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Autres :
En moins d’une semaine, DSK a démissionné du FMI et Christine Lagarde est quasiment intronisée comme candidate des Européens à sa direction générale. Durant cette semaine, nombre de chroniqueurs ont présenté un résumé flatteur de l’action de DSK au FMI. Du mandat qualifié de manière très surprenante d’« exceptionnel » par Bernard Maris sur France Inter[1] aux éditoriaux du journal Le Monde dont le site internet offre par exemple la lecture d’un article intitulé « Dominique Strauss-Kahn quitte un FMI redevenu utile »[2], la tonalité est globalement positive. Pourtant, un bilan très critique de l’action du FMI et de son directeur général DSK s’impose.
Le FMI revient de loin. A partir de 2004, l’augmentation importante des cours des matières premières a provoqué un net accroissement des réserves de change des pays en développement qui atteignaient en 2008 le triple de celles du Japon, de l’Europe occidentale et de l’Amérique du Nord réunis. Nombre de pays du Sud les ont utilisées pour rembourser de manière anticipée le FMI, réduisant ainsi la dépendance à son égard. C’est dire combien son utilité n’était pas unanimement appréciée dans les pays du Sud, y compris parmi des dirigeants loin de combattre le néolibéralisme. Discrédité par le désastre social des politiques qu’il a imposées au Sud, le FMI a néanmoins profité de la crise qui a éclaté en 2007-2008 pour reprendre pied et généraliser au Nord les mêmes politiques néfastes. Sans être exhaustifs, prenons quelques exemples européens pour démontrer que si le FMI est redevenu actif, son action est surtout nuisible pour les peuples.
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Les flottes européennes peuvent capturer deux à trois fois plus de poissons que le niveau qui serait durable. Dans les eaux européennes, près de 9 espèces sur 10 sont surexploitées ou au bord de la surexploitation. Plutôt que de résoudre le problème de la surpêche dans ses eaux, l’Union Européenne a délocalisé sa capacité de pêche, pour satisfaire une demande en produits de la mer en hausse constante et pour maintenir l’activité de ses flottes.
De plus en plus de bateaux de pêche industriels européens opèrent donc dans les eaux des pays en développement. Ameth Wade du Sénégal et Harouna Ismael Lebaye de Mauritanie, représentants des pêcheurs artisanaux de leurs pays, sont au quotidien les témoins de la diminution des stocks de poissons et de la destruction des ressources marines, au profit d’opérateurs étrangers. Ils sont les victimes du pillage de leurs ressources, sans compensation aucune, alors qu’ils dépendent directement du poisson pour vivre et se nourrir, eux et leurs familles. Au Sénégal, 600 000 personnes vivent de la pêche.
Greenpeace a ainsi invité des délégations de pêcheurs artisanaux du Sénégal, de Mauritanie et du Cap Vert dans 9 pays européens, pour rencontrer, échanger sur leurs pratiques avec des pêcheurs artisanaux et rencontrer les décideurs : leurs voix doivent être entendues, dans le débat actuel sur la réforme de la politique commune des pêches, qui encadre la pêche des bateaux européens, dans et hors des eaux européennes. Ils demandent tous des accords plus justes, pour que chacun puisse pêcher tout en préservant les ressources, et plus équitables, pour que les populations locales puissent aussi profiter des revenus générés par ces accords de pêche.
En effet, dans le cadre de la Politique commune des pêches, l’Union Européenne a mis en place un système d’accords de pêche avec des pays tiers. 16 sont en place, dont 7 avec des pays d’Afrique de l’Ouest. Ces accords sont le plus généralement négociés dans l’opacité la plus totale, avec des gouvernements souvent corrompus. Ainsi, 718 navires de l’Union européenne pêchent à l’extérieur des eaux européennes, dont 100 navires pour la France (14 %). L’Europe prend un quart de ses prises hors de ses eaux, et les bateaux industriels qui opèrent dans ces zones sont généralement plus longs que des terrains de football (100 mètres) et aspirent littéralement le fond des océans.
La réforme de la politique commune des pêches commence dès maintenant et sera appliquée à partir de 2013. Greenpeace demande notamment l’abandon progressif des accords en cours et leur remplacement par des accords d’approvisionnement durables là où l’UE ne peut pas être auto suffisante. De plus, l’UE doit aider à renforcer les capacités locales des pays en voie de développement pour une gestion durable de la pêche. L’objectif doit être d’assurer des revenus aux populations locales et des emplois, de garantir le droit d’accès aux ressources, d’assurer la sécurité et souveraineté alimentaire des populations.
Plus d’informations :
le brief media « l’Europe pille les eaux africaines »
le rapport de l’expédition 2010 de Greenpeace en Afrique de l’Ouest : « Cette Afrique sui nourrit l’Europe »
Aux Etats-Unis, les républicains bataillent pour amputer le budget fédéral ; au Portugal, les autorités négocient souveraineté contre plan de sauvetage ; en Grèce, la perspective d’une restructuration de la dette renforce l’austérité. Sous la pression des spéculateurs, les gouvernements ont fait le choix de l’impuissance. Consultés par référendum, les Islandais suggèrent une autre voie : adresser la facture de la crise à ceux qui l’ont provoquée.
Par Silla Sigurgeirsdóttir et Robert Wade
Petite île, grandes questions. Les citoyens doivent-ils payer pour la folie des banquiers ? Existe-t-il encore une institution liée à la souveraineté populaire capable d’opposer sa légitimité à la suprématie de la finance ? Tels étaient les enjeux du référendum organisé le 10 avril 2011 en Islande. Ce jour-là, pour la seconde fois, le gouvernement sondait la population : acceptez-vous de rembourser les dépôts de particuliers britanniques et néerlandais à la banque privée Icesave ? Et, pour la seconde fois, les habitants de l’île ravagée par la crise ouverte en 2008 répondaient « non » — à 60 % des votants, contre 93 % lors de la première consultation, en mars 2010.
L’issue du scrutin prend une coloration particulière au moment où, sous la pression des spéculateurs, de la Commission européenne et du Fonds monétaire international (FMI), les gouvernements du Vieux Continent imposent des politiques d’austérité pour lesquelles ils n’ont pas été élus. La mise en coupe réglée du monde occidental par les institutions financières libérées de toute contrainte inquiète jusqu’aux thuriféraires de la dérégulation. Au lendemain du référendum islandais, l’éditorialiste du très libéral Financial Times s’est félicité de ce qu’il soit « possible de placer les citoyens avant les banques » (13 avril 2011). Une idée qui trouve encore peu d’écho parmi les dirigeants politiques européens. Lire la suite sur le site du Monde Diplomatique
Les revendications portaient principalement sur les salaires. En Europe, les programmes d'austérité mis en place par les gouvernements, face aux dettes accumulées par les états, étaient aussi sur le devant de la scène.
En Pologne, la centrale syndicale OPZZ a renoncé à la marche du 1er mai en raison de la cérémonie de béatification de Jean-Paul II.
La fête du Travail a pris une tournure plus politique en Russie où les partis pro-Kremlin ont profité de l'occasion pour faire une démonstration de force à l'approche d'importantes échéances électorales, avec des slogans tels que "Medvedev! Poutine! Allez la Russie!".
De Vladivostok à Moscou, des foules rassemblant des ballons et des drapeaux bleus et rouges se sont rassemblés dans les rues, rappelant les marches savamment orchestrés de l'ère soviétique.
Pour les autorités russes, critiquées pour la dispersion violente de plusieurs manifestations d'opposition ces derniers mois, ces rassemblements était l'occasion d'afficher une forme de respect de la liberté d'expression. Les rassemblements dirigés contre le Premier ministre Vladimir Poutine et le président Dmitri Medvedev ont eu lieu en nombre restreint. Dans le centre de Moscou, les militants du Front de gauche ont appelés les Russes à suivre l'exemple du monde arabe, scandant des appels tels que "Au caire ou à Moscou, seul le combat donne des droits".
A Athènes, des milliers de personnes ont manifesté contre un nouveau durcissement de l'austérité alors que le Premier ministre Georges Papandréou réclamait "le soutien de tous" face à cet effort.
Les manifestations, à Athènes et Salonique, dans le nord, organisées dans la division respectivement par le Front syndical communiste Pame et les grandes centrales du privé, GSEE et du public, ADEDY, étaient toutefois peu fournies, avec, selon des sources policières, moins de 15.000 manifestants au total.
Le Pame a rassemblé le plus de troupes, à Athènes sous des bannières proclamant "Aucun sacrifice pour la ploutocratie", ou prônant une "force populaire de renversement du pouvoir".
Au Portugal : Lire la suite
Source France2
16e Congrès de la FSM, Athènes. Arthur Cheliotes (CWA New York, AFL-CIO) raconte ici l’évolution du syndicalisme aux Etats-Unis et les récentes manifestations contre la régression impérialiste dans plusieurs Etats (Winsconsin, Ohio, Indiana…). La CWA est le plus gros syndicat américain des médias et de la communication.
Décrivez votre organisation ? Vos liens avec la FSM ?
La Communications Workers of America représente des cadres et des employés administratifs. Je préside la section de New York (CWA Local - 1180). Nous représentons des cadres qui sont, dans l’échelle hiérarchique, juste en-dessous des dirigeants, ce sont eux qui supervisent le travail des administrations.
Pour la CWA, il est clair que les firmes privées internationales, en d’autres termes les capitalistes, ont manipulé et manipulent notre démocratie, et donc que ce n’est plus notre démocratie, mais une ploutocratie. Par exemple, il est faux que les Américains ont voulu être engagés dans la guerre. On dit que les Américains ne veulent pas être en Afghanistan, en Irak, mais nous continuons à être en Irak. Par exemple aussi, 90 % des Américains souhaitaient que Guantanamo soit fermée. Et nous avons même élu Obama parce qu’il promettait de fermer cette prison, parce qu’il avait promis de sortir de la guerre… Et rien de tout cela n’est arrivé.
Vous devez connaître les théories d’Edward Bernays ?
En fait, le livre qui m’informe réellement, c’est « The Looting of America » de Les Leopold. Je donne ce livre à lire à toute la direction de mon mouvement. Il explique comment, dès l’époque de Ronald Reagan, à partir du moment où celui-ci a réduit les impôts pour les riches (de 70% à 28% pour les millionnaires), a commencé un processus de concentration des richesses dans les mains d’un tout petit nombre.
La concentration des richesses n’est pas compatible avec la démocratie
En son temps, l’un des vieux juges de la Cour suprême des Etats-Unis, Louis Brandeis, a dénoncé l’incompatibilité entre la concentration des richesses et la démocratie. Brandeis était un avocat ouvrier nommé à la Cour suprême par Roosevelt, et il a déclaré : « Notre nation doit prendre une décision qui est de savoir si l’on peut accepter la concentration des richesses dans les mains d’un petit nombre ou si nous avons une démocratie. On ne peut pas avoir les deux en même temps. »
A notre époque, la concentration de richesses est à maturité pour une grande dépression du type de 1929. En 2007, le 1% le plus riche de la population a gagné 24 % des revenus des Etats-Unis… La dernière fois qu’une telle situation s’est produite, c’était en 1929, juste avant le krach.
Roosevelt n’épargnait pas les riches
C’est Roosevelt qui a lancé le New Deal, ce qui a permis aux syndicats de se développer, ce qui a vu la création d’une sécurité sociale, la mise en place d’un certain nombre de réformes et, bien sûr, l’imposition des riches jusqu’au taux de 91 %, ils ne gagnaient jamais au-dessus de 10 % de la richesse nationale, mais quand Reagan est arrivé au pouvoir, il a changé cela. C’est alors qu’ils ont commencé à concentrer la richesse entre leurs mains. Ils ont aussi investi « intelligemment » dans l’économie et la société américaine… ils ont investi dans le Congrès américain, le Parlement et le Sénat. Et ils ont commencé à acheter, à influencer les décisions du Congrès.
L’autre chose que Reagan a faite il y a trente ans, c’est d’autoriser la monopolisation des médias. Il y avait de très nombreux médias aux Etats-Unis quand Reagan est arrivé au pouvoir, et aujourd’hui il n’ y en a plus que huit. Ils sont dirigés comme des firmes, ils n’ont aucune indépendance, et il n’y a aucune alternative pour des voix différentes, dans la radio, la télévision et dans la presse. On assiste à une hégémonie des médias privés. La société américaine n’est même pas confrontée à certaines des choses dont nous parlons pendant ce congrès. La culture des Etats-Unis… les Américains ne sont pas informés, on n’en parle pas.
La troisième chose qu’a faite Reagan, c’est d’attaquer les syndicats. Il a renvoyé les contrôleurs aériens, il a déclaré normal que les sociétés américaines luttent contre les syndicats et leurs représentants. Quand Reagan a été élu président, près de 25 % des salariés du privé étaient membres d’un syndicat, aujourd’hui, c’est à peu près 5%.
Quelle évolution pour les syndicats ?
Il faut remonter à la lutte pour la journée de 8 heures, et au massacre de Haymarket Square, quand les ouvriers de Chicago se sont réunis, dans les années 1890, et ont déclaré qu’ils ne voulaient plus travailler 6 jours par semaine, 12 heures par jour, et ont demandé à travailler 8 heures. Ils ont commencé à exiger une journée de 8 heures. 8 heures de travail, 8 heures de repos, et 8 heures de loisir. Le mouvement s’est alors répandu chez les ouvriers dans toute la nation. Il y a aussi l’incendie de l’usine de textile de la « Triangle Shirtwaist », en 1911, à New York, où 140 jeunes femmes immigrées, essentiellement juives et italiennes, sont mortes brûlées vives dans des ateliers parce que leur employeur voulait empêcher leurs relations avec des représentants des syndicats. Il avait donc fermé les portes à clé, et quand l’incendie s’est déclenché, les ouvrières n’ont pas pu fuir parce que les portes étaient verrouillées. C’est l’origine du syndicat des confectionneuses, qui a été un syndicat très fort à New York et qui s’est ensuite élargi au reste du pays. Ces mouvements ont abouti quand Roosevelt a autorisé l’adoption de loi légalisant les syndicats aux Etats-Unis, en 1911. Le mois dernier, nous avons célébré le 100e anniversaire de cet événement, le 25 mars.
Parmi les luttes qui ont été menées, les plus gros problèmes datent de l’époque de McCarthy, qui était anticommuniste dans la foulée de la seconde guerre mondiale. Alors sévissait la peur du communisme, de l’Union soviétique, etc. Et tout syndicaliste qui promouvait le socialisme était purgé des syndicats. Cela a détruit la base des organisations, qui était nécessaire pour que ces syndicats puissent fonctionner.
Et au Wisconsin cette année ?
Les syndicats sont forts dans le secteur public. Après s’être débarrassés des syndicats dans le privé, et dans le secteur tertiaire, les impérialistes cherchent à s’en débarrasser dans le public. Or dans la loi américaine, chaque Etat a sa propre législation concernant les syndicats. Par exemple, les Etats esclavagistes du Sud n’ont jamais autorisé légalement l’existence des syndicats, cela a été une sorte de faveur continuelle qu’ils accordaient.
Dans le Nord industrialisé, le Winsconsin fut le premier Etat où les syndicats sont apparus dans le secteur public. Cela date de la présidence de John Kennedy. Dans son adresse au gouvernement, Kennedy déclara que ce serait une bonne chose pour les employés d’avoir des syndicats. Il a donné l’exemple au niveau fédéral et, au niveau des Etats, plusieurs gouverneurs ont autorisé les travailleurs à des négociations collectives, ont autorisé la création de syndicats. Cela a ainsi commencé au Wisconsin, avant de s’étendre au Maryland et à New York, puis vers l’Est, en Californie, en Oregon, à Washington, et dans le Midwest, qui ont créé des droits syndicaux. En revanche, dans le Sud, le syndicalisme n’a jamais été autorisé à se développer.
Dans les faits, aujourd’hui 30 % des travailleurs du secteur public sont organisés en syndicats, contre 5% dans le privé, parce qu’on autorise les enseignants à se syndiquer, les policiers, les pompiers, et bien sûr les employés administratifs des services sociaux, des hôpitaux. C’est donc devenu un secteur très viable, solide. C’est le dernier bastion de travailleurs organisés aux Etats-Unis. Et bien sûr, les républicains essaient de le détruire. D’où les manifestations au Wisconsin.
Une crise budgétaire qui détruit le service public
Le secteur public est syndicalement fort, mais ce que les Républicains ont fait, en réduisant les impôts pour les riches, c’est de créer une crise fiscale pour le budget fédéral, et nous ne pouvons plus assurer les services rendus par l’Etat au citoyen parce que nous ne voulons pas taxer les riches. Le fait de ne pas taxer les riches a entraîné une crise budgétaire. Et que faisons-nous pour régler cette crise budgétaire ? On réduit les effectifs, on réduit les salaires, on réduit les retraites. C’est une crise créée de toutes pièces. C’est une crise « de synthèse », ce n’est pas une crise réelle.
Combien de membres à CWA ?
Mes militants de base à New York représentent 10 000 personnes. En majorité des ouvriers. En général, les travailleurs de la communication représentent 500 000 personnes dans tout le pays.
Pourquoi n’êtes-vous pas affilié à la FSM ?
C’est lié à des restes de peur de l’époque de la campagne anticommuniste menée par McCarthy. En outre, dans la culture américaine, si nous prônions la rhétorique qui est celle du Congrès, les adhérents se fermeraient, ils ne voudraient pas s’impliquer, de peur d’être étiquetés communistes. Particulièrement quand vous travaillez dans le secteur public.
En ce qui me concerne, j’ai été présent pour mes militants de base pendant 33 ans, je suis prêt à prendre ma retraite, le risque pour moi est réduit, mais je sais qu’il va falloir nommer une nouvelle direction, et avec le pouvoir acquis par le monde des firmes privées et Wall Street, nous avons besoin de changer de cap.
La guerre froide n’est pas encore morte…
Oui, la guerre froide n’est pas finie. Et l’une des raisons, c’est la monopolisation des médias entre quelques mains. Les gens ne voient pas le monde de l’extérieur, ils ne comprennent pas ce qui se passe. Parce qu’à la télévision les informations sont centrées sur les mouvements de la Bourse, alors que je ne peux plus former mes enfants, je ne peux pas les envoyer à l’université.
Il y avait une université publique lorsque j’étais étudiant, aujourd’hui ça coûte des milliers de dollars d’envoyer un enfant à l’école. Et le système de santé public est sous la coupe des assurances privées. C’est criminel ! Comme elles sont cotées en Bourse, où elles transforment en profit la santé, le coût de l’assurance santé aux Etats-Unis est deux fois supérieur à ce qu’il est dans n’importe quel autre pays industrialisé ! Il est de plus de 6000 dollars par an et par tête aux Etats-Unis, quand il n’est que de 3000 en France par exemple. C’est un désavantage économique en terme de compétitivité sur le marché international…
*The Looting of America : How Wall Street’s Game of Fantasy Finance Destroyed Our Jobs, Pensions, and Prosperity – and What We Can Do About It, de Les Leopold (Chelsea Green, 2009)
http://www.wftucentral.org/?language=fr
http://www.frontsyndical-classe.org
Interview du FSC avec Arthur Cheliotes (CWA Local New York). 9 avril, Athènes, 16e Congrès de la Fédération syndicale mondiale (FSM).
16e Congrès de la FSM à Athènes. Le CITU (Center of Indian Trade Union) vient d’adhérer à la Fédération syndicale mondiale (FSM). Il rassemble plus de 5 millions de membres. Son responsable, Swadesh Dev Roy, raconte ici comment les travailleurs indiens ont choisi leur camp, contre le Parlement.
Décrivez votre organisation ? Vos liens avec la FSM ?
Le nom de notre organisation est le « Center of Indian Trade Union », plus connu sous l’acronyme CITU. Il compte plus de 5 millions de membres. Le CITU joue un rôle leader dans le mouvement syndical indien.
Vis-à-vis de la Fédération syndicale mondiale, nous participons à ses actions depuis la naissance de notre organisation, mais nous n’étions pas affiliés. Nous étions un syndicat ami, associé. En tant que tels, nous avons assisté à tous les congrès de la FSM, avons participé à tous ses programmes d’action. Aujourd’hui, au cours de ce congrès, nous avons formalisé notre affiliation, après consultations internes.
La principale raison de notre affiliation tient au fait que, depuis le congrès de La Havane (15e Congrès), la FSM a réalisé d’importants progrès, selon nous. C’est très vrai en ce qui concerne la définition idéologique de la lutte de classes. La FSM est en train d’aiguiser et de renforcer sa campagne idéologique, et c’est la principale raison pour laquelle nous avons adhéré.
La crise a changé la donne
Autre raison : le contexte économique et politique mondial n’est plus le même qu’avant la crise économique et financière qui est partie des Etats-Unis. Aujourd’hui, à travers cette débâcle, les politiques néolibérales – celles de la mondialisation impérialiste – montrent leur échec. Elles ont complètement montré leur revers. Et nous pensons que le capitalisme ne sera pas en mesure de revenir en arrière, à sa position d’avant la crise. Une nouvelle situation a émergé à travers la crise et l’économie mondiale a changé de centre, passant des Etats-Unis et de l’Europe à l’Asie, et en particulier aux économies émergentes de l’Inde, de la Chine, etc.
Le fossé croissant des inégalités
Or, à travers le processus de globalisation néolibérale, l’inégalité entre les pays et à l’intérieur des pays s’est accrue à un point fantastique. Les riches sont devenus plus riches, les pauvres sont devenus plus pauvres, les pays les plus riches sont devenus plus riches, et les pays les plus pauvres, encore plus pauvres. Il s’agit d’une totale inégalité des statuts des uns et des autres dans l’économie mondiale, inégalité que l’on retrouve à l’intérieur des pays. Donc, désormais, après la faillite des politiques néolibérales qui ont montré au grand jour que l’on ne pouvait pas continuer ainsi, nous sommes face à une situation pleine de potentialités et de défis.
Nous avons également constaté, en quelque sorte à travers la crise, que la classe des capitalistes, en cherchant à faire porter en partie la charge de la crise sur le dos des travailleurs, a lancé une violente attaque contre la classe ouvrière : cela concerne les droits syndicaux, les droits vitaux, le chômage, la sécurité, les privatisations… Cette attaque est bien là. Et donc, il est nécessaire de relancer un mouvement unitaire de la classe ouvrière dans le monde.
Mouvement unitaire de classe en Inde et dans le monde
Ce constat nous a amenés, en Inde, à mettre sur pied un nouveau mouvement syndical uni. Tous les syndicats indiens se sont rassemblés dans une même plateforme syndicale. Celle-ci a cinq dimensions :
.- la lutte contre la hausse des prix ;
.- la lutte contre le chômage ;
.- la lutte pour une sécurité sociale ;
.- pour les intérêts des travailleurs dans tous les secteurs ;
.- et pour les droits syndicaux.
Sur ces cinq points, nous menons d’importants mouvements de classe. C’est ainsi que, le 7 septembre 2010, a eu lieu une grève nationale de grande ampleur, à laquelle ont participé plus de 10 millions de personnes. Le dernier mouvement : le 23 février 2011, nous avons organisé une marche sur le Parlement à New Delhi, qui a rassemblé un million de manifestants. Et de tels mouvements ne s’étaient jamais produits dans l’histoire des syndicats indiens ! Donc, l’urgence de combattre et de lutter pour les travailleurs répond à l’ampleur de l’attaque. Quand l’attaque est sérieuse, on doit réagir et s’organiser pour se battre. Et cela continue.
C’est un mouvement mondial, qui a lieu aux Etats-Unis, en France - où ont eu lieu de très grosses manifestations -, à Athènes même, dans de nombreux pays européens. La vague des luttes ouvrières court dans le monde entier.
Leadership idéologique de la FSM
Dans ce contexte de luttes, la FSM assume un leadership idéologique incontestable. Un leadership politique. C’est cela, le succès, la beauté et l’efficacité de la FSM. Cela fait partie des raisons pour lesquelles notre organisation s’est affiliée. Et ce 16e Congrès conforte notre choix : son organisation, son succès, sa méticuleuse préparation, les quelque 5000 jeunes, hommes et femmes, qui participent à l’organisation, tout ceci est comme un jardin de fleurs… de différentes sortes de fleurs.
Nous pensons donc que nous avons fait le bon choix, et je suis certain qu’après le 16e Congrès la FSM va apparaître comme une force vive d’organisation de la classe ouvrière. Et notre organisation va assurément continuer à participer et à contribuer à donner une nouvelle vitalité, une nouvelle force, un zèle et un enthousiasme neufs au mouvement. Et ceci d’autant plus que nous sommes désormais affiliés.
Une mobilisation des jeunes, comme ici en Grèce ?
Il faut que les jeunes, hommes et femmes, soient attirés vers le mouvement syndical. C’est une nécessité. Tout comme il faut octroyer leur place aux femmes, jusqu’au niveau de direction. Les femmes représentent 50% de la population active. Notre slogan est : « Travailleurs du monde, unissez-vous ! », et nous ne pouvons pas les laisser à part. Il est nécessaire d’attirer les femmes au sein du mouvement et au niveau de sa direction. Et pour ne pas devenir obsolète, il est tout autant nécessaire d’attirer les jeunes au centre de notre mouvement. C’est d’ailleurs là notre principale décision au cours de ce congrès. Nous l’avons votée dans les statuts.
Quelle est la situation pour les agriculteurs indiens ?
70 % de l’économie et de la population de l’Inde sont constitués par le secteur agricole. Mais les politiques néolibérales ont très violemment négligé l’agriculture, et la classe capitaliste a envahi le secteur. Ces deux raisons – ce manque d’attention et cette invasion capitaliste – ont placé les agriculteurs dans des conditions très sérieuses de famine. Au point que des milliers de paysans pauvres se sont suicidés, et se suicident, à cause de la famine. Il s’agit d’un énorme défi pour nous, et c’est aussi un signal d’alarme pour la classe dirigeante. A savoir que, si elle continue de négliger de cette manière 70 % de la population, elle prendra une leçon et prendra des coups. Nous appelons ainsi le gouvernement à changer de politique, ou bien c’est le peuple qui le fera.
Est-ce que la situation a changé en mieux depuis la vague de suicides ?
Il n’y pas eu de changement dans la politique du gouvernement, mais par contre, il y a un changement sensible dans l’organisation du peuple, dans les luttes.
Que pensez-vous de cette fondation menée par une femme [Vandana Shiva] qui défend le droit aux semences libres ?
Il est important de comprendre que les femmes travailleuses et les femmes en général n’ont pas intérêt à s’organiser au seul nom des femmes. Elles doivent faire partie du mouvement syndical de classe. Si l’on croit à la lutte des classes, si l’on croit à l’orientation de classe, alors les femmes ne forment pas une classe économique à part. Elles sont maltraitées à l’intérieur de la classe ouvrière, c’est pourquoi il faut les amener au centre du mouvement, au centre de la classe ouvrière, et c’est ainsi que nous pourrons les défendre. Au CITU, nous avons un département spécial pour les femmes travailleuses, il y a un secrétariat séparé pour elles, à l’intérieur du mouvement principal. Nous participons à l’organisation des femmes.
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Entretien du FSC avec Swadesh Dev Roy (CITU), 9 avril, Athènes.
Crise financière Portugal : Vasco Cardoso «nous sommes face à une intervention étrangère»
Vasco Cardoso, membre de la commission politique du Parti communiste portugais, évoque l’alternative radicale proposée par son parti au pseudo-plan de sauvetage de l’UE et du FMI.
Comment réagit le Parti communiste portugais à la suite de la décision des autorités d’avoir recours à une « aide » financière de l’Union européenne et du FMI ?
Vasco Cardoso.Cette décision est d’autant plus illégitime qu’elle conduit au vol des ressources nationales. Elle va aggraver les conditions de vie de la population mais peser également sur notre balance extérieure, laminer notre appareil productif. Cela va exactement à l’inverse de ce dont a besoin le pays pour répondre à la crise.
L’UE et le FMI conditionnent leur plan d’intervention à une conciliation nationale avec les partis politiques. Qu’en pensez-vous ?
Vasco Cardoso.D’abord, nous ne considérons pas ce plan comme une aide mais comme une ingérence. Nous sommes face à une intervention étrangère contraire aux intérêts nationaux. L’UE ne cherche pas à appuyer le développement économique du Portugal mais à sauver les banques, étrangères (allemandes, françaises, néerlandaises, espagnoles) ou même portugaises. C’est-à-dire celles-là mêmes qui ont profité du pillage de notre pays. Si nous ne mettons pas fin à la soumission à ces intérêts capitalistes là, l’austérité va devenir une règle immuable. Elle sera appliquée d’abord en raison du déficit des comptes publics, puis en raison des exigences des bailleurs de fonds, etc., etc. C’est inacceptable. Car à chaque fois ce sont les travailleurs et le peuple portugais qui payent cette crise. En fait ce n’est pas cette politique d’austérité mais la lutte qu’il faut engager contre elle qui doit être placée au centre du débat.
Le premier ministre socialiste José Socrates a rendu responsables les formations politiques de la situation après le rejet au Parlement de son quatrième plan de rigueur présenté comme un pacte de stabilité économique (PEC). Que vous inspire cette justification ?
Vasco Cardoso.C’est un chantage. Le gouvernement tente de se défausser de ses propres responsabilités. Le rejet du pacte de stabilité IV est le rejet d’un paquet de mesures impliquant des coupes supplémentaires dans les salaires et les pensions, l’augmentation des prix, la privatisation de services publics... Ces mesures contre lesquelles nous avons voté auraient conduit à l’aggravation de tous les problèmes nationaux. Car elles entendaient imposer de nouveaux sacrifices à la population.La décision gouvernementale d’avoir recours au FMI, avec l’appui des partis de droite et du président de la république, Anibal Cavaco Silva (droite), correspond en fait au choix des groupes financiers et des banques. Pour le PCP, les réponses ne se trouvent ni dans les paquets d’austérité ni dans le recours à des fonds, européen ou du FMI, car leur accès est conditionné à une terrible aggravation des conditions de vie des travailleurs et de la population. (…)
Source L’Humanité
Lettonie : le Parlement révise le budget pour 2011
Les Échos
Ancienne république soviétique de 2,2 millions d'habitants et membre de l'Union européenne depuis 2004, la Lettonie suit une cure d'austéritédans le cadre d'un plande sauvetage du Fonds monétaire international (FMI), de l'UE et d'autres prêteurs, ...
Grèce-Pas de discussions au sujet d'une restructuration /Lagarde
Reuters
WASHINGTON, 14 avril (Reuters) - La ministre des Finances française Christine Lagarde a déclaré jeudi que la Grèce poursuivait comme prévu la mise en oeuvre de son programme d'austéritédéfini avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international ...
Portugal : le Parti Socialiste et la droite d'accord pour l'austérité
Lutte Ouvrière
Or c'est justement pour ne pas avoir à demander cette aide qu'il avait présenté son quatrième plan d'austérité, puis qu'il avait démissionné. L'opposition de droite (Parti Social-Démocrate et Parti Populaire) comme de gauche (Parti Communiste Portugais ...
Aide: l'UE met la pression sur les partis politiques portugais
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BRUXELLES - Plusieurs responsables européens ont mis la pression mercredi sur les partis politiques portugais pour qu'ils se montrent "responsables" afin de parvenir à un compromis sur un programme d'austérité, condition pour l'octroi de prêts au pays. ...
Hongrie : Les allocations chômage réduites de 9 à 3 mois
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Hier, le ministre hongrois de l'économie György Matolcsy a dévoilé quelques détails supplémentaires du vaste plan d'austéritéSzéll Kalman. Dès janvier 2012, les allocations chômage ne seront versées plus que 3 mois contre 9 actuellement, soit plus que ...
Les marchés inquiets d'une restructuration de la dette grecque
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A Lisbonne, des responsables de la Commission européenne, de la BCE et du FMI ont commencé à éplucher les comptes publics du Portugal pour décider de l'ampleur des nouvelles mesures d'austéritéà mettre en place en contrepartie d'un prêt de trois ans ...