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  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
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Qui a tué nos villages ?

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 10:41

 

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Qu’on en finisse ! Il n’y a pas 5 millions d’étrangers en France et encore moins 12 millions, comme il l’affirme. « En octobre 2012, déclare-t-il,l’Insee a relevé qu’il y avait 5 millions d’étrangers en France et que leurs enfants de moins de 4 ans représentent 7 millions. Soit 12 millions au total ». Un tissu de sottises. D’abord parce qu’il ne saurait y avoir « 7 millions d’enfants d’étrangers de moins de 4 ans» pour la raison qu’il n’y a 3 à 4 millions d’enfants de moins de 4 ans en France, quelle que soit leur nationalité !

 

Quant au reste, Zemmour confond étrangers et immigrés. Cette confusion contient une logique de guerre civile et c’est bien pourquoi son propos est si dangereux. Il n’y a que 3,7 millions d’étrangers en France. Pour parvenir au chiffre de 5 millions, il faut y additionner 2 millions d’immigrés de toute nationalité devenus Français par naturalisation. Ceux-là sont pour lui des Français de papier comme disait l’extrême droite d’avant-guerre et de nos jours. Pour lui, on ne peut pas « devenir Français ». Le moment venu, il faudra donc trier et retirer des cartes d’identités. C’est que fit en son temps le gouvernement collaborateur de Philippe Pétain. Et le tri devra descendre profond dans la masse des français. Car l’INSEE a compté 6,7 millions de « descendants directs d’immigrés ».


Encore faut-il préciser ce que cette classification veut dire. Ces descendants directs d’immigrés ne sont pas tous « étrangers », loin s’en faut. En effet, il s’agit d’enfants nés en France, donc qui sont Français ou pourront le devenir à leur majorité. Mais il s’agit aussi d’enfants « dont au moins un parent est immigré» mais dont l’autre parent peut être Français. Au demeurant, même le parent immigré peut être devenu Français !


Évidemment, tout ceci demande le temps de l’explication et de la réflexion. Ça s’énonce moins vite qu’une énormité lancée à la cantonade. Ainsi, quand il claironne : « un tiers des mariages en France sont avec des étrangers, 90 000 sur 270 000 » (RMC). Impossible. Il n’y a qu’environ 200 000 mariages par an ! Et seulement 13% de ceux-ci concernent un étranger. Non, le pays n’est pas « envahi » par les étrangers ! Environ 200 000 étrangers entrent en France chaque année avec un titre de séjour. Et environ 100 000 repartent chaque année. Le solde est donc de cent mille par an. Parmi ces entrants, un tiers sont des étudiants. On leur a rendu la vie impossible ! Faut-il chasser ceux qui ont surmonté épreuves et humiliations ? Cela au moment même où chacun s’accorde pour dire que le nombre des étudiants étrangers présent dans un pays est une garantie pour son avenir scientifique et technique ?


Mais revenons à nos 3,7 millions d’étrangers vivant en France en 2011 (INSEE). C’est le même nombre qu’en 1982. Certes, le taux d’immigrés a, lui, augmenté. Mais le classement en immigrés, c’est-à-dire nés étrangers à l’étranger, n’empêche pas qu’une partie soient devenus Français. C’est le cas. Car si le nombre d’immigrés stricto sensua augmenté de 3 points en un siècle (de 5,7% en 1926 à 8,7% en 2011), le nombre des naturalisations laisse un solde stable d’étranger dans le pays. Environ 100 000 personnes acquièrent la nationalité française chaque année. C’est 0,15% de la population française totale. C’est pourquoi le nombre d’étrangers ne représente toujours que 6% de la population. Le même taux qu’en 1926 ! Comme je l’ai dit il y a 5,4 millions d’immigrés, mais comme il y a eu au moins 1,7 million de naturalisations, il n’y a que 3,7 millions d’étrangers.


Non, la France n’est pas « envahie» par des Maghrébins  de religion musulmane. D’abord parce que tous les Maghrébins ne sont pas musulmans et encore moins tous les Africains. Et quand bien même le seraient-ils, qu’il n’y a en toute hypothèse que moins d’un étranger sur trois vivant en France venant du Maghreb. Et de toute façon, parmi les étrangers arrivant chaque année, moins d’un tiers viennent du Maghreb ! En France, il y a autant d’étrangers Européens qu’Africains (40% de chaque) et la première nationalité étrangère représentée l’est par les Portugais. Ils sont 500 000 quand il y 465 000 Algériens. Non, la France n’est pas la 1ère destination des immigrés ! L’Allemagne ou le Royaume-Uni accueillent deux fois plus d’étrangers que la France chaque année. Le pourcentage d’étrangers vivant en France nous place au 80ème rang des pays avec le plus d’étrangers dans le monde. Et au 15ème rang en Europe ! Source J-L Mélenchon

 

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 09:48
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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 11:21

 

 

Du 13 au 26 octobre prochain, l’Union européenne lance une opération contre ce qu’elle décrit comme « migration illégale ». Il s’agit de mesures de sécurité accrues au sein de l’espace Schengen, dans les aéroports, les gares et aux postes frontières, en étroite collaboration avec Frontex (organisme militarisé, indépendant, de surveillance des frontières) et Europol.

 

Ces opérations ont été décidées dans la plus grande opacité au sein du Conseil de l’UE. Nous dénonçons cette méthode et exigeons de prendre connaissance des engagements pris au nom de notre pays.

 

Cette opération est en contradiction avec le droit à une protection internationale. Elle en ignore que la majorité des demandeurs d’asile fuient la guerre ou l’oppression. Cette opération n’aura pour seul résultat que l’augmentation du nombre de migrants incarcérés dans des centres de détention.

Ces rafles représentent un énième coup de force des dirigeants européens contre les droits des migrants et visent à les criminaliser. Les illégalités institutionnelles telles que les refus de guichets, l’exigence de pièces non nécessaires à la constitution de dossiers d’ouverture de droits (santé, travail, logements, titres de séjour, allocations divers), sont autant de techniques de guerre contre les pauvres et les migrants.

 

Ces migrants sont en grande partie victimes des guerres soutenues par l’OTAN, organisation belliqueuse dont la France fait partie. Ces personnes sont victimes des politiques néolibérales de l’Union européenne, notamment ses accords de partenariat économique , qui visent à piller les ressources des pays du Sud.

 

Les associations civiles suédoises ont déjà demandé le retrait de leur pays de ces opérations.

 

Ainsi, le Parti de Gauche demande au Président de la République de refuser ces rafles en France et demande l’annulation pure et simple de cette circulaire. La France a effectivement un devoir d’agir : développer des moyens légaux et sûrs d’obtenir la protection en Europe pour les femmes, les hommes et les enfants en danger. Ceci va de pair avec la suppression de Frontex dont les atteintes aux droits humains (facilitées par la personnalité juridique et l’absence de mécanisme de plainte) sont sans cesse épinglées et détaillées par nombre d’ONG. Le seul devoir de la France consiste à assurer au niveau européen les normes les plus élevées dans les procédures d’asile et d’accueil, et devenir le fer de lance d’une véritable politique internationale aux pays du Sud de se développer. Encore une fois, la Ve République et son opacité ont frappé : François Hollande décide seul, secrètement, sous la pression d’une Europe de plus en plus autoritaire. PAR Sophie Rauszer et Hadrien Toucel : Parti de Gauche

 

 

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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 12:44

 

Au Royaume-Uni, des primes et des bons d'achat incitent les fonctionnaires à débouter les demandeurs d'asile. Objectif: dépasser les 70% de refus. 

En France, il y a deux ans, diverses associations décernaient l'ironique "prix P.A.P.O.N" ("prix attribué pour obéissance notoire") à trois préfets et une fonctionnaire pour leur "zèle" dans la lutte contre l'immigration irrégulière. Titillant le fameux point Godwin, la cérémonie pastiche avait provoqué l'indignation de l'Etat.


Au Royaume-Uni, l'humour anglais n'aurait certainement pas suffi pour apprécier davantage une telle initiative: outre-Manche, ce sont en effet des gratifications bien réelles qui récompensent l'application du staff ministériel. 


The Guardian révèle, documents officiels à l'appui, que le personnel de la direction de l'immigration est encouragé à débouter les demandeurs d'asile qui font appel contre une obligation de quitter le territoire. Des primes, des vacances supplémentaires et même des bons d'achat récompensent les fonctionnaires les plus 'appliqués'.


Objectif: dépasser 70% de demandes d'asile refusées. Interrogé par le quotidien, un porte-parole du ministère a refusé de donner une enveloppe globale des sommes ainsi perçues par le personnel de l'immigration.

"La vie des gens est en jeu"

Ces "primes à l'expulsion" n'ont pas manqué de provoquer l'indignation. Pour James Packer, avocat au sein d'un cabinet spécialisé en droit de l'immigration, il s'agit d'une "incitation claire à de mauvaises pratiques": 

Le Ministère de l'Intérieur attend de ses fonctionnaires qu'ils gagnent un certain nombre de recours et les récompense s'ils dépassent leur objectif (...) je suis consterné (...). Ces mesures incitatives sont illégales et immorales. le taux de réussite obligatoire de 70% s'applique à des demandes d'asile où la vie des gens est en jeu".

Son cabinet envisage d'attaquer en justice cette pratique, si elle n'était pas retirée très prochainement. Les associations de défense des droits de l'homme sont également montées au créneau. Emma Mlotshwa, coordinatrice de l'organisme Medical Justice, qui défend les droits des immigrés détenus, a fait part de "sa profonde inquiétude":

Il y a des personnes qui ont survécu à la torture, et dont les demandes d'asile ont ainsi été refusées. A leur arrivée dans leurs pays, ils ont été torturé à nouveau. Le fait que certains fonctionnaires ont reçu des récompenses pour favoriser la décision d'expulser ces personnes du Royaume-Uni est très préoccupant". La suite sur MyEurop

 

 

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 10:09

 

 

La Grèce reste la première porte d’entrée des clandestins en Europe. Les îles grecques, si connues des touristes pour leur beauté, sont un enfer pour les réfugiés du monde entier. Ceci dans l'indifférence générale, Lampedusa focalisant l'attention sur l'Italie.

 

L'île italienne de Lampedusa avec les centaines de morts échouées sur ses plages, les images de la détention inhumaine des survivants font l’actualité. Mais on oublie que des dizaines de Lampedusa en Grèce persistent dans l’indifférence médiatique. En Grèce, même pas une ligne dans les journaux, surtout pas une image à la télévision. Ou si peu et si vite.

 

Les migrants morts noyés sur les îles ou sur le fleuve Evros à la frontière gréco-turque sont des fantômes. Mais ils sont de plus en plus nombreux et cela arrive de plus en plus souvent. Suite aux contrôles renforcés en Espagne et à Malte, la Grèce reste la première porte d’entrée des clandestins en Europe, malgré l’augmentation du trafic à travers les nouvelles frontières de Bulgarie et de Roumanie.

 

Macabre litanie

 

Rien que ces quatre dernières années, la litanie des noyades s’égrène comme un circuit touristique macabre de la Grèce:

 

Le 3 septembre 2011, sur l’île de Céphalonie, 2 morts et 19 disparus, 11 survivants.

Le 6 septembre 2012, 60 morts sur la rivière Evros. Parmi eux, 31 enfants, dont 3 bébés.

Le 15 septembre 2012, sur l’île de Lesbos, 20 morts, 7 disparus.

Le 7 mars 2013, à nouveau sur l’île de Lesbos, 7 Syriens disparus entre Chios et Lesbos, les corps d’une femme et de deux petits enfants sont retrouvés sur la plage de Thermi.

Le 26 juillet sur l’île de Kos, 5 cadavres s’échouent sur la plage de Faro, dont une femme enceinte et deux petits enfants. Exactement une semaine plus tard, 24 morts, 12 survivants au même endroit.

Le 5 novembre 2013, à Palero, sur l’île ionienne de Leucade, 12 morts dont des enfants. Ils s’étaient embarqués à 27 sur une petite embarcation, faite pour six passagers. Le chavirage du canot s’est fait par beau temps et à quelques mètres de la côte. On soupçonne la tactique habituelle: le bateau est sabordé, pour inciter les autorités grecques à porter secours à personnes à danger. Or personne ne savait nager.

A nouveau sur l’île de Lesbos, le 12 novembre 2013 : 5 noyés dont un bébé de 2 mois….

 

Et combien de cas ignorés ou occultés… Les chasseurs au bord du fleuve Evros racontent les battues au petit matin. Ils trouvent des membres déchiquetés dans les arbres ou encore des corps putréfiés. Les pêcheurs iliens décrivent les lambeaux de bateaux gonflables échoués sur les rochers, les habits épars et parfois, sous les amas d’algues, le pied qui bute contre un cadavre. Ceux de la petite île d’Agathonissi (15 habitants) qui a reçu certains jours jusqu’à 150 réfugiés, se plaignent de plus pouvoir pêcher le poulpe dans certaines criques, tant les fonds sont tapissés de vêtements et autres objets comme des passeports et des portables jetés à la hâte.

 

La mort n'est pas la fin du calvaireLa suite sur MyEurop

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 10:07

 

 

De Lampedusa, en Italie, aux Caraïbes, en passant par les mers de l’Indonésie, l’année 2013 pourrait avoir été l’année la plus lourde en termes de vies humaines pour les migrants désireux de franchir par tous les moyens les frontières de la planète.


Nous ne connaîtrons jamais le véritable bilan global, parce que de nombreux migrants meurent dans l’anonymat dans les déserts, dans les océans, ou dans d’autres circonstances”, a déclaré William Swing, directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), à l’occasion ce mardi de la Journée mondiale des migrants. “Cependant – a-t-il ajouté – nos chiffres montrent qu’au moins 2360 migrants sont morts cette année en essayant de suivre le rêve d’une vie nouvelle. Ces gens sont désespérés ; pas même la peur concrète de la mort les empêche d’entreprendre le voyage”. Si la communauté internationale n’adopte pas immédiatement des mesures efficaces pour résoudre à la base les causes de l’immigration “irrégulière”, la perte d’autres vies humaines sera inévitable, a mis en garde M. Swing.


Les régions actuellement considérées les plus à risque pour les migrants sont celle située à la frontière du Mexique et des États-Unis et les routes désertiques de l’Ouest africain, jusqu’à la Libye : c’est là que les voyageurs meurent dans des accidents de la route, les violences perpétrées par des bandes criminelles ou bien de faim et de soif. “En ce jour, nous voulons nous concentrer sur le bien-être et la sécurité des migrants. L’Oim appelle à renforcer les politiques existantes ou à en développer de nouvelles pour protéger les droits de l’homme de ceux qui quittent leur maison en quête d’une vie meilleure. Nous sommes prêts à porter assistance à nos États membres et aux autres partenaires dans le développement et la mise en œuvre de telles politiques”, a encore déclaré M. Swing. La suite sur Misna

 

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 18:10

 

 

La colère des occupants du foyer de travailleurs migrants de Rosny-sous-Bois a passé un cap, ce mardi. Reportage.

 

Ils ont déposé un jour de congé pour bloquer leur foyer. Une première. Dès 8 h du matin ce mardi, les occupants du foyer de travailleurs migrants de Rosny-sous-Bois s’étaient postés en rangs serrés dans le hall du bâtiment, portes barrées.

 

Ces travailleurs originaires d’Afrique subsaharienne dénoncent la vétusté des lieux et le forcing engagé depuis la fin de l’été par le gestionnaire. L’acheminement catastrophique du courrier les a décidés à muscler leur mobilisation.

 

Il y a trois mois, les numéros de chambre ont disparu des boîtes aux lettres. Seuls les noms, et un code incompréhensible pour les résidents, servent aujourd’hui à la distribution du courrier. « Cela pose d’énormes problèmes, parce qu’il y a des résidents qui ont le même nom », explique l’un d’eux dans l’entrée du foyer. « Le facteur n’arrive plus à s’en sortir », ajoute Sako Dary, délégué des résidents, qui travaille comme cariste au Bourget. Fiches de paie, pension de retraite, documents officiels, recommandés : une partie du courrier est déposée en vrac dans une caisse posée à l’entrée du bâtiment, qui compte 332 chambres.

 

Le directeur opérationnel du gestionnaire du foyer, Coallia, réfute pourtant tout dysfonctionnement : « Nous ne distribuons plus de courrier aux “surnuméraires” [Personnes hébergées par des résidents]. C’est le seul changement et c’est cela qui leur déplaît », affirme Daniel Ferry. Une version démentie par les résidents sur place, qui revendiquent surtout les mêmes droits que les locataires lambda. « Qu’importe à qui le courrier est adressé, le facteur a l’obligation de le remettre à son destinataire du moment qu’il a un timbre », peste Sako Dary.

 

Issues de secours condamnées

 

Un autre problème, et de taille, est réapparu ces dernières semaines au foyer de Rosny-sous-Bois : le froid. Les dysfonctionnements du chauffage collectif, les vitres brisées et non remplacées, les fuites d’eau et l’humidité rendent les lieux difficiles à vivre. L’hiver dernier, les résidents ont vécu deux semaines sans chauffage ni eau chaude. Le bâtiment de Rosny-sous-Bois, ouvert en 1978, tombe en décrépitude. À l’image du parc d’environ 680 foyers français [1] construit à partir des années 1950 pour l’accueil des travailleurs de l’immigration postcoloniale.

 

« Ils remettent une couche de peinture de temps en temps, mais ce sont les murs qui sont pourris », raconte Sekou Tonkara, homme de ménage chez Renault et résident du foyer de Rosny depuis vingt-sept ans. Dans une des deux ailes du bâtiment, toutes les issues de secours sont condamnées. « Cela fait quatre ans qu’Aftam [Devenu Coallia en février 2012.] est gestionnaire du foyer. Quatre ans qu’on réclame nos droits et que la situation s’empire. Même pour une ampoule il faut batailler », fulmine Sekou Tonkara. La suite et la visite des « lieux » sur Politis

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 08:41

 

 

67% des Français estiment que les immigrés sont mieux traités qu'eux, selon un sondage Ifop pour "Valeurs actuelles" à paraître jeudi 14 novembre. Faux, réagit Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile, qui insiste sur l'urgence "de déconstruire les idées reçues". Interview.


Selon un sondage de "Valeurs Actuelles", 67% des Français estiment qu'on en fait plus pour les immigrés que pour eux. Comment réagissez-vous ?

- La réponse est contenue dans la question. Si dans une période de crise, vous posez la question "Pensez-vous qu'on en fait plus pour les immigrés que pour les Français ?", vous ne pouvez-vous attendre qu'à cela. La question est totalement orientée. Je suis persuadé que si vous posiez la question de manière différente, par exemple "Faut-il venir en aide aux étrangers qui sont malades", le résultat serait autre.


Les instituts de sondage, les médias, fabriquent et alimentent la machine à rejet. Après, dans une période de crise, où le chômage est d'une violence exceptionnelle, où des territoires entiers sont dans la désespérance, je comprends très bien qu'il y ait un immense sentiment de délaissement et que, face à une surmédiatisation des thématiques autour de l'immigration, certains aient, peut-être, l'impression qu'il y a un traitement plus favorable donné aux personnes étrangères. Tout cela participe d'un climat détestable. Mais il faut dire combien ces considérations sont erronées. Il n'y a rien de vrai là-dedans !


En quoi est-ce "erroné" ?

- En matière d'emploi, de logement, d'éducation, ou encore de justice, il n'y a aucune discrimination positive pour les étrangers. Pour l'accès au logement social, il y a des normes. Pour l'emploi, je voudrais rappeler aux lecteurs qu'il y a près de six millions d'emplois qui sont réservés aux nationaux, et qui de fait sont interdits aux étrangers non communautaires.


Ce sont des emplois réservés dans toute la fonction publique, avec d'ailleurs une hypocrisie extraordinaire. Bien souvent, les personnes étrangères employées dans nos hôpitaux, y compris des médecins, ont des statuts inférieurs.


Mais je pourrais citer d'autres exemples. Pour être gérant de débit de tabac, il faut encore être Français, privilège des douanes. Pour la santé, l'aide médicale d'Etat (AME), qui est réservée aux étrangers, est moins protectrice en termes de remboursements que la couverture maladie universelle (CMU). Encore une fois, il n'y a pas de traitement privilégié dans quelque secteur que ce soit. Il faut déconstruire les idées reçues.Réaction de Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile /  Le suite sur Nouvel Obs

 

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 06:34

 

 

Un renforcement des contrôles douaniers en Europe ne réduira pas le risque d’une catastrophe comme celle de Lampedusa, elle ne fera que l’augmenter. Il faut trouver de vraies solutions en modifiant la politique d’asile européenne.


Hein de Haas / De Morgen Bruxelles

Suite à la catastrophe maritime du 3 octobre au large de Lampedusa qui a coûté la vie à quelques centaines de réfugiés et migrants, les gouvernements et organisations internationales réclament à grands cris une “action ferme contre le trafic d’êtres humains”. Cela a été la réaction standard chaque fois qu’une tragédie similaire se produisait devant les côtes méridionales de l’Europe. Ce type de logique inverse cependant la causalité des événements. C’est justement l’augmentation des contrôles aux frontières qui oblige les migrants à prendre des itinéraires plus dangereux et qui les a rendus de plus en plus dépendants des trafiquants d’êtres humains pour passer la frontière.


Cette migration est surtout alimentée par la demande constante de main-d’œuvre bon marché dans l’agriculture, le secteur des services et d’autres secteurs informels. Une minorité considérable de cette migration est constituée de réfugiés qui ont fui la violence des conflits de leurs pays d’origine. Tant qu’on ne développera pas un plus grand nombre de voies d’immigration légales et tant qu’on refusera aux réfugiés l’accès aux procédures de demande d’asile, la majeure partie de cette migration continuera à se dérouler dans l’illégalité.

Des itinéraires devenus plus dangereux

Il est quasiment impossible de fermer les côtes étendues de la Méditerranée. Les contrôles aux frontières ont en grande partie manqué leur but. Dans les années 90, on avait accru les contrôles dans le détroit de Gibraltar sans réussir à arrêter l’immigration. Du coup, les itinéraires de migration africains par voie terrestre se sont déplacés au cours de la première décennie du XXIe siècle vers l’Est et le Sud.


Cela a eu pour conséquence une extension non voulue de la zone que les pays de l’UE doivent contrôler dans leur “lutte” contre l’immigration clandestine. Cette zone comprend désormais toute la côté nord-africaine et différents endroits sur la côte ouest de l’Afrique d’où les réfugiés font route vers les îles Canaries.


Les itinéraires sont devenus plus longs et plus dangereux

Les itinéraires sont devenus plus longs et plus dangereux et de ce fait, les migrants sont devenus plus dépendants des trafiquants d’êtres humains. Pendant deux décennies on a investi des fortunes dans les contrôles aux frontières et on a mis de plus en plus d’argent dans Frontex (l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures), mais même cela n’a pas arrêté les migrations. Depuis 1988, au moins 19.000 personnes ont péri – et il ne s’agit là que des morts qu’on a trouvés. Il est particulièrement préoccupant que ladite “lutte contre l’immigration illégale” ait abouti au fait que des personnes qui fuient les conflits violents et la persécution dans des pays tels que la Syrie, la Somalie et l’Erythrée se voient refuser l’accès aux procédures de demande d’asile.

La ré-émigration est mise sous pression

Ladite “lutte contre l’immigration illégale” dans la zone méditerranéenne présente beaucoup de similitudes avec la situation le long de la frontière américano-mexicaine. Il ressort de nombreuses études de chercheurs américains que l’augmentation des contrôles extrêmement coûteux aux frontières et la construction de murs entre les Etats-Unis et le Mexique n’ont pas stoppé les migrations, mais que les flux migratoires se sont déplacés vers des itinéraires plus longs et plus dangereux à travers le désert, que les migrants sont devenus plus dépendants des trafiquants, et que le nombre de morts a augmenté. Un autre effet involontaire des contrôles aux frontières et des restrictions sur l’immigration est qu’ils empêchent la circulation des immigrés entre leurs pays d’origine et leur pays d’accueil.


Le vrai scandale réside cependant dans le fait que les gouvernements et les agences chargées de gérer les migrations comme Frontex profitent impudemment de tragédies comme la catastrophe de Lampedusa pour investir encore plus d’argent dans “la lutte contre l’immigration illégale”. Cela ne fera qu’augmenter la dépendance au trafic d’êtres humains, même en Europe, réduire l’accès à la protection et augmenter le nombre de morts. Une politique qui vise à “lutter contre l’immigration clandestine” est donc condamner à échouer, car c’est justement la cause du phénomène qu’elle prétend “combattre”.

Modifier le règlement Dublin... La suite sur PressEurop

 

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 16:35

 

 

Réfugiés syriens : “Toute l’Europe est mieux que la France”

 

Des réfugiés syriens passent par la France pour gagner l'Angleterre. Ils espèrent y être mieux traités qu’à Calais où ils errent dans les rues après l’évacuation récente de leur squat. La Suède, qui vient d’accorder officiellement le statut de réfugiés aux Syriens, est l’autre destination convoitée.

Stéphanie Maurice

 

Pas d’abri pour les réfugiés syriens à Calais. Leur squat a été vidé le 5 septembre, pour des raisons de sécurité et d’insalubrité, explique la préfecture. Depuis, ils errent dans les rues par petits groupes. La pression policière pour éviter une nouvelle installation dans un bâtiment abandonné est incessante. Impossibilité de se reposer, de poser ses effets personnels.

 

"Ils sont vraiment dans un processus de clochardisation intense", s’inquiète Cécile Bossy, coordinatrice de la mission migrants littoral de Médecins du monde. L’ONG, avec cinq autres organisations, a lancé un appel pour un meilleur accueil des réfugiés syriens en France. Rencontré à la veille de l’expulsion, Youssef*, un étudiant en anglais de 25 ans, ne décolérait pas. "Nous nous débrouillons ici sans l’aide de personne. Il n’y a pas d’eau, pas de toilettes, c’est complètement pourri, mais nous avons un toit. Pourquoi veulent-ils nous jeter dehors ?"

 

La vaisselle se faisait au-dessus d’un égout, les chaussettes séchaient sur le grillage qui enclôt la friche industrielle. C’était précaire mais organisé dans cet ancien magasin de vente en gros, que tout le monde appelle la "Beer House", à proximité du port de Calais. Plusieurs tonnes de canettes de bière pleines avaient été abandonnées là, périmées depuis 2007, mais tout le quartier venait se servir à cette manne providentielle.

 

Préfabriqué moisi La suite surPressEurop

 

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Des migrants syriens en grève de la faim veulent passer en Angleterre

 

Arrivés en moyenne il y a un mois à Calais, ils ont décidé d'interpeller les autorités britanniques et françaises, sans perturber le trafic transmanche voir la vidéo ici

 

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Une régularisation proposée aux Syriens qui bloquent le terminal ferry de Calais

 

Une cinquantaine de CRS ont voulu déloger d'une passerelle des réfugiés qui souhaitent passer en Angleterre. Le préfet leur propose de "faire une demande d'asile".

 

La police a tenté, vendredi 4 octobre au matin, d'évacuer les migrants syriens qui bloquent depuis deux jours une passerelle piétonne du terminal ferry de Calais (Pas-de-Calais). Mais l'évacuation a été reportée car deux réfugiés menacent de sauter du toit d'un bâtiment. La cinquantaine de CRS, arrivée autour de 8 heures au terminal ferry, a cessé sa progression et a fait demi-tour en apercevant deux réfugiés sur le toit, menaçant de se jeter dans le vide. La suite sur FranceTVInfo

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Campagne 2017

Photos Campagnes

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Caranave Insoumis du Haut Vaucluse 1

 

Caravane Insoumis du Haut Vaucluse 2