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Qui a tué nos villages ?

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 15:50

 

La Criirad a annoncé mercredi avoir déposé plainte contre la filiale d'EDF exploitant l'installation Centraco, lui reprochant d'avoir "sous-évalué" la radioactivité après l'explosion mortelle d'un four, mi-septembre, sur le site nucléaire de Marcoule (Gard).

La Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) a déposé plainte auprès du tribunal de Nîmes pour "forte sous-évaluation de l'activité réelle des déchets radioactifs en cours de fusion".


"L'irrégularité est manifeste", souligne la Criirad, selon laquelle "soit la contradiction entre l'activité des déchets et les rayonnements qu'ils émettent a échappé à l'exploitant", traduisant "un grave défaut de compétence", soit elle "a été volontairement sous-évaluée".
Selon un communiqué de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) du 29 septembre, les vérifications ont démontré que le four contenait près de 500 fois plus de radioactivité que la Socodei, l'exploitant filiale d'EDF, ne l'avait déclaré initialement.

La plainte de la Criirad s'appuie également sur trois autres éléments: "défaut de protection contre les risques d'explosion et de dissémination de substances radioactives" à la suite de "l'intervention directe des opérateurs sur le contenu du four", "retard inacceptable dans la mise en œuvre du confinement --plus d'une heure quarante-- et défaut d'information du public". La suite sur Le Parisien

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 17:44

 

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Ce n’est pas moi qui le dit mais le « gendarme » nucléaire l’ASN ,vite le « protectionnisme » de la ville par une sortie du nucléaire

 

Nous n’avons qu’une confiance limitée ,dans ce gendarme ,nous préférons les expertises indépendantes contradictoires telle que la CRIIRAD les propose ,mais si l’ASN tire la sonnette d’alarme sur les faiblesses d’EDF Tricastin nous voyons là un renforcement à réclamer la fermeture de cette centrale en fin d’usure avant tout risque majeur .

 

Une raison de plus pour être dans la « chaine « humaine du 15 oct 2011 à 15h qui partira de la gare centre d’AVIGNON

 

Pour protéger AVIGNON , Le Nucléaire !!! c’est par ici la sortie !!!

 

Notre ville est à 21 km de Marcoule ,à 40 km du Tricastin . Après le dernier accident majeur de FUKUSHIMA qui s’est produit dans un pays à la pointe de la technologie ,quelle que soit la cause (naturel le ,erreur humaine ,attentat etc …) ,il est réaliste car les moyens existent par le développement polymorphe des énergies renouvelables de ne plus prendre le risque de la « stérilisation » de toute la région à 50 km à la ronde de ces vieilles installations, dont il faut envisager la fermeture . D’autant que les privatisations et les sous traitances en cascades et la précarité des acteurs multiplient les risques . Bien entendu fermer une installation atomique est complexe et nécessite un travail et une surveillance à long terme , ce qui assure pour les personnels de l’emploi dans le démantèlement et dans la reconversion pour la construction des renouvelables et dans le développement de la sobriété énergétique . Lire la suie sur le blog de Max Rieux

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 13:35

 

 

Et pourtant, je vous signale la parution dès ce mercredi 5 octobre d'un nouveau "Dossier" du CANARD ENCHAINE:

Dossier-Canard.jpg



On vient de l'apprendre : d'après l'Autorité de sûreté nucléaire, le four qui a explosé à la mi-septembre sur le site nucléaire de Marcoule, faisant un mort et quatre blessés, contenait 500 fois plus de radioactivité que ne l'avait déclaré la filiale d'EDF chargée de son exploitation.


Ainsi va l'information dans le pays le plus nucléarisé du monde : gros mensonges et enfumage permanents.
'' Les Dossiers du Canard '' ont passé au crible tous les bobards officiels du même tonneau, notamment celui qui, avant Fukushima, prétendait impossible la survenue d'un accident nucléaire majeur en France. Et ils ouvrent le débat : il ne s'agit plus de choisir entre le nucléaire et la bougie. La vraie question qui se pose aujourd'hui est : le danger nucléaire en vaut-il la chandelle ?


Ajoutons pour notre part, que ce "Dossiers" est le bienvenu, au lendemain de l'inauguration en...Espagne par le Roi d'une Centrale solaire "Gemasolar", près de Séville en Andalousie.


Notons que très récemment, dans le Vaucluse, près de Bollène, vient d'être inauguré un parc photovoltaïque d'une puissance totale de 4 MWc. Ce parc photovoltaïque compte 17 600 panneaux et s'étend sur une superficie de 10 hectares. Sa production d’énergie renouvelable correspond à la consommation électrique annuelle de près de 1 450 foyers (hors chauffage).

Elle est l’œuvre de la société Enerzine.


Toujours dans le midi de la France, une autre société, "Ciel et Terre", s'est fait une spécialité de l'installation de panneaux solaires sur les toits des entreprises et/ou des collectivités locales. 23 centrales solaires ont ainsi été installées à Piolenc, Sault, Avignon, Arles, Beaucaire, Carpentras, Port Saint Louis du Rhône.... pour un total de plus de 800 mètres carrés. "Ciel et Terre" possède un carnet de commande qui lui permettra d'atteindre 55 centrales installées d'ici la fin de 2012.

Ces entreprises ne vaticinent pas sur la sortie du nucléaire. Elles la réalisent !!!! Source Com4News

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 11:14

 

 

Le groupe nucléaire français a été victime de hackers, a appris LExpansion.com. On ignore encore l'étendue des dégâts. Mais l'intrusion durerait depuis... deux ans.


Crise au plus haut niveau chez Areva. Le groupe nucléaire français a été la cible d'une attaque informatique ("hacking") de grande ampleur. Ces intrusions ont été découvertes il y a dix jours. Vendredi 16 septembre, les salariés d'Areva apprenaient dans un mail traduit en trois langues (français, anglais et allemand) qu'une "maintenance exceptionnelle" allait avoir lieu durant le week-end. En réalité, il s'agissait de mesures d'urgence destinées à endiguer les attaques des hackers. "Notre réseau a effectivement été attaqué, reconnaît-on au siège ce jeudi. Et nous avons, durant ces trois jours, renforcé nos mesures de sécurité" Lire la suite sur L’Express 



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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 12:45

 

Quelque 800 personnes selon les organisateurs, 500 selon la police, ont formé samedi une chaîne humaine à Avignon contre le nucléaire et demandent que "2012 soit l'année de la sortie du nucléaire".

Répondant à l'appel de plusieurs associations locales, membres du réseau sortir du nucléaire, les manifestants ont formé une vaste chaîne humaine reliant les deux rives du Rhône sur le pont Edouard Daladier large de 800 m.

"Le nucléaire c'est une réaction en chaîne et nous on fait une chaîne en réaction contre le nucléaire", a déclaré à l'AFP Jean-Pierre Cervantès de l'association CREAvignon, se réjouissant que ces manifestations antinucléaires, la 4e organisée dans la cité des papes depuis l'accident nucléaire de Fukushima, réunissent de plus en plus de monde. Lire la suite sur L’Express 



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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 09:57

 

 

En début de semaine, EDF jouait les bons élèves en transmettant à l’Autorité pour la Sûreté Nucléaire (ASN) des conclusions très rassurantes à propos de la filière nucléaire française. Pas de chance, cette remise de copie intervient quelques jours après un accident survenu à Marcoule dans le Gard, au Centre de traitement et de conditionnement de déchets de faible activité (Centraco). Sur ce site géré par le groupe EDF, le 12 septembre, l’explosion d’un four d’incinération a tué une personne et en a blessé quatre autres.


Plusieurs enquêtes de l’ASN, de l’Inspection du Travail et la gendarmerie sont en cours pour déterminer les causes de cet incident nucléaire. Mais dès à présent, les différentes personnes travaillant sur place, avec lesquelles nous nous sommes entretenues, expliquent le drame par une gestion approximative de la maintenance, fondée selon eux sur une multiplication des sous-traitants. Ces derniers travaillant le plus souvent dans des conditions préoccupantes. 350 personnes sont employées au Centraco, 210 relevant de contrats de travail passés par le groupe EDF et 140 relevant de plusieurs entreprises de sous-traitance.

Externalisation des risques et multiplication ubuesque des intermédiaires

Concernant la maintenance, auparavant gérée par une filiale d’Areva, STMI, elle est à présent sous l’égide de deux entreprises différentes : Endel, filiale de GDF-Suez pour la maintenance mécanique et SPIE Nucléaire pour la maintenance électrique1. De manière générale, la maintenance est moins coûteuse quand elle est sous-traitée.

José Andrade, délégué CGT de la centrale Cruas-Meysse et sous-traitant du nucléaire depuis une trentaine d’années, explique :

Le but de la sous-traitance, c’est surtout de diluer les responsabilités. L’entreprise sous-traitante a toute la charge sur les épaules et il y a moins de garanties pour les salariés. En externalisant les risques, celui qui délègue écarte toute responsabilité pour l’avenir.

Un accident sur site est comptabilisé dans le nombre d’accidents de travail du prestataire. Et la comptabilité des accidents de travail reste à zéro chez l’entreprise donneuse d’ordre à qui appartient l’installation. Les nomades du nucléaire, comme se surnomment les sous-traitants, subissent les nombreux intermédiaires pour les tâches à effectuer. Un familier du site de Marcoule, nous confie, sous condition d’anonymat :

Le personnel permanent demande à intégrer les équipes de Socodei (NDLR : l’entité juridique du groupe EDF chargée de Marcoule) depuis longtemps. Sans les intermédiaires, l’entreprise gagnerait en efficacité et perdrait moins de temps.

Les deux entreprises en charge de la maintenance placent ainsi des salariés sur Centraco qui évoluent ensemble sous la direction d’un même chef de service du groupe EDF. Qui à son tour doit gérer les résultats des deux sous-traitants, de la simple action de maintenance à l’arrêt technique. Lire la suite sur OWNI 



 

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 09:56

 

 

La CGT a organisé jeudi 22 septembre une journée nationale d'action demandant un "statut social de haut niveau" pour les 35 000 salariés de la sous-traitance du nucléaire. Des rassemblements ont été organisés devant la plupart des sites nucléaires. Une pétition, intitulée "Prestataires, pas esclaves" et exigeant un statut basé sur celui des salariés d'EDF ou d'Areva, a recueilli près de 20 000 signatures, et une délégation doit par ailleurs être reçue dans la journée au ministère de l'industrie.

 

>> Lirenotre reportage A Dampierre, avec les "nomades" du nucléaire

Pour la CGT, "l'accès à ce statut doit êtreun tremplin pour la réinternalisation des activités abusivement sous-traitées tel que le préconise le pré-rapport parlementaire français suite à la catastrophe de Fukushima". Près de 80 % de la maintenance des centrales d'EDF, d'Areva et du Commissariat à l'énergie atomique est effectuée par du personnel de sous-traitance, selon le syndicat.

LES SOUS-TRAITANTS SUBISSENT 80 % DES RISQUES PROFESSIONNELS Lire la suite sur Le Monde



 

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 09:04

 

Un cercueil blindé, des déchets mystérieux, un blessé soigné par l'armée : un journal espagnol dénonce les silences français.

 

Selon le quotidien barcelonais Publico, les autorités françaises cherchent à cacher l'origine radioactive de l'accident qui a eu lieu lundi 12 septembre sur le site de Marcoule, faisant un mort et quatre blessés. Selon leurs informations, la victime a été contaminée : le cercueil, mis en terre samedi, est protégé par un blindage spécial et la famille n'a pas pu voir le cadavre.

Le quotidien croit également savoir qu'aucune autopsie n'a été effectuée. Et seuls les gendarmes, équipés de combinaisons de protection, ont eu accès au hangar où a eu lieu l'explosion.

Selon l'ASN, des blessés « pas contaminés »

L'employé mort était d'origine espagnole, âgé de 51 ans et il est mort brûlé par des métaux en fusion alors qu'il tentait d'ouvrir la trappe du four à la barre à mine.

Dans un premier communiqué, l'ASN (Autorité de sureté nucléaire) affirmait qu'il n'y avait pas de rejet à l'extérieur de l'installation. Sans préciser s'il s'agissait du site ou du hangar.

Dans un deuxième communiqué, l'ASN assurait que « aucune contamination n'a été constatée : les blessés ne sont pas contaminés ».

« Un accident industriel, pas nucléaire »

Le jour même de l'accident (qui a eu lieu dans le centre nucléaire Centraco, appartenant à Socodei, une filiale d'EDF), EDF s'était montré rassurant :

« C'est un accident industriel, pas nucléaire. Il n'y a pas de rejet radioactif et a priori, il n'y en aura pas. »

La Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité) avait confirmé que selon ses relevés, tout était normal.

Mais les gendarmes français auraient raconté aux journalistes espagnols :

« Par chance, notre commandement nous a protégés en nous empêchant de rentrer dans le secteur et d'attendre les unités du risque nucléaire-radiologique-bactériologique-chimique (NRBC). »

Les sources judiciaires qui ont ouvert une information pour « homicide et blessures involontaires » ont indiqué au quotidien espagnol que le cadavre de José Marin est resté 48 heures dans le hangar avec le métal radioactif dans le corps. Ils ont confirmé que le cercueil était équipé d'une « protection anti-radioactive légère ».

Et selon un enquêteur, si le corps n'a pas pu être présenté à la famille, c'est parce qu'il ne pouvait pas être décontaminé.

Des incertitudes qui dérangent

Pour le journal, trois « secrets » posent problème : Lire la suite sur Planète89

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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 12:59

 

 

"Vous n’avez pas été en mesure de spécifier aux inspecteurs quel serait votre plan d’action post-sismique, suite à des secousses importantes." Cette phrase, extraite d’une lettre datée du 23 août dernier, est adressée par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) au directeur de la centrale de Cattenom (Moselle). Elle n’est pas isolée. Depuis début juin, le "gendarme du nucléaire" mène, en effet, en complément des stress tests rendus publics vendredi, des "inspections ciblées" sur les installations nucléaires jugées prioritaires, dont les 19 centrales françaises.

Résistance aux séismes, protection contre les inondations, perte des alimentations électriques et des sources de refroidissement, gestion des situations d’urgence… Centrale après centrale, les inspecteurs de l’ASN, accompagnés de leurs collègues de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), s’invitent plusieurs jours sur chaque site. Objectif : vérifier la conformité des installations à la réglementation en vigueur. "Nos priorités ont changé depuis Fukushima, nos exigences s’élargissent", explique Sophie Mourlon, directrice générale adjointe de l’ASN.

Le risque sismique pas pris en compte

Conclusion de ces "audits" : sur les huit centrales nucléaires – Golfech (Tarn-et-Garonne), Civaux (Vienne), Cattenom, Flamanville (Manche), Penly (Seine-Maritime), Gravelines (Nord), Saint-Alban (Isère), Le Blayais (Gironde) – dont les "lettres de suite" ont, pour l’instant, été mises en ligne (http://www.asn.fr/), plus d’une vingtaine d’"écarts notables" entre les exigences fixées et les observations de l’ASN ont été relevés. Plus de deux cents "actions correctives" liées à des anomalies ont été demandées. Aucune de ces centrales ne prend correctement en compte le risque sismique. Lire la suite sur JDD 



 

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 19:38

 

 

Bien que qualifié de non nucléaire – comme le disait déjà la présidente d'Areva à propos de Fukushima –, l'accident de Marcoule illustre une fois de plus les dangers liés à cette énergie. Cette fois-ci, c'est le plus ancien centre industriel nucléaire de notre pays qui est atteint. Et demain? La France possède une tradition nucléaire bien établie, avec 58 réacteurs, soit près d'un réacteur par million d'habitants, ce qui en fait le pays le plus nucléarisé au monde. Cette tradition tourne à l'obstination, voire à l'idéologie. Serions-nous condamnés au nucléaire, malgré les avertissements répétés qu'il nous donne et qu'il vient de renouveler à Fukushima? Cette obstination éclaire les constantes de notre développement nucléaire et a refusé les évolutions nécessaires à notre temps, à commencer par la prise de conscience environnementale.

 

La première constante est l'absence de débat public, tant sur la décision d'implantation d'une centrale que sur les grands choix de la politique nucléaire. Nul texte (pas plus la loi de 2006, aujourd'hui, que le décret de 1963, hier) ne requiert de déclaration d'utilité publique pour la création d'une centrale nucléaire ou d'un centre de stockage de déchets radioactifs.

 

C'est ainsi, et cela s'appelle le droit nucléaire! Par comparaison, on peut remarquer que plusieurs pays ont, au contraire, recouru au législateur ou à des consultations populaires pour décider de leur avenir énergétique. Les renoncements au nucléaire se multiplient: Autriche, Suisse, Allemagne, Italie. D'autres pays décident de ne pas remplacer les réacteurs en fin de vie (Espagne, Suède).

 

La deuxième constante de la politique nucléaire de la France, c'est le secret. La liste de ces secrets est longue, qu'il s'agisse, bien sûr, du nucléaire militaire, mais aussi des transports de matières radioactives et, surtout, des incidents de sites (Saint-Laurent, le Blayais, la Hague, Tricastin, Paluel, etc.). Les dangers atomiques, ainsi occultés par le secret, le sont aussi par la publication de statistiques rassurantes sur la très faible probabilité supposée d'un accident nucléaire majeur.

 

Mais la réalité contredit ces probabilités. Les trois accidents de Three Mile Island (1979), Tchernobyl (1986) et enfin Fukushima (2011) sont intervenus en une trentaine d'années. Soit en moyenne un accident majeur tous les dix ans.

 

La troisième constante est qu'il conviendrait de faire confiance aux techniciens de l'atome. A tous les niveaux: sûreté des centrales, radioprotection, gestion des déchets radioactifs à vie longue, etc. Ainsi, depuis ses origines, le droit nucléaire français n'est pas autre chose qu'une codification de la confiance que l'on nous impose de faire aux techniciens de l'atome et aux savants. Pour cette nucléocratie, l'atome est affaire de technique, pas de démocratie.

 

Confiance aveugle, secret et absence de débat sont liés, se renforcent mutuellement et caractérisent depuis ses origines le développement nucléaire français. Pour le reste, circulez, dispersez-vous, irradiez-vous, le nucléaire est trop important pour être discuté.

 

Ces constantes se sont conjuguées avec deux séries d'évolutions. En premier lieu, la part d'électricité d'origine nucléaire dans le bilan énergétique français n'a cessé de croître. En 1975, cette part était de 8,3%. Elle est aujourd'hui proche de 80%. Nous sommes donc devenus dix fois plus dépendants du nucléaire. Et dix fois moins libres d'en sortir… Cette croissance s'accompagne d'une augmentation de notre dépendance. Il y a belle lurette que les mines d'uranium du sol français sont épuisées (depuis 1990) et que nous dépendons d'un approvisionnement étranger, avec toutes les contraintes, incertitudes et risques de conflits que cette situation comporte pour l'avenir.

 

La deuxième évolution est un processus continu et croissant de privatisation. Certes, EDF et Areva sont deux sociétés – encore – détenues par une majorité de capitaux publics, mais les nombreux sous-traitants auxquels elles recourent sont, eux, privés et emploient souvent des personnels intérimaires chargés de la décontamination et de la maintenance des sites. Des intérimaires qu'il suffit de changer quand ils tombent malades… Ces personnels connaissent une forte rotation et sont devenus les "nomades" du nucléaire. Une rotation qui risque d'ouvrir la voie à la répétition de ce que Nils Diaz, président de la commission de réglementation nucléaire américaine, rappelait en 2004 à propos de l'accident de Three Mile Island: "Quelqu'un aurait dû le faire. N'importe qui aurait pu le faire. Tout le monde pensait que quelqu'un d'autre le ferait. Finalement, personne ne l'a fait…" par Jean-Philippe Colson, professeur émérite à la faculté de droit de l'université Montpellier-I, auteur de "Nucléaire sans les Français" (Maspero, 1977) Lire la suite sur Le Monde 

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