Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Le blog de republicainedoncdegauche.over-blog.com
  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
  • Contact

Qui a tué nos villages ?

Recherche

27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 20:27

 

J'apprends que les occupants du plus grand squat de France ont été expulsés ce matin. Par ailleurs j'apprends également qu'une majorité des squatteurs étaient des demandeurs d'asile...

Au JT suivant, le préfet annonce que personne ne sera laissé à la rue et qu'ils seront guidés vers des hébergements...
Faut-il que l'association Droit au logement (DAL) se substitue aux dirigeants de ce pays pour que « force reste à la loi » ?

Quel « visage » a un pays à la face du monde, lorsque ses dirigeants toujours prompts à nous rappeler la loi et parfois avec l'appui des « forces de l'ordre », se font régulièrement remonter les bretelles que ce soit pas la Cour Européenne des Droits de l'Homme (arrêt du 19 janvier 2012) ou par les associations de défense des droits de l'Homme ?

 

Amnesty International a épinglé la France en mai 2012 sur sa politique vis-à-vis des migrants, des demandeurs d'asile et des Roms. Bien que le rapport porte sur l'an passé où F Hollande n'était pas président de la République, les termes sont très clairs quant à la gestion de l'immigration en France (Amnesty International / France ) Mais avant d'être élu, le Président Hollande avait répondu au questionnaire adressé aux candidats à la présidentielle par Amnesty International. Dix questions incluant la fin des expulsions forcées de campements roms, la possibilité d'un recours suspensif devant la cour nationale du droit d'asile pour tous les demandeurs d'asile. F Hollande avait argumenté ses positions.

 

La Présidente d'Amnesty International France Geneviève Garrigos, lors d'une conférence de presse déclarait en mai dernier :
"Aujourd'hui nous attendons que François Hollande tienne ses engagements sur ces sujets. Nous sommes plutôt optimistes mais si les blocages continuent, nous serons là pour les dénoncer".

Pourtant, les lois sont très claires : le dispositif national d’accueil (DNA) stipule entre autres :
"Conformément à la directive européenne du 27 janvier 2003 relative aux normes minimales pour l’accueil des demandeurs d’asile dans les États membres, la France a mis en place un dispositif permettant d’accueillir les demandeurs de protection internationale pendant toute la durée de leur procédure d’asile. Ce dispositif repose à titre principal sur l’offre d’un hébergement accompagné en centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) et, à titre subsidiaire, sur le versement d’une allocation financière, l’allocation temporaire d’attente (ATA). Elle est versée aux demandeurs d’asile qui ne sont pas hébergés en CADA pendant toute la durée de la procédure d’asile."

Or, dans le cas du squat de Pacé, le TGI avait en juillet dernier, donné 4 mois aux migrants pour trouver une solution... c'est bien, sauf que c'est à l'État qu'il aurait fallu donner ce délai, puisque apparemment c'est bien la France qui ne respecte pas les textes français et internationaux qu'elle a signés.

Ce soir, il semblerait que nombre d'entre eux aient été relogés. Il ne reste plus, une nouvelle fois aux associations sur place de surveiller que ce ne soit pas (encore) un effet d'annonce et que l'hébergement en question ne soit pas simplement pour une durée de quelques jours qui les remettraient rapidement à la rue.

 

Voir le blog d'Amnesty

VMH

 

Partager cet article
Repost0
22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 16:55

 

Longtemps ignorée, la question des immigrés âgés qui choisissent de demeurer en France après leur retraite - appelés aussi les chibanis (anciens en arabe) - revient sur le devant de la scène, à travers deux événements. Le 13 novembre, un colloque organisé avec le soutien du ministère de l'Intérieur et de l'Union européenne (Fonds européen d'intégration) s'est ainsi penché sur "Quel accompagnement pour les personnes âgées immigrées ?".

 

Manuel Valls avait délégué Michel Aubouin, le directeur de l'accueil, de l'intégration et de la citoyenneté, l'une des directions composant le secrétariat général à l'immigration et à l'intégration. Celui-ci a rappelé qu'environ 1,7 million de personnes immigrées ont plus de 55 ans et 730.000 plus de 65 ans. Parmi ces dernières, on compte notamment 350.000 ressortissants de pays extérieurs à l'Union européenne, dont 210.000 originaires du Maghreb et 30.000 de l'Afrique subsaharienne. Selon Michel Aubouin, "ces personnes âgées vivront en France le reste de leur vie". Ceci "bat en brèche une idée reçue qui s'est propagée pendant plusieurs dizaines d'années et qui continue de cheminer dans certains esprits : ces personnes âgées immigrées ne retourneront pas au pays, y compris comme elles l'avaient parfois espéré".

 

Parmi ces personnes figurent notamment 60.000 femmes immigrées âgées de plus de 80 ans, qui sont "moins présentes dans l'espace public" et le plus souvent inconnues des services sociaux. De façon plus large le représentant du ministère a souligné les difficultés que rencontrent nombre d'immigrés âgés pour accéder au dispositif de protection sociale et aux diverses aides sociales, notamment en raison de la barrière de la langue.

 

Le recours aux soins des immigrés âgés est ainsi trois fois moindre que celui observé en population générale. Le ministère de l'Intérieur se pose donc la question de la mise en place d'une approche sociale spécifique pour ces immigrés âgés. Une question dont, selon Michel Aubouin, "la réponse ne va pas de soi". Les personnes âgées immigrées ont en effet acquis des droits, mais cela ne les empêche pas de rencontrer des difficultés dans l'accès à ces droits. La suite sur Localtis Info 

 

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 16:39

Pourquoi des policiers sont-ils entrés dans des squats de migrants à Calais, de nuit et en musique ? Pour partager des « moments de convivialité » bien sûr ! C’est en tout cas leur réponse à l’inquiétude du Défenseur des droits.

Petit retour en arrière : en avril 2011, Rue89 et Les Inrocks publient des vidéos tournées par les No Border, ces militants qui aident les migrants de Calais et filment les interventions policières.

Les 16 et 18 février 2011 à 7 heures du matin, des policiers entrent dans un entrepôt squatté. De leur véhicule sort de la musique africaine. Ils rigolent, dansent, montent le son puis s’en vont, sans interpeller personne.

Deux mois après la diffusion de cette vidéo, les No Border accompagnés de dix-neuf associations et syndicats déposent un dossier chez Dominique Baudis, le Défenseur des droits, pour faire constater le harcèlement et les violences dont seraient victimes les migrants.

 

« La méthode n’était peut-être pas opportune »

Dominique Baudis a rendu son rapport vendredi. Sévère. Il constate des interpellations répétées et injustifiées, des « comportements individuels consistant à provoquer ou humilier les migrants », des expulsions illégales, des destructions d’effets personnels... Bref, des atteintes aux droits.

Au milieu des nombreuses remontrances (sans effet contraignant), le Défenseur des droits s’attarde sur les vidéos que Rue89 et Les Inrocks ont publiées. Il a interrogé les fonctionnaires de police concernés, qui offrent des justifications aux petits oignons :

« Les fonctionnaires de police expliquent cela comme étant un moment de convivialité et d’échange entre migrants et policiers, tentant par ce biais de faciliter leur intervention.
Les autorités policières ont confirmé cette interprétation de la vidéo, tout en indiquant que la méthode n’était peut-être pas opportune et que les fonctionnaires en question avaient été rappelés à l’ordre. »

Décidément, les rabat-joie qui peuplent la hiérarchie policière n’ont aucun sens de la convivialité. Ne voient-ils donc pas que leurs troupes, en passant un peu de musique aux migrants récemment débarqués, leur souhaitaient la bienvenue à Calais ?

« Des contacts détendus » La suite sur Rue 89

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 15:10

 

« Interdite en droit Européen*, la garde à vue pour les sans-papiers en France devenait illégale. Du coup, notre pays trouve une parade en inventant la... « retenue ». Cette « GAV II » effectuée dans les commissariats, durera 16 heures. Et il paraîtrait que le juge judiciaire serait écarté de la décision de la légalité ou non de l'arrestation. Si cette décision de se passer de la décision du juge était confirmée, le sans-papier serait expulsé dans les 5 jours, sans aucune défense ni aucun recours.

 

Il est assez surprenant de voir que lorsqu'il s'agit de la finance, ce gouvernement obéit à la lettre (voire anticipe), les ordres de Bruxelles, mais qu'il est capable de trouver des contournements lorsqu'il s'agit d'êtres humains. »

 

* Arrêt du 28 avril 2011, mettant fin à l'emprisonnement et à la GAV pour défaut de titre de séjour.

 

A noter dans l'article ci-dessous, que les centristes et l'UMP ont voté avec le PS, sans que les médias ne s'en émeuvent autant que

 

VMH

 

Sans-papiers : le Sénat approuve la création "d'une retenue" pour remplacer la garde à vue

 

Le Sénat a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi la création d'une "retenue" pouvant aller jusqu'à 16 heures pour remplacer la garde à vue des sans-papiers.Une mesure souhaitée par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.


 

Les sans-papiers ne pourront plus être maintenus en garde-à-vue. Le Sénat a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi la création d’une "retenue" pouvant aller jusqu’à 16 heures pour remplacer la garde à vue des sans-papiers, devenue illégale. Une mesure voulue par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui estime qu’il sera possible de gérer avec "efficacité" les expulsions.


 

Adoptée en procédure accélérée (une lecture par chambre), elle doit encore être votée par l'Assemblée nationale. "Une retenue d'une durée maximale de 16 heures, sous le contrôle continu de l'autorité judiciaire", permettra "de mener les vérifications nécessaires", a-t-il souligné. "Cette retenue est bien évidemment assortie de garanties pour la personne interpellée", a-t-il ajouté.


 

Le texte supprime par ailleurs le "délit de solidarité" qui conduisait à poursuivre des personnes, physiques ou morales, ayant porté assistance à des étrangers en situation irrégulière.


 

Le PS doit sa majorité au vote du RDSE (Rassemblement démocratique et social européen) ainsi qu’au soutien de l'UMP et des centristes. "Nous voterons ce texte à la fois parce qu'il est nécessaire mais aussi parce qu'il correspond à ce qu'il faut faire pour que l'État de droit soit respecté par tous", a déclaré pour la droite Jean-Jacques Hyest (UMP).


 

Les écologistes, en revanche, se sont abstenus, trouvant insuffisantes les garanties apportées aux sans-papiers, et le groupe communiste républicain et citoyen a voté contre. "Nous attendions bien plus qu'un projet minimaliste (..) oubliant de garantir les droits essentiels des personnes en position irrégulière", a dit pour le groupe Laurence Cohen.


 

Garde à vue interdite depuis juillet La suite sur France24

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 15:01

 

 

En moyenne, cinq migrants sont morts chaque jour de 2011 aux portes de l'UE

 

Cinq morts par jour en moyenne en 2011 aux frontières européennes: le réseau Migreurop livre jeudi pour la première fois un bilan de ce qu'elle appelle "la guerre aux migrants" livrée par l'Union européenne.

 

Au moins 2.000 personnes ont péri l'année dernière en essayant de gagner l'UE, selon ce réseau d'une quarantaine d'associations européennes et africaines militant pour la libre circulation des personnes.

 

Ce chiffre, lié aux opérations militaires en Libye, est largement supérieur au bilan de 2010 (environ 320) mais proche du record de 2006, selon les données publiées dans l'Atlas des Migrants en Europe.

 

Au total, au moins 16.250 migrants sont morts - par noyade, asphyxie, faim, froid ou suicide - aux frontières de l'Europe au cours des 20 dernières années, peut-on lire dans cet Atlas.

 

Près de 13.000 d'entre eux ont disparu en mer sur le flanc sud de l'UE: environ 6.000 dans le golfe de Sicile, 2.500 vers Gibraltar et près de 3.000 au large des Iles Canaries.

 

"La frontière verte séparant, en pleine zone forestière, l'Ukraine de la Pologne, est un autre des axes meurtriers", précise l'ouvrage, qui donne l'exemple de trois fillettes tchétchènes mortes après s'être perdues dans les montagnes polonaises en septembre 2007.

 

Ce décompte s'appuie sur "une liste des morts" établie par l'association United for intercultural action, basée à Amsterdam, sur la base d'articles de presse ou d'informations d'acteurs de terrain.

 

Cette liste actualisée, transmise à l'AFP, fait état de 722 morts du 1er janvier au 25 octobre 2012. Au cours des quinze derniers jours, 90 personnes supplémentaires sont décédées en Méditerranée, ont indiqué à l'AFP des sources marocaines.

 

Parmi les dernières victimes figurent un bébé africain noyé au large de Melilla, un jeune Angolais tombé d'un avion en route vers Londres, deux Somaliens morts de faim lors de la dérive de leur embarcation...

 

Une hécatombe ignorée ParCharlotte PLANTIVE (AFP) /Lire la suite sur Google 

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 18:10
Partager cet article
Repost0
12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 19:38

 

 

Figure reconnue sur les questions migratoires, Claire Rodier publie jeudi Xénophobie Business, une enquête sur la gestion des flux migratoires par les Etats, et notamment leur privatisation croissante.

 

Pourquoi vous êtes-vous intéressée à cet aspect des politiques migratoires des pays riches ?

 

Depuis longtemps, je m’interroge sur l’efficacité des politiques qui depuis vingt ans prétendent gérer et contrôler les migrations, alors qu’on nous présente toujours les pays riches comme des territoires menacés par une invasion imminente. Comme si chaque nouveau dispositif de contrôle mis en place n’avait pour utilité que de révéler les failles et les lacunes des précédents, et pour finalité de justifier les suivants. L’agence européenne des frontières, Frontex, est l’illustration de ce paradoxe. En cinq ans, elle a vu son budget multiplié par quinze. C’est beaucoup, en période de crise ! On ne peut s’empêcher de penser que les murs, les grillages, les radars, et maintenant les drones dont se couvrent les frontières servent moins à empêcher les gens de passer qu’à générer des profits de tous ordres : financiers, mais aussi idéologiques et politiques.

 

A la lecture de votre livre, on a le sentiment que les contrôles migratoires ne servent pas qu’à fermer des frontières. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?

 

D’abord, il est difficile de concevoir un verrouillage des frontières totalement hermétique pour les «clandestins» sans compromettre la circulation des biens, des capitaux, des marchandises, bref, de tout ce dont la mondialisation se nourrit. Ensuite, il n’est pas certain que, malgré la fermeté de certains discours, le but poursuivi soit vraiment de les maintenir tous hors des frontières. Les économies des pays industrialisés ne peuvent se passer d’un volant de main-d’œuvre flexible et exploitable : les sans-papiers répondent à ce besoin. Et la mobilité, même réduite, reste une soupape, un nécessaire mode d’ajustement aux crises que la communauté internationale ne sait pas résoudre - comme certains conflits ou certaines catastrophes environnementales.

 

Pourquoi les Etats riches externalisent-ils cette gestion des frontières aux limites de l’Europe ?

 

Cette externalisation qui consiste, pour les Etats européens, à sous-traiter la gestion de l’immigration irrégulière aux pays limitrophes (Maghreb, Europe de l’Est) a plusieurs avantages : d’une part, elle opère un transfert du «sale boulot» (déportations de masse, détentions arbitraires, tortures) dans des pays dont les standards sont moins élevés qu’en Europe, en permettant de s’affranchir des obligations que les lois européennes imposent en matière de respect des droits de l’homme ; d’autre part, elle participe du rapport de dépendance que l’UE entretient avec son voisinage proche. Car, aux pays concernés, on promet, en échange de leur collaboration, le financement d’actions de coopération ou des contreparties de nature politique ou diplomatique. Mais ils n’ont en général ni la capacité matérielle, ni le cadre juridique, ni la volonté politique d’assumer le rôle de «cordon sanitaire» de l’Europe qu’on leur assigne. Relégués derrière des frontières qui, de plus en plus, les enserrent, les grands perdants de l’opération sont les exilés, migrants, demandeurs d’asile.La suite sur France Terre d'Asile 

Partager cet article
Repost0
11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 16:31

 

 

Y a-t-il plus d'étrangers en France que dans les autres grands pays? Les enfants d'immigrés se marient-ils entre eux? Réussissent-ils moins bien à l'école?

 

L'Insee a rendu ce mercredi 10 octobre son premier rapport, très fouillé, sur les «Immigrés et descendants d'immigrés en France», en analysant leur démographie, les flux migratoires, l'éducation, l'emploi ou encore leurs conditions de vie.

 

L’étude, qui «apporte un éclairage particulier sur la dynamique d'intégration des bénéficiaires d'un Contrat d'accueil et d'intégration, les parcours scolaires des enfants d'immigrés, l'accès à l'emploi des descendants d'immigrés à la sortie du système éducatif et leur place dans la fonction publique», contient des centaines de lignes de statistiques sur ces différents aspects.

publicité

 

Nous avons sélectionné cinq conclusions tirées de l’étude de ces chiffres, qui vont parfois à l’encontre des idées reçues, mais confirment aussi souvent les difficultés particulières auxquelles sont confrontés les immigrés et enfants d’immigrés.

 

1. Il n’y a pas plus d’étrangers en France que dans les autres grands pays

 

Habituellement, les statistiques françaises retiennent comme définition d’un immigré «une personne née à l’étranger et née de nationalité étrangère». Mais les comparaisons internationales se fondent sur une approche plus large qui englobe l’ensemble des personnes nées dans un pays étranger, puis installées dans le pays. En 2008, elles étaient 7,1 millions en France, soit 11% de la population, soit moins qu’en Allemagne et en Espagne et autant qu’au Royaume-Uni.

 

Il y a en revanche 6,7 millions de descendants directs d’immigrés (ayant au moins un parent immigré) nés en France, la fameuse «deuxième génération». L’importance de cette deuxième génération s’explique par l’ancienneté de la migration de travail explique l’Insee [PDF], un phénomène que l’on retrouve aussi au Royaume-Uni, en Suède ou aux Pays-Bas.

 

Le total des «première» et «deuxième» générations, qui donne un aperçu de l’ensemble des personnes d’origine étrangère, représente 27% des 25-54 ans en France. C’est le plus élevé de l’Union européenne.

 

2. L’immigration familiale représente 73% des nouveaux arrivants, mais les regroupements familiaux seulement 9%

 

L’étude des signataires d’un Contrat d’accueil et d’intégration (CAI) en 2009 détaille les motifs de l’immigration récente. Parmi les nouveaux migrants, l’immigration pour raison familiale constitue 73% de l’ensemble, dont la plupart rejoignent sur le territoire national un conjoint français (les regroupements familiaux, qui concernent les étrangers non-européens rejoignant leurs conjoints également étrangers, sont bien moins nombreux, seulement 9% de toutes les admissions au séjour). Le Maghreb est l’origine principale de cette catégorie de migrants «familiaux».

 

La migration professionnelle représente ensuite 9% des cas (15% pour les hommes). Cette migration économique est principalement d’origine africaine, hors Maghreb.

 

Les réfugiés représentent 12% de l’ensemble, avec une origine principalement asiatique, notamment du Sri-Lanka.

 

3. Les filles d'immigrés marocains ou tunisiens réussissent mieux que celles qui ne sont pas filles d’immigrés, à caractéristiques sociales et familiales semblables

 

C’est une des conclusions les plus étonnantes de l’étude de l’Insee. Qui n’a pas déjà entendu qu’il est plus difficile de réussir à l’école quand on est enfant d’immigré que quand on est issu d’une famille française depuis de nombreuses générations?

 

A première vue, cette idée reçue se vérifie: seulement 61% des enfants d’immigrés de 20 ans à 35 ans ont le bac contre 68% chez les personnes de la même catégorie d’âge qui ne sont ni immigrés, ni enfants d’immigrés. Mais cette statistique générale cache deux réalités plus complexes.

 

D’abord, la part des bacheliers est «loin d’être homogène» selon l’origine migratoire. Chez les jeunes qui ont des parents en provenance des pays de l’Union européenne hors pays du sud (Espagne, l’Italie et le Portugal), le taux est bien supérieur à la moyenne, à 80%. En revanche, le taux de bacheliers parmi les enfants d’immigrés turcs est de seulement 39%.

 

Mais surtout, l’accès au baccalauréat dépend plus «des héritages sociaux et scolaires» que de l’origine migratoire elle-même. Comme l’explique l’Insee:

 

«La plupart des groupes objectivement désavantagés face à l’obtention du baccalauréat affichent aussi des caractéristiques sociodémographiques différentes de la population de référence (origine sociale plus populaire, faible capital scolaire des parents, famille de provenance de plus grande taille) qui expliquent une grande partie des inégalités mesurées entre les origines migratoires.»

 

En prenant des familles avec des caractéristiques sociales et familiales semblables, les différences disparaissent, et s’inversent même dans certains cas. Le taux de bachelières chez les filles d’immigrés du sud-est asiatique, du Maroc ou de Tunisie, voire d’Afrique sahélienne est meilleur que celui de la population ni immigrée ni enfant d’immigrés.

 

4. Parmi les enfants d’immigrés en couple, 64% le sont avec un conjoint ni immigré ni enfant d’immigré

 

Les descendants directs d’immigrés nés en France vivant en couple avec un conjoint ni immigré ni descendant d’immigrés étaient 970.000 en 2008.

 

Il y a donc une mixité importante des origines dans les couples formés d’au moins un descendant d’immigrés. L’endogamie (couple formé de deux conjoint de même origine) concerne environ 2 descendants d’immigrés sur 10.

 

«330.000 descendants d’immigrés vivent dans un couple endogame, soit 22 % de l’ensemble.»


L’Insee souligne:

«Comparée aux immigrés qui sont arrivés célibataires au moment de la migration, la part des unions endogames est systématiquement plus faible pour les descendants d’immigrés.»

 

Les immigrés en couple, quant à eux, vivent avec une personne non immigrée dans seulement 36% des cas. La majorité des immigrés est donc en couple avec une personne immigrée et, dans 89% des cas, avec une personne du même pays Lire la suite sur Slate

 

Partager cet article
Repost0
27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 17:00

 

 

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 17:15

 

 

Le droit de vote aux étrangers (non communautaires) pour les élections locales, n’en finit pas de faire parler depuis... la campagne électorale de 1981.

 

Ce droit de vote (et d’éligibilité) existe déjà pour les étrangers communautaires, c’est-à-dire les résidents européens.

 

Depuis ce matin chacun y va de ses arguments, et pour certains parmi ceux qui sont contre, il est question de "communautarisme" qui pourrait "faire trembler la République". Et on repart sur la viande halal, les cantines etc..

Donc on a compris, pour les opposants le "communautarisme" est musulman. Ce qui est amusant, c’est que dans le cadre de l’Europe il est question d’étrangers "communautaires" !!! Une communauté oui, deux bonjour les dégâts !!

 

Doit-on rappeler que les enfants issus de l’immigration Magrébine ou Africaine sont Français pour la plupart (ont donc le droit de vote) et que depuis 2012, huit députés d'origine africaine, maghrébine, asiatique ou brésilienne ont rejoint les élus d'outre-mer ou originaires de ces départements sur les bancs du Palais-Bourbon. Je n’ai pas entendu dire qu’ils avaient l’intention de créer un groupe spécifique.

 

Bref, il ne faudrait pas une nouvelle fois, après les promesses de F. Mitterrand et de F. Hollande, que celles-ci ne soient pas respectées ou traînent dans le temps, car le débat devient de plus en plus nauséabond.

 

D’autant, que nous serions loin d’être les précurseurs en la matière. Nombre de pays ont déjà accordé ce droit. La liste qui suit concerne uniquement le droit de vote à tous les étrangers. Pour pays Européen, s’applique en plus, la règle du droit de vote des étrangers communautaires. :

 

Irlande depuis 1963

Suède 1975

Danemark 1981

Pays-Bas 1986

Luxembourg,

Belgique, l

Finlande, Tous les résidents étrangers bénéficient du droit de vote et d'éligibilité au niveau municipal depuis les élections de 1996,

Estonie,

Depuis 1993,tous les résidents étrangers ont le droit de vote, mais pas d'éligibilité, aux élections municipales

Lituanie

Hongrie

Grèce 2010

Norvège 1982

Nouvelle-Zélande 1993

Colombie2006

Uruguay 1952

Venezuela

Islande2002

Burkina Faso 1993

Malawi

Maroc, depuis la nouvelle Constitution marocaine entrée en vigueur en juillet 2011

Israël, les résidents étrangers ont le droit de vote aux élections municipales

En Espagne, depuis 1985 les Argentins, Chiliens Uruguayens peuvent voter

Au Portugal, les citoyens issus de la communauté lusophone (Brésil, Cap Vert) ainsi que les personnes originaires de certains pays d’Amérique du Sud

Le Royaume-Unidonne le droit à tout citoyen des Etats membres du Commonwealth ainsi qu’aux Irlandais la possibilité de voter aux élections législatives et locales

AuCap-Vert, depuis 1997, les citoyens de la Communauté des pays de langue portugaise

 

Partager cet article
Repost0

 compteur

Campagne 2017

Photos Campagnes

2011
2012
2013
2014
2013
2016-2017
Caranave Insoumis du Haut Vaucluse 1

 

Caravane Insoumis du Haut Vaucluse 2