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  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
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Qui a tué nos villages ?

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 08:35

Quelle galéjade d’entendre ou de lire ici et là que la conférence de presse du président de la République a marqué un tournant majeur ! On nous refait le coup à chaque élection d’un nouveau président : le tournant Barre en 76, le tournant Mauroy en 82-83, le tournant Juppé en 1996, etc. Mais en réalité, chacun, après s’être fait élire sur un programme « en rupture » avec l’action du précédent pour revendiquer l’alternance et avoir joué l’alternative le temps de gratifier son électorat, revient aux choses sérieuses, dans la continuité du plan multi-décennal de restructuration néolibérale du capitalisme. Les candidats sont tenus de proposer des programmes alternatifs pour capter les voix nécessaires à l’élection, et l’heureux élu va tenter d’appliquer le sien, mais, s’il n’est pas adapté aux réalités, il va vite devoir revenir à ce que permet la situation du pays. En période de croissance, il ne s’agit que d’accompagner le mouvement, on peut feindre de l’organiser ; mais en situation de crise, les lois du capitalisme définissent le fond de la politique économique, toujours le même : restaurer le taux de profit par la baisse du coût salarial, via la casse des services publics et de la protection sociale.

Qu’un parti « socialiste » en vienne à invoquer les mânes de Jean-Baptiste Say pour tenter de légitimer sa politique anti-sociale est révélateur de son état de décrépitude intellectuelle. Quelle fumisterie que de sortir de la naphtaline l’économiste du 19e
siècle, cet apologiste du capitalisme, qui s’était élevé contre le pessimisme de Ricardo, dont la théorie du travail productif annonçait la stagnation économique. Say, au contraire, fondait son économie politique sur l’échange et postulait que la monnaie est intégralement dépensée un jour ou l’autre : dès lors, toute vente d’un produit implique l’achat ultérieur d’un produit équivalent et il en conclut que la monnaie n’est qu’un voile sur la réalité de l’échange, qui est produit contre produit. Ainsi, toute offre sur le marché y amène une demande équivalente, et la libre concurrence garantit dès lors à tout producteur la possibilité de trouver un débouché pour peu qu’il sache produire ce que souhaitent les autres agents. Il n’y a donc de crise que comme conséquence des entraves au libre jeu du marché. Par construction, cette théorie fonde la doctrine ultra-libérale de l’harmonie naturelle du marché, qui mêle aujourd’hui l’auto-régulation de Hayek à la main invisible de Smith et à l’harmonie naturelle de Bastiat (qui avait moqué l’utopie socialiste à travers sa « complainte des producteurs de suif contre la concurrence du soleil »…).

 

Les successeurs néo-classiques de Say n’auront de cesse de fonder scientifiquement la « loi des débouchés », en développant la mathématique de l’homoœconomicus, dont le comportement rationnel dans un cadre de liberté des échanges réaliserait l’harmonie générale. Keynes avait contesté cette construction en ajoutant à la fonction véhiculaire de la monnaie sa capacité à stocker de la richesse sous forme liquide, ce qui permet la thésaurisation et donc la spéculation, qui se détache de l’économie réelle et détruit la belle harmonie supposée, en amenant chômage et contestation sociale. Dressée contre le succès des idées socialistes ou keynésiennes, la théorie néo-classique fonde un néo-libéralisme, mais celui-ci n’est pas monolithique : à la suite de Hayek, les ultra-libéraux ne jurent que par la libre entreprise, avec l’intervention de l’État limitée aux fonctions régaliennes (justice, police, défense nationale), par contre les ordo-libéraux pensent que ladite libre entreprise fait émerger des monopoles qui s’approprient des rentes, ce qui met en danger la cohésion sociale et l’acceptation de la société de marché. La théorie néo-classique suppose la concurrence pure et parfaite, l’ordo-libéralisme constate qu’elle n’est pas naturelle, mais qu’il faut la construire, il la prône sous les qualificatifs de « loyale » ou « libre et non faussée ». Le « socialisme de l’offre » n’est qu’une variante de l’« économie sociale de marché » allemande, elle-même issue de l’ordo-libéralisme.

 

Après 1945, les successeurs néo-classiques de Keynes ont élaboré le keynésianisme, doctrine qui recommande, en période de crise et de sous-emploi, d’agir sur la demande avec des outils économiques contracycliques, principalement, la baisse des taux d’intérêt, l’augmentation des dépenses publiques et la dévaluation de la monnaie nationale. Il s’agit de sortir de la crise par le haut, tandis que le néo-libéralisme tire l’économie vers le bas, car l’austérité, censée rétablir les équilibres financiers, pousse à l’austérité : la hausse des impôts ou la baisse des dépenses pour rembourser la dette ferme des débouchés et induit des licenciements, d’où une perte de rentrées fiscales et de cotisations sociales. Mais, si les attaques des « atterrés » et autres keynésiens contre les conséquences de l’austérité, avec le renfort de nombre de libéraux inquiets de la montée des inégalités (y compris la DG du FMI !) disqualifient certes le « socialisme de l’offre », elles ne débouchent pas sur une alternative crédible. La suite sur Respublica

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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 18:25

Un vaudeville peut en cacher un autre. La belle éconduite n’est pas toujours celle que l’on croit. Ainsi, le 14 janvier dernier, François Hollande nous a-t-il annoncé brutalement qu’il venait de congédier la gauche du Bourget, celle dont l’adversaire était la finance, celle qui allait faire reculer les patrons voyous, celle qui s’habillait en rose-rouge-vert.

Il a évincé, sine die, cette gauche belle et rebelle, au profit d’une nouvelle conquête, venue du centre mou et bénie par les parrains du Medef. Sous ses habits neufs, aux allures « modernes », elle sent pourtant la naphtaline.

Car, à bien y regarder, il n’y a rien de nouveau sous le soleil de l’Elysée : depuis plusieurs années, le Saint-Simonisme du socialisme de production avait été revu et corrigé par DSK en socialisme de l’offre.

A cette gauche là, il vient d’offrir une nouvelle anaphore :

Moi, Président, je ferai le contraire de ce que j’ai annoncé dans ma campagne présidentielle ;

moi, Président, au lieu de combattre la finance, je favoriserai le capital contre le travail ;

moi, Président, je mettrai l’écologie au rancart et la Sécu au placard ;

moi, Président, je deviendrai le président des patrons, en mettant en place la politique que le Medef avait rêvé sans que jamais la droite ne puisse l’imposer.

Hollande appuie sur le champignon

Il a ainsi refermé le piège tendu depuis deux ans à sa gauche et à sa droite. A gauche, nous sommes sommés de nous soumettre ou de nous démettre, puisqu’il demande à sa majorité de voter la confiance.

A droite, c’est la confusion pour cause de pillage éhonté de son programme ; l’UMP ne sait plus à quel saint se vouer et les centristes sont prêts à succomber au magicien de Tulle. Bien joué, l’artiste !

Le débat sémantique pipé autour de la nature du Président (socialiste, social-démocrate, social-libéral) n’a que peu d’intérêt. Cette fois, François Hollande, qui n’a nullement opéré de tournant depuis mai 2012, appuie sur le champignon pour mettre dans le vent tous ses adversaires.

Persuadé que la baisse du coût de travail nous rendra la croissance, il impose un train d’enfer en brûlant ses vaisseaux. Cette vision strictement économique et productiviste ne peut que déboucher sur un désastre. Les comités « Théodule » annoncés en rafale (observatoire des contreparties, Conseil stratégique de la dépense publique, etc.) ne sont que le cache-sexe d’une politique qui, cette fois, s’attaque à l’os : la protection sociale et les services publics.

Car, comment croire qu’il y aura la moindre contrepartie de la part d’un patronat qui n’a ni la culture de cogestion allemande, ni des interlocuteurs sociaux de poids, étant donné la faiblesse du mouvement syndical dans notre pays ?

Comment croire que Gattaz fils respectera plus sa promesse en 2014 que Gattaz père qui avait lancé le chiffre de 450.000 emplois en 1983 pour obtenir la suppression de l’autorisation administrative des licenciements ?

Le supplément d’âme des écologistes

Plus profondément, en oubliant l’écologie, François Hollande s’interdit de créer des emplois non délocalisables et durables. Si sa politique réussit, le saut dans la grande précarité de centaines de milliers de nouveaux pauvres est assuré, comme en Angleterre ou en Allemagne. Si elle échoue, le chômage de masse continuera à un rythme de plus en plus élevé.

Et ce n’est pas l’annonce d’une sorte « d’Airbus de la transition énergétique » qui nous rassure. La France et l’Allemagne ont des trajectoires totalement opposées en matière d’énergie : François Hollande ne veut pas de compromis sur l’énergie nucléaire alors que notre voisin d’outre-Rhin a entamé sa sortie depuis plusieurs années.

L’écologie n’est décidément pas dans la culture politique du président de la République, au fond très technocratique, issu de l’ENA des années 70 et du mitterrandisme. Les écologistes lui apportent un supplément d’âme, éventuellement une posture utilisable parfois, mais ils n’influent pas sur les grands choix décidés par le cercle restreint des « hollandais historiques », de la promotion Voltaire et quelques conseillers élyséens.

Ces choix sont contradictoires avec la transformation écologique et sociale dont le pays a besoin. Par Noël Mamère / La suite sur Rue89

 

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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 18:18

 

Comme souvent le calendrier fait foi. C’est bien le 21 janvier que François Hollande lancera officiellement son « pacte de responsabilité » par une réunion ministérielle immédiatement suivie de ses vœux aux « acteurs de l’économie et de l’emploi ». Encore un concours de risette en perspective entre le Président de la République et le Medef. Le lendemain, c’est conseil ministériel sur la décentralisation et le 23 janvier conseil stratégique de la dépense publique. Voilà comment François Hollande entend célébrer le deuxième anniversaire du discours du Bourget (*) : par la mise en œuvre dans tous les champs des atrocités énoncées lors de sa conférence de presse du 14 janvier. « Mon véritable adversaire, c’est la finance » ? Mon oeil !

Reprenons et complétons l’agenda présidentiel pour étayer le propos. Aujourd’hui, Hollande est en Hollande. Au cours de la conférence de presse commune avec son « ami Mark Rutte », François Hollande a reçu un bon point de la part du très libéral Premier Ministre néerlandais qui a fait part de son « appréciation de la vision et des réformes économiques présentés par François Hollande la semaine dernière». Pour mémoire, Mark Rutte est le chef du Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD). Ancien responsable des ressources humaines chez Unilever (tout un programme), il s’est fait le chantre à Droite de l’orthodoxie budgétaire austéritaire et du durcissement de la politique migratoire. En tête mais minoritaire lors des élections législatives de 2012, il est désormais à la tête d’un gouvernement d’union avec les travaillistes. Tiens, tiens…Revoilà François Hollande qui marque son intérêt pour ses amis de tous bords qui s’essayent à faire converger leur idéologie commune en pratique du pouvoir. Tout rapprochement avec la disponibilité énoncée lundi 20 janvier par Jean-Louis Borloo sur France-Inter pour participer au pacte de responsabilité, ou avec les satisfecit des Juppé ou autres Raffarin est bien sûr nul et non avenu. Ou pas….

Voilà en tout cas François Hollande rodé pour entendre les gloussements de bonheur du Medef le lendemain 21 janvier lors des vœux présidentiels aux « acteurs de l’économie et de l’emploi ». Tout juste le service d’ordre doit-il être sollicité pour éviter les débordements de joie du Medef qui n’a de cesse de revendiquer depuis le 31 décembre la paternité dudit pacte. Encore vendredi 17 janvier fallait-il la Une du Monde pour que Pierre Gattaz se félicite d’avoir été à ce point suivi. Entre Hollande et le Medef, ce n’est pas juste de la gratitude, c’est un adoubement ! Et le banquet de ne plus en finir. Dimanche 19 janvier, sur Radio J, Pierre Moscovici, ministre des finances, se contenter d’évoquer à propos des contreparties imposées au patronat « l’emploi des jeunes, la qualité de l’emploi et la localisation des sites productifs ». Exit donc les « objectifs chiffrés d’embauches »qui auront donc tenu cinq jours !

Et la lune de miel entre Hollande et le Medef ne devrait pas se démentir le lendemain 22 janvier puisque le projet de loi sur la formation professionnelle sera présenté en conseil des ministres. Mal formé le salarié serait pour le gouvernement le responsable de son chômage. Pendant ce temps, le Medef et les actionnaires qu’ils défendent ont beau jeu de se dédouaner de leur responsabilité. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la CGPME appelle quant à elle à ne pas ratifier l’accord. Ce projet de loi a comme seule boussole la compétitivité. Il s’agirait d’orienter la formation professionnelle pour « dynamiser la compétitivité des entreprises (…) Le niveau et l’évolution des compétences des salariés sont un levier déterminant de la compétitivité des entreprises ». Complément indispensable de l’ANI, le projet de loi sur la formation professionnelle poursuit le démantèlement du code du travail. Cet accord détruit l’obligation de l’employeur, définie par l’article L.6321-1 qui stipulait que « l’employeur assure l’adaptation des salariés à leur poste de travail ». Avec l’ANI et le compte personnel de formation, ce sera le salarié lui-même qui aura la charge de sa formation. Pendant ce temps, le patronat non seulement ne s’engage à aucune embauche mais c’est lui qui surveille la formation : « L’entreprise définit avec le salarié, avant son départ en formation, la nature des engagements auxquels elle souscrit, si l’intéressé suit avec assiduité la formation et satisfait aux évaluations prévues ».  Au passage, le texte achève la décentralisation aux régions des compétences qui appartenaient à l’Etat en matière de formation professionnelle et d’apprentissage.

Avant cela, il aura été certainement été question le même jour, lors de la réunion ministérielle sur la décentralisation programmée à 8h30, de fusion des régions, de suppressions de départements, d’installation de métropoles vampires…En refondant la carte républicaine pour l’adapter aux règles de la compétitivité, François Hollande en aura à coup sûr profité pour réaffirmer son credo dans la loi à géométrie variable qu’il entend imposer au travers d’un « pouvoir réglementaire local d’adaptation » des régions. Ça tombe bien, c’est le même jour que le PS dépose une proposition de loi constitutionnelle pour ratifier la charte des langues régionales. Bêtement, j’avais pour ma part coché sur mon calendrier la date du 27 janvier qui sera le 220ème anniversaire célébrant le moment où le français est devenu la langue obligatoire dans tous les actes publics. Vous me direz que de l’eau a coulé sous les ponts puisque désormais le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault n’a rien trouvé de mieux en décembre que de s’adresser au peuple en breton et de faire traduire et adopter le plan d’avenir pour la Bretagne dans cette langue. Décadence républicaine de responsables qui n’en ont plus que le titre… La suite sur François Cocq

  (*) Discours du Bourget

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 08:29

 

Dans la foulée de la conférence de presse de François Hollande, le gouvernement a assuré le service après-vente du virage économique du chef de l'Etat. «La politique de l’offre n’est ni de droite ni de gauche, elle est aujourd’hui nécessaire», assure ainsi Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, dans Les Echos.«L'idée que la gauche c'est dépenser, est dépassée (...) Nous avons d’emblée mené une politique réformiste, il nous faut maintenant entrer dans une nouvelle étape», ajoute Pierre Moscovici, ministre de l’économie dans Le Monde. Une nouvelle étape qui s’annonce justement désastreuse, rétorque Paul Krugman, dans une tribune au vitriol publiée ce matin par le New York Times.

 

Le Prix Nobel d'économie 2008 rappelle ainsi qu’il ne s’était pas attardé sur le cas français depuis qu’il était devenu clair que François Hollande «n’allait pas rompre avec l’orthodoxie des politiques d’austérité destructives à l’œuvre en Europe» qui conduisent pourtant «à des résultats désastreux» depuis quatre ans. Mais les derniers choix présidentiels représentent selon lui quelque chose de «scandaleux»: embrasser «des politiques économiques de droite pourtant discréditées». «Oui, des conservateurs sans coeur et butés ont mené la politique, mais ce sont des politiciens de la gauche modérée, mous et brouillons qui les ont encouragés et leur ont facilité la tâche», torpille Krugman. (Photo AFP)

«Effondrement intellectuel»

La conférence de presse de François Hollande le plonge dans un profond sentiment «de désespoir». Car, en reprenant littéralement à son compte l’erreur pourtant depuis longtemps démystifiée de Jean-Batiste Say selon laquelle «c’est l’offre qui crée la demande»,le chef de l’Etat adopte, selon Krugman, une doctrine discréditée. Le signe, selon lui, de la faillite de la (centre) gauche européenne.

Krugman n’a jamais été un grand fan de François Hollande. Mais il a parfois pris la défense de l'Hexagone, comme après la décision «idéologique»de l’agence Standard & Poor’s de dégrader la note de la France une nouvelle fois, en novembre 2013. Il saluait alors le choix élyséen de «d’équilibrer son budget en relevant les impôts au lieu de sabrer dans la protection sociale».Et rappelait au passage que la France avait une meilleure performance de PIB par habitant que celle du Royaume-Uni, ainsi qu'une dette publique largement inférieure. 

C'est un Krugman désabusé qui rappelle désormais : «Quand Hollande est devenu le président de la seconde économie de la zone euro, certains d’entre nous espéraient» qu’il aurait pu prendre des positions non orthodoxes. Las«il est au contraire tombé dans la posture habituelle, une posture qui se transforme désormais en effondrement intellectuel. Et c’est ainsi que la seconde grande dépression de l’Europe va continuer».La suite surLibération

 

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 08:30

Quel est le problème du capital en France ? Le travail ! Voilà une thèse qui dégage un parfum

furieusement tenace de lutte des classes. Celle-ci avait pourtant été décrétée caduque par Cahuzac, supernova du gouvernement Ayrault. La vieille lune a donc été enrobée dans du papier brillant. On ne dit plus qu’il faut baisser les salaires et les droits sociaux mais qu’il faut « réduire le coût du travail ». La perte de précision du vocabulaire a un effet anesthésiant. C’est le but recherché. Mais s’il occulte la violence sociale des dominants, le refrain sur le « coût du travail » montre à quel point ceux-ci dominent le vocabulaire dont sont tissés les grands médias. Car il n’y a que pour le capital que le travail est un coût. Pour la grande majorité de la population c’est sa seule richesse. Pour l’humanité tout entière, c’est le moyen de la satisfaction de ses besoins. A ce titre, ne doit-il pas permettre de mener une vie décente, ce qui implique qu’il ait un bon prix ?

L’efficacité de l’offensive patronale ne repose bien sûr pas uniquement sur une astuce de vocabulaire. C’est François Hollande qui lui fournit son carburant essentiel. Voilà maintenant dix-huit mois que le président qui a contenu l’exigence de changement du peuple français met en scène son « tournant social-démocrate ». Autre rengaine factice. Si Hollande prit un quelconque tournant, il le fit le lendemain de son élection. Refus d’un coup de pouce au SMIC, soumission aux « pigeons », traité européen austéritaire, détricotage du droit du travail, si la ligne suivie va dans le mur, elle y va tout droit. Alors pourquoi ce feuilleton ? D’une, il permet de fabriquer les nouveautés factices qui soutiennent –momentanément- la vente de papier journal. De l’autre, il fait peser sur Hollande l’obligation d’abjurer en permanence son passé de gauche et de multiplier sans fin les preuves de son repentir. Car chaque « tournant » ainsi mis en scène est l’occasion d’accabler ceux qui ne tournent pas. La soumission de Hollande est déjà acquise : c’est celle du peuple français qui reste à obtenir.

Ce n’est pas si simple car la liaison entre Hollande et Gattaz lui coûte très cher. Pendant que le chef du MEDEF fait miroiter la création d’un million d’emplois, le chômage bat des records. Car le déclencheur numéro un de l’embauche, c’est le carnet de commandes. Pour le patron Gattaz, celui-ci ne dépend que marginalement de la bonne tenue de l’activité économique en France puisque son entreprise réalise 80% de son chiffre d’affaires à l’exportation. Mais pour le grand nombre des entreprises qui vivent du marché intérieur, la politique hollandienne de baisse des salaires, des dépenses publiques et des transferts sociaux asphyxie le carnet de commandes.

La domination idéologique du MEDEF a donc une double conséquence. Au plan global, elle crée les conditions d’une dégradation constante du travail traité comme une charge pesant sur le capital. Au plan des relations entre les entreprises, elle renforce le pouvoir des firmes les plus internationalisées, qui sont aussi les plus financiarisés, sur toutes les autres. Déjà les donneurs d’ordre se préparent à récupérer la part des 20 milliards du CICE versée à leurs sous-traitants en les contraignant à baisser leurs prix. Quant à la hausse de la TVA qui finance cette largesse, ce sont les artisans et les commerçants qui vont la subir de plein fouet. Eux aussi dégustent pour les actionnaires du CAC 40. Quand Hollande parle le MEDEF c’est donc que l’empire de la finance a tissé sa toile jusque dans sa bouche. Par François Delapierre

 

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 08:29

Le Président de la République François Hollande vient d’annoncer le contenu du pacte de responsabilité qu’il entend mettre en œuvre dans le cadre de sa politique de l’emploi. Il prévoit de supprimer à l’horizon 2017 la cotisation patronale d’allocations familiales, soit l’équivalent de 35 milliards d’euros qui financent actuellement la branche famille de la Sécurité sociale.

De la sorte, François Hollande fait renaître le projet de l’ancien Président Sarkozy qui avait créé la TVA sociale afin de compenser intégralement la baisse des cotisations familiales à travers une ponction injuste sur le revenu de consommation des familles. Le gouvernement Ayrault avait pourtant décidé d’abroger in extremis cette mesure inique lors de son arrivée au pouvoir. Or c’est la même politique anti-sociale dictée par la même idéologie néo-libérale que le gouvernement PS-EELV-PRG décide d’appliquer.

Pour l’UFAL cette décision sans précédent comporte des risques économiques et politiques considérables. Cet allègement de 35 milliards d’euros devra être compensé par un nouveau mouvement d’économies drastiques sur les dépenses sociales qui affecteront les familles déjà fortement fragilisées par la crise. De plus, une nouvelle augmentation des impôts et taxes sur la consommation ou sur les revenus du travail sera inévitable et aggravera durablement la crise actuelle dont les conséquences dramatiques se font sentir chaque jour. Mais surtout, en décidant d’appliquer une politique identique à celle de son prédécesseur de droite, François Hollande contribue à renforcer chez les classes populaires le malaise politique actuel et le sentiment de rejet de la classe politique qui se traduit par l’abstentionnisme et le vote anti-républicain d’extrême droite.

L’UFAL rappelle que la cotisation sociale (salariale ou patronale) est une part socialisée du salaire des travailleurs, prélevée directement sur la richesse créée par le travail. Ainsi, la cotisation patronale d’allocations familiales reconnaît et rémunère l’apport indispensable des familles à l’éducation des enfants et au renouvellement de la main-d’œuvre productive. À l’inverse, la suppression de la cotisation sociale familiale ne fera que renforcer l’emprise de la finance sur l’économie réelle et nourrit la ponction privée sur l’économie réelle. C’est pourquoi l’UFAL s’engage fermement aux côtés des salariés pour que cette part de leur salaire reste prélevée sur la richesse créée dans l’entreprise. Source UFAL

 

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 08:28

 

Du dégoût, et je pèse mes mots. C'est à peu près le sentiment qui m'anime au moment où je rédige ces lignes. De quoi je parle ? Je parle de la conférence de presse de ce mardi 14 janvier du monarque républicain Hollande. Je passe sur le principe même de l'exercice, la rareté de la parole rendant cette dernière presque sainte et presque aussi attendue que le retour du plein emploi. Les annonces faites par le président n'ont été qu'une succession de dogmes libéraux. Comme le disait très justement François Delapierre, c'est tout le modèle social et républicain de la France qui est mis à mal par le discours du chef de l'état.

Économiquement parlant, les leçons à tirer de cette journée sont désastreuses. Certains parlent de virage idéologique. Selon moi, cela relève de la naïveté. Croire que le fameux discours du Bourget de 2012 était le cœur de la pensée économique de François Hollande et de son gouvernement, c'était se tromper lourdement. Si quelques uns ont pu être illusionnés, c'est désormais terminé. Bien qu'il s'en défende (« je ne suis pas gagné par le libéralisme »), les mesures détaillées ou annoncées lors de cette conférence de presse furent exclusivement libérales. Quel anti-libéral parlerait de « charges » sociales quand ces cotisations servent au bien commun ? Quel anti-libéral annoncerait la suppression pure et simple des cotisations familiales des entreprises et des travailleurs indépendants en 2017 ? Aucun. Un social-démocrate imposerait au moins des contreparties (ce qui est déjà contestable en soi). Mais ici, il n'en est rien, c'est bien à un social-libéral auquel nous avons affaire. Son pacte de responsabilité, très mal nommé, va arriver le 21 janvier, l'un des jours fondateurs de notre République.

C'est le MEDEF qui est sorti gagnant aujourd'hui. Il réclamait 30 milliards de coupes budgétaires le 13 janvier, il en est pour l'instant à 35 ! Mon petit doigt me dit qu'avant la fin du quinquennat, la centaine sera atteinte si rien ne change dans le pays, reprenant encore une fois la demande du MEDEF en date du 1er janvier. Et la position de l'UMP dans tout cela ? Ils sont aux abonnés absents. Je ne résiste pas au « plaisir » de citer André Valini, député PS. Vous allez voir, tout est dit : « À droite, ils sont gênés car nous menons une politique qu'ils auraient aimé mener. L'UMP l'a rêvé, nous l'avons fait ! » (I-Télé, le 14 janvier 2014). N'est-ce pas beau ? Si vous n'arrivez pas à vous satisfaire de ça, comme Rebsamen, Bartolone, Huchon ou Bel : je vous félicite vous êtes de gauche.

Il est temps de changer de braquet pour celles et ceux qui, sincères, croyaient pouvoir infléchir la ligne économique du gouvernement de l'intérieur. Il est temps pour eux de constituer, qu'ils soient encore au PS où à EELV, la grande majorité de gauche autour du Front de Gauche, qui s'opposera coûte que coûte au libéralisme de l'exécutif.

Je voudrais m'arrêter ici plus longuement sur un aspect du discours qui sera probablement – et volontairement – occulté par les médias dans la reprise qu'ils feront de l'allocution présidentielle. La République est en danger, le signal d'alerte doit être tiré. Nous avons, chacun dans notre entourage, alerté sur les dangers de l'acte III de la décentralisation. Ici, le Président a présenté les nouvelles compétences des régions dès 2014, et c'est probablement ici que se cache le plus gros scandale. De l'idéologie qui le fonde découlent toutes les autres mesures. On cherche, à l’Élysée et à Matignon, à détricoter la République et à détruire ce qui la fonde, son unité. Par la réduction des dépenses publiques (l'objectif est de 50 milliards d'ici à 2017...) bien sûr, qui met les territoires en concurrence permanente et en créant de véritables déserts de services publics. L'organisation du territoire est elle-même visée par le discours du chef de l'état. Les 13 métropoles crées en 2013 représentent pour lui une source d'attractivité et de localisation d'investissement. Mes chers amis, vous qui êtes hors de ces grandes métropoles, vous n'aurez rien ! L'investissement dans vos régions baissera mais rassurez vous, vous pourrez toujours aller habiter dans ces 13 ensembles (in)humains.

Le Président a également annoncé qu'il faudrait désormais augmenter les « pouvoirs réglementaires locaux » des régions, que leur nombre pourrait évoluer (comprenez qu'il désire la fusion de plusieurs d'entre-elles) mais également que les départements devraient « redéfinir leur avenir ». Reprenons tout ça calmement : chaque région pourra donc édicter plus largement des règlements spécifiques, en matière économique, sociale et environnementale. C'est encore une fois la concurrence qui est amenée sur les territoires français, et la compétition entre eux n'en sera que plus exacerbée ! Hollande devrait prendre son passeport allemand, et très vite. Il voit déjà la France comme une République Fédérale, avec ses super-régions, et dont le droit deviendra variable que l'on habite à Lille où à Marseille ! J'aimerais juste rappeler qu'en 2013 les alsaciens avaient massivement refusé la fusion des départements du Haut et du Bas-Rhin en une seule entité. Leur sens républicain est bien plus aiguisé que celui du Président de la République, c'est un comble ! Bien entendu, Hollande s'est tout de suite protégé de toute contestation possible de la part des élus locaux et des citoyens. Voici la citation entière : « Je sais que sur ces questions nos élus et nos concitoyens sont prêts à ces évolutions, et il y aura des incitations puissantes qui seront introduites, les dotations de l’État varieront en fonction des regroupements qui seront faits». Faites ce que je dis, je décide que vous êtes d'accord, vous n'avez pas le choix, sinon vous mourrez dans l'asphyxie économique. Quelle honte lorsque l'on sait que de nombreuses petites communes de notre pays souffrent cruellement du manque d'argent et du gel – puis de la baisse – des dotations de l'état. Désormais, il faudra que les barons locaux viennent ramper aux bons vœux du prince pour espérer obtenir une obole de sa part. Bienvenue dans la reconstitution grandeur nature de la France de 1788 !

L'article 1 de la Constitution proclame que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». On ne doit donc pas avoir différentes lois sur le territoire de la République. La loi est la loi, et elle est la même pour tous. Bien sûr, le Conseil Constitutionnel a validé la loi de décentralisation de 2004 de Raffarin (à laquelle le PS s'était opposé à l'époque, principalement sur son volet économique). Combattons donc l'acte III à venir et ses dispositions. Nous ferons d'une pierre deux coups en permettant de tacler la réforme Raffarin et de renverser la tendance depuis 1983, qui vise à toujours plus décentraliser la France. C'est une attitude typique de la Vème République. Je vous renvoie au coup de force exercé contre les communes pour leur imposer de rentrer dans un EPCI. La suite sur Plaidoyer Républicain

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 14:39

 

...55900 CHÔMEURS EN + MALGRÉ 285900 RADIÉS

Explosion des radiations administratives ( les punis ) : + 25.8% en 1 mois, + 34,5% en 1 an.

Des petits kapos se sont bien lâchés, c'est pas bien grave si quelques suicides de + au passage, ou si un jour un agent se fera probablement buter, les médias diront que la personne était dérangée psychologiquement ces derniers temps.

111 020 offres d'emplois (majoritairement précaires) pour environ 9 500 000 chômeurs et travailleurs précaires et intermittents, y compris les invisibles (détails en bas de page)

Toujours 1 inscrit sur 2 qui ne perçoit aucune indemnité de Pôle emploi.

Seuls 2 chômeurs sur 10, sortent des listes pour "reprise d'emploi déclarée"

Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, Octobre 2013 :
 
- Défauts d'Actualisation : 185 500, 41,4 % des sorties des listes
.
- Radiations Administratives (les punis) : 52 600, 11,7 % des sorties.

- Autres Cas ( les morts, suicidés, emprisonnés .. ) : 47 800 et 10,7 % des sorties.
 
soit
285 900 radiés des listes (63,8 %) pour autres motifs que :
 
- Stages parking : 37 300, 8,3 % des sorties.

- Arrêts maladie, maternité etc : 32 200, 7,2 % des sorties.
 
-
Reprises d'emploi déclarées : 92 500, ne représentent que 20,7 % des sorties des listesde pôle emploi.
 

Demandeurs d'emploi par catégories :

Chômage Longue durée (entre 2 et 3 ans) : + 16,5 % sur 1 an

Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 17,6 % sur 1 an

Chômage des 50 ans et +, + 11,4 % sur 1 an

+ d'1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 (51,5 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l'emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER ...)

Offres d'emploi dispo, dernier chiffre connu : 111 020

Le + scandaleux, LES INVISIBLES, complètement en dehors des statistiques

Ne sont pas comptés dans ces 5 946 600 demandeurs d'emploi et travailleurs pauvres occasionnels :

1 362 800 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 2 230 000 environ de foyers (dernier chiffre connu) , seuls 867 200 sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d'autres suivis (associations, collectivités locales, etc.) en sachant qu'un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d'un demandeur d'emploi en son sein, donc si on parle en nombre d'individus c'est pire.

+ 1 000 000 au bas mot, sur les environs 2 millions de bénéficiaires de l'AAH ou d'une pension d'invalidité, ne sont pas inscrits à Pôle emploi, malgré une aptitude et un désir d' accès à emploi adapté.

+ d'1 million de SANS-DROITS, principalement :

- des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeurs d'emploi, qui comme vous le savez n'ont même pas droit au RSA. (quasi unique en Europe)

- des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 650€ d'allocation chomage, ou 790€ d'allocation adulte handicapé, vous n'aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 621€ par mois, si vous ètes NON SDF.

- on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable

- des bénéficiaires de pensions de reversions (veufs, veuves) de 55 ans et +, qui dépassent les plafonds du RSA, et qui n'ont pas encore l'age pour prendre la retraite ou encore percevoir le minimum vieillesse "ASPA" ( 67 ans) ASPA récupérable sur le patrimoine, au décès.

- des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA (plafonds 2 fois inférieurs aux seuils de pauvreté, une véritable honte)

- on peut également évoquer, des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d'emploi, en concurrence avec les autres (même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voir gratuits)

- on peut évoquer enfin, des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d'emploi en parallèle.

Faites le calcul vous même, on arrive au total, à + de 9 MILLIONSdemandeurs d'emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.
 

Sources : Rapport complet de la DARES de 20 pages (et non pas le simple communiqué de presse envoyé aux médias) : http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/p... Par patdu49 / Source AgoraVox

 

 

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 08:54

 En une semaine, en 5 jours, d’un lundi 18 novembre à un vendredi 22 novembre, la droite française aura obtenu ce qu’elle n’avait pas fait, ou presque, en 10 ans.Ce gain obtenu par la droite française est le fruit d’un don inestimable pour elle du gouvernement de « gauche » de Jean-Marc Ayrault sous la présidence de François Hollande. On exagère? Et bien pour démontrer notre propos, nous n’allons même pas analyser l’actualité politique de cette semaine, nous allons nous contenter de l’énumérer. Cependant, sachez le, cette énumération permettra à elle seule de dévoiler ce qu’est désormais le parti au pouvoir, pas à travers les mots qu’il prononce via une aile droite ou une aile gauche, mais au tra1.jpgvers de ses actes.

 

Pudiquement, l’air de rien, comme si de rien n’était, lundi 18 novembre le premier ministre annonce une remise à plat de la fiscalité.Enfin la promesse de Big Bang fiscale de Hollande au meeting du Bourget, enfin la guerre à la finance va commencer. Enfin, la gauche est entendue! Et bien pas vraiment. La mise à plat de la fiscalité consiste à poursuivre la politique insensée d’austérité et de rigueur. Ainsi, apprenons nous, comme ça, l’air de rien, comme si de rien n’était, 15 milliards d’économie sur le budget de fonctionnement du pays en 2015, en 2016, en 2017. La droite est exaucée!

 

Pudiquement, l’air de rien, comme si de rien n’était, mardi 19 novembre, le ministre du travail, Michel Sapin, déclare les élections des conseillers des prud’hommes trop chers.La représentation démocratique des salariés dans une instance supposée réguler les conflits dans le monde du travail a donc un prix. Et ce prix vaut pour suppression pure et simple de l’élection démocratique. Ainsi, les magouilles entre amis vont pouvoir se dérouler à l’abri des regards indiscrets, ainsi, le rapport de force au sein des prud’hommes ne sera plus le fruit d’un vote mais de tractations. A ce jeu chacun sait qui est le plus fort: le Medef. Avec l’Ani hier et la suppression de l’élection par les salariés des conseillers aux prud’hommes la droite est exaucée!

 

Pudiquement, l’air de rien, comme si de rien n’était, mercredi 20 novembre, le ministre de l’économie, Moscovici, annonce la nomination à la tête du trésor d’un cadre dirigeant de la banque BNP.Ainsi, découvrons nous que notre haute fonction publique, qui se vise pour objectif, en théorie, le service rendu au public et aux citoyens, n’est pas assez compétente. Ainsi et surtout découvrons nous que sous l’aire Hollande, le trésor de la nation sera géré par un cadre de la finance qui en connaît toutes les ficelles. Nous apprenons donc la mise sur les marchés financiers du trésor de la France. La droite est exaucée!

 

Pudiquement, l’air de rien, comme si de rien n’était, vendredi 22 novembre, le gouvernement annonce que le vote sur le projet d’allongement de la durée de cotisation sur les retraites sera un vote bloqué!Et pourquoi donc? Parce que le Sénat avait ouvert une brèche énorme en repoussant en bloc ce projet et avait ainsi démasqué l’aile gauche du parti socialiste qui s’était abstenue quelques jours plus tôt, permettant ainsi à la loi de passer. Désormais à visage découvert, la voilà, cette aile gauche du PS, contrainte de voter contre car elle n’a plus aucune excuse si elle veut encore prétendre au « label rouge » qui rend éventuellement crédible les discours sur la défense des classes populaires et moyennes. Rappelons pour mémoire, et quand même aussi pour rigoler un peu face à autant de tragique et de faillite politique, qu’en 2010 la parti socialiste dans son entier dénonçait fermement la pratique du vote bloqué quand « l’incarnation du mal à droite » l’utilisait pour faire passer une injuste réforme des retraites. Cet homme s’appelait Nicolas Sarkozy. Mais depuis, la promesse 60 du parti socialiste a volé en éclat! Finalement,la droite est exaucée! Par Sydne93 / La suite sur A gauche pour de vrai

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 17:59

 

Sans complexe, ce qui était critiqué par le PS hier est appliqué aujourd'hui. Car le PS (de l'époque) critiquait vertement le vote bloqué sur les retraites au Sénat.

Sans complexe, car la dernière phrase du communiqué était :« Chacun comprend que ce qui gène le gouvernement, c’est le débat. Parce que plus on débat, et plus la vérité apparaît : le projet du gouvernement est profondément injuste et ne règle rien. »

S'ils le disent eux-mêmes !! voir ici

"Ayrault gouverne contre sa majorité"

Le coprésident du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon a jugé aujourd'hui que "Jean-Marc Ayrault gouverne contre sa propre majorité" et "veut imposer une baisse déguisée des pensions".

"Jean-Marc Ayrault gouverne contre sa propre majorité à qui il veut imposer une baisse déguisée des pensions en reportant la date de revalorisation", écrit Jean-Luc Mélenchon dans un communiqué où il dénonce le fait que "le gouvernement Ayrault a décidé de tordre le bras du Parlement sur la réforme des retraites en imposant un vote bloqué mardi prochain sur l'ensemble du texte".

"En 2010, c'est Nicolas Sarkozy qui recourait au vote bloqué au Sénat pour imposer la fin de la retraite à 60 ans. Trois ans après, François Hollande recourt à la même brutalité pour imposer la retraite à 66 ans", affirme le porte-parole du Front de gauche.

"Pour reprendre les mots du PS contre Sarkozy en 2010, «le vote bloqué déshonore et discrédite le gouvernement et le président»", ajoute-t-il. La suite sur Le Figaro

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