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Qui a tué nos villages ?

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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 07:16

 

Le microcrédit, un outil pour insérer les plus pauvres dans le système bancaire

Intervention de Pauline Imbach sur le microcrédit à l’Université d’été des mouvements sociaux organisée par ATTAC

Les fondateurs du microcrédit expliquent qu’il est un outil de lutte contre la pauvreté. Pour eux, la pauvreté semble être un élément naturel, détaché des rapports de domination et d’appropriation des richesses. Elle serait issue d’une sorte de maldonne hasardeuse qui ne permet pas à tout le monde « d’investir son avenir ».


Le microcrédit fournirait au créateur qui sommeille en chaque être humain une mise de départ pour qu’il puisse enfin saisir sa chance. Théoriquement il consiste en l’attribution de prêts de faible montant à des entrepreneurs ou à des artisans qui ne peuvent accéder aux prêts bancaires classiques. Mais s’il devait à l’origine financer de petites activités génératrices de revenus permettant à l’emprunteur de rembourser son prêt, le microcrédit est devenu accessible sans garantie de revenus et a « bancarisé » des millions de personnes.


Avec la micro-assurance ou la micro-épargne, il forme le secteur de la microfinance. A l’origine aux mains d’associations, d’ONG et de quelques banques mutualistes (sous forme de gestion de portefeuille d’associations ou de fondations), la microfinance est aujourd’hui de plus en plus contrôlée par des banques commerciales dont les objectifs sont très éloignés de la lutte contre la pauvreté.

Les institutions de microfinance gèrent 70 milliards de dollars (dont 25 à 30 milliards d’épargne). Environ 80 % des clients sont des femmes et 70 % vivent en zone rurale. Actuellement plus de 205 millions de personnes sont endettées avec un microcrédit. Le prêt moyen s’élevait en 2010 à 426 euros et le taux d’intérêt moyen à 35 %.


De la dette publique au microcrédit

Le microcrédit s’est développé dans les années 1980 et a accompagné les politiques d’austérité dictées par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale aux pays du Sud pour garantir le remboursement de leurs dettes publiques. Ces politiques libérales ont pour objectif de forcer les pays endettés à abandonner leurs politiques sociales (éducation, santé, transport, emploi, logement, énergie, etc.) et à mettre en place des plans de privatisation massifs.


Parallèlement, la Banque mondiale a placé « l’inclusion financière |1| » au centre de ses programmes de développement et de lutte contre la pauvreté. Pour elle, c’est en les insérant dans le système bancaire que les populations pauvres auront accès aux services de base, services désormais payants. Ainsi, pour que l’ensemble de la population adulte mondiale ait accès aux services financiers d’ici 2020, la Banque Mondiale incite les organismes financiers à mettre en avant des produits qui ciblent les populations pauvres, les femmes et les autres groupes vulnérables. A la suite de ces politiques d’offre bancaire, près de 8 prêts sur 10 sont utilisés en Inde comme crédits à la consommation, pour des dépenses de santé, d’habitat ou d’éducation |2|.


En somme, quand les plans d’austérité détruisent les services publics, d’un côté le secteur privé bénéficie du nouveau marché de la santé, des transports ou encore de l’éducation ainsi créé, et de l’autre, les institutions de microcrédit bénéficient d’une nouvelle masse de clients trop pauvres pour accéder aux services sans recourir à l’emprunt. Et ce système bien rôdé profite souvent d’un bout à l’autre du mécanisme aux mêmes intérêts privés. Par exemple, Philippe De Schrevel, fondateur du fonds d’investissement dans des banques spécialisé en microfinance (Blue Orchard Finance – basé à Genève), a ensuite créé en 2007 un nouveau fonds d’investissement (Bamboo Finance) spécialisé dans des sociétés développant des infrastructures sociales destinées aux populations les plus démunies. « Ces entreprises produisent des biens et services destinés directement aux populations locales les plus pauvres en leur procurant un accès abordable à des biens permettant leur développement comme, par exemple, des soins de santé, l’accès à l’énergie, à l’éducation ou à l’eau, et ce, à des prix raisonnables.” |3|


Pour résumer, le fonds d’investissement de Philippe De Schrevel investit dans les prêts aux plus démunis pour qu’ils achètent des services de base aux entreprises où investit… l’autre fonds d’investissement de Philippe De Schrevel !


Ils n’ont pas d’argent mais ils sont nombreux … La suite surPressenza



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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 12:59

 

 

Un quart des sans-domicile fixe occupaient un emploi début 2012, mais ce sont des emplois souvent « très précaires », selon une étude de l’Insee publiée aujourd’hui. Les sans-domicile ayant un emploi ont des conditions d’hébergement « plus stables que les autres sans-domicile », relève l’étude.

 

En effet, le taux d’emploi des personnes sans domicile est d’autant plus élevé que leurs conditions d’hébergement sont stables : 31 % de ceux qui occupent un logement par une association travaillent, et 25 % pour ceux qui sont logés dans un centre où ils peuvent rester la journée. La proportion est de 21 % parmi ceux qui résident à l’hôtel et de 13 % parmi les personnes qui résident dans un centre d’hébergement qu’il faut quitter dans la journée ou qui vivent dans la rue.

 

Les emplois des SDF, en revanche, sont souvent « très précaires » : 15 % sont intérimaires, stagiaires ou saisonniers, et 22 % déclarent ne pas avoir de contrats de travail. Deux sans-domicile sur trois travaillent depuis moins d’un an chez le même employeur, et trois sur cinq perçoivent un salaire inférieur à 900 euros par mois.

 

Il est intéressant de souligner que 8 % des SDF salariés, qui représentent la quasi-totalité de ceux qui ont un emploi, travaillent dans la fonction publique, qu’elle soit d’Etat, territoriale ou hospitalière ; plus du tiers (39 %) de ces fonctionnaires sans domicile fixe sont en CDI. La suite sur Maire Info

 

 

Télécharger l’étude de l’Insee sur les SDF et l’emploi.

 

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 09:19

 

 

Des revenus à l’éducation, la dénonciation des élites est une façon de faire oublier les privilèges dont dispose une frange beaucoup plus large de la population qui vit à l’abri de la crise. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.


Qui sont les privilégiés dans la France contemporaine ? Régler la question des inégalités en s’en prenant à une élite étroite arrange, au fond, les couches favorisées. Pour réduire les inégalités, il suffirait de corriger les dérives de quelques-uns, situés tout en haut de la hiérarchie sociale. Une bonne méthode pour ne rien changer au fond. Les super-riches se sont enrichis de façon indécente ces dernières années, mais notre pays reste marqué par des privilèges dont dispose une fraction beaucoup plus large de la population. Ce qui alimente le ressentiment des catégories populaires et les tensions sociales qui s’exprime dans les urnes. Essayons d’y voir plus clair.


La France de tout en haut va très bien. Malgré la crise, elle continue de s’enrichir de façon indécente. Entre 2004 et 2010 [1], les revenus des 0,1 % les plus riches ont augmenté de 18 %, soit 36 000 euros annuels, l’équivalent de trois ans de Smic, contre 7 % et 1 300 euros pour le revenu médian (autant gagne moins, autant gagne plus, revenu par ménage, avant impôts et prestations sociales). La France de l’élite scolaire prospère tout autant. Ses « grandes écoles » restent fermées au peuple, et ses élèves choyés. La collectivité dépense 15 000 euros par étudiant en classe préparatoire aux grandes écoles, contre 9 000 euros par étudiant des filières généralistes de l’université.


La « France des riches » est largement dénoncée à gauche, avec raison [2]. Pourtant, cette critique laisse parfois songeur. Hormis sans doute Marianne Bettencourt, on peut toujours trouver plus favorisé que soi, un sport très pratiqué en France. Cette vision élitiste et simpliste des inégalités, très en vogue, conduit à faire l’économie d’une réflexion de fond sur les inégalités sociales qui structurent notre société, bien au-delà des avantages d’une poignée de dirigeants du « grand capital ». Concrètement, elle permet aux catégories favorisées - déguisées en « classes moyennes supérieures » - d’éviter de contribuer davantage à la solidarité et de faire plus de place aux couches moyennes et populaires. Ou de réformer l’école pour l’ouvrir à tous.


Les privilèges vont bien au-delà des beaux quartiers et des classes prépas. La stagnation du pouvoir d’achat est une moyenne artificielle qui masque la progression des revenus de catégories qui se disent assommées par le « matraquage fiscal ». Entre 2008 et 2011, le revenu annuel moyen des cadres supérieurs [3] a augmentéde 1 000 euros, alors que celui des employés a baisséde 500 euros et celui des ouvriers de 230 euros. Au cours de la même période, le seuil de revenu des 10 % les plus pauvres a diminué de 4,3 % (après impôts et prestations sociales), quand celui des 10 % les plus riches a progressé de 3,2 %. Une perte de 360 euros annuels d’un côté et un gain minimum de 1 800 euros de l’autre. Or, on entre dans le club des 10 % les plus aisés, à l’abri de la crise, à partir de 3 000 euros nets [4] pour un célibataire ou 5 600 euros en moyenne pour un couple avec enfants. Bien loin des revenus des patrons superstars du CAC 40 ou de nos 0,1 %. La suite sur Observatoire des Inégalités

 

 

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 07:27

 

 

Voici l’intégralité de la lettre de Patricia, où cette femme de 48 ans interpelle sur l’enfer quotidien de la pauvreté et décrit les extrémités auxquelles elle est poussée pour subvenir à ses besoins.

 

OBJET : DÉSESPOIR

 

Mesdames, Messieurs,

 

Je suis âgée de 48 ans. Je vis seule. Je suis en recherche d’emploi depuis janvier 2013. Je bénéficie d’une reconnaissance de travailleur handicapé.

 

Depuis le début de mon indemnisation Assedic, je perçois environ 680 euros mensuels, ainsi que 110 euros d’APL pour mon loyer. (Une vraie richesse, vous allez me dire.) Je me fais aider ponctuellement par les services sociaux de Guéret pour les factures. Pour l’alimentaire, c’est plus compliqué : je suis au-dessus des minima sociaux, donc ne peux bénéficier d’aucune aide alimentaire.

 

Mon ARE a pris fin le 9 janvier dernier. J’ai fait une demande d’ASS, mon dossier est en examen à Pôle emploi. Je vais percevoir pour janvier 201 euros d’Assedic. En attendant la décision de me l’octroyer ou pas. Si c’est positif, je percevrai environ 450 euros mensuels – si c’est négatif, je devrai faire une demande de RSA auprès de la CAF. Donc refaire un nouveau dossier et patienter pour l’examen de celui-ci. Donc pour le mois de février, je vais devoir vivre avec 201 euros ?

 

QUESTIONS :

 

Comment je paye mon loyer ce mois-ci ? Loyer de 230 euros.

 

Comment je paye mon EDF ? J’ai déjà un retard de facture avec menaces de coupure. Environ 350 euros.

 

Comment je paye mes assurances voiture et maison ? 48 euros.

 

Je vais juste être dans l’incapacité à régler l’ensemble de mes factures, une fois de plus, et me retrouver, une fois de plus, dans le rouge auprès de mes créanciers. J’ai subi une expulsion en août 2012, je pense que je vais de nouveau droit dans le mur…

 

Je suis diabétique sous insuline, je dois avoir une alimentation dite équilibrée, ça sera dans une autre vie car maintenant c’est complètement impossible.

 

Il y a déjà bien longtemps que je ne mange pratiquement plus de viande, poisson – on s’y fait.

 

5 légumes et fruits par jour – bon là, je suis obligée de rigoler, les fruits et légumes s’éloignent eux aussi de mon alimentation.

 

Faites le compte de ce qu’il reste pour la nourriture et de ce qu’il faut que je mange pour avoir une ration normale à la vue de mon diabète et vous allez faire vite le tour.

 

Je suis résignée, je ne fais qu’un repas par jour, en général le soir, et puis voilà, on en meurt pas – je mets juste ma santé en jeu par ce mode de fonctionnement alimentaire, mais comment faire autrement ?

 

Je ne bois pas, je ne fume pas, je n’ai aucune activité extérieure payante, je ne fais pas le shopping toutes les semaines, je ne pars pas en vacances, j’ai tout réduit au minimum syndical.

 

Je suis une femme de mon temps, un brin féministe, et j’ai dû cette année utiliser une action qui porte le nom de Prostitution. Pas pour aller boire un coup ou au restaurant. Non, juste pour remplir mon frigo car je crevais de faim. Laisser sa fierté dehors, ne plus se sentir humaine, juste un objet, et après réussir à se regarder en face sans vomir. Mais cet argent difficilement acquis m’a redonné souvent de la joie en voyant mon frigo de nouveau plein. Pas vraiment le choix…

 

Malgré la maladie, je suis une personne courageuse, très motivée, je ne veux simplement, comme 5 millions de chômeurs, je crois, qu’un emploi. Un salaire de 1 200 euros net mensuels m’irait très bien. Pas de contrats aidés – véritable fumisterie et escroquerie – non, juste un job pour me sentir une humaine digne – pour vivre comme beaucoup, simplement. J’ai une formation de secrétaire et de multiples expériences dans d’autres emplois. J’accepterai n’importe quel emploi en adéquation avec ma maladie. À 48 ans, célibataire, sans enfant à charge, possédant le permis et un vieux véhicule, je me sens totalement prête à reprendre une activité…

 

Voici le résumé de ma vie et j’espère que vous aurez pris le temps de me lire entièrement.

 

Ce qui me rend encore plus triste, c’est qu’en Creuse, je ne dois pas être la seule, combien de personnes qui souffrent ?

 

QU’EST-CE QUE JE DOIS FAIRE ?


 

Je vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de mes sincères salutations. Source l'Humanité

 

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 08:38

 

 

Entre 2008 et 2011, les 10 % les plus pauvres ont perdu 179 millions d’euros, alors que les 10 % les plus riches se sont enrichis de 24 milliards.


Entre 2008 et 2011, la masse globale [1] de l’ensemble des revenus des ménages (après impôts et prestations sociales) s’est accrue de 34,3 milliards d’euros, inflation déduite, selon les données de l’Insee. La crise est loin de frapper toutes les couches sociales. Les 10 % les plus pauvres ont perdu 180 millions d’euros au cours de la période, la masse de leurs revenus passant de 49,7 à 49,55 milliards d’euros. Les 10 % les plus riches ont gagné presque 24 milliards d’euros, la masse de leurs revenus ayant augmenté de 335,6 à 359,6 milliards d’euros. A lui seul, ce dixième le plus riche a reçu 70 % de l’ensemble de la croissance de l’ensemble des revenus (24 milliards, rapportés aux 34,3 milliards de l’ensemble).


Un décrochage des couches sociales modestes

La France entre dans une nouvelle phase de croissance des inégalités, avec un décrochage des catégories les moins favorisées, alors que les couches les plus aisées continuent de voir leur revenu augmenter. Un phénomène largement dû à la progression du chômage chez les moins qualifiés, notamment les ouvriers. Globalement, les 40 % les plus pauvres ont perdu 3,5 milliards d’euros, dont 2,4 milliards pour la seule tranche comprise entre les 10 % et les 20 % aux revenus les plus faibles. Les 40 % les plus riches ont engrangé 37,6 milliards d’euros.


L’Insee ne diffuse pas de données plus récentes. Depuis 2011, les hausses d’impôts décidées par les deux majorités successives ont pu atténuer l’augmentation des gains des plus favorisés, mais, en même temps, la très forte progression du chômage a pesé très lourdement sur les revenus des plus pauvres. Il y a fort à parier que, globalement, l’écart est encore plus grand que ce que nous indiquent ces données. Pourtant, au lieu de renforcer la redistribution, le retour des réductions d’impôts est déjà annoncé pour 2015. La suite surObservatoire des inégalités

 

 

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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 10:49

 

 

Trois dirigeants de la banque franco-belge Dexia, renflouée par les contribuables, ont vu leur rémunération s'envoler de 30% au 1er janvier. Tous gagnent au moins 450.000 euros par an.

 

Piscine intérieure, sauna, hammam et salle de sport. Le luxueux château Saint-Just, dans l'Oise, a accueilli jeudi et vendredi 70 cadres de Dexia pour un "séminaire stratégique". Deux jours et une nuit en pension complète pour un coût d'environ 20.000 euros. La banque a mis les moyens pour introniser les trois nouveaux dirigeants nommés mi-décembre. Mais elle a oublié de dire que leurs salaires avaient été augmentés de 30%! Selon nos informations, le directeur financier, Pierre Vergnes, le responsable des risques, Marc Brugière, et le secrétaire général, Johan Bohets, ont vu leurs rémunérations annuelles passer de 340.000 à 450.000 euros. Le patron Karel De Boeck émarge déjà à 600.000 euros.

 

Pierre Vergnes et Marc Brugière remplacent Philippe Rucheton — qui partira en mars — et Claude Piret, en cours de négociation pour quitter la banque. Ces derniers gagnaient respectivement 500.000 euros et 480.000 euros. Un niveau plutôt élevé pour une banque détenue à 44% par l'État français et à 50% par la Belgique. En France, les salaires des dirigeants d'entreprises publiques chez EDF, Areva ou encore à La Poste sont plafonnés à 450.000 euros. En Belgique, le plafond descend à 290.000 euros.

"La banque ne fait plus rien"

 

En interne, ces augmentations font grincer des dents. Nationalisée en 2008, Dexia a perdu plus de 15 milliards d'euros en trois ans et a été renflouée par la France et la Belgique pour 5,5 milliards en 2012! La suite sur JDD

 



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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 18:51

 

 

 

Les représentants de l'Union européenne ont décidé de mettre à contribution les épargnants à partir de 2016.

 

Après la ponction des épargnants chypriotes cette année et l'idée émise par le FMI d'une supertaxe de 10% sur le patrimoine, l'Europe vient d'entériner la participation des déposants au renflouement des banques en cas de crise grave. L'accord, scellé mercredi 11 décembre, est passé relativement inaperçu, alors qu'il pourrait être d'une importance capitale pour les épargnants.

Les Européens se sont mis d'accord sur une loi prévoyant des règles de renflouement interne des banques, ou "bail-in", afin d'éviter de faire participer les Etats au sauvetage des établissements financiers.

"Grand pas franchi ce soir: accord #BRRD pour 28", a écrit sur son compte twitter le commissaire européen chargé des Services financiers, Michel Barnier, en référence à la directive sur le sauvetage des banques. "Contribuables ne seront plus premiers à payer pour erreurs des banques", a-t-il ajouté.

"C'est un pas fondamental vers la réalisation de l'union bancaire", a assuré Michel Barnier dans un communiqué.

Des représentants du Parlement européen, du Conseil qui représente les Etats, et de la Commission européenne se sont mis d'accord au cours d'un "trilogue" sur ce texte, qui s'appliquera aux 28 Etats membres.

Cette nouvelle directive s'articulera avec le Mécanisme unique européen de résolution des banques, qui fait toujours l'objet de difficiles négociations au niveau des ministres, et destiné lui à la seule zone euro. Les ministres des Finances doivent se retrouver mercredi prochain pour tenter de finaliser un accord sur ce sujet.

Dépôts garantis jusqu'à 100.000 euros

Selon la directive, lorsqu'une banque sera en difficulté, les autorités nationales pourront intervenir pour l'empêcher de sombrer. De source européenne, on a indiqué qu'une "recapitalisation préventive et des instruments publics de stabilisation" étaient prévus "sous de strictes conditions".

La recapitalisation ne concernera ainsi "que les banques solvables qui doivent être recapitalisées en cas de faiblesses identifiées par les tests de résistance".

Si une banque est proche de la faillite, le renflouement interne ou "bail-in" s'appliquera, par opposition au "bail-out" privilégié pendant la crise et qui faisait appel à l'argent public, creusant ainsi les déficits.

Les premiers à payer seront les actionnaires et les créditeurs (autrement dit les épargnants qui disposent de fonds sur leurs comptes), qui devront couvrir au minimum 8% des pertes de la banque avant que l'on puisse faire appel à des fonds nationaux de résolution, abondés par le secteur bancaire.

Les dépôts seront garantis jusqu'à 100.000 euros. Au-dessus de cette somme, les personnes physiques et des petites et moyennes entreprises bénéficieront d'un traitement préférentiel par rapport aux autres créanciers.la suite sur Challenges

 

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 16:41

 

 

 

L’équivalent de 60% de leurs bénéfices : c’est ce qu’ont versé à leurs actionnaires les 47 grandes entreprises françaises cotées en bourse que nous avons étudiées. Alors même que les suppressions de postes se multiplient et que l’investissement est en berne, plusieurs grands groupes hexagonaux continuent de redistribuer une proportion considérable de leurs profits aux actionnaires – y compris lorsque ces profits sont faibles voire inexistants. Notre enquête sur ce « coût du capital » révèle également que l’Etat est un actionnaire aussi gourmand que les autres.

 

Les actionnaires nuisent-ils à la « compétitivité » de leur entreprise ? Combien coûte la rémunération du capital pour les entreprises cotées ? Chaque année, les dividendes versés aux actionnaires s’élèvent de quelques dizaines de centimes à plusieurs euros par action. Insignifiant ? Loin de là. Car les grandes entreprises françaises sont plutôt très généreuses avec leurs actionnaires. En moyenne, les 47 entreprises que Basta ! et l’Observatoire des multinationales ont étudiées (elles figurent parmi les plus grosses sociétés cotées en France, voir notre tableau ci-dessous) ont versé en 2012 l’équivalent de 60% de leurs bénéfices aux détenteurs de leur capital. Soit 32 milliards d’euros environ sur les 54 milliards de « résultats nets » des entreprises, après acquittement de l’impôt. Le montant total de ces dividendes varie de 15 millions d’euros (Atos) à près de 5,3 milliards (Total). Huit grandes entreprises françaises ont choisi de verser à leurs actionnaires des dividendes supérieurs à leurs bénéfices.

 

Pour les conseils d’administration, maintenir un dividende élévé permet, en théorie, de fidéliser les actionnaires. Plusieurs administrateurs y consentent d’autant plus facilement qu’ils détiennent eux-mêmes une forte participation au capital de l’entreprise. Parmi notre panel, seule une poignée de groupes sont plutôt raisonnables, redistribuant moins de 20% de leurs bénéfices. Rémunérer fortement le capital, c’est se priver de financements qui auraient pu bénéficier à la recherche, à de nouvelles stratégies industrielles, à la réduction des impacts environnementaux ou à l’amélioration des conditions de travail.

 

Priorité aux financiers, quoiqu’il en coûte

 

Plusieurs groupes sont d’une générosité à toute épreuve à l’égard de leurs investisseurs. Même en perdant de l’argent, ils leur distribuent des dividendes ! Chez ArcelorMittal, ST Micro, Accor et Areva, à tous les coups, les actionnaires gagnent. Malgré une perte de 2,8 milliards, le n°1 de l’acier a ainsi ponctionné 910 millions d’euros au profit de ses actionnaires ! La fortune de la famille Mittal, qui détient près de 40% du groupe sidérurgique – et donc perçoit environ 40% des dividendes, soit 360 millions d’euros – passe avant tout. Les métallos sont les grands perdants. En 2013, le groupe supprime 1 600 emplois en Belgique après avoir fermé, l’année précédente, l’aciérie de Florange en Moselle.

 

Même ambiance chez l’hôtelier Accor. Malgré une perte de 600 millions d’euros l’année dernière, le groupe (Sofitel, Novotel, Ibis, Mercure…) a versé 269 millions d’euros de dividendes… Ce qui ne l’a pas empêché de lancer un « plan d’économie en Europe de 100 millions d’euros » et de supprimer 172 postes en France en 2013. Bref, priorité aux financiers. En l’occurrence, le fonds d’investissement Colony Capital, allié au fonds Eurazeo, premiers actionnaires d’Accor avec 21% du capital. Le nouveau PDG du groupe, Sébastien Bazin, en est d’ailleurs issu. « D’autres emplois sont menacés. Chaque fois ce sont des compétences fortes qui disparaissent en même temps que des collègues qui perdent leurs emplois. Dans le même temps l’entreprise continue de distribuer de forts dividendes », dénonce de son côté la CGT au sein de ST Micro. Et pour cause, la direction a maintenu le versement de 273 millions d’euros de dividendes malgré un résultat négatif de 903 millions en 2012. La réduction des dettes, c’est pour les autres.Lire la suite et voir le tableau des entreprises sur Bastamag

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 16:40

 

 

 

La 9ème Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), poursuivie jusqu’au samedi 7 décembre, a finalement validé une série d’accords, dit paquet de Bali, au détriment des pays en développement, des populations pauvres et de ceux qui souffrent de la faim.

 

Faciliter les échanges au profit des multinationales

 

Salué comme une victoire par l’OMC permettant de débloquer l’impasse dans laquelle se trouvaient les négociations, le paquet de Bali offre un accord juridiquement contraignant sur la facilitation des échanges qui est coûteux à mettre en œuvre pour « les pays en développement » et qui assure un accès plus facile aux entreprises multinationales. La facilitation des échanges, ou l’assouplissement des procédures et des frontières douanières, avantage clairement les grandes entreprises multinationales qui contrôlent déjà les exportations et les importations. Comme le montre les données du rapport sur le commerce mondial de 2013, « 80% des exportations américaines sont dans la main d’à peine 1% des grands exportateurs, 85% des exportations européennes sont traitées par 10% des grands exportateurs tandis que 81% des exportations sont concentrées dans les cinq plus grand des entreprises exportatrices dans les pays en développement ».

 

Il faut y ajouter le côté hypocrite d’un accord de facilitation des échanges qui ouvre les frontières de tous les pays membres, à l’exception de Cuba, puisque l’accord ne remet pas en cause le blocus américain contre Cuba qui dure depuis soixante ans. La référence au principe de non-discrimination de l’article V du GATT de 1994 reste purement rhétorique puisqu’elle a été ajoutée dans la déclaration de Bali et non dans le texte de l’accord sur la facilitation des échanges.

 

Une clause de paix qui met en péril le droit à l’alimentation

 

En échange du coûteux et légalement contraignant accord sur la facilitation des échanges, « les pays en voie de développement » ne reçoivent rien :

 

la très mauvaise « clause de paix » viole le droit à l’alimentation et met en péril le droit à la souveraineté alimentaire puisqu’elle impose de nombreuses restrictions quant à la capacité des « pays en développement » d’apporter un soutien aux petits paysans et aux populations les plus pauvres.

la clause de paix ne s’applique qu’aux programmes de sécurité alimentaire de stocks publics existants qui dépassent la mesure globale de soutien (MGS) ou le soutien minimal, de minimis, à compter de la date de la décision, ce qui signifie concrètement que seule l’Inde peut utiliser cette clause et qu’aucun futur programme de sécurité alimentaire des « pays en voie développement » ne sera autorisé.

une solution permanente a été promise, mais qui est sujette à l’objet de négociations futures au cours des 4 prochaines années. Ce que sera cette solution permanente est très incertain.

plus important encore, les « pays en développement » devront reconnaître le fait de violer les règles de l’OMC avant de pouvoir appliquer la clause de paix.

 

Enfin, cette clause de paix est une absurdité parce qu’aucun pays ne devrait avoir à mendier le droit consistant à garantir le droit à l’alimentation. L’alimentation et l’agriculture n’auraient jamais dû être inclues dans l’OMC.

 

De vieilles promesses non tenues La suite sur Pressenza

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 16:38

 

 

 

Les allègements généraux sur les bas et moyens salaires (inférieurs à 1,6 Smic) représentent 80% de l'ensemble des exonérations.

 

Les exonérations de cotisations de sécurité sociale ont représenté 27,6 milliards d'euros en 2012 (-2,2% par rapport à 2011), dont 25,6 milliards de cotisations patronales, selon les chiffres publiés vendredi 6 décembre par l'Acoss, la caisse nationale des Urssaf.

 

Ces exonérations, qui représentent 8,9% du total des cotisations dues aux Urssaf, sont notamment destinées à baisser le coût du travail pour les employeurs. L'Etat compense ce manque à gagner pour la sécurité sociale à hauteur de 90%.

 

En 2012, le montant global des exonérations est de nouveau en diminution (-2,2%), après une baisse de 5,7% l'année précédente.

 

Les allègements généraux sur les bas et moyens salaires (inférieurs à 1,6 Smic), mis en place à partir de 1993, représentent 80% de l'ensemble des exonérations. Ils sont en baisse en 2012 (-2,3%), sous l'effet notamment de la modification de la législation relative aux heures supplémentaires.

5% de la masse salariale dans le privé La suite sur Challenges

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 compteur

Campagne 2017

Photos Campagnes

2011
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2013
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2013
2016-2017
Caranave Insoumis du Haut Vaucluse 1

 

Caravane Insoumis du Haut Vaucluse 2