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Qui a tué nos villages ?

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30 septembre 2020 3 30 /09 /septembre /2020 12:25

Écologie populaire. L’ONG Oxfam vient de sortir un rapport sobrement intitulé : « Combattre les inégalités des émissions de CO2 ». Des émissions bien inégales selon qu’on appartienne aux 10 % les plus riches de la population mondiale ou à la moitié la plus pauvre de l’humanité. Les chiffres donnent le tournis. Ils démontrent l’ampleur abyssale des inégalités en matière d’émissions de CO2. Oui ce sont les riches qui détruisent la planète. Et pas qu’un peu. La sortie du rapport Oxfam est l’occasion de jeter un pavé dans les eaux stagnantes du consensus écologique. Face à l’écologie libérale, incarnée aujourd’hui par un Yannick Jadot favorable à « la libre entreprise » et « l’économie de marché », oui une autre écologie est possible. Ne pointant pas du doigt les gilets jaunes obligés de prendre leur voiture, ne pointant pas le tour de France et les sapins de Noël, en se concentrant, non pas sur les responsabilités individuelles des petits gestes, mais bien sur les causes structurelles du réchauffement climatique. Certains crient depuis des années les noms des responsables du réchauffement climatique, mais l’écho leur revient dans un désert médiatique et politique pourtant saturé de greenwashing. Hervé Kempf et son ouvrage « Comment les riches détruisent la planète » a été parmi les premiers à lier le vert et le rouge, le combat écologique et le combat social. Dans son sillage, Manon Dervin a formulé une première définition salvatrice de « L’écologie populaire ». PIB, croissance, métro, boulot, conso ? Leur disque est rayé. Ralentissons et planifions.

 

Les 1 % les plus riches responsables de deux fois plus d’émissions de CO2 que la moitié la plus pauvre de l’humanité

Vous avez étrangement chaud en ce mois de septembre ? Bien bien chaud même ? Le mercure a grimpé à plus de 35° dans de nombreuses villes du pays ces derniers jours. Le mois de septembre dernier avait déjà été le plus chaud de notre histoire. Pluie, quand reviendras-tu ? Les incendies en Californie, les 50,8° dans le nord de l’Inde, la fonte du permafrost, la banquise arctique qui atteint sa deuxième superficie la plus basse jamais enregistrée… Oui le réchauffement climatique est là, devant nos yeux. Et ses responsables sont bien identifiables. Une semaine après avoir sorti un rapport sur les profiteurs de crise, Oxfam sort un nouveau rapport choc sur les inégalités extrêmes en matière d’émissions de CO2

 

Vous êtes prêt ? L’ONG nous apprend que les 10 % les plus riches de la population mondiale (environ 630 millions de personnes) sont responsables de 52 % des émissions de CO2 cumulées. Soit près d’un tiers du budget carbone mondial au cours de ces seules 25 années. Et parmi ces 10%, les 1 % les plus riches sont responsables à eux tous seuls de 15 % des émissions cumulées. Inversement, les 50 % les plus pauvres sont responsables de seulement 7 % des émissions de CO2 cumulées. Soit 4 % du budget carbone disponible. On vous avez prévenu : les chiffres donnent le tournis. Vous en reprendrez encore ? La croissance totale des émissions des 1 % les plus riches est 3 fois plus élevée que celle des 50 % les plus pauvres. Entre 1990 et 2015, les 10 % les plus riches ont été responsables de plus de la moitié des émissions de CO2 cumulées. Ils ont ainsi consommé près d’un tiers du budget carbone mondial encore disponible pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C. Faire pipi sous la douche c’est bien, cibler les responsables c’est mieux. Ils ont un nom, ils ont une adresse. Et peu sont ceux qui les dénoncent.

 

Oxfam, ces amish et ayatollah de l’écologie, dénonçait déjà la semaine dernière l’explosion des inégalités depuis le début de la crise du Covid-19. La fortune des 25 personnes les plus riches a ainsi augmenté de 255 milliards de dollars entre mars et mai, en pleine crise sanitaire mondiale. Les profiteurs de crises. Là encore, ils ont un nom, ils ont une adresse. Avec ses gains depuis le début de la crise sanitaire, le patron d’Amazon Jeff Bezos aurait pu distribuer plus de 100 000 $ à chacun de ses 876 000 employés sans perdre un centime. Jeff Bezos a empoché la bagatelle de 87 milliards de dollars depuis le début de la plus grave crise sanitaire du siècle. Mais on vous parle ensauvagement et séparatisme en boucle sur les chaînes d’info en continu. Et on ressort le voile du placard pour faire diversion sur la question sociale. Ne surtout pas parler des milliers d’emplois supprimés à travers le pays et de ses responsables. De l’ensauvagement du capital. Du séparatisme des Bernard Arnaut et Jeff Bezos.

 

Les riches détruisent la planète ? Pour une écologie populaire !

Les 32 plus grosses multinationales ont ainsi vu augmenter leurs bénéfices de 109 milliards sur la période. Ces mêmes 32 multinationales sont à l’origine de 70 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Les profiteurs de crises et les responsables du désastre climatique sont un seul et même groupe d’une poignée de milliardaires et de multinationales. Hiérarchiser les combats sociaux et climatiques n’a donc strictement aucun sens. Le social et l’écologie sont inséparables. Mêmes responsables, même adversaires. Ceux qui détruisent la planète sont les mêmes qui confisquent les richesses. Certains l’ont compris depuis longtemps. Dès 2007, Hervé Kempf, publiait un ouvrage essentiel, Comment les riches détruisent la planète, et lançait le site Reporterre. Dans sa lignée, Manon Dervin a publié en début d’année un ouvrage salvateur, posant une première définition de L’écologie populaire.

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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 09:10
 © L.Theodore / France 3 Auvergne

© L.Theodore / France 3 Auvergne

A Aurillac, la nouvelle zone commerciale de la Sablière devrait ouvrir ses portes au printemps 2021. Après presque 20 ans de débat et de recours, le chantier a débuté. Les noms des premières enseignes sont connus. Cela n'empêche pas quelques opposants de remettre le projet en question.

Par Solenne Barlot

 

A Aurillac, quelques militants sont décidés à faire revenir sur le devant de la scène un dossier très controversé : celui de l'ouverture d'une nouvelle zone commerciale dans le secteur de la Sablière. « Comment les élus des petites communes environnantes peuvent prétendre sauver leurs commerces ou préserver leurs commerces existants alors qu’ils votent tous comme un seul homme un projet comme celui de la Sablière ?  Et comment peut-on développer autant de grandes surfaces alors qu’Aurillac est déjà très bien achalandé ? » s’interroge Jean-Louis Schaff, opposant au projet.

 

Une nouvelle zone artisanale à proximité ?

Sur les 22 500 m² que compte la zone dédiée au projet, une vingtaine d'enseignes vont s'installer. Le dossier représente 60 millions d'euros avec en tête de gondole, l'hypermarché Carrefour. « Quand on se sera rendu compte que ce projet aura désertifié le centre-ville, que la moitié des galeries commerciales seront vides, on va se retrouver avec des tonnes de métal et de béton sur les bras. Pour revenir en arrière, ce sera compliqué », regrette Ugo Bernalicis, député La France Insoumise en visite à Aurillac. Pour ne pas reproduire ce qu'ils estiment être "l'erreur de la Sablière", ces opposants conduisent le député, référent pour le Cantal, sur le futur site d'extension d'une zone artisanale non loin du chantier. Lire la suite sur France3Région

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17 mars 2019 7 17 /03 /mars /2019 12:07

Pour le présent et le futur, Maintenant le Peuple défend l’idée que les Peuples d’Europe peuvent agir pour la planète et les citoyens, par des actes et non des mots.

Nous voulons une justice climatique et sociale, et nous la voulons maintenant !

Maintenant le Peuple
  • Pour des objectifs climatiques contraignants et un tribunal international pour l’environnement et le climat : baisser de 65% les émissions de CO2 d’ici à 2030, mettre en œuvre des règles contraignantes, contraindre les multinationales les plus polluantes et les plus riches à payer

  • Pour une règle verte européenne : le climat et l’environnement doivent passer avant la loi du marché et la règle d’or des Traités européens, il faut mettre fin à la recherche effrénée du profit et repenser le fonctionnement de nos sociétés en fonction des limites de l’écosystème 

  • Pour un Plan d’Investissement Vert : lancer un programme public d’investissement d’ampleur pour un modèle énergétique 100% renouvelable et des bâtiments rénovés, afin de créer des millions d’emplois, de lutter contre la précarité énergétique et mettre en avant la sobriété énergétique

  • Viser zéro émissions de CO2 dans les transports : développer la mobilité multimodale et les transports publics gratuits, investir dans les lignes de train de proximité pour rééquilibrer les territoires, prioriser le transport de fret, créer un fonds ferroviaire européen pour mieux lier les capitales européennes entre elles, instaurer des taxes progressives sur les vols aériens, interdire la vente de nouveaux véhicules roulant à l’énergie fossile d’ici 2025

  • Pour un nouveau modèle agricole et des produits de qualité pour tous : garantir une alimentation de qualité et promouvoir l’agriculture locale et paysanne, en finir avec les pesticides, et rapprocher les agriculteurs des consommateurs via les circuits courts

  • Tourner la page du vieux monde qui détruit la planète : stopper les aides aux énergies fossiles, mettre fin aux traités de libre-échange climaticides comme le CETA, stopper les grands projets inutiles, démasquer le greenwashing et combattre les fausses solutions comme le nucléaire, le gaz « naturel », la géo ingénierie et le marché carbone, interdire les nouvelles infrastructures pour les énergies fossiles

  • Les services publics sont bon pour la planète : faire de l’eau et de l’énergie des biens communs et développer les services publics, nous appelons à la nationalisation et à la démocratisation de la production et la distribution d’électricité

  • Pour la nature et la biodiversité : Protéger la biodiversité et les espaces naturels en Europe et au-delà Source La France Insoumise

 

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13 février 2019 3 13 /02 /février /2019 13:22
Cliquez sur la flèche pour voir les 6 propositions
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Dans le cadre de la journée parlementaire de la France Insoumise, la commission des lois de l'Assemblée National, planche aujourd'hui sur ces 6 propositions de lois présentées par le groupe LFI

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15 novembre 2018 4 15 /11 /novembre /2018 19:03
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29 août 2018 3 29 /08 /août /2018 12:07

 

Les lobbies, tout le monde en parle, mais sommes-nous si bien informés ?

Comment des groupes qui veulent obtenir un marché ou faire voter une loi en leur faveur s'y prennent-ils ?

Si l'argent ou le poste promis n'est pas suffisant, alors on utilise des moyens peu reluisants. Et je crois que c'est surtout cela qui est le plus choquant, car après tout il suffit d'hommes ou de femmes politiques capables de dire NON, afin de respecter leurs engagements de campagne. Mais là, c'est différent. On est capable de monter en épingle un dé à coudre afin qu'il devienne une casserole. Le temps des plaintes en diffamation suffira à décrédibiliser et à perdre face aux lobbies

La crise est non seulement plus grave qu'on pourrait le penser, car nos dirigeants non seulement s'assoient sur les votes des peuples, mais s'assoient également sur l'état de la planète qu'ils légueront à leurs enfants... Une tribu de dirigeants qui assassinent leurs propres progénitures au nom du Dieu Fric !

"Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants" Proverbe africain cité dans "Terre des Hommes" de Saint-Exupéry (ouvrage paru en 1939).

Concernant Nicolas Hulot qui a choisi de démissionner, à cause de la présence d'un lobbyiste à une réunion sur la chasse, je dirais « nous sommes cernés ! ».

L'extrait de l'article qui suit, for intéressant permet de comprendre un peu mieux : de l'attitude des médias face à certains candidats aux élections, en passant par les casseroles réelles ou supposées et les pressions de toutes sortes.

Nous devons comprendre et assimiler que pour ces lobbies, l'intérêt est avant tout financier et de fait, tout ce qui aura un rapport avec la préservation de la planète et/ou le social, sera balayé d'un revers de manche et autres méthodes...

Et nous, citoyens-électeurs nous ne devons pas plonger dans les pièges qu'ils nous tendent, que ce soit via les médias, les réseaux sociaux etc... Nous devons rester informés et peut-être même nous dire que plus un candidat est critiqué et plus il gêne ces lobbyistes et  ceux qui portent leur parole.

(Exemple du lobbies des opticiens pages 70 à 88) Ne pas vouloir voir plus loin que le bout de ses lunettes est assez cocasse.

VMH

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L'environnement est un ministère qui définit les normes pour de nombreuses activités industrielles.

Ce n'est pas son budget qui intéresse les lobbies, mais sa capacité à modifier les règles du jeu de marché lorsqu'on change les normes (Coste 2006) avec les pouvoirs publics, mais il faut qu'à l'inverse les pouvoirs publics y voient un intérêt. (…)

  • Lobbying externe, quels médias mobiliser ?

Recours aux médias (conf de presse, campagne de presse, introduire un sujet et sa problématique dans les médias, critique des objectifs recherchés par des leaders d'opinion) guerre informationnelle, intelligence stratégique)

(…) Publicité partisane

Recours aux sondages

Soutien déclaré aux candidats aux élections

Recours aux procès, rumeurs casseroles cabinet noir

Lobbying financier et pratiques douteuses (contribution aux campagne politiques, corruption, honoraires excessifs (Coppé, Fillon), cadeaux

Distorsion de faits, rétention d'information, intimidation (Cahuzac), engager à de honoraires élevés des experts susceptibles de servir la cause adverse.

 

  •  Think thank, qui finance ?

Hormis l'institut Montaigne qui vit aussi sur ses cotisations, le Think thank de Dominique Reynié, Nicolas Bazire et Charles Beigbeder est cofinancé par des multinationales comme Véolia, Suez ou EDF (financement autour de 50000€). Ces dernières subventionnent également la Fondation Jean Jaurès, proche du PS.

Quant à l'institut Montaigne, il compte parmi ses 80 mécènes EADS, Capgémini, Total, Areva.

 

  • Un think thank pas politique « Confrontation Europe »

Un succès retentissant à Bruxelles.

« Confrontations Europe, leader des think thank français à Bruxelles a progressivement défini son champs d'action au service de l'intérêt européen et du soutien au marché unique. Marque de son influence, Philippe Herzog, son président fondateur est aujourd'hui conseiller spécial du Commissaire européen, Michel Barnier.

 

  • Groupes de pression plus ou moins institutionnels

Par exemple L'influence des groupes de pression dans le domaine de la chasse ou la pollution industrielle

En France, prédomine un système néo-corporatiste (dit sectoriel) où les acteurs non environnementalistes entretiennent des liens étroits avec les pouvoirs publics : les chasseurs en particulier ont des contacts étroits et réguliers avec les acteurs politiques.

Au niveau national,

L'Office National de la Chasse (ONC), créé par l'État, est investi par les fédérations de chasse. L'ONC emploie des gardiens de chasse territoriaux, fonctionnaires.

Le lien avec le champs politique a été renforcé dans les années 80 par la création du parti  « Chasse, Pêche, Nature et Tradition » (CPNT). Ce groupe d'intérêt participe aux élections municipales, nationales et européennes, et ses militants entretiennent des liens personnels avec l’administration et les partis de droite.

En matière de pollution industrielle, on relève l’existence de réseau étroits (mais moins stables) entre ministère de l'industrie et les grandes industries qui élaborent ensembles les régulations.

Les GIE Groupes d'Intérêt Environnementaux participent aux différents conseils nationaux liés à la protection de l'environnement (Conseil National de Protection de la Nature, Commission Supérieure des Sites, Conseil Supérieur des Installations Classées, Conseil de l'Information sur l'Énergie Nucléaire...etc). Ils ont été obligés pour exercer leur influence de développer un pouvoir d'expertise. Les groupes qui se réclament de l'écologie utilisent bien davantage les répertoires d'action de la protestation (source Grossman et Saurruger 2006)

Source Lobbying & réseaux d'influences

(Exemple du lobbies des opticiens pages 70 à 88)

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16 mai 2018 3 16 /05 /mai /2018 16:26

Un an s’est écoulé depuis l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République et

l’entrée en fonction de son gouvernement. L’occasion pour France Nature Environnement de dresser un premier bilan approfondi, et d’appeler le gouvernement à faire mieux tant en définissant des objectifs concrets et adéquats qu'en ce qui concerne les moyens dédiés.

 

Eau, agriculture, énergie, mobilité, mer, biodiversité, déchets… les experts de France Nature Environnement se sont mobilisés pour faire le bilan de cette première année d’exercice du gouvernement Macron. Avec du positif, du négatif mais également un grand nombre de points à surveiller. Au-delà de cette analyse sectorielle et détaillée, France Nature Environnement relève plus globalement quelques éléments saillants :

  • Un exercice du pouvoir très « vertical », avec des processus de décision prenant peu en compte l’avis des corps intermédiaires, et notamment de la société civile, qui sont pourtant des acteurs déterminants dans la conduite et la réussite des différents chantiers et consultations.

  • Une volonté affichée sur les questions de climat et biodiversité peu traduite dans les actes, hormis l’abandon du projet d’aéroport Notre Dame des Landes.

  • Une priorité donnée à la "libération" et la relance de l'activité économique, qui conduit régulièrement à minorer des enjeux environnementaux.

  • Un fort volontarisme, qui s'est traduit par l'ouverture de très nombreux chantiers, conduits à un rythme soutenu (réforme constitutionnelle, Etats généraux de l'Alimentation, Mobilité, Economie Circulaire, Assises des Outremers, Groupes de travail sur les énergies renouvelables, Conférences Territoriales, Assises de l'Eau, etc.). Les objectifs, le phasage et les débouchés de ces chantiers ont été à leur initiation trop peu définis, ce qui n'a pas facilité le suivi et les contributions des parties prenantes ; ceci quand les décisions du gouvernement ne court-circuitaient pas tout simplement la phase de consultation.

  • Une volonté de "simplification" tous azimuts du droit, mais qui ne peut et ne doit pas s’inscrire dans une logique où normes et règles sont uniquement des entraves à l'activité et à l'entrepreneuriat. Si France Nature Environnement n’est pas opposée au principe même de simplification parce qu’elle peut répondre à la nécessité d’une plus grande clarté des règles et à certains recours réellement abusifs, ce processus ne doit pas aboutir à une évolution mal maîtrisée et de fait à une régression du droit de l’environnement. Ce qui se profile malheureusement actuellement.

  • Une conduite volontairement accélérée des chantiers parlementaires, qui ne facilite pas le travail de plaidoyer auprès des groupes parlementaires et le portage de propositions alternatives.

Pour Michel Dubromel, président de France Nature Environnement, « de nombreux chantiers ont été ouverts depuis un an mais au-delà de certains affichages, ils n’intègrent pas les priorités environnementales et les urgences climatiques, comme on peut le constater dans nombre d’arbitrages gouvernementaux. Les objectifs et avis du ministre d'Etat en charge de la Transition Ecologique et Solidaire sont insuffisamment pris en compte, en tout cas pas au même niveau que ceux d'autres ministères. Le plus souvent en raison d'objectifs économiques de court terme ou en réponse à des lobbies actifs. Le gouvernement peut et doit mieux faire dès les prochains mois en matière de transition écologique, tant en définissant des objectifs concrets et adéquats qu'en ce qui concerne les moyens dédiés ». Source FNE

Lire le dossier de France Nature Environnement : « Les chantiers environnementaux du gouvernement, un an après »

 

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26 mars 2018 1 26 /03 /mars /2018 14:45

Dans une interview accordée au magazine en ligne Guernica, Hugo Blanco, l’une des figures  emblématiques des luttes sociales en Amérique latine, parle des mouvements autochtones d’aujourd’hui, du changement climatique et de la protection de l’environnement. Au début des années 1960, Blanco a mené la rébellion des fermiers Ketsu au Pérou, contre l’exploitation des grands propriétaires fonciers. Au cours de sa vie, il a été persécuté et arrêté par les autorités péruviennes. Il est resté sept ans en prison, où il a écrit la Terre ou la Mort: La lutte des paysans au Pérou.

Guernica: Des années durant, vous avez concentré vos efforts sur la distribution des richesses et la justice sociale. Pourquoi le changement climatique est-il devenu une question urgente pour vous ?

Hugo Blanco: Je me suis toujours battu pour l’égalité sociale. Mais maintenant se pose un autre problème : la survie de notre espèce. Un siècle de plus de gouvernement par les sociétés multinationales et celles-ci auront exterminé l’espèce humaine comme elles en ont exterminé d’autres.

L’objectif de ces grandes sociétés multinationales est de faire le plus d’argent possible, le plus vite possible. Pour l’atteindre, elles peuvent s’attaquer à la nature. Elles se servent d’avancées technologiques et scientifiques pour servir cet objectif, y compris aux Etats-Unis, où la fracturation hydraulique empoisonne l’eau destinée à la consommation humaine. Les gouvernements, à un degré plus ou moins important, représentent aussi les intérêts des sociétés multinationales. Même les gouvernements progressistes capitulent face à celles-ci.

Guernica: Vous avez déclaré que les groupes indigènes peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre le réchauffement de la planète. Comment ?

Hugo Blanco: Actuellement, les attaques contre la nature sont fortes, aussi nous trouvons de nombreuses personnes défendant les écosystèmes. Et les écologistes éprouvent du respect pour les indigènes parce qu’ils défendent la nature et attribuent moins d’importance à des choses comme l’argent. Je suis un indigène Quechua, et nous suivons un principe d’amour et de vénération de la nature, que nous appelons en Quechua Pachamama, ou Mère Nature. Mais il se trouve des peuples indigènes partout dans le monde, en Océanie, en Afrique, en Asie, ainsi que dans le nord de la Suède et de la Finlande. Et les caractéristiques des peuples indigènes sont leur grand amour de la nature, leur solidarité et leurs mandats collectifs plutôt qu’individuels.

Par exemple, il y a cette histoire d’un anthropologue qui travaillait avec des enfants indigènes en Afrique du Sud. Il a placé des friandises et fruits dans un arbre et a dit aux enfants « courez et le premier qui atteint l’arbre gagne tout ». Les enfants ont couru en se tenant par la main et ont tout partagé entre eux. « Pourquoi êtes-vous si sots ? J’ai dit que le premier aurait tout. » Et ils lui ont répondu « Si l’un d’entre nous n’avait pas reçu de bonbons ni de fruits, nous aurions tous souffert. J’existe parce que tu existes. »

Les membres d’une faculté de l’université de Cuzco, qui étudient l’agronomie, ont appris que lorsqu’ils se rendent aux foires agricoles des campesinos [paysans], ils ne doivent pas donner des prix à la personne qui a obtenu la plus grosse pomme de terre, ou la plus grande quantité de pommes de terre, mais à celle qui a produit la plus grande variété, parce que les indigènes pensent que c’est plus important. Et quand on leur demande « Que produisez-vous sur vos terres ?» ils répondent « De tout, » parce qu’ils ont des avocats près de la rivière et puis, en remontant, arrivent jusqu’aux pommes de terres dans les sommets.

Il existe certains champignons qui ne poussent que pendant la saison des pluies au Pérou. Et une campesina vendait de petites montagnes de ces champignons au marché de Cuzco. Je lui ai dit « Je vais tout t’acheter sans demander de réduction sur le prix, » ce qui était une bonne proposition parce qu’en général, on paie moins cher au kilo pour une plus grande quantité. Mais elle m’a répondu « Non. Si je vous vends tout, qu’est-ce que je pourrais vendre à tous les autres ? » La vente n’était pas seulement économique, mais aussi une relation humaine.

Je cite ces exemples pour montrer que c’est quelque chose que d’être « indigène ». Certains nous appellent les « primitifs, » et ils ont raison. Parce que nous préservons l’organisation primitive que la société avait, qui est horizontale. Ils nous appellent « sauvages » et je pense qu’ils ont raison là aussi, parce que le sauvage est l’être qui n’est pas domestiqué. Le condor est un animal sauvage, le coq est domestiqué. Je préfère être un condor qu’un coq.  25.03.2018 - Pass World La suite sur Pressenza

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24 avril 2015 5 24 /04 /avril /2015 08:24

La grande conférence de Paris sur le climat sera-t-elle sponsorisée par un constructeur automobile, par une société scandinave d’électricité à 45 % d’option charbon, et par un géant de la moissonneuse batteuse productiviste ? Oui – mais non.

Jeudi 16 avril, Europe 1 annonce que BMW, Vattenfall, Suez Environnement et LVMH seront les parrains de la COP 21, la conférence des Nations unies pour le climat qui se tiendra en décembre au Bourget, près de Paris.

Mais Pierre-Henri Guignard, secrétaire général pour la France de la COP 21, dément partiellement l’information, et la radio corrige : seuls Suez Environnement et LVMH sont bel et bien sponsors. On y reviendra. Mais les suites et démentis de cette info de la radio privée sont aussi intéressants que la révélation légèrement à coté de la plaque.

Au départ, il y a une confusion, savamment entretenue par les communicants et les multinationales très intéressées à bien apparaître en ces lieux de serments et professions de foi. Europe 1 a confondu la conférence officielle et le « Sustainable Innovation Forum », sixième édition, les 7 et 8 décembre, soutenue très officiellement par les Nations Unies, et dont le site internet (www.cop21paris.org) arbore un nom de domaine très proche de www.cop21.gouv.fr, celui de la « vraie » COP21, la seule, celle des négociations, 21e édition de la Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21/CMP11), aussi dénommée « Paris 2015 » et qui se tient aux mêmes dates, du 30 novembre au 11 décembre 2015.

Recherche sponsor climato compatible, urgent

L’instance gouvernementale qui organise le sommet parisien a donc démenti. Mais le problème reste entier. « Sur le budget annoncé de 187 millions d’euros, pour l’organisation de la COP 21 (location et aménagement du lieu, sécurité, communication, etc.), le gouvernement a fixé un objectif de 20 % de financements privés, venant d’entreprises françaises ou étrangères », explique Maxime Combes, membre du conseil scientifique d’Attac, auteur sur son blog d’un billet épinglant les sponsors inavouables.

La vigilance des ONG et la cohérence de ces apports financiers posent problème. L’organisation peine à réunir ces 20 % de sponsors « propres », puisqu’il faut bien, pour éviter les critiques trop acerbes, exclure les grandes entreprises climato-incompatibles, pourtant mobilisables avec l’appui de l’État : Areva, Total, Renault ou autres offriraient des « cibles trop faciles ». La suite sur Pressenza

 

 

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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 07:50

Les pertes sont impressionnantes. Dans certaines régions, les apiculteurs ont perdu 50 à 60 % de leurs ruches et la production de miel a chuté en dessous des 10 000 tonnes. En cause, un hiver catastrophique, et surtout l’utilisation de pesticides agricoles. Si le gouvernement continue de ne rien faire, les conséquences pourraient être très graves.

Comme chaque année, à la fin de l’hiver, Loïc Leray, apiculteur professionnel en Loire-Atlantique, vient faire sa visite de printemps. Une à une, il inspecte ses 350 ruches pour savoir si ses abeilles ont bien passé l’hiver. « Sur les douze ou treize premiers ruchers, tout se passait bien. J’avais une mortalité raisonnable, deux à trois ruches perdues sur vingt-cinq », raconte-t-il. Mais dans les derniers ruchers, c’est l’hécatombe. « Plus une seule abeille ! Elles étaient vides, alors qu’il y avait de la nourriture à l’intérieur. »

La mauvaise surprise fait remonter le souvenir d’une autre catastrophe. « Ça me rappelle l’épisode du Gaucho, quand on a été confrontés aux premiers insecticides néonicotinoïdes. »

Phénomène d’ampleur

Loïc n’est pas le seul à faire face à une telle perte. Partout en France, les syndicats d’apiculteurs recueillent des témoignages similaires. « On n’a jamais vu des gens perdre la totalité de leurs ruches. Si ça continue comme ça, dans deux ans on n’a plus d’abeilles en France », déplore Yves Védrenne, président du Syndicat national d’apiculture.

De la Vendée à la Gironde, dans le bassin du Rhône, en Côte d’Azur et dans le nord de la France, les cas de surmortalité se multiplient. S’il est encore trop tôt pour obtenir des chiffres nationaux, Cédric Diot, du Syndicat national d’apiculture, estime, d’après les premières enquêtes, que 50 à 60 % des ruches de ces régions seraient décimées. « Normalement, la mortalité hivernale tourne autour de 10 à 15 %. » Un constat que le syndicat opère aussi bien chez les apiculteurs professionnels que chez les amateurs.

A la PrADE, unité scientifique de protection des abeilles, les scientifiques commencent leurs premières analyses. « On a constaté une perte de la quasi totalité des colonies dans les Bouches-du-Rhône », nous dit le chercheur Axel Decourtye. Par Clara Griot La suite sur Reporterre

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 compteur

Campagne 2017

Photos Campagnes

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2016-2017
Caranave Insoumis du Haut Vaucluse 1

 

Caravane Insoumis du Haut Vaucluse 2