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Invité de Matin Première, l'économiste Pierre Larrouturou dresse un double constat. Premièrement, les remèdes des gouvernements européens contre la crise ne soigne pas le mal mais l'aggrave. Deuxièmement, les solutions pour sortir de cette crise existent mais une "oligarchie" s'oppose à leur mise en place.
"Globalement, tout ce que l'on fait depuis quatre ans ne marche pas et aggrave le problème, parce que le diagnostic est faux". L'économiste et agronome français Pierre Larrouturou ne ménage pas les plans d'austérité mis en place par les gouvernements européens ces dernières années. Et l'invité de Matin Première de citer une liste interminable de pays qui se sont engagés dans l'austérité et rentrent, ou sont rentrés, en récession depuis lors.
Citant l’exemple américain, il explique que "pendant 30 ans, avant l’arrivée de Reagan au pouvoir (en 1981), il n’y avait besoin ni de dette privée, ni de dette publique pour nourrir l’économie".
Durant cette période, "il y a eu un équilibre social : ce qui allait aux actionnaires, ce qui allait aux salariés était à peu près équilibré", constate-t-il. "Mais depuis l’arrivée de Ronald Reagan, depuis le succès des politiques libérales, nos pays ont besoin de dette parce que l’on a consenti trop de baisses d’impôts pour les plus riches et que ce qui va aux salaires est trop bas", affirme-t-il.
Dès lors, ce que l’on ne donne par le salaire, on le donne par le crédit, ce qui a créé une immense dette privée. Par contre, la "bonne nouvelle", c’est que les politiques que mettait en place le président Roosevelt ont fonctionné avant le tournant néolibéral. Et que donc, des solutions sont possibles face à des crises structurelles.
"On est dirigé par une petite oligarchie qui ne pense qu'à ses intérêts" Lire la suite surRTBF
"Dénonçons tout de suite une idée reçue dont on nous rebat les oreilles à longueur de journée dans les médias : non, le budget d’un État ne peut pas être comparé au budget d’un particulier. Pour au moins deux raisons essentielles : un État peut dans une large mesure décider du montant de ses recettes par sa politique fiscale, et ses dépenses auront un impact sur ces recettes. Elles financent des infrastructures, des investissements, des salaires : le budget de l’État est un instrument de politique économique. La comparaison du budget de l’État avec celui des ménages est un exemple parmi d’autres de ces grossières manipulations qui ponctuent le discours « officiel » sur la dette. De sommets européens « exceptionnels » en plans d’austérité « urgents », la dette publique est devenue cet épouvantail, destiné à effrayer l’opinion publique et promouvoir des politiques régressives, en court-circuitant le débat démocratique. Les dépenses publiques, la protection sociale, les services publics, font ainsi l’objet d’attaques incessantes, alors que le problème est ailleurs (...)." (la suite dans le document joint)
Ont participé à l’élaboration de ce document : Thomas Coutrot, Guillaume Etievant, Jean-Marie Harribey, Pierre Khalfa, Frédéric Lemaire, Marc Mangenot,
Christiane Marty, Stéphanie Treillet.
Maquette : Eric Le Gall
Des petites mains boliviennes et péruviennes travaillant dans des ateliers de couture de São Paulo plus de 12 heures par jour, des enfants de moins de 14 ans enchaînés à leurs machines à coudre, c’est ce que la police a découvert en remontant la filière de fabrication de vêtements vendus au Brésil par la célèbre marque espagnole Zara
L’enquête a débuté suite à une dénonciation anonyme en mai, dans la petite ville d’Americana, à l’intérieur de l’Etat de São Paulo. 52 personnes travaillant à la confection de vêtements dans des conditions dégradantes ont alors été libérées de l’esclavage par les inspecteurs du Ministère du Travail. En remontant la filière, ils ont abouti dans deux ateliers de couture, au centre de São Paulo et dans le nord de la ville.
Esclaves de l’ombre
Une quinzaine de Boliviens et Péruviens, dont une adolescente de 14 ans, tous clandestins, y confectionnaient des vêtements à raison de 12 à 16 heures de travail par jour, sans autorisation de sortir des ateliers, sauf en cas d’extrême urgence, comme le fait d’amener son enfant chez le médecin. Les pièces ainsi fabriquées se retrouvaient ensuite dans les boutiques Zara des shopping malls de luxe de la capitale pauliste.
Ces esclaves de l’ombre ont été recrutés directement dans leur pays d’origine par des hommes de main des sous-traitants de la grande marque espagnole. Séduits par les promesses du « rêve brésilien », ils se sont retrouvé enfermés dans des locaux surchauffés, sans salaire car leur patrons décomptaient de leur maigre paie le prix du voyage jusqu’à São Paulo.
Zara s’excuse Lire la suite sur Le Petit Journal
Tandis que banquiers et traders continuent de se distribuer des « bonus » somptuaires calculés en millions de dollars, des zones entières des USA sombrent progressivement dans la tiers-mondisation.
Les services publics sont réduits à la portion congrue et les infrastructures abandonnées ou mal entretenues. Ainsi la ville Cincinnati, dans l’Ohio, a-t-elle drastiquement réduit le ramassage des ordures ménagères et le déneigeage des routes.
La ville de Dallas de son côté ne ramasse désormais plus les détritus dans les parcs publics.
Silex, dans le Michigan, a licencié 23 de ses 88 pompiers et a fermé deux casernes de pompiers.
La ville de Shelton dans l’État de Washington a décidé de suivre l’exemple de nombreuses autres villes et la semaine dernière a éteint 114 des 860 lumières composant l’éclairage public.
D’autres villes réduisent leur service de bus ou les heures d’ouverture de bibliothèque. Le nombre d’élèves par classe est augmenté et de nombreux professeurs licenciés. Lire la suite sur Novopress
La société française se fissure, une partie fait le constat d'un "abandon démocratique". C'est la "France des invisibles", la "France d'à côté", celle qu'on n'entend pas, dont on ne relaie pas les colères et qui se sent de moins en moins représentée.
Avec des outils d'analyse différents, des sociologues, des géographes, des politologues et des spécialistes de l'opinion travaillant pour des institutions différentes et parfois concurrentes arrivent au même diagnostic. A cinq mois de l'élection présidentielle, ils partagent la même conviction : la clé de l'élection se trouve dans la réponse que les candidats sauront apporter à cette partie de l'électorat, de plus en plus nombreuse, qui oscille entre colère sourde et résignation rageuse.
"Une rupture d'ordre existentiel s'est produite", affirme le sociologue et sondeur François Miquet-Marty, qui vient de publier Les Oubliés de la démocratie (Michalon, 304p., 17 euros). Des franges de plus en plus larges de la population ont le sentiment que ce qu'elles vivent n'est relayé par personne. Alain Mergier fait le même constat. En 2006, cet ancien professeur de sémiologie avait publié, avec le sociologue Philippe Guibert, une enquête sur les milieux populaires dont le titre avait marqué les esprits : Le Descenseur social (Plon, Fondation Jean-Jaurès). Cinq ans plus tard, le regard qu'il porte sur la société française est beaucoup plus inquiétant. Plus que jamais, explique-t-il, s'est installée l'idée que "deux France suivent des chemins opposés".
L'image n'est plus, comme il y a encore quelques années, celle d'une "société à deux vitesses", dont une partie profiterait plus que l'autre des fruits de la croissance. Désormais, "une partie de la société a le sentiment qu'elle fait marche arrière parce que l'autre fait marche avant", explique M. Mergier. Comme si le bonheur des uns ne pouvait passer que par le malheur des autres.
LES CLASSES MOYENNES TOUCHÉES
Ce sentiment de "faire marche arrière", combien sont-ils au juste à le partager ? "Jusqu'au milieu des années 2000, on pouvait dire que c'était l'apanage des milieux populaires", répond M. Mergier. Grosso modo la France du "non", celle qui avait voté non aux référendums européens de 1992 et 2005, parce qu'elle se sentait perdante dans la mondialisation. "Aujourd'hui, une partie des classes moyennes est touchée", ajoute-t-il, tout en convenant qu'une définition socioéconomique est insuffisante.
Plus encore que le niveau de revenu en tant que tel, c'est l'image que se font les individus de leur place dans la société qui importe. "La puissance des marchés a engendré un malaise existentiel et diffus. Même certains cadres sont touchés: ils ont le sentiment de subir aujourd'hui une perte de leur valeur personnelle, car l'obligation de rentabilité à court terme remet en cause leur travail", explique M. Mergier.
Pour cerner les contours de cette société hantée par la perte d'identité et la crainte du déclassement, Christophe Guilluy dessine des cartes. Coauteur d'un Atlas des nouvelles fractures sociales (Autrement, 2004), ce géographe distingue deux France. La première est celle des "25 grandes métropoles qui profitent de la dynamique de la mondialisation". Elles vivent un double phénomène d'embourgeoisement et d'immigration. La seconde France inclut l'essentiel du monde rural et périurbain, mais aussi de très nombreuses villes moyennes, touchées par la désindustrialisation et les plans sociaux à répétition.
Selon M. Guilly, cette "France périphérique", caractérisée par "une part plus importante des ouvriers et des employés dans la population, un taux de chômage et d'emploi partiel supérieur à la moyenne nationale et un revenu moyen inférieur au revenu médian", concentrerait environ 65 % de la population. Elle accueille des natifs, mais aussi des migrants qui n'ont pu trouver leur place dans les grandes métropoles. Lire la suite sur Le Monde
Ceux qui ont déjà mis le nez à Tianjin savent ce que le mot pollution signifie. A 180 km de Pékin, le fleuron de l'industrie chinoise y est dignement représenté et l'urbanisation galopante n'arrange rien. Du coup, lorsqu'il n'est plus possible de faire pousser le moindre épi de maïs sur place...
... rien ne vaut les terres arables bulgares ! La municipalité de Tianjin vient de signer un contrat de dix millions d'euros avec les autorités bulgares pour pouvoir cultiver maïs, tournesol et fourrage sur 2000 hectares autour du village de Boynitsa, dans la région de Vidin et à deux pas de la frontière serbe. Vingt millions d'euros supplémentaires pourraient être "signés" dans la foulée pour y faire de l'élevage bovin. Côté chinois, c'est une première mais une "petite" info qui n'apparaît que dans la presse locale. Côté européen... rien. Pour ne pas irriter la Commission Européenne?
La Bulgarie, un des 27 membres de l'Union européenne, est à ce titre bénéficiaire des subventions de PAC (Politique agricole commune). En échange, elle devient peu à peu l'eldorado des exploitants agricoles européens (et notamment français) libres d'y louer et cultiver des terres. Conscient du filon, le pays a augmenté de 24% son volume de terres cultivables depuis 2007.
Mais pas à n'importe quel prix. Début novembre, le ministre bulgare de l'Agriculture s'est par exemple opposé à ce que l'attribution des aides européennes de la PAC soit conditionnée à un ratio de 30% de production "verte".
Bio ou pas, les fermes d'Etat chinoises planteront donc leurs graines dans l'UE. Cet accord ne précise pas si l'exploitation de ces terres se fera avec de la main-d'œuvre chinoise ou locale, avec des semences OGM ou non, avec des engrais européens ou pas sachant que ces derniers n'ont quasiment pas accès au marché chinois. Enfin, on peut se demander si les consommateurs de Tianjin ne risquent pas d'être lésés par un label "CE" ou "Made in Eu" tout relatif. Par Jordan Pouille : La suite sur Médiapart
Si on a bien compris, c’est l’article 123 du Traité de Lisbonne qui interdit à la BCE de prêter directement aux États à un taux minime, ceux-ci se tournant vers les banques privées qui prêtent à des taux "usuriers".
Il faudrait donc qu’un État fasse le forcing pour changer une règle qui appauvrit les États et donc les peuples.
Dans quel programme des candidats de gauche à la présidentielle 2012 en France trouvons-nous cette proposition ?
S’affranchir du Traité de Lisbonne et construire une autre Europe
Le traité de Lisbonne concentre toutes les impasses du capitalisme de notre époque. Il impose la concurrence libre et non faussée qu détriment des droits sociaux conquis par les luttes démocratiques et ouvrières des derniers siècles. Il encourage le libre échange au détriment due l’environnement et la justice sociale. Il entretient la dérive autoritaire de l’Union Européenne en concentrant le pouvoir entre les mains d’institutions non élues. Il est nécessaire de s’affranchir du traité de Lisbonne pour répondre à l’urgence sociale, résoudre la catastrophe écologique, régler la crise démocratique et construire une autre Europe.
Agir tout de suite :
Remise en cause du Pacte pour l’Euro+* et création d’un Fonds de développement social, écologique et solidaire européen.
Agir pour un changement durable :
Bataille politique et diplomatique pour un nouveau traité européen.
Refonte des statuts et missions de la BCE.
(…) Le traité de Lisbonne, imposé par voie législative après le rejet à près de 55% des Françaises et des Français du Traité de Constitutionnel Européen, est légitime. Nous refusons tous les pactes et plans d’austérité qui concourent à amplifier la récession économique et la régression sociale au nom de la même logique libérale de soumission aux marchés financiers. Nous voulons mettre un terme à la libéralisation des services publics encouragée par les directives européennes, et nous engagerons la refonte du Code des marchés publics qui soumet l’action publique aux règles de la concurrence libre et non faussée.(...)
Nous nous engagerons dans la mise en chantier d’un nouveau traité qui serait adopté en France par référendum après un grand débat populaire. (…) La France prendra l’initiative d’États généraux de la refondation européenne en faisant appel à toutes les forces politiques et sociales disponibles en Europe.
Nous combattrons le Pacte pour l’Euro+* et le "semestre européen" qui veulent imposer l’austérité à vie aux peuples et nier la souveraineté de leurs représentants.
* Pacte pour l’Euro+ et Mécanisme Européen de Stabilité : adopté en mars 2011, le pacte pour l’Euro+ fixe aux États de l’UE un objectif d’équilibre budgétaire et de baisse du coût du travail/recherche de la flexibilité – c’est-à-dire respectivement l’austérité et la précarisation – tout en prévoyant que la commission européenne vise et valide les différents budgets nationaux. C’est donc l’abandon des souverainetés populaires au profit des politiques libérales. Le Mécanisme Européen remplaçant à l’horizon 2013 le Fonds européen de stabilité financière, en sera un des bras armés en exigeant des États endettés une restructuration destructrice en échange de la "solidarité" communautaire.
Extrait du " Programme du Front de Gauche et de son candidat commun, Jean-Luc Mélenchon"
pages 67 à 69 et 93.
Qu'ont en commun Mario Draghi, Mario Monti et Lucas Papadémos ? Le nouveau président de la Banque centrale européenne, le président désigné du conseil italien et le nouveau premier ministre grec appartiennent à des degrés divers au "gouvernement Sachs" européen. La banque d'affaires américaine a en effet tissé en Europe un réseau d'influence unique sédimenté depuis des lustres grâce à un maillage serré, souterrain comme public.
A tout concours, il faut une hiérarchie. Le premier prix revient bien sûr à Mario Draghi, vice-président de Goldman Sachs pour l'Europe entre 2002 et 2005. Nommé associé, il est chargé des "entreprises et pays souverains". A ce titre, l'une des missions est de vendre le produit financier "swap" permettant de dissimuler une partie de la dette souveraine, qui a permis de maquiller les comptes grecs. Vient ensuite Mario Monti, conseiller international depuis 2005. Arrive en troisième position Lucas Papadémos, qui vient d'être nommé premier ministre de la Grèce, qui fut gouverneur de la Banque centrale hellénique entre 1994 et 2002, qui a participé à ce titre à l'opération de trucage des comptes perpétré par GS. Le gestionnaire de la dette grecque est d'ailleurs un certain Petros Christodoulos, un ex-trader de la firme.
Deux autres poids lourds tiennent le haut du pavé dans la défenestration de l'euro, Otmar Issing, ex-président de la Bundesbank et Jim O'Neill, l'inventeur du concept des BRICS, l'acronyme désignant les marchés émergents à fort potentiel de croissance (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Ex-président de Goldman Sachs International dont il est resté l'un des administrateurs, l'Irlandais Peter Sutherland a joué un rôle-clé dans le sauvetage de l'Irlande. Enfin, Paul Deighton, qui a passé 22 ans chez Goldman Sachs, est directeur général du comité organisateur des Jeux olympiques de Londres en 2012. La lanterne rouge car chacun sait que le sport comme l'amitié est hors concours.
Pourtant, au-delà des apparences, le réseau d'influence qui a fait sa puissance avant ou pendant la tourmente politique financière de 2008 a perdu de son efficacité. En effet, les complicités anciennes entretenues par les ex-banquiers centraux chevronnés mobilisés pour tirer les ficelles se révèlent moins utiles face à des politiciens sensibles à l'impopularité des professionnels de la finance tenus pour responsables de la crise. Là où Goldman Sachs pouvait facilement exercer ses talents, une série d'affaires – la Grèce, la spéculation contre l'euro, le scandale Abacus auquel a été mêlé le goldmanien français Fabrice Tourre – lui ont mis à dos la puissance publique.Lire la suite sur Le Monde
Le deuxième plan d’austérité du gouvernement Sarkozy risque de ne pas être le dernier s’il n’y a pas de mobilisations d’ampleur pour imposer d’autres choix. Au nom de la dette, les gouvernements et les institutions européennes veulent faire payer la crise à la majorité des populations en occultant les véritables causes et les véritables responsables de ce marasme économique.
La crise de 2007, venue des USA, continue de produire ses effets. Depuis l’hiver 2009, le transfert, aux Etats, des dettes privées du secteur financier et bancaire a fait exploser les dettes publiques. La spéculation sur celles-ci est menée par ceux-là même qui ont provoqué cette crise. Les gouvernements européens ont supprimé toute possibilité aux banques centrales de financer directement les Etats à des taux quasi nuls, obligeant ces derniers à recourir aux marchés financiers pratiquant des taux élevés.
Ni le G20, ni l’Union européenne n’ont la volonté de sortir de l’emprise des marchés financiers, de réformer le système bancaire et d’éradiquer l’inégale répartition des richesses.
Des politiques fiscales favorables aux riches
Le problème essentiel est le manque de recettes. La crise a conduit à l’augmentation des déficits par la baisse des recettes fiscales, le renflouement des banques et le plan de relance.
Ce sont les puissances financières qui sont responsables de cette situation.
Contrairement aux affirmations du MEDEF et du gouvernement, les dépenses publiques ont baissé de 55 % en 1993 à 52 % du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2007. Et contrairement au parallèle stupide fait avec la situation d’un ménage surendetté (qui, lui, ne décide pas de ses revenus), les gouvernements ont tout pouvoir pour imposer une contribution maximum aux classes dominantes qui engrangent des milliards de bénéfices.
Depuis des années, les différents gouvernements font des cadeaux aux plus riches : cela entraîne une diminution des recettes de l’Etat. Les niches fiscales et les exonérations de cotisations patronales, génèrent un manque à gagner considérable pour la collectivité. Depuis des années, la fraude fiscale, qui rapporte d’abord aux entreprises et aux ménages les plus riches, coûte au budget de l’Etat 40 à 50 milliards par an.
Sans ces cadeaux, la France aurait connu un excédent budgétaire en 2006, 2007 et 2008 et le déficit budgétaire lié à la crise financière aurait été en 2009 de 3,3 % au lieu de 7,5 % du PIB.
Des années de dérèglementation financière et de vol des richesses produites par les salarié-es
Au niveau mondial et européen, les politiques ultralibérales ont favorisé la libre circulation des capitaux, l’explosion des produits financiers opaques et sans contrôle, la course aux profits au détriment des salariés-es et de la satisfaction des besoins sociaux fondamentaux du plus grand nombre, ainsi que l’aggravation de la crise écologique. En France, les profits des entreprises ont explosé et ce sont 180 milliards d’euros supplémentaires par an qui ont alimenté les bulles spéculatives au lieu de profiter aux salariés-es et à la création d’emplois.
Refusons de payer leur crise, imposons d’autres choix
Les dernières mesures de N. Sarkozy attaquent une fois de plus les couches moyennes et populaires en sauvegardant l’essentiel des privilèges des nantis et des intérêts du patronat.
Le relèvement du taux de TVA de 5,5% à 7%, hors produits dits de première nécessité, va grever le pouvoir d’achat des plus modestes, et on peut craindre une généralisation à terme du taux de 7%. La non indexation en fonction de l’inflation des seuils du barème de l’impôt sur le revenu, des prestations familiales et des aides au logement, va aussi frapper les plus modestes. L’avancement à 2017 du relèvement de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans va obliger les générations nées entre 1952 et 1956 à cotiser davantage et à partir plus tard.
Dans le même temps, de nombreux acquis fiscaux (en matière d’impôt sur les sociétés ou d’impôt de solidarité sur la fortune dont la baisse de 2 milliards d’euros n’est pas remise en cause) sont maintenus. Le gouvernement ne prend aucune mesure forte de taxation du capital, d’abrogation massive des niches fiscales ou de lutte contre la fraude fiscale.
Une autre politique est possible en récupérant plusieurs dizaines de milliards d’euros de recettes perdues, du fait des contre-réformes fiscales successives réalisées au profit des plus riches et du patronat. Un autre partage des richesses est possible en modifiant la répartition entre salaires et profits et en instaurant une réforme fiscale radicale sur les revenus et les patrimoines. Sortir de l’emprise des marchés est possible en permettant aux banques centrales de financer directement les Etats, à des taux quasi nul.
Il faut mettre un coup d’arrêt à ces plans d’austérité qui se succèdent et n’ont qu’un seul but : faire payer au prix fort la crise par les salarié-es, les chômeurs et les chômeuses, les jeunes et les retraité-es. Il est temps de reconstruire un rapport de force et de reprendre le chemin des mobilisations sociales pour faire reculer ce gouvernement. Pour relever ce défi, l’union syndicale Solidaires mettra toutes ses forces pour construire l’unité syndicale nécessaire. C’est en ce sens que nous avons proposé une rencontre unitaire nationale et interprofessionnelle à toutes les organisations syndicales.
Les politiques d’austérité sévissent partout en Europe et les journées de grève générale se multiplient (Grèce, Italie, Espagne, Portugal). La coordination européenne de ces luttes doit être à l’ordre du jour pour imposer d’autres politiques. Solidaires
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