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Qui a tué nos villages ?

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 20:23



Les sénateurs ont adopté le 18 janvier une proposition de loi relative au suivi des conséquences environnementales des essais nucléaires en Polynésie française. Le texte, qui demande notamment la rétrocession des deux atolls contaminés par l’État à la Polynésie, devrait être sévèrement combattu par la droite à l’Assemblée.

En 1960, l’État français était tombé sur un os corse : désireux d’installer une base d’expérimentations nucléaires sur l’île méditerranéenne, le gouvernement Debré avait dû abandonner un projet trop contesté. Mais ce fut pour mieux se rabattre sur une autre région et un autre peuple : en 1964, sans consultation populaire, la France lançait la construction du Centre d’expérimentation du Pacifique en Polynésie française. De 1966 à 1996, 192 essais nucléaires ont été réalisés sur le territoire, dont 146 dans les sous-sols et sous les lagons des atolls de Moruroa et Fangataufa.


Aujourd’hui, la proposition de loi de Richard Ariihau Tuheiava, jeune sénateur de la Polynésie française (aujourd’hui collectivité d’Outre-mer) apparenté PS, veut permettre de protéger ces îles coralliennes et leurs habitants de la menace radioactive qui pèse sur eux. La loi Morin du 5 janvier 2010 reconnaissait -après 30 années d’indifférence- l’impact sanitaire des essais nucléaires. Mais, outre qu’elle a été « un fiasco législatif » selon le sénateur (2 victimes indemnisées à ce jour, quand la Caisse de prévoyance sociale indique avoir soigné 5 048 cas potentiellement liés au nucléaire rien qu’entre 1990 et 2010), la loi a totalement occulté leur impact écologique. Une « grave omission » pour Richard Ariihau Tuheiava, qui souligne que le lien entre l’individu et son environnement naturel est sacré chez les Polynésiens.


« La Polynésie, à travers les essais nucléaires réalisés sur son sol, a donné à la France la possibilité de faire partie des grandes nations. Mais nous le payons très cher, car aujourd’hui nous le portons dans notre chair et notre terre », a d’ailleurs déclaré mardi 17 janvier au Sénat le pasteur Taaroanui Maraea, président de l’Eglise protestante Maohi, dans une conférence de presse décidément peu laïque : celle-ci avait débuté par une prière de John Taroanui Doom, membre du Bureau de l’association Moruroa e Tatou, opposant historique aux essais nucléaires, fait inédit au Sénat.


À cette occasion, Richard Ariihau Tuheiava soulignait les principaux volets du texte :
La rétrocession des deux atolls par l’État à la Polynésie
Des dispositifs de protection couvrant les populations voisines
La création d’une grande commission nationale de suivi des conséquences environnementales des essais nucléaires


À ce jour, on trouve en Polynésie plusieurs kilos à plusieurs tonnes de dépôts de plutonium près des anciennes zones de tir. Des dizaines de puits de tirs ont par ailleurs été bouchés avec des résidus radioactifs qui sont en contact direct avec l’eau. Les sénateurs pointent aussi un risque de tsunami, qui serait généré par l’affaissement du platier de Mururoa et qui diffuserait les résidus sur toute la région. La suite sur Politis

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 17:18

 

 

On aurait grand tort de conclure que le rapport de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire), rendu public mardi 3 janvier, donne simplement quitus à EDF pour sa gestion, puisqu’aucune fermeture de centrales n’est préconisée.

Le nombre de remises à niveau exigées à très court et à long terme  par l’ASN est si considérable pour faire face aux multiples vulnérabilités énumérées dans le parc nucléaire français que EDF sera certainement conduit à reconsidérer ses coûts de revient de fond en comble. Mais aussi toute sa conception du risque.

Et donc ses tarifs. Voire même à réexaminer la pertinence économique de certaines centrales, comme Tricastin ou Fessenheim. Ne nous y trompons pas : ce rapport est un séisme culturel et financier pour EDF.

Quand André Claude Lacoste, le patron de l’ASN, estime à quelques 2 milliards d’euros les investissements nécessaires, il n’évoque que les diesels d’ultimes recours dont chaque réacteur devra être doté. On est en réalité très loin du compte tant ce qui est présenté comme des différences d’appréciation sont en réalité bien des contentieux entre l’ASN et EDF. Et les points de divergence sont nombreux.


La doxa du Nucléaire ébranlée

Car c'est sans compter avec le résultat des évaluations demandées  concernant les risques extraordinaires tectoniques ou d’inondation. De ce point de vue, l’analyse de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) - qui a effectué les contrôles - est  implacable. "Les rapports des exploitants identifient un certain nombre de scénarios extrêmes dans lesquels les SSC (systèmes importants pour la sûreté)  pourraient être mis en échec du fait de la survenue d’agressions extérieures de grande ampleur (inondations ou autres évènements climatiques extrêmes, séismes, effets domino provenant d’accidents affectant d’autres installations nucléaires ou non)".

Manifestement, le traumatisme Fukushima a ébranlé la doxa des agences de contrôle. André Claude Lacoste ne s’en cache pas dans son entretien au "Monde" : "Il y a un avant et un après Fukushima. Le retour d’expérience complet de l’accident de Fukushima peut prendre jusqu’à dix ans et il est possible qu’il nous amène à réviser notre compréhension actuelle de l’accident".

La formulation est plus tranchée encore  à l’IRSN, qui souligne lourdement que même eu égard au référentiel actuel de sûreté, "un certain nombre d’écarts de conformité ont été relevés sur les installations examinées".  Et qui ajoute : "Les événement survenus au Japon nécessitent de reconsidérer le postulat fait à la conception des installations selon lequel un accident grave ne peut être engendré par un phénomène naturel externe à l’installation compte tenu des dispositions prises". Un révolution conceptuelle.

Danse sur des volcans

Le sentiment qui prévaut alors à la lecture de ce rapport très technique mais aussi formidablement précis et étayé d’exemples forts désagréables pour EDF, c’est bien que nous dansons sur cinquante-huit   volcans. Et que s'il n’y a pas d’autres choix que de maintenir la filière nucléaire, en l’état ou réduite, comme c’est probable pour quelques décennies encore, les travaux de sécurisation s’annoncent formidablement lourds. Le vrai coût du nucléaire est peu à peu en train de surgir en pleine lumière.

A la lecture du rapport , on est d’abord en effet frappé par le nombre de  "lacunes" d’"écarts",de vieillissements prématurés (corrosion des tuyauteries des bacs de fuel ou des stations de pompage) et d’un niveau de vigilance souvent altéré, notamment s’agissant de la gestion de la "source froide" qui sert à refroidir les réacteurs à Fessenheim et au Cruas. Comme si l’habitude de la sûreté et l’absence d’accidents graves en France avait fait baisser la garde ici et là.

Des exemples qui font souvent froid dans le dos.


Du risque sismique

S’agissant du risque sismique : "Les exercices déclenchés par l’ASN lors des inspections ont montré que, sur la plupart des sites, les opérateurs susceptibles d’avoir à utiliser les données issues de l’instrumentation sismique ne savent pas ou mal exploiter l’instrumentation sismique, ce qui pourrait aussi retarder le repli des réacteurs voire ne pas amener à prendre cette décision."

Pour Tricastin : "Certaines installations ne disposent pas de consignes spécifiques précisant la conduite à tenir en cas de séisme (la plupart des installations ne disposent pas d'alimentations électriques de secours dimensionnées au séisme, car non requises par leur référentiel de sûreté. Certains matériels disposent d'une alimentation électrique de secours par batteries ou onduleurs dont la durée peut être limitée à 30 minutes ;Les  moyens de communication et de supervision des installations sont secourues par batteries ,ou pendant une durée de 30 minutes à quelques heures seulement (et ils ne sont pas non plus dimensionnés au séisme) ; sur la plupart des installations, les locaux de crise, l'alimentation électrique de la salle de commande, les générateurs électriques de secours et les réseaux de communication ne sont pas dimensionnés au séisme ; la disponibilité des moyens de détection et de lutte contre l'incendie n'est pas garantie (alimentation des détecteurs, réseaux, eau). 

Ce type d'"écart " était épinglé dans les précédents rapports mais de manière nettement plus diplomatique et souvent émasculé par la rédaction. Désormais, les diagnostics généraux sont nets. Et, disons le, cassants.

Manifestement, le renouvellement des experts de l’ASN mais surtout de l’IRSN, qui sont plus jeunes, moins impressionnables par les intérêts supérieurs de l’institution nucléaire, a fait son œuvre. Il faut saluer ici le travail de Jacques Repussard, Dr Général de l’IRSN qui lui même n’a pas fait sa carrière dans le lobby nucléocrate.


Du risque d'inondation

S’agissant des risques de rupture barrages ou de digues concernant Fessenheim et Tricastin, l’ASN exprime ainsi sans ambages son désaccord avec EDF.  L’ASN  souligne d’abord "l’absence d’éléments d’études précises" et "considère que l’engagement d’EDF répond partiellement à sa demande et qu’EDF devra mener des études indiquant de façon précise le niveau d’eau sur le site du Tricastin en cas de rupture des digues de Donzère-Mondragon et sur le site de Fessenheim en cas de rupture des digues du Grand Canal d’Alsace". 


De la sous-traitance

Même franchise s’agissant du recours  à la sous-traitance : "L’ASN considère qu’EDF n’a pas suffisamment démontré, dans les rapports ECS (Évaluations complémentaires de sûreté), que le champ des activités sous-traitées, à la fois en termes de types d’activités considérés et en termes de compétences internes préservées, est compatible avec la pleine responsabilité d’exploitant en matière de sûreté et de radioprotection."

Oui, on aurait décidément grand tort de réduire ce rapport à un feu vert pour l’exploitation des 58 réacteurs existants. C’est un feu clignotant et sous conditions. Des conditions drastiques.    Lire la suite sur Planète Environnement 



Lire aussi sur Le Monde : Sécurité et coût du nucléaire : enfin le débat ! 

 

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 10:01

 

Des dettes, une acquisition controversée et les conséquences de la catastrophe nucléaire de Fukushima du mois de mars : telles sont les raisons qui ont poussé Areva à mettre en place le premier plan social de son histoire.

Branle-bas de combat chez Areva ! Pour la première fois de son histoire, le géant français du nucléaire finira l’année 2011 dans le rouge. L’an dernier, le groupe avait échappé in extremis à des pertes de 423 millions d'euros grâce à la vente de plusieurs actifs, mais cette fois-ci, le n°1 mondial du nucléaire n’y coupera pas. Il s’apprête à boucler l’année avec un trou compris entre 1,4 et 1,6 milliard d’euros, ainsi que l’a confirmé Luc Oursel, qui a remplacé Anne Lauvergeon au poste de PDG de la société en juin dernier.


Cette mauvaise année sur le plan financier va se traduire par un plan social, un gel des investissements et une cession des actifs. Le groupe espère ainsi réaliser 1 milliard d’euros d’économie par an, et ce jusqu’en 2016, selon un communiqué publié le 12 décembre et visant à présenter les grands axes de la nouvelle stratégie d’Areva. Cette restructuration entraînera des suppressions de postes, dont 1 200 pour l’Allemagne, a confirmé Luc Oursel. Le patron du géant nucléaire a toutefois refusé de se pencher sur les conséquences pour l'emploi, alors que les syndicats assurent que plus de 1 000 postes sont en danger et que le gouvernement (actionnaire majoritaire d’Areva) jure que les salariés du groupe dans l'Hexagone n’ont rien à craindre.


Si Luc Oursel a entretenu, mardi, un flou artistique sur les suppressions d’emplois en France, il a été, en revanche, très clair sur les origines du mal d’Areva. “Depuis cinq ans, seul un tiers de nos investissements a été autofinancé. Ce n'est pas tenable”, explique-t-il dans une interview accordée au Figaro. En clair, l’actuel PDG d’Areva estime, que sous le règne d’Anne Lauvergeon, le groupe a trop emprunté pour financer son développement et qu’aujourd’hui - tel un vulgaire pays fragilisé de la zone euro - le leader mondial du nucléaire est trop endetté.


Areva ne vient pourtant pas de découvrir qu’il souffre d’un problème d’endettement. En 2010 déjà, le groupe était parvenu à diviser par deux sa dette, qui était passée de 6,2 à 3,7 milliards d’euros. Luc Oursel compte donc poursuivre cet effort, en cédant pour environ 1,2 milliard d’euros d’actifs et en diminuant le montant des investissements de 33%, par rapport à l’année dernière.


La mine de la discorde... Par Sébastian SEIBT Lire la suite sur France24 

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 19:31

 

Dans les année 90, un rapport de l'Assemblée nationale s'était déjà intéressé aux subventions cachées au secteur nucléaire.

Références 

"Un rapport de 1997 de l'Assemblée nationale fait le point sur les coûts de production de l’électricité. Le rapport s'intéresse à l'aval du cycle nucléaire. "Les dépenses de recherche financée par l’Etat que l’on peut évaluer à environ six cent millions de francs par an, ne sont pas pour le moment imputées et devraient l’être."

En 1998, l'Institut d’Évaluation des Stratégies sur l'Energie et l'Environnement en Europe a réalisé pour le compte de l'ONG Greenpeace, un rapport intitulé "Soutiens et subventions de l'état aux énergies en France". Le rapport mettait en relief le poids écrasant du soutien au nucléaire par rapport à celui accordé aux énergies renouvelables : le soutien aux énergies renouvelables ne représentant qu'entre 1 et 4% du soutien apporté au nucléaire.

L'étude montre également le biais introduit dans le calcul des coûts de production électronucléaire, et revient sur les incertitudes concernant le coût du démantèlement des centrales nucléaires, et les considère comme une subvention indirecte dans la mesure où ils seront largement supportés par les générations futures."

Références

L'année dernière Sarkozy a encore donnée 1 milliard pour le nucléaire même pas 4 mois après Fukushima .. il faut oser . Lire la suite sur
Boursorama

 

 

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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 18:07

 

L'affirmation est martelée au point de passer pour une évidence : le nucléaire coûterait moins cher que les énergies renouvelables. "Corollaire" : diminuer la part du premier pour développer les secondes, comme le propose par exemple l'accord Europe Ecologie-Les Verts-PS, augmenterait le prix de l'électricité, appauvrirait les ménages et amènerait les usines à délocaliser. Pourtant, cette affirmation est déjà fausse et le sera encore plus à l'avenir.


Si l'électricité est moins chère en France que dans la plupart des autres pays européens, c'est parce que l'Etat a longtemps subventionné le développement du parc nucléaire et que le niveau actuel du tarif réglementé ne permet pas de financer le renouvellement du parc, quels que soient les choix à venir entre nucléaire, centrales thermiques et énergies renouvelables. L'évolution récente des coûts de production électrique est, à ce titre, éclairante.


Dès les années 1980, le programme nucléaire français a vu son coût augmenter, évolution qui ne fait que se prolonger avec le réacteur surpuissant EPR. Cette dérive s'observe en particulier sur les coûts d'investissement, un poste très important. Comme le montre un article publié dans la revue scientifique Energy Policy, le coût d'investissement dans les centrales nucléaires françaises a été multiplié par 3,4 en vingt-cinq ans, même en déduisant la hausse du niveau général des prix. L'EPR ne fait que poursuivre cette trajectoire puisque en supposant - hypothèse optimiste - que la facture finale ne dépasse pas la dernière estimation (6 milliards d'euros), on atteint 3,64 euros le watt - 4,7 fois plus qu'en 1974.


Autre problème, ces coûts ne prennent pas en compte le démantèlement des centrales en fin de vie, ceux de la gestion des déchets, du risque d'accident et les divers coûts de fonctionnement. En se développant, la plupart des techniques voient leur coût diminuer par effet d'apprentissage, et c'est le cas pour les énergies renouvelables ; mais, avec le nucléaire, l'inverse se produit : plus on le développe, plus il coûte cher. Par Sandrine Mathy, Réseau action climat (RAC), Isabel Autissier, WWF France, Adélaïde Colin, Greenpeace France/ Lire la suite sur Le Monde 





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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 18:03

 

Le parlement européen et les Etats sont parvenus à un compromis sur le budget alloué au programme nucléaire de Cadarache. 1,3 milliard d'euros supplémentaires lui sera accordé.

 

Retard de livraison, implantation sur un site à risque sismique : depuis son lancement en 2007, ITER a vu son budget exploser. La contribution de l'Union européenne, initialement prévue à 2,7 milliards, est désormais estimée à 6,6 milliards d'euros, dont 1,4 milliard d'euros pour le budget 2012-2013

Après des mois de blocage entre le Parlement européen et les Etats, le programme de recherche de fusion nucléaire, basé dans le sud de la France, devrait se voir accorder cette enveloppe supplémentaire de 1,3 milliard d'euros. Une rallonge qui sera piochée dans différents pôles budgétaires.

"Je suis soulagé que les besoins financiers supplémentaires d'Iter soient maintenant couverts", a déclaré le commissaire au Budget, Janusz Lewandowski, à la suite du trilogue (réunion entre des représentants des trois institutions européennes) du 1er décembre. "L'Union européenne ne pouvait pas se permettre de perdre sa crédibilité vis-à-vis de ses partenaires internationaux impliqués dans le projet".

L'Union européenne prend en charge 45% du financement du programme Iter. Les autres partenaires (Etats-Unis, Corée du Sud, Japon, Chine, Inde et Russie) partagent les 55% restant.

Gouffre financierLire la suite surLa Tribune

 

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 17:24

 

Thème de cet article : Nucléaire : faut-il en sortir ?

 

Comment une industrie qui implique à ce point l'économie et la sécurité de la population de notre pays peut-il échapper au débat public ? N'oublions pas que la question nucléaire était exclue des discussions du Grenelle de l’environnement. Un comble.

Les accidents sont 20 fois moins rares que prévu (1 grave tous les 20 ans).

 

En cas d'accident en France, savez vous qui remboursera votre maison sur votre terrain contaminé, si vous devez l'évacuer définitivement?

  • Votre assurance ? Non car pas folle, elle ne couvre pas le risque nucléaire.

  • EDF et AREVA ? Non puisque les acteurs du nucléaire ont signé dans les années soixante la convention de Paris qui limite leur responsabilité financière à 700 millions d'euros seulement (révision 2004). Pas de quoi indemniser toutes les victimes. Pour mémoire, l'accident de Fukushima devrait couter entre 150 et 300 milliards de dollars.

  • L'état ? Peut être mais l'état, c'est vous. Il fera comme l'état Japonais qui, pour ne pas payer des sommes astronomiques, incite les habitants à rentrer chez eux avec des messages rassurants et des normes revue à la hausse.

 

Quel est le secteur d'activité économique majeur de la France ? Le tourisme. En cas d'accident grave, pensez vous vraiment que les touristes seront encore attirés par le rayonnement de la France ?

 

Est-il bien raisonnable de vivre avec cette épée de Damoclès et ses terribles conséquences économiques ?

 

Mais vous pouvez dormir tranquille, les nucléocrates à cœurs de nous protéger. Source Boursorama 

 

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 20:08

 

En Suisse, la désaffection des centrales nucléaires et la gestion des déchets radioactifs sont financées par deux fonds indépendants : le fonds de désaffectation pour les installations nucléaires et le fonds de gestion des déchets radioactifs provenant des centrales nucléaires. Ces deux organismes sont approvisionnés par des contributions des exploitants, tenus par la loi d’assurer la prise en charge de ces coûts. Ces contributions sont calculées à partir d’études de coûts, mises à jour tous les cinq ans. Les dernières dataient ainsi de 2006.

Branche nucléaire de l’association swisselectric (1), Swissnuclear vient de soumettre à la commission des deux fonds indépendants les études de coûts 2011, base de calcul des cotisations pour la période de taxation 2012 – 2016. Au final, les coûts incluant la phase post-exploitation, la désaffection des centrales nucléaires suisses et la prise en charge des déchets radioactifs sont, une fois corrigés de l’inflation, 10 % plus élevés que dans l’évaluation des coûts réalisés en 2006. Ils représentent ainsi 20,654 milliards de francs suisses (soit 16,841 milliards d’euros) contre 18,782 milliards de francs suisses en 2006.

Débutant dès l’arrêt définitif d’une centrale nucléaire pour une durée de cinq ans, la phase post-exploitation comprend le fonctionnement sûr des systèmes de refroidissement encore nécessaires, ainsi que la sûreté et le conditionnement des éléments combustibles dans des conteneurs de transport et de stockage. Selon l’étude de 2011, les coûts de la phase post-exploitation des cinq centrales nucléaires suisses s’élèvent à 1,709 milliard de francs suisses, soit 2 % de plus que dans l'estimation des coûts effectuée en 2006. Les coûts de désaffection des centrales nucléaires à proprement parler sont estimés à 2,974 milliards de francs suisses, soit 17 % de plus par rapport aux prévisions de 2006. Enfin, les coûts de gestion des déchets radioactifs s’élèvent à 15,970 milliards de francs suisses, soit 10 % de plus que ceux prévus en 2006. Ils intègrent les coûts de planification, de construction et d’exploitation d’installations de gestion des déchets, les coûts de transport et de stockage, les coûts des prestations de services (transports, retraitement etc.) et les coûts de désaffection de l’installation de surface et de la fermeture du dépôts en couches géologiques profondes.

Au cours des prochains mois, l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) contrôlera les études de coûts en faisant appel au concours d’experts externes. Par Cécile Cassier
1- Créée en 2002, swisselectric est l’organisation des entreprises du réseau d’interconnexion suisse d’électricité.

Source Écho Nature

 

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 19:59

 

Communiqué de presse du RAC-France du 25 novembre 2011

 

Nous assistons actuellement à une avalanche de communication pour tenter de sauver l’industrie du nucléaire. Derniers exemples en date : le Président de la République se déplace aujourd’hui à la centrale de Tricastin et Jean-François Copé a annoncé mercredi en grande pompe le lancement d’une vaste campagne « d’information » sur les impacts d’une simple diminution de la part du nucléaire en France. C’est en effet à coup de millions de tracts et d’affiches que l’UMP entend marteler ses contre-vérités sur l’emploi et le coût qu’impliquerait en France une baisse de la part du nucléaire dans notre production d’électricité. Après l'argument fictif selon lequel le nucléaire serait à même de solutionner la crise climatique (1), c'est désormais sur les terrains de l'emploi et des coûts de l'électricité que le Gouvernement entend sauver le fleuron de son industrie.

Force est de constater que cette campagne repose sur des arguments mensongers et des approximations rapides.


Miser sur les alternatives : mauvais pour l’emploi et contraire au progrès ?


On peut lire sur la première de ces affiches qu’une diminution de la part du nucléaire entraînerait en France la perte de 400 000 emplois. Or, ce chiffre se réfère à l’ensemble des emplois de la filière nucléaire, tel qu’estimé par une étude de PWC pour Areva. Il ne convient donc pas de l’utiliser dans le cadre d’une simple diminution de la part du nucléaire (2). Par ailleurs, ce chiffre repose sur des fondements pour le moins farfelus. Il résulte de l'agrégation de 125 000 emplois directs dans l'électronucléaire en 2009 en France, plus 114 000 emplois indirects («soutenus par les commandes aux fournisseurs») et 171 000 emplois «induits», définis comme «alimentés par les dépenses des employés directs et indirects». Cette définition, qui permet de gonfler artificiellement l'estimation totale, ne correspond pas à l'usage habituel du terme «emplois induits» et ne permet pas de comparaison avec d'autres études (3).


L’UMP s’est par ailleurs bien gardée d’évoquer les emplois détruits ou tout simplement non créés dans les filières renouvelables et de la maîtrise de l’énergie, à cause des nombreuses entraves qu’a mis ce même Gouvernement à leur développement. Ainsi, selon le 10ème bilan sur l'état des énergies renouvelables en Europe (4), l’Allemagne compte aujourd’hui 333 000 emplois dans le secteur des énergies renouvelables contre 135 000 en France (ce chiffre, on le notera au passage, étant déjà supérieur au nombre d’emplois directs dans la filière du nucléaire)…Et si nous mettions en œuvre aujourd’hui le scénario négaWatt qui repose sur les économies d’énergie et le développement des renouvelables, nous pourrions aboutir en 2020 à la création nette de 600 000 emplois, en tenant compte des emplois détruits (5). Développer les filières alternatives n’est donc en aucun cas synonyme de frein au progrès.


Se désintoxiquer du nucléaire : trop cher pour les ménages et l’industrie ?


Sur la seconde de ces affiches, on peut lire qu’une diminution de la part du nucléaire en France
représentera une augmentation de 50% de la facture d’électricité…Mais d’après une étude récemment publiée par l’Union française de l’électricité (6), même sans revenir sur la part du nucléaire en France, le prix de l’électricité augmentera, d’au moins 33% en 2030. Qu’importe pour le Gouvernement, Eric Besson a confirmé mercredi le gel des prix de l’électricité et du gaz jusqu’aux présidentielles….Par ailleurs, plutôt que de raisonner en fonction du prix de l’électricité, amené dans tous les cas à augmenter, le Gouvernement devrait se concentrer sur l’adoption de politiques et d’instruments fiscaux adéquats pour réduire nos consommations d’énergie et alléger ainsi nos factures. Mais trop occupé à sauver le nucléaire, l’efficacité énergétique semble bien loin de ses préoccupations…(7)

(1) - Voir « Face à la menace climatique, l’illusion du nucléaire », novembre 2007

(2) - Le RAC-F rappelle qu’il est pour une sortie progressive et complète du nucléaire, voir « 7 mesures clés pour engager la France dans la transition énergétique », novembre 2011

(3) - Voir « Sortir du nucléaire : bon ou mauvais pour l’emploi ? », Philippe Quirion, économiste, chargé de recherches au CNRS, CIRED 

(4) - http://www.eurobserv-er.org/pdf/barobilan10.pdf

(5) - Chiffre pour le scénario 2006, voir

(6) - http://www.ufe-electricite.fr/IMG/pdf/brochure_synthese_ufe_fr_bd.pdf

(7) - La France jouerait-elle un double jeu sur l’efficacité énergétique ?

Source Sortir du nucléaire 

 

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 22:02

 

 

Nicolas Sarkozy n'était pas le seul à parler du nucléaire dans la Drôme vendredi 25 novembre. Le Parti communiste et son allié du Front de gauche, le Parti de gauche (PG), étaient également présents. Mais pas pour les mêmes raisons : le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, est allé à la rencontre de salariés de la filière quand la secrétaire nationale du PG à l'écologie, Corinne Morel-Darleux, est venue réclamer la fermeture de la centrale du Tricastin.

 

"Ça ne brouille pas notre image, assure Corinne Morel-Darleux. C'est clair depuis le début et on n'a jamais caché nos divergences. On les assume en partant avec des propositions communes." Les deux partenaires ne sont en effet pas d'accord sur le sujet : le PCF est favorable à un mix énergétique comprenant du nucléaire tandis que le PG de Jean-Luc Mélenchon est pour sortir du nucléaire. La question a été tranchée à l'occasion de l'élaboration de leur programme commun, L'Humain d'abord : un débat national sur la politique énergétique de la France suivi d'un référendum sur le sujet sera organisé s'ils arrivent au pouvoir.

 

"UN NUCLÉAIRE SÉCURISÉ, 100 % PUBLIC"

 

Dans la matinée, Pierre Laurent a rencontré des salariés de l'entreprise FBFC, filiale d'Areva qui fabrique des combustibles nucléaires à Romans-sur-Isère, "les grands oubliés du débat". "Ils sont inquiets pour leur emploi mais ce sont aussi des gens responsables et ils sont preneurs d'un débat de fond sur la question afin de cesser d'être les otages muets de cette situation", estime le numéro un des communistes. M. Laurent en a profité pour rendre public ses "10 principes pour une transition énergétique réussie" dont le "premier impératif" reste "la sortie des énergies carbonées" avec "un nucléaire sécurisé, 100 % public, dans un mix énergétique rééquilibré".

 

M. Laurent a également dénoncé les propos de Nicolas Sarkozy à l'usine d'enrichissement d'uranium d'Areva à Pierrelatte. M.Sarkozy a estimé que l'accord signé entre le PS et les écologistes revenait à "prendre le risque d'un mouvement massif de délocalisation". "Le président-candidat sert, en 2011 aux salariés du Tricastin, la même démagogie qu'aux salariés de Gandrange en 2008 avant de les trahir, laissant 575 salarié-e-s sur le carreau", a jugé M. Laurent. Lire la suite sur Le Monde 

 

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