomb 95 est à 1,819€/L).


Les soi-disant plans d’aide de l’Europe et du FMI ne vont pas au soutien des entreprises et à l’investissement mais au remboursement de la dette, voire au remboursement seulement des intérêts de la dette.

APPARITION DE LA MISERE SOCIALE ET HUMAINE DANS LES RUES DES GRANDES VILLES

  • Apparition de la soupe populaire (assurée notamment par l’église) et présence des personnes bien habillées mais dépourvues d’argent pour s’alimenter ;

  • Augmentation spectaculaire du nombre de mendiants.

  • Mise en place d’un système d’aide alimentaire par tickets de rationnements, distribuée d’abord dans dix-huit établissements scolaires des quartiers populaires de l’agglomération athénienne.

  • Augmentation des maladies et des personnes non soignées.

AUGMENTATION DES SUICIDES : ACTES DE DESESPOIR ET ACTES DE RESISTANCE

Il est significatif de souligner que la Grèce qui, encore en 2009, était le pays qui avait le taux de suicide le plus bas de l’Europe (selon les statistiques du Ministère de la santé), a depuis connu une augmentation de 40%.
Avec des suicides qui ont marqué les esprits : comme

  • l’immolation d’une personne devant une banque qui lui avait refusé d’échelonné ses crédits, à Théssaloniki, en septembre 2011) ;

  • le suicide d’un couple de parents qui ne pouvaient plus assurer les frais médicaux de leur enfant qui souffrait de cancer ;

  • ou celui du retraité, Dimitris Christoulas, ex-pharmacien qui s’est tiré une balle à la tête, le 4 avril à la place de Syntagma.

MONTEE EN PUISSANCE DES SENTIMENTS NATIONALISTES ET DE L’EXTREME DROITE

L’extrême droite a pu participer au gouvernement « technique » : celui-ci a été composé du parti socialiste, de la droite et de l’extrême droite.

Mise en place des milices privées pour protéger les habitants des quartiers ayant une forte présence des personnes immigrées.

En projet, la création de 30 centres de rétention de capacité pour chacun d’eux de 1000 personnes gardées par 1000 autres personnes qui vont être spécialement recrutées pour ces postes. Un nouveau gouffre pour les finances publiques, de surcroît, à des fins de création d’une clientèle électoraliste (programmées pour le 6 mai 2012) comme les hommes politiques de tous bords en Grèce savent faire.

CREATION DES CORPS DE SECURITE NOUVEAUX.

Actuellement, un appel est en cours pour le recrutement, via les réseaux sociaux, des personnes à partir de 16 ans en vue de la création d’une « milice citoyenne ». Composée de volontaires (qui peuvent évoluer vers des postes rémunérés) et entraînés par des policiers et autres corps de l’armée, elle sera ouverte à des financements privés.
Son but : seconder la police et l’armée face à l’augmentation de la délinquance et des ennemis (non précisés).

DES ECOLES SANS MANUELS NI CANTINES

L’année scolaire 2011-12 a commencé et fonctionné pendant 3 mois sans manuels scolaires.
Et des cas de fermeture de cantines ont été signalés.

UN PAYS OU TOUT SE VEND, TOUT SE LOUE, TOUT SE BRADE

Commencée par les privatisations des services publiques,

  • la location des biens publics aux investisseurs cette « politique », si l’on peut encore l’appeler ainsi,

  • continue avec la location de la police nationale : possibilité de louer les humains (les policiers) et

  • le matériel. 30 euros à l’heure la location d’un policier !

CRISE POLITIQUE /CRISE DE DEMOCRATIE

Hold-up commis par le gouvernement bicéphale européen « Merkel-Sarkozy » sur le gouvernement grec :

  • Débarquement du gouvernement élu de Papandreou suite à sa déclaration de recourir à la consultation du peuple grec sur l’acceptation du énième plan d’austérité.

  • Remplacement par un gouvernement dit « technique » avec à sa tête un banquier, ex-employé de « Goldman et Sachs » qui, à ce titre, avait aidé les autorités grecques de l’époque pour « maquiller » ses comptes afin d’entrer dans la zone euros. Lire la suite sur Initiative Grecque à Paris 

 

Partager cet article
Repost0

 compteur

Campagne 2017

Photos Campagnes

2011
2012
2013
2014
2013
2016-2017
Caranave Insoumis du Haut Vaucluse 1

 

Caravane Insoumis du Haut Vaucluse 2