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Qui a tué nos villages ?

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 16:33

 

 

Wiener Zeitung - Autriche
L'échec de la politique d'asile en méditerranée
L'Europe est complice du drame du naufrage de réfugiés au large de l'île de Lampedusa, estime le journal public d'obédience libérale Wiener Zeitung : "Ces réfugiés sont souvent à la merci de passeurs sans scrupules, qui les embarquent sur des bateaux inaptes à prendre la mer. Mais l'Europe doit, elle aussi, se demander si elle a trouvé la bonne réponse aux flux de réfugiés en provenance d'Afrique. Car de plus en plus, l'Europe érige une palissade autour d'elle, elle ferme ses frontières. Bien sûr, l'Europe a le droit de déterminer elle-même sa politique d'immigration et de n'accorder l'asile qu'aux personnes qui y ont véritablement droit. Le seul hic étant que la politique actuelle revient à essayer de compliquer pour les réfugiés la tâche de gagner l'Europe pour y faire une demande d'asile. La tragédie de Lampedusa a prouvé une fois de plus l'inefficacité de cette politique et les conséquences fatales qu'elle peut avoir. Car ceux pour qui un voyage sur une embarcation de bois à destination de Lampedusa est le dernier espoir l'entreprendront coûte que coûte, pour périlleuse qu'elle puisse être. Des frontières hermétiques ne sauvent pas de vies humaines." (03.10.2013)

» article intégral(lien externe, allemand)

 

Il Sole 24 Ore - Italie
Le sort des réfugiés concerne tous les Etats de l'UE
Le drame des réfugiés doit enseigner la solidarité à l'Europe, plaide le journal économique libéral Il Sole 24 Ore : "Peut-être le nombre élevé de victimes convaincra-t-il le monde, et en tout premier lieu nos partenaires européens, que la tragédie des personnes qui fuient les régions en guerre ou les purifications ethniques, voire 'seulement' une misère endémique, est un problème dont la résolution ne saurait incomber au seul pays dans les eaux ou sur la côte duquel ils viennent échouer. La géographie de la mort est mondiale. … Il n'existe pas de solution miracle à un pareil drame. On peut au moins en tirer des enseignements. L'Europe doit comprendre que l'appartenance à la maison européenne commune est plus qu'un concept utile pour rappeler à l'ordre les Grecs, les Espagnols et les Italiens quand ils gèrent mal leur budget. Un concept communautaire implique aussi la solidarité des pays européens entre eux : une solidarité avant tout nécessaire face aux personnes qui essaient d'échapper à une misère que la majorité d'entre nous ne saurait imaginer." (04.10.2013)

» page d'accueil(Il Sole 24 Ore)

 

Aftonbladet - Suède
Mettre fin aux drames aux frontières
L'UE doit immédiatement changer sa politique migratoire, afin d'éviter des catastrophes telles que celle qui s'est produite à Lampedusa, exige le tabloïd de centre-gauche Aftonbladet : "Cela fait longtemps que l'Europe a fermé ses frontières aux réfugiés. Aujourd'hui, il est quasi impossible de se rendre légalement en Europe. Les gens sont donc contraints de fuir en suivant des routes dangereuses et dans des embarcations qui, même si elles avaient à leur bord le nombre de passagers autorisé, ne seraient pas en état de naviguer. La politique migratoire de l'UE est responsable de cette tragédie. Chaque jour qui passe sans que l'Union change sa politique augmente le risque qu'une telle tragédie se reproduise. Des milliers de personnes ont déjà trouvé la mort, combien de nouvelles victimes seront à déplorer ? Nous sommes dans l'obligation morale d'aider les personnes qui fuient la guerre, la pauvreté et la persécution. L'UE doit ouvrir de nouvelles frontières légales vers l'Europe. La politique frontalière doit être réformée et devenir plus humaine. Aujourd'hui, les gens périssent aux frontières de l'Europe. Cela ne doit pas se reproduire. " (04.10.2013)

» article intégral(lien externe, suédois)

 

Polityka Online - Pologne
Une honte pour la riche Europe
Le pape François a qualifié de "honte" le naufrage des réfugiés à Lampedusa. Le portail d'information de centre-gauche Polityka Online se range à son avis, et critique la politique européenne qui consiste à rendre ses frontières hermétiques : "Le naufrage du bateau de réfugiés au large de l'île de Lampedusa est une véritable honte pour l'Europe, continent si riche et replet. Cette épave transportait probablement 500 personnes sans espoir, en provenance d'Érythrée ou de Somalie. Dans cette tragédie, le fait que les naufragés aient probablement eux-mêmes allumé le feu est sans importance. Ce qui est bien plus important, c'est que l'Europe parvienne aussi peu que l'Australie ou les Etats-Unis à faire face au problème des réfugiés qui arrivent sur les mers et y sombrent. Nous y voyons un fléau, qui engendre des problèmes, et essayons de les tenir à l'écart. Par exemple en érigeant des murs. … Et pourtant, l'Europe n'aurait aucun mal à soutenir politiquement et financièrement des pays comme la Somalie ou l'Érythrée." (04.10.2013)

» article intégral(lien externe, polonais)

Source Eurotopics

 

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Lampedusa est l’échec de l’Europe

 

Le nouveau naufrage au large de l'île italienne, le 3 octobre, d'une embarcation chargée de migrants africains, qui a provoqué la mort d'au moins 127 d'entre eux et au moins 300 disparus, a suscité une vague d'émotion en Europe. Ce drame rouvre le débat sur la politique migratoire de l'UE et de ses pays membres, souligne la presse européenne.

"Le massacre des immigrants, l’Italie en deuil", titre le Corriere della Sera. Dans l’article principal du quotidien de Milan, Gian Antonio Stella rappelle le grand nombre de personnes qui se sont noyées en tentant de traverser la Méditerranée depuis 1988 : au moins 19 142 selon le blog Fortress Europe. Stella rappelle aussi que peu de temps avant cette tragédie, le Conseil de l’Europe avait accusé l’Italie d’attirer l’immigration à cause de ses systèmes de dissuasion inadéquats, alors que d’autres institutions européennes critiquent régulièrement les politiques "dissuasives".

Cette même Europe qui chaque jour veut se mêler de nos choix parce qu’ils concernent tout le monde n’est pas pressée de partager avec nous le fardeau de nos frontières du sud. [...] Les revendications xénophobes de l’Italie ne sont pas fondées. Sur 1 000 migrants, neuf se réfugient en Suède, sept en Allemagne, 4,5 aux Pays-Bas et seulement un en Italie. C’est l’affaire de tous. [...] Bruxelles devrait venir à Lampedusa et compter les morts. C’est aussi les siens.

Pour leSpiegel Online, le naufrage de Lampedusa, est "l’échec de l’Europe":

Logo – Der Spiegel, Hambourg Il y a certainement eu des scènes apocalyptiques : 500 personnes qui tombent d’un bateau en feu, nombreux d’entre eux ne sachant pas nager. Ce qui est arrivé ce [3 octobre] au large de l’île méditerranéenne de Lampedusa fait trembler toute l’Europe. [...] La petite île se sent seule et ce n’est pas la première fois. Depuis 1999, plus de 200 000 personnes venant d’Afrique et d’Asie, fuyant la guerre, la faim et la misère, se sont echouées là-bas. On estime que 10 à 20 000 personnes sont mortes pendant la traversée. Depuis janvier 2013, 22 000 réfugiés ont atteint Lampedusa. Cette île est un symbole. Un symbole de l’échec de la politique d’immigration européenne.



Le quotidien espagnol rapporte que la plupart des naufragés venaient de Somalie et d’Erythrée, et fuyaient la faim et la guerre. Des survivants ont déclaré que malgré les appels au secours, trois bateaux sont passés sans se dérouter pour leur porter secours. Pour El País, "la crise de ces hommes en fuite ébranle l’Europe":

El País, Madrid Il a fallu ce grand naufrage - et celui-ci est un des plus importants jamais vus - pour que les yeux se tournent vers les 5 000 habitants de l’île [Lampedusa] dont la maire [Giusi Nicolini], épuisée par la surdité des autorités italiennes et européennes, a envoyé une lettre à l’Union européenne en février 2013, dans laquelle elle pose cette question : "Quelle taille le cimetière doit-il atteindre sur mon île?"

La suite de la revue de presse Européenne sur PressEurop
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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 11:58

 

 

Parmi les contre-vérités qui continuent à prospérer au sujet des immigrés, celle qui prétend que l’immigration italienne aurait posé moins de problèmes que l’immigration d’origine maghrébine, et que les Italiens se seraient intégrés plus facilement dans la société française, mérite une attention particulière.

 

A Aigues-Mortes, le 17 août 1893 a eu lieu le plus grand « pogrom » [1] de toute l’histoire contemporaine de la France. Ce jour-là, des ouvriers italiens travaillant dans les salins ont été littéralement massacrés par la population locale. Bilan : une dizaine de morts et une centaine de blessés dont certains grièvement. Ce massacre a marqué le paroxysme des violences anti-italiennes perpétrées en France à la fin du dix-neuvième siècle. Après un premier ouvrage, Le Sang des marais, publié en 1993, Enzo Barnabà revient sur cet épisode souvent occulté, dans un livre intitulé Mort aux Italiens.

 

Coïncidence ? La même commune d’Aigues-Mortes a été au cours de l’été 2012 le lieu d’une chasse à l’homme contre une douzaine de citoyens d’Aigues-Mortes pourchassés parce qu’étiquetés « arabes ».

 

Quand les immigrés étaient italiens

 

En 1893, à Aigues-Mortes, les saisonniers travaillant aux Salins – il s’agissait à l’époque d’Italiens – avaient été victimes d’un véritable pogrom. En 1993, “Le Sang des Marais” avait permis de déchirer le voile qui entourait toute cette tragédie que l’immense majorité des Français et des Italiens ignoraient. Quels sont les éléments nouveaux qui vous ont amené à une nouvelle édition de votre ouvrage », consacré à ce pogrom ?

 

Les événements sont, pour l’essentiel, ceux que j’ai relatés dans le livre de 1993 dont le titre était Le Sang des Marais dans l’édition française et Aigues-Mortes una tragedia dell’emigrazione in Francia dans l’édition italienne, qui a été publié à l’occasion du centenaire de la tuerie. Par la suite, des historiens français (et notamment Gérard Noiriel) se sont penchés sur cette question et moi-même j’ai continué mes recherches.

 

Vingt ans après (cette année on célèbre le 120e anniversaire), j’ai publié à Toulouse une nouvelle édition que j’ai intitulée Mort aux Italiens ! reprenant l’effroyable cri qui retentit à Aigues-Mortes pendant ces terribles journées. On peut affirmer que les mobiles déjà évoqués n’ont pas changé. S’il est des raisons d’ordre international (à cette époque, la France et l’Italie se retrouvent dans des camps différents), pour en arriver à cette folie collective il faut autre chose. L’élément principal sera la xénophobie – due à deux causes principales : des tensions au niveau du travail et, à un niveau plus idéologique, l’influence politique du boulangisme qui ira contaminer jusqu’à une certaine presse républicaine.

 

Dans le Midi, qui était pour eux une terre d’élection, les républicains n’étaient pas étrangers à une certaine forme de racisme, ou en tout cas, ils étaient sensibles à l’argument de la priorité aux autochtones. Cette idéologie, qui se diffuse surtout lorsque s’exerce une certaine concurrence dans le travail, exacerbe les tensions. Dans les jours précédant la tragédie, la violence est latente et le climat tendu.

 

Sur les explications, sur les causes du pogrom, rien n’a changé. Ce que les nouvelles recherches ont apporté, ce qui a changé, c’est le nombre des victimes. Maintenant, on est pratiquement sûr qu’il y a eu dix morts : l’identité de neuf d’entre eux est connue. Pour le dixième, on a affaire à un cadavre que personne ne sera en mesure d’identifier de manière absolue d’autant que, à son sujet, il n’y a pas eu de recherches officielles par la famille. Maintenant on connaît aussi l’identité de la centaine de blessés (dont quelques-uns de façon très grave) et leur origine régionale : Piémont, Lombardie, Ligurie et Toscane.

 

Vous avez fait référence à d’autres recherches, vous avez eu l’occasion de consulter de nouvelles archives ?

 

Après celles de Nîmes, les archives d’Angoulême – le procès avait été délocalisé dans cette ville pour causes de suspicion légitime – avaient déjà livré beaucoup d’éléments. Les historiens toutefois ne s’étaient pas suffisamment penchés sur les archives du ministère italien des Affaires étrangères. Des sources documentaires très intéressantes avaient ainsi été délaissées, particulièrement sur les échanges diplomatiques entre la France et l’Italie concernant ce massacre.

 

En France, et c’est assez naturel, le drame d’Aigues-Mortes n’est abordé que dans sa seule dimension française de telle sorte qu’ont été quelque peu délaissées les investigations relatives aux démarches du consul italien qui allait suivre l’affaire. Côté italien, il sera la première autorité à s’être rendue sur les lieux après les événements et il a suivi l’affaire jusqu’au procès et même au-delà. Il mènera sa propre enquête avec sérieux et opiniâtreté pour que la vérité dans tous ses détails puisse ressortir et que les droits des victimes soient respectés et reconnus, même si, côté gouvernemental – tant français qu’italien – s’est manifestée une certaine volonté de le tenir à l’écart. J’ai même pu découvrir une lettre du ministre français des Affaires étrangères adressée à l’Ambassadeur d’Italie à Paris disant en substance ceci : « Je vous transmets un rapport très détaillé du préfet du Gard, mais faites en sorte que le consul de Marseille ne soit pas mis au courant de la teneur de ce document ».

 

Par ailleurs, l’ambassadeur d’Italie écrira au ministre italien des Affaires étrangères qu’il ne fallait pas tenir compte des rapports que pouvait transmettre le consul de Marseille . Ayant des relations privilégiées avec le gouvernement français, il ne souhaitait pas que les relations entre les deux pays soient affectées par ce contentieux. Il ne voyait donc aucun inconvénient à ce que cette affaire soit minimisée. Et cela est nouveau, on avait des soupçons sur la conduite de l’administration italienne, mais là on a la preuve de l’absence totale de fermeté, voire de la duplicité, des autorités italiennes. Des preuves claires, sans appel.

 

Vous faites allusion à un arrière-plan politique, quel était-il à l’époque ? La suite sur LDH Toulon

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 10:10

 

 

 

La polémique sur les problèmes d'insertion des Roms en France, avec notamment les récents propos de Manuel Valls, est instrumentalisée à des fins électorales, déplore, mercredi 25 septembre, Viviane Reding, la commissaire européenne à la justice. "Si je ne me trompe, il y a de l'élection dans l'air en France. Chaque fois qu'on ne veut pas parlerde choses importantes comme le budget ou les dettes, on trouve les Roms", a dit Viviane Reding sur France Info, faisant référence aux échéances municipales et européennes de 2014.



En septembre 2010, Viviane Reding avait durement critiqué les expulsions de Roms menées par le gouvernement de M. Sarkozy en les comparant à des épisodes de la seconde guerre mondiale. La Commission européenne avait menacé la France de sanctions pour non-respect de la législation de l'UE en matière de liberté de circulation. Sous cette menace, Paris avait au final accepté de modifier sa loi nationale afin de mieux tenircompte de règles européennes encadrant les renvois chez eux de citoyens de l'UE.

 

LES FONDS EUROPÉENS "N'ARRIVENT PAS LÀ OÙ IL Y A DES PROBLÈMES"

 

Le ministre de l'intérieur français a suscité de vives réactions, mardi, en affirmant sur France Inter que les "modes de vie [des Roms sont] extrêmement différents des nôtres" et jugeant qu'ils avaient vocation à retourner en Roumanie ou en Bulgarie parce qu'il est "illusoire de penser qu'on règlera le problème des populations roms à travers uniquement l'insertion". Malgré les remous provoqués au sein même du gouvernement, M. Valls a confirmé ses propos mercredi matin sur RMC/BFMTV La suite et la vidéo de l'émission sur Le Monde

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 10:08

 

 

 

Dans un nouveau rapport sur la situation des Roms en France, Amnesty International dénonce une politique insuffisante qui n’a pas interrompu le cycle infernal des expulsions forcées.

 

Intitulé « Condamnés à l’errance. Les expulsions forcées des Roms en France », ce rapport revient sur les différentes mesures prises par le gouvernement depuis un an et leurs conséquences sur la situation des Roms en France.

 

Il repose sur des recherches menées sur l’Ile de France mais également sur les agglomérations de Lille et de Lyon qui concentrent à elles seules près d’un quart de la population rom en France. Le rapport s’appuie sur de nombreux témoignages et entretiens menés auprès d’associations, collectifs de soutien, avocats, institutions indépendantes et personnes roms.

 

Il passe notamment en revue plusieurs dispositifs « d’anticipation et d’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites » préconisés par la circulaire interministérielle du 26 août.

 

Une politique insuffisante

 

Il souligne l’importante distorsion entre les dispositions de la circulaire et l’application qui en est faite de la part des préfets. La conséquence est qu’invariablement les dispositifs mis en place sont largement insuffisants et inefficaces car ils n’ont pas pour objectif principal la mise à l’abri des personnes et des familles excepté pour quelques individus considérés comme « vulnérables ».

 

Les évacuations sont menées en dépit des normes du droit international qui prévoit que des garanties soient mises en place afin de ne pas rendre les familles sans abri. A l’inverse, les familles continuent d’être expulsées sans avoir été ni informées, ni consultées et sans se voir proposer de solutions d’hébergement adaptées ou de relogement.

 

Le manque de protection juridique : l’expulsion du squat de la rue Sidoine, à Lyon

 

L’évacuation du squat de la rue Sidoine Apollinaire dans le 9e arrondissement de Lyon a eu lieu le 10 juillet 2013 à 7 heures. Les autorités ont indiqué que cette expulsion se basait sur une ordonnance d’expulsion qui datait de novembre 2011. Or cette décision visait les occupants qui avaient quitté l’immeuble en été 2012 et avaient été remplacés par des familles roms après leur départ. L’ordonnance qui a justifié cette évacuation ne visait donc pas les familles roms expulsées.

 

Pour autant, les familles ont bien été expulsées sans avoir été consultées par les autorités en amont de l’évacuation, et elles n’ont reçu aucune information concernant l’expulsion. Aucune solution d’hébergement n’a été proposée. Les 45 habitants environ, parmi lesquels 14 enfants et une femme qui était sur le point d’accoucher, ont été rendus sans abri.

 

Les conséquences des expulsions : le témoignage d’Adela

 

Adela, 26 ans, habite en Île-de-France depuis 2002. Elle vit avec son mari Gheorghe et ses trois enfants dans un campement informel à Grigny, et elle est sur le point d’accoucher. Elle a été expulsée de Ris Orangis le 3 avril 2013 suite à un arrêté municipal, ce qui constituait d’après elle sa quinzième expulsion depuis qu’elle vit en France.

 

C’était comme toutes les expulsions depuis que je suis en France. La police est venue à 7 h 30, mais nous on était réveillés depuis 5 h 30, on avait même réveillé les enfants. Ils nous ont donné 15 minutes pour dégager. Tu peux rien faire, c’est leur boulot, nous on a pas de problèmes avec la police ; c’est pas de leur faute. Ça ne sert à rien de résister, tu sors comme tout le monde. »

 

Après l’expulsion, Adela a d’abord été hébergée cinq jours dans un hôtel à Nanterre, puis une semaine à Saint-Ouen. Ses trois enfants étaient scolarisés à Viry Chatillon, où elle avait vécu deux ans et demi, la plus longue période de stabilité qu’elle ait connu. En raison de la distance entre les hôtels et Viry Chatillon, ses trois garçons de 5, 8 et 11 ans n’ont pas été à l’école jusqu’à ce qu’elle se réinstalle à Grigny sur un autre campement informel deux semaines environ après l’expulsion.

 

Amnesty International rejoint les recommandations du Défenseur des droits dans son bilan d’application de la circulaire, et exhorte le ministre de l’Intérieur à rappeler à tous les préfets que les opérations d’évacuation doivent être effectuées en conformité avec les normes du droit international relatif aux droits humains.

 

Enfin, l’organisation regrette les propos qui sont tenus régulièrement par des personnalités politiques qui perpétuent les clichés et attisent les réactions d’animosité et de rejet. Le sort des Roms ne doit pas être réglé au regard des déclarations stigmatisantes et de vagues d’expulsion vers le pays d’origine. Il ne le sera que par l’affirmation d’une volonté politique d’accueillir des êtres humains qui n’aspirent qu’à une vie normale et à devenir des européens comme les autres. La suite sur Amnesty International

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 11:08

 

 

Syrie : LA France doit s’engager en accueillant des réfugiés

 

L’Agence des Nations-unies pour les réfugiés a annoncé ce mardi 3 septembre 2013 que le nombre de réfugiés fuyant le conflit en Syrie avait dépassé les deux millions. En Europe, des Etats manifestent leur solidarité en faisant venir des réfugiés sur leur sol. La France, elle, ne fait rien de tel.

 

Ce sont désormais deux millions de personnes qui ont fui la Syrie. Ces réfugiés restent majoritairement dans les pays voisins. En Europe, des Etats commencent à manifester leur solidarité en prévoyant d’accueillir quelques centaines à plusieurs milliers de personnes. La France continue de ne pas vouloir accepter des réfugiés syriens bloqués dans les camps de réfugiés.

 

La réinstallation pour être solidaire et protéger les réfugiés de Syrie

 

C’est une question de solidarité internationale : partager l’accueil des réfugiés entre les Etats en cas de crise comme celle qui secoue la Syrie est une obligation internationale qui s’impose aux Etats qui, comme la France, ont ratifié la convention de 1951 qui protège les réfugiés.

 

Parmi les moyens existant pour protéger les réfugiés, il existe un moyen efficace de mettre à l’abri les personnes les plus vulnérables qui sont bloquées dans des camps surpeuplés : la réinstallation.

 

La réinstallation consiste pour un Etat à accepter directement sur son territoire des personnes identifiées par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés comme ayant particulièrement besoin, dans un contexte comme celui de la Syrie, d’une protection efficace, d’une autre nature que celle offerte par les camps de réfugiés. Ces personnes sont alors rapatriées dans l’Etat d’accueil et bénéficient du statut de réfugiés. Source Amnesty International

 

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Mais la France continue de dire « non »

 

En dépit des multiples demandes d’Amnesty International France et de parlementaires sensibilisés, la France maintient qu’elle n’a pas l’intention d’accueillir des réfugiés Syriens en ayant recours à la réinstallation, même dans le cadre et contexte exceptionnel de ce conflit.

 

Pour le ministère de l’intérieur :

 

- le dispositif d’accueil des demandeurs d’asile est saturé.

Mais cet argument ne tient pas face à des pays comme la Jordanie, l’Irak ou le Liban qui accueillent presque à eux seuls les 2 millions de réfugiés. De plus l’Allemagne, premiers pays d’accueil des demandeurs d’asile de l’Union européenne s’est engagée à réinstaller 5.000 réfugiés de Syrie.

 

- la protection doit être renforcée dans les pays voisins.

Certes la réinstallation ne permettra pas de protéger les 2 millions de réfugiés. Mais parmi eux certains sont dans une situation plus vulnérable et ont besoin de trouver un refuge sécurisé et pérenne dans un autre Etat. Renforcer la protection sur place ne règle pas leur situation .

La France ne doit plus refuser : elle doit décider d’accepter sur son territoire des réfugiés de Syrie en les réinstallant. Extrait de LDH Toulon

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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 17:23

 

 

Rappel : Le regroupement familial est protégé par l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'Homme sur le droit à une vie de famille.

 

Immigration : faut-il ouvrir le débat ?

La Provence 22 août 2013 Extrait

La petite phrase de trop dans un été passé sur le devant de la scène médiatique ? À l'occasion du séminaire gouvernemental consacré, lundi, à la France en 2025, Manuel Valls a rouvert le dossier de l'immigration. Le ministre de l'Intérieur estime que les politiques migratoires devront être questionnées et notamment celle du regroupement familial. (..)

 

Les juristes s'étonnent d'autant plus que le regroupement familial est "un principe général du droit français conforté par l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'Homme sur le droit à une vie privée et familiale", observe Anaïs Leonhardt, avocate membre de la commission Droit des étrangers du barreau de Marseille. Si le principe ne peut pas être remis en cause, la loi peut en rendre l'application plus difficile. Depuis le milieu des années 1970, décrets et circulaires ont durci les critères du regroupement familial.

 

Une procédure lourde

L'étranger souhaitant faire venir sa famille doit résider depuis dix-huit mois de manière légale en France, disposer de ressources - hors aides sociales - équivalentes au SMIC pour un foyer de deux ou trois personnes et même plus selon le nombre d'enfants. L'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) qui instruit les demandes - la procédure dure au moins douze mois - passe au crible l'appartement. Il faut une superficie de 24 m² pour un couple, plus 10 m² par enfant. Et l'administration est intransigeante ; on l'a vu refuser le titre de séjour pour une aération manquante dans l'appartement par exemple.

Le tribunal administratif de Marseille a récemment annulé une décision de refus de regroupement familial déposé par un retraité souhaitant faire venir son épouse au motif qu'il lui manquait... 30 € de revenus mensuels.

Le faible nombre de titres de séjour délivrés, en France, au titre du regroupement familial, atteste de la lourdeur de la procédure. "Mais, observe Stéphane Maugendre, c'est la tarte à la crème parce que ça tape à l'imaginaire collectif : qui dit regroupement familial dit immigration subie, dit que des familles étrangères vont toucher des allocations familiales, etc., etc.".

 

Les associations estiment que plus les conditions du regroupement familial sont durcies, plus cela pousse les familles à recourir à la clandestinité.Tous s'étonnent qu'un ministre de gauche vienne remettre en cause un droit accordé par un président de la République de droite. C'est en visitant des bidonvilles à Marseille et La Ciotat qu'au milieu des années 1970, Valéry Giscard d'Estaing avait invité le rapprochement familial pour lutter contre l'extrême isolement des travailleurs immigrés. (…)

 

Pour 3 m², Sébastien ne peut pas vivre en famille

Sébastien, un Camerounais âgé de 38 ans, s'est vu refuser son regroupement familial par la préfecture des Bouches-du-Rhône. Il souhaite tout naturellement vivre avec son épouse et ses deux filles âgées de 13 et 17 ans. Employé du bâtiment à Marseille, il a d'abord travaillé en intérim durant de longues années donnant tellement satisfaction à l'entreprise où il était affecté que le patron l'a embauché en CDI. Sa carte de résident - valable dix ans - en poche, il a déposé, en 2011, sa demande de regroupement familial.

Son dossier financier est bon, tous ses bulletins de salaire y sont. Ses ressources sont suffisantes à faire vivre sa famille . Mais au bout du compte, sa demande a été rejetée au terme de l'enquête de l'Office français de l'immigration et de l'intégration. Motif : il manque 3 mètres carrés à son logement. Le sien, dans un immeuble de qualité, répondant à toutes les normes de salubrité et d'habitabilité, mesure 41 m² quand les textes lui en réclament 44 m². Et, cerise sur le gâteau, une aération fait défaut dans sa cuisine. Lire l'article sur La Provence

 

 

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24 août 2013 6 24 /08 /août /2013 13:00

 

 

tout d'abord reprenons la définition exacte « d'immigré »
  • Est immigrée une personne résidant en France et née étrangère dans un pays étranger.

  • La naturalisation française ne modifie pas ce caractère.

  • La qualité d’immigré est définie en fonction de deux caractères immuables : le lieu de naissance et la nationalité à la naissance.

Autrement dit, si votre grand-mère est née en Italie et a immigré en France dans les années 40 pour fuir le fascisme, a obtenu la nationalité française. Elle est toujours immigrée pour les stat.

 

Enfin, est étrangèreune personne résidant en France et n’ayant pas la nationalité française.

 

En PACA un habitant sur dix est un immigré

 

Région frontalière et portuaire, Provence-Alpes-Côte d'Azur est depuis toujours une terre d'accueil. En 2009, 482 800 personnes immigrées vivent en Paca, ce qui représente 9,9 % de la population régionale. C'est davantage qu'en moyenne en France métropolitaine (8,5 %).

Paca arrive ainsi en 3e position des régions selon ce critère, derrière l'Île-de-France (17,6 %) et l'Alsace (10,4 %).


Trois régions rassemblent près de 60 % des immigrés vivant en métropole.

  • Provence-Alpes-Côte d'Azur en accueille 9 %,

  • Rhône-Alpes 11 %. L'Île-de-France regroupe à elle seule 39 % des immigrés

  • Île de France 19 % de la population métropolitaine.

En Paca, c'est dans les Alpes-Maritimes que la part de la population immigrée est la plus élevée (13 %). Ce département occupe le 7e rang des départements français selon ce critère, derrière certains départements d'Île-de-France (Seine-Saint-Denis, Paris, Val-de-Marne, Val-d'Oise, Hauts-de-Seine et Essonne) et juste devant les Yvelines et la Seine-et-Marne.

En Provence-Alpes-Côte d'Azur,

  • 42 % de la population immigrée est originaire du Maghreb(1)

  • 39 % d'Europe (35 % de l'UE à 27).

Se déclinant ainsi :

  • Algérie :18% ( 84 600 personnes)

  • Maroc : 14% (66 400 personnes)

  • Italie : 12% ( 59 300 personnes) Issus de vagues d'immigration plus anciennes.



Parmi les immigrés résidant en Paca,

  • 45 % ont acquis la nationalité française (soit 216 600 personnes), contre 41 % au niveau national.

Cet écart s'explique notamment par la présence de vagues d'immigrations anciennes en Paca et donc d'immigrés aujourd'hui plus âgés. La proportion d'immigrés naturalisés augmente en effet avec l'âge et la durée de présence sur le territoire.

  • Depuis 1975, la population immigrée augmente moins vite en Paca qu'au niveau national. On distingue deux périodes.

  • Entre 1975 et 1999, elle diminue en moyenne de 0,2 % par an, alors que la population régionale augmente de 0,9 % par an. La part de la population immigrée est ainsi passée de 12,3 % en 1975 à 9,5 % en 1999. Au niveau national, la population immigrée progresse de 0,4 % par an sur cette période.

  • Depuis 1999, le nombre de personnes immigrées est de nouveau à la hausse, dans la région comme en France (respectivement + 1,2 % et + 2,1 % en moyenne chaque année). Sur cette période, la population de Paca progresse de 0,8 % par an contre 0,7 % par an au niveau national.

En 2009,

  • 50% des immigrés vivant dans la région sont arrivés en France avant 1985 et y vivent donc depuis plus de 24 ans.

  • 30 % sont arrivés depuis 1999.

L'origine des "nouveaux immigrés" (arrivés en France depuis 1999) témoigne de la mondialisation à l'œuvre ces dernières années et se détaille ainsi :

  • 26% sont nés en Europe (hors Italie, Espagne et Portugal)

  • 18% d'origine algérienne restent proportionnellement les plus nombreux ceux d'origine marocaine et tunisienne étant légèrement moins présents.

  • 11% viennent d'Afrique subsaharienne

  • 4% d'origine italienne

  • 1% d'origine espagnole

Au total,

  • 35 % des nouveaux immigrés sont originaires d'Europe (29 % de l'UE à 27)

  • 38 % du Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc).



L'immigration des dix dernières années rajeunit la population régionale.

Les nouveaux immigrés sont en effet plus jeunes que l'ensemble de la population :

  • 44 % d'entre eux ont moins de 30 ans, contre 35 % des habitants de Paca.

Ils sont plus souvent diplômés :

  • 48 % des nouveaux immigrés de 15 ans ou plus ont un diplôme supérieur ou égal au baccalauréat contre 42 % de la population régionale.

  • Ils sont également plus souvent sans diplôme que l'ensemble de la population régionale (35 % contre 19 %). Source INSEE

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20 août 2013 2 20 /08 /août /2013 09:36

 

«Vous savez très bien que sur Internet a beaucoup buzzé la question de savoir à partir de quelle durée de résidence en France une personne étrangère n'ayant pas travaillé en France avait droit au minimum vieillesse. Et bien, les termes actuels, qui sont ceux de quelques mois de résidence, ne sont pas acceptables... Et c'est une exigence très forte et très légitime de nos concitoyens. Pour avoir droit au minimum vieillesse, on peut pas se contenter de dire aux gens «il suffit que vous soyez en France depuis six mois ou un an»...» Hervé Mariton, le 8 août sur BFMTV


   La dénonciation de l'octroi trop généreux du minimum vieillesse aux étrangers est un marronnier de la droite, que ce soit dans les rangs du Front National, ou de l'UMP. Laurent Wauquiez, mais aussi Nicolas Sarkozy  avaient déjà été désintoxiqués par nos soins.  Hervé Mariton n'hésite pourtant pas à remettre le couvert en plein mois d'août (c'est à 11'55" ) : 

 

 

 

 

Selon Hervé Mariton, il suffirait donc de quelques  mois de résidence pour avoir accès à l'Allocation de Solidarité aux Personnes Agées (ASPA), le dispositif qui a remplacé le minimum vieillesse en 2006.


Desintox   Rappelons d'abord que l'ASPA est un dispositif non contributif: les Français et les étrangers qui y sont éligibles n'ont pas besoin d'avoir cotisé - et donc travaillé - pour y avoir droit. Dans le cas des personnes n'ayant jamais travaillé, l'organisme qui s'occupe de l'allocation du minimum vieillesse est le SASPA. Environ 70 000 personnes en bénéficie, dont environ un tiers d'étrangers (lire rapport 2012 du SASPA).


L'aide en question permet aux plus de 65 ans qui ont donc une petite retraite (ou pas de retraite du tout)  d'atteindre un revenu de 787  eurospar mois – une somme qui reste en-dessous du seuil de pauvreté  (803 ou 964 euros, selon le calcul choisi).


Contrairement à ce qu'affirme Hervé Mariton, après nombreux autres hommes politiques de droite, il existe bien une durée de résidence minimum. Laquelle a même récemment été étendue, fin décembre 2011, de cinq à dix ans, sous l'influence de la droite populaire. Un critère dont sont exemptés les réfugiés politiques, les apatrides (définis selon les critères de la convention de Genève en 1951 et de celle deNew York en 1954) et les anciens combattants.

Contacté, Hervé Mariton concède avoir oublié cet épisode... La suite sur Désintox

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28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 13:49

 

A la gare de Schwäbisch Gmünd, des demandeurs d'asile portaient depuis lundi les valises des passagers de la Deutsche Bahn, pour 1,05 euros de l'heure. Suite à de multiples plaintes dénonçant des pratiques proches du colonialisme, la municipalité les a renvoyés dans leur foyer d'accueil.


250 demandeurs d'asile sont installés à Schwäbisch Gmünd, petite ville allemande du Bade-Wurtemberg, dans un foyer d'hébergement collectif. Depuis des années, nombre d'entre eux mettent la main à la pâte en aidant les personnes handicapées ou en tant qu'aide-soignant pour les seniors.

Depuis lundi, la municipalité employait 9 demandeurs d'asile volontaires, venus du Nigeria, du Pakistan ou encore du Cameroun, pour porter les valises des passagers de la Deutsche Bahn. Le but affiché de l'opération était de faciliter leur intégration.

Problème: la loi allemande autorise la rémunération des demandeurs d'asile à 1,05 euros de l'heure au maximum. Une gratification de misère qui soulève l'indignation. Face à l'ampleur de l'affaire, la Deutsche Bahn a mis fin au projet.

"Facilitons leur intégration dans la vie de tous les jours"

La gare de Schwäbisch Gmünd est en travaux jusqu'en 2014. Pour accéder aux voies, pas d'autres choix que d'emprunter de grands escaliers de métal. Un vrai parcours du combattant pour les passagers les plus âgées ou les familles nombreuses. C'est pour remédier au problème que la ville et la compagnie ferroviaire allemande ont fait appel lundi à des demandeurs d'asile. Un projet qui faisait semble-t-il l'unanimité, puisque tous s'extasiaient de concert dans le journal local:

« c'est une idée géniale ».

Répartis en deux équipes, les demandeurs d'asile portaient les bagages des voyageurs de 6h15 du matin à 18h. En sus d'une gratification maximale de 1,05 euros de l'heure, le porte-parole de la ville, Markus Herrmann, avouait compter sur des pourboires généreux, donc sur le bon vouloir des passagers. Pour lui:

« Il faut que le gouvernement fédéral donne la liberté aux communes d'augmenter leur salaires. Ça faciliterait leur intégration dans la vie de tous les jours. »
La suite sur MyEurop
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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 19:49

 

Pour maintenir le cap sur le plan économique, la Grande-Bretagne a besoin de sept millions d’immigrés d'ici à 2050. Une nécessité propre aux pays d'Europe de l'ouest. En cause, le vieillissement de la population.

Les conservateurs anglais ne vont pas apprécier et le UKIP, le parti xénophobe, encore moins. D'après l'Office for budget and responsibility, le Royaume-Uni a besoin de sept millions d'immigrés supplémentaires au cours des 50 prochaines années. Pour l'organisme, les étrangers "ont un effet positif sur la réduction de la dette publique".


Les populations migrantes sont le plus souvent composées de personnes jeunes pouvant travailler. Or, les sujets de sa majesté vieillissent. Le nombre croissant de retraités devrait d'ailleurs imposer des économies de l'ordre de 17 milliards de livres (prés de 15 milliards d'euros) sur les dépenses publiques, ainsi qu'une hausse des impôts.


En Grande-Bretagne, 260 000 personnes immigrent tous les ans. Actuellement, la population est de 62,3 millions et devrait passer, en 2060, à 85,8 millions. Les personnes en âge de travailler (16-65 ans) seraient alors de 50,3 millions.


Mais si les flux de migration venaient à baisser, voire, à être ramenés à 0, la population s'élèverait à 64,1 millions d'habitants dont seulement 35 millions en âge de travailler. La croissance chuterait alors de 2% et la dette publique représenterait en 2050, près de 120% du PIB.


Une nouvelle catastrophique pour les conservateurs. Ces derniers militent pour que le nombre de migrants passe à "une dizaine de milliers" par an.

L’Europe fermée sur elle-même

Ce problème démographique atteint l'Europe entière. Comme l'explique un rapport de la Fondation Robert Schuman La suite sur MyEurop

 

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