Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Le blog de republicainedoncdegauche.over-blog.com
  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
  • Contact

Qui a tué nos villages ?

Recherche

20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 20:15

 

François Hollande veut inverser la courbe du chômage, mais la croissance atone ne donne pas le coup de pouce nécessaire. Qu'importe, un subtil jeu de vases communicants s'en chargerait tout aussi bien...

Atlantico : Vous avez déclaré hier sur Europe 1 que François Hollande prépare peut-être une filouterie sur les chiffres du chômage. Qu'entendez-vous par là ?

Thomas Guénolé : Ce n'est pas une certitude, mais c'est un risque. Alors qu'il y a plus de 25 000 chômeurs de plus par mois depuis que François Hollande est président, il a réaffirmé hier son engagement d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de 2013. On peut penser que c'est du volontarisme politique, ou que c'est une promesse inconsidérée. Mais on peut malheureusement craindre que ce soit en fait une filouterie qui se prépare au gouvernement en la matière.

C'est-à-dire ? Que prépare-t-il concrètement pour brouiller les chiffres du chômage ?

 

François Hollande a insisté sur trois leviers pour combattre le chômage : les emplois d'avenir, les contrats de génération, en les étendant massivement dans le privé, et davantage de formation pour les chômeurs. Or ces trois leviers ont pour point commun de réduire artificiellement le chiffre du chômage.

 

Le chiffre officiel du chômage, celui que médias et experts commentent et analysent, c'est le chômage de catégorie A de l'INSEE : les demandeurs d’emploi qui ne sont ni en temps partiel, ni en formation, ni en contrat aidé. Or les trois leviers cités par François Hollande ont pour point commun de faire changer des chômeurs de catégorie. Les chômeurs bénéficiant des emplois d'avenir passent en catégorie E, celle des contrats aidés. Ceux qui bénéficient des contrats de génération passent en catégorie B ou C, les chômeurs en temps partiel, ou éventuellement eux aussi en catégorie E. Et ceux qui bénéficient d'une formation professionnelle entrent en catégorie D, celle des chômeurs en formation.

Il y aurait donc une réduction du chômage affiché en changeant les chômeurs de catégorie de chômage ? La suite sur Atlantico

Partager cet article
Repost0
20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 20:10

 

J'ai assisté jeudi matin dans les tribunes du public de l'assemblée nationale au débat sur la proposition de loi du Front de Gauche sur l'amnistie. Déjà, je dois dire que cela m'a fait tout drôle d'assister à un

débat à l'assemblée, c'était la première fois depuis juin dernier. Mais cette fois-ci j'étais spectatrice et plus actrice. J'ai découvert au passage qu'en tant que ancienne députée j'avais le droit d'assister sans passer par la demande de billet de séance alors que j'avais eu l'information contraire. Pas grave, un ami fidèle m'avait permis d'obtenir un billet que je n'ai donc finalement pas utilisé. Dorénavant, en tous les cas, je le saurai et si l'envie me prend de venir faire un tour pour écouter, je n'aurai qu'à pousser la porte. Pourquoi le faire depuis les tribunes du public plutôt que devant son ordinateur ? La vision n'est pas du tout la même, là on voit les mimiques, les gestes, les réactions et parfois c'est très instructif.

 

Pas toujours facile ces 2 heures et demi où je suis restée : l'envie d'intervenir me démangeait ! J'ai pris consciencieusement des notes car le moment était d'importance et je ne voulais pas me tromper sur ce que je retransmettrai ensuite. A l'heure où je vous écris, le compte-rendu a été mis sur le site de l'assemblée ici . Cela a été rapide, ce n'est pas toujours le cas. Vous pourrez donc vérifier ce que je vais vous raconter.

 

Le premier à prendre la parole a été le représentant du gouvernement. Au Sénat, c'était Christiane Taubira. Mais comme ayant salué le vote de cette loi et le gouvernement ayant entre temps changé de position, il lui était difficile de venir se dédire à l'assemblée. C'est donc Alain Vidalies,ministre chargé des relations avec le parlement qui s'y est collé. Déjà, la semaine dernière, lorsque je l'avais vu déclarer que François Hollande avait toujours été contre l'amnistie, cela m'avait fait bizarre. Nous avions mené tant de combat commun pendant les 10 ans de gouvernement UMP en défense des droits des travailleurs et des syndicats. Je me disais en l'écoutant, ce n'est pas possible qu'il pense vraiment ce qu'il est en train de dire, il est devenu schizophrène. Au passage, on ne peut que se demander quand Hollande dit la vérité : lorsqu'il nous reçoit à l'Elysée avec Jean-Luc Mélenchon et qu'il répond à notre demande que c'est une bonne idée ? Ou lorsqu'il fait dire à son ministre qu'il a toujours été contre et qu'il le redit jeudi en conférence de presse ? Mais en osant faire un parallèle ignoble et inadmissible entre les casseurs du Trocadéro et les syndicalistes pour justifier son refus.

 

Tout le discours d'Alain Vidalies a eu pour objectif de démontrer qu'il n'y avait absolument pas lieu de voter de loi d'amnistie: « Nous pouvons donc comprendre que, du fait de la situation économique et sociale, certaines personnes soient conduites à défendre leurs droits fondamentaux, à défendre les services publics et la protection sociale. Cela étant, le vote d’une loi d’amnistie n’est pas une question de droit social, mais exclusivement une question de droit pénal. » Donc « le Gouvernement est opposé à toute amnistie, qui même appelée sociale, reste toujours une amnistie pénale. ».. « Pour le Gouvernement, on ne peut traiter de la souffrance sociale par un traitement moral qui viendrait distribuer à telle ou telle catégorie le pardon public. Car nous devrions, de surcroît, recommencer régulièrement ».

 

Pour lui visiblement être réprimé lorsqu'on se bat pour ses droits est normal et on ne peut et ne doit rien faire contre ! Donc « Personne ne peut s’exonérer du débat sur le respect de la loi républicaine. Et si l’on acceptait d’envisager sa remise en cause par le vote d’une loi d’amnistie, chacun comprendrait dès lors qu’il est quasi impossible de hiérarchiser la légitimité des transgressions à la loi. »

 

Il y a toujours eu des militants pour transgresser les lois existantes afin de les faire évoluer et heureusement : peut-être est-ce son jeune âge à l'époque qui lui fait oublier que François Mitterrand et Laurent Fabius ont été inculpés pour avoir soutenu les radios libres sous Giscard et notamment créer Radio Riposte. Ou les hommes et les femmes qui se sont battus pour l'IVG y compris en pratiquant des avortements clandestins ou en revendiquant de s'être fait avorter comme le manifeste des 343. Plus près de nous des faucheurs volontaires ont transgressé la loi et ont été condamnés avant que celle-ci n'interrompe la diffusion des OGM dans notre pays. Ils ne seront donc pas amnistiés. Mais le ministre ne pouvait ignorer que le délit d'offense à chef de l'état, cette survivance monarchique inimaginable contenu dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse, venait d'être supprimé la veille, mercredi 15 mai et ce grâce à la ténacité de Hervé Eon, militant du PG, sanctionné pour avoir brandi une pancarte « casse-toi pauvre con » et qui a fait condamner la France par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) le 14 mars dernier pour violation de la liberté d'expression. Avec le refus de la loi d'amnistie, et malgré l'abrogation du délit, les lois ne pouvant être rétroactives, sa condamnation demeure. La suite sur le blog de Martine Billard

 

Partager cet article
Repost0
16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 19:32
Partager cet article
Repost0
15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 07:21

Dans quelques mois, les dégâts causés par la loi « sécurisation emploi » vont être ressentis par les salariés. Hier, c'était au tour des sénateurs de se prononcer, afin que la loi soit dé-fi-ni-ti-ve-ment adoptée... Maintenant qu'elle est votée, il ne reste plus au gouverneent qu'à nous infliger l'estocade  sur le recul de l'âge de départ à la retraite...

Lire l'analyse

Mais les élections se succèdent et au final, si nous nous en donnons un peu la peine, c'est toujours le peuple qui a le dernier mot, via le bulletin de vote...

Comme le gouvernement ne nous écoute pas, il nous reste une chose à faire : se souvenir des noms de ceux qui ont voté POUR cette loi ou se sont ABSTENUS (l'abstention dans ce cas étant un accord qui ne dit pas son nom) et mettre à la poubelle leur bulletin plutôt que dans l'urne.

Car bientôt, ils viendront nous faire toutes les promesses possibles au moment des campagnes électorales (promesses qu'ils auront oubliées dès l'élection passée)...  Or, ce ne sont pas les mots qui importent, mais les faits c'est-à-dire le travail pour lequel nous les avons élus.

N'oublions jamais que les élus ne sont QUE nos porte-paroles, autrement dit nos "obligés" et pas le contraire. Et puisque dans le cas présent, il s'agit non pas de la "sécurisation" du salarié, mais de celle du patronat, allons jusqu'au bout et montrons leur ce qu'est la précarisation, en ne les élisant pas la prochaine fois.

Les résultats sont parlants :

- l'UMP, le PS, le centre et le RDSE (groupe associant les PRG, MRC, PS, MUP et UMP) ont voté ensemble pour in fine faire appliquer aux salariés les décisions du MEDEF ;

- Les Écologistes se sont abstenus comme un seul homme (grand écart entre leur position au gouvernement et les promesses faites aux électeurs)

- Seuls la totalité du groupe CRC c'est-à-dire les 20 sénateurs du Front de Gauche, se sont opposés à cette loi scélérate.

 

 

Groupes

 

Nombre

 

Pour

 

Contre

Abstentions

N'ont pas pris part au vote

UMP

131

 

11

120

 

Socialistes et apparentés

128

124

*2

 

2

Union des Démocrates Indépendants (centre)

32

29

 

3

 

Communiste, Républicain et Citoyen

20

 

20

 

 

Rassemblement Démocratique et Social européen

18

15

 

3

 

Écologiste

12

 

 

12

 

Sans groupe

7

2

 

5

 

Total

348

170

33

144

2

 

Comme il sera plus facile de se souvenir de ceux qui ont voté pour les salariés et non pour le patronat, voici leurs noms :

 

Groupe Communiste et Républicain et Citoyen (CRC)

Éliane Assassi CRC

Annie David CRC

Isabelle Pasquet CRC

Marie-France Beaufils CRC

Michelle Demessine CRC

Brigitte Gonthier-Maurin CRC

Michel Billout CRC

Mireille Schurch CRC

Éric Bocquet CRC

Évelyne Didier CRC

Pierre Laurent CRC

Paul Vergès CRC

Gérard Le Cam CRC

Christian Favier CRC

Dominique Watrin CRC

Laurence Cohen CRC

Guy Fischer CRC

Michel Le Scouarnec CRC

Cécile Cukierman CRC

Thierry Foucaud CRC

 

* Une mention spéciale aux deux seuls sénateurs « socialistes de gauche » résistants ! (Groupe Socialiste et apparenté)

Jean-Pierre Godefroy

Marie-Noëlle Lienemann

 

Source Sénat

Partager cet article
Repost0
13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 19:53

 

Les déclarations d'impôts arrivent dans nos chaumines, avec quelques petits changements, à l'exception notable du gel du barème, qui ne tenant pas compte de l'inflation, pourrait vous faire basculer dans une tranche supérieure.

Le nouveau barème pour une part du revenu imposable se décline ainsi :
- 0%pour la fraction qui n’excède pas 5 963 €;
- 5,50%pour la fraction supérieure à 5 963 € et inférieure ou égale à 11 896 €;
- 14%pour la fraction supérieure à 11 896 € et inférieure ou égale à 26 420 € ;
- 30%pour la fraction supérieure à 26 420 € et inférieure ou égale à 70 830 €;
- 41% pour la fraction supérieure à 70 830 € et inférieure ou égale à 150 000 €;
- 45% pour la fraction supérieure à 150 000 €. Lire l'article sur Le Parisien

 

Mais, bien que disséminées tout au long de l'année écoulée, de nouvelles taxes s'ajoutent sournoisement aux anciennes, plombant chaque fois un peu plus notre pouvoir d'achat, réduisant à néant la possibilité d'une relance économique... :

 

Redevance audiovisuelle + 6€ en 2013.

Taxe de 0,15% en 2013 puis de 0,3 % en 2014 sur les pensions des retraités imposables

Taxe sur les terrains à bâtir et fin de l'exonération de la redevance d'archéologie préventive

Taxe sur les scooters de mer

Augmentation de la taxe sur les titres de séjour

TVA à 10% pour le secteur de l'hôtellerie au 1er janvier 2014

ÉcoTaxe sur les poids lourds de plus de 3,5 tonnes

ÉcoTaxe sur les meubles

Taxe sur les produits contenant de l'huile de palme (taxe Nutella)

Tabac à rouler, 10% en 2012 plus 10% en 2013

Taxe cigarette de 64,25% à 64,7%

Taxe bières

Hausse de la TVA sur les services à la personne

Taxe sur les plus-values de cession immobilières

Taxe sur les stocks pétroliers

 

Dans les cartons :

Taxe sur internet

Taxe sur les smartphone

Taxe sur le vin

Augmentation de la TVA en 2014 etc...

 

Pourtant, le changement allait être pour « maintenant », mais le maintenant ressemble d'avantage à ce qui se faisait avant : on a supprimé quelques taxes, pour les remettre ailleurs ; on n'est pas revenu sur le gel du barème de l'impôt depuis 2011 ; Le SMIC est toujours en berne ; les emplois d'avenir qui allaient tout « changer » pour les jeunes, non seulement ne décollent pas, mais nous coûteront cher ; l'allongement de la durée de cotisation pour droit à la retraite, qui tel un système de vase communicant empêchera l'entrée des jeunes sur le marché de l'emploi ; la réduction de la dette, censée être compensée par les marges financières qu'on ne voit toujours pas venir ; pour l'instant, nous ne voyons que l'augmentation de la TVA éco-modulable, mais pas sa diminution sur les produits propres ; nous n'avons toujours pas eu le débat national sur le nucléaire (prévu en 2012 ) ; le système d'attestation lors des contrôles d'identité est passé à la trappe. Quant au renforcement du rôle du parlement, au non cumul des mandats ... VMH

 

********************* 

Petite revue de détails sur le programme du candidat Hollande :

-> 7°) Pour réduire l’endettement de la France, nous affecterons à la réduction de la dette la moitié des marges financières que nous dégagerons

-> 8°) Pour encourager les comportements écologiques, nous rendrons la TVA « éco-modulable » (diminuée sur les produits non-polluants et augmentée sur les produits polluants)

-> 10°) Pour sortir de la dépendance du nucléaire et du pétrole, nous développerons massivement les économies d’énergie et les énergies renouvelables et nous proposerons à nos partenaires la mise en place d’une Communauté européenne des énergies. Nous organiserons un débat national sur la transition énergétique dès 2012

-> 15°) nous revaloriserons le pouvoir d’achat du Smic (…) et l’âge de départ sans décote à 65 ans

-> 18°) Pour revaloriser le travail, nous ferons en sorte que les revenus du capital ainsi que les bonus et stock-options soient soumis au même taux d’impôt que les revenus du travail, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

-> 23°) Pour améliorer la prise en charge des personnes âgées en perte d’autonomie, à domicile ou en établissement, nous ferons appel à la solidarité nationale.

-> 24°) Pour améliorer la sécurité des Français et la tranquillité publique, nous renforcerons les moyens de la police et de la gendarmerie, notamment en créant 10 000 postes de gendarmes et de policiers de proximité.

-> 25°) Pour lutter contre les discriminations, nous généraliserons les CV anonymes, sans nom ni photo et nous expérimenterons un système d’attestations remises par les policiers lors des contrôles d’identité

-> 29°) Pour approfondir la démocratie, nous renforcerons le rôle du Parlement, nous introduirons une dose de proportionnelle aux élections législatives, nous transformerons le Conseil constitutionnel en une véritable Cour constitutionnelle indépendante, nous supprimerons leur dotation publique aux partis qui ne respecteront pas l’objectif de la parité, nous lutterons contre les conflits d’intérêt et nous imposerons une limitation du cumul des mandats. Source Parti Socialiste

 

Partager cet article
Repost0
13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 19:44

Un projet de loi, créant un procureur national pour lutter contre la fraude fiscale, a été présenté ce mardi en conseil des ministres. Trois questions à Eric Alt, vice-président d'Anticor, pour qui le texte ne résout pas les problèmes actuels.

Sur le même sujet

La Tribune : Quelle est votre réaction à la présentation de ce projet de loi ?

Eric Alt, vice-président d'Anticor : C'est une déception. C'est tout changer pour ne rien changer. Ce projet de loi ne crée pas d'indépendance, pas de coordination supplémentaire. Le nouveau procureur restera comme l'ancien, une courroie de transmission. Il n'y a rien sur le secret défense.

Le projet de loi garde une structure baroque. Le procureur devra fonctionner aux côtés du procureur général. Ils travailleront de manière parallèle, avec le problème de définir le champs de compétence. Alors que dans les affaires de terrorisme ou de santé publique, c'est le parquet de Paris qui s'en occupe, sous une structure plus hiérarchique. Ce procureur aura la possibilité de saisir un juge de première instance, mais cela ne clarifie pas les choses.

La seule chose positive, c'est que tout est regroupé au niveau regional dans les juridictions inter-régionales spécialisées, les "JIRS". Il y a une amélioration de l'organigramme. Mais les enjeux étaient faibles.

La Tribune : Qu'aurait-il fallu faire selon vous ? La suite sur La Tribune

Partager cet article
Repost0
10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 13:40

 

Coincée à Lyon sur mon fauteuil électrique je n'ai pas pu me rendre le 5 mai 2013 à Paris pour marcher avec le front de gauche contre l'austérité et la finance et pour la 6° République. J'ai donc donné ce que j'avais pour soutenir cette marche. J'ai envoyé un bulletin d'adhésion au parti de gauche. 

A un moment où la personne de Mélenchon est si contestée à cause de son parler « cru et dru » et de son penchant à la colère, je voudrais dire ce que je dois à cet homme politique, ce que tous les déçus de la gauche dont je faisais partie, et pas seulement eux, doivent à Jean-Luc Mélenchon. 

Expliquons d'abord ce qu'est un déçu de la gauche et pour cela, je ferai appel à trois souvenirs que j'ai en commun avec des millions de français.

1) Le soir de l'élection de François Mitterrand en mai 1981, j'ai 16 ans et je suis chargée de descendre une bouteille de champagne à mes parents qui se trouvent chez ma tante qui habite au 1° étage de l'immeuble. Nous habitons au 7° étage du même immeuble. Tous les locataires sont sortis de leur appartement une bouteille de champagne à la main et il y a tant de monde dans les escaliers que je ne peux pas descendre.

2) En 1986 je vote pour la première fois, mais il n'y a plus de programme, pour lequel je pourrais voter, seulement un mot d'ordre qui ferme la possibilité d'un débat démocratique : au secours le grand méchant loup revient. 3) En 2002, c'est le double choc. D'abord l'arrivée de Le Pen au second tour. Atterrée j'attends l'intervention de Lionel Jospin. Nous poussons tous un hurlement de désespoir quand il annonce sa démission. Non seulement il nous a foutu dans la merde , mais en plus il nous y laisse ! C'est à ce moment là que le peuple de gauche a tout perdu. Nous n'avions plus de programme de gauche depuis 1983 et nous perdions notre dernier capitaine. Le peu d'identité qu'il nous restait a volé en éclat à cet instant et chacun de nous est parti à la dérive de son côté : « L'homme est un animal politique... et celui qui est sans cité... on peut le comparer à une pièce isolée au jeu de tric trac » écrit Aristote au livre 1 de la Politique. 

Si Mélenchon est un stratège politique, il n'est ni un Prince comme le fut François Mitterrand, ni un sophiste ou un technocrate comme l'est François Hollande. Le Prince est un homme politique suffisamment rusé pour prendre le pouvoir et le conserver. Mitterrand a pris et conservé le pouvoir, mais il n'en a rien fait après 1983. Un sophiste ou aujourd'hui un communicant, parle pour séduire et endormir la méfiance et non pour dire quelque chose de vrai ou du moins de bon et pour éveiller les esprits. Quant au technocrate, il est aujourd'hui un gestionnaire de la réalité économique selon une logique rationnelle et capitaliste. Or Mélenchon n'est rien de tout cela, c'est un homme politique au sens fort du terme.

La politique est l'espace de ce que nous avons en commun. Or les hommes divisés ou accessoirement réunis par leurs intérêts, leur histoire et leurs classes sociales ne peuvent avoir en commun que des idées et des valeurs sous l'autorité desquelles ils peuvent vivre et agir ensemble quelle que soit leur particularité ( sexe, richesse, appartenance sociale, religieuse, ethnique ). Comme l'explique Aristote au Livre 1 de la politique, c'est parce qu'il parle que l'homme est un animal politique. En effet, la parole ne nous sert pas seulement à exprimer ce qui fait du bien ou du mal, le cri suffirait, elle nous permet de dire ce qui est bon ou mauvais, bien ou mal, juste et injuste. En ce sens, Mélenchon ne crie pas, il parle au peuple de gauche et aux citoyens pour leur dire qu'il y a une droite et une gauche, et pas seulement une gestion rationnelle et capitaliste de la réalité ainsi que pour leur expliquer en quoi consiste cette différence. Il parvient à faire ce que Jospin a échoué à réaliser face à Chirac en 1995, montrer que la droite et la gauche, ce n'est pas pareil. La suite sur Blogs Médiapart

 

Partager cet article
Repost0
10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 13:36

 

Tout d'abord je vous invite à prendre le temps de visionner cette vidéo, pleine de renseignements qui vous questionnera s'il en était encore utile, sur la nécessité de continuer à entretenir en France, l'Élysée mais également le Manoir Présidentiel (Chypre), le Palais de Sándor (Hongrie), le Palazzo del Quirinale (Italie), Catshuis (Pays-Bas), le Palácio de Belém (Portugal), la Chambre De Sager (Suède), le Palacio de la Moncloa (Espagne) etc...

 

Bruxelles met la pression sur Paris... et Paris cède. Qu'il s'agisse des retraites, de la réforme du travail, la libéralisation des marchés des biens et services. Lire ici.

Ne rêvez pas, Paris sera aux ordres tout comme les autres dirigeants européens.

Et en France, pour respecter ces engagements pris par nos dirigeants (et non par le peuple qui lui, a voté NON au TCE), ceux-ci ont encore dernièrement emprunté 8,176 milliards d’euroslire ici , somme à ajouter aux 200 Milliards d'€ empruntés en 2012 lire ici

Et comme il faudra rembourser, Paris continuera à nous serrer les cordons de la bourse, quand on sait tous que, plus on diminue les entrées tout en augmentant les charges, moins on consomme donc... les entreprises ferment et donc... le chômage augmente et donc... la consommation baisse à nouveau etc, etc...

Et on se demande alors, et en particulier pour la France :  mais pourquoi élisons-nous des représentants (députés, sénateurs...) pourquoi avons-nous élu un président qui a nommé 34 ministres (et leur cohorte de collaborateurs), lesquels décideront de former des commissions (et donc de nommer leurs membres)... qui étudieront des dossiers sur lesquels ils n'ont aucun pouvoir... ?

Nous faisons un grand écart entre la démocratie (française) et la technocratie (européenne) que nous n'avons pas choisie.

Or, lorsque nous nous rendons aux urnes, c'est bien pour élire NOS « représentants » censés porter à Bruxelles NOS choix, les choix du peuple. Si ces représentants sont élus pour porter la parole de Bruxelles qui nous demande chaque jour un peu plus d'effort économique, à quoi servent-ils ? Va-t-on continuer à payer (et grassement) des gens qui ne sont plus là que pour appuyer un gigantesque conseil d'administration ? Quelle efficacité, vu les coûts pour financer ces structures ? Les fervents défenseurs de l'économie libérale ne semblent pas se poser la question. Peut-être y trouvent-ils un intérêt ?

Décidément, ce gouvernement libéral est assis sur la branche qu'il scie lui-même... demain il accusera la Gauche, et en particulier le Front de Gauche et J-L Mélenchon, Pierre Laurent... d'avoir fait le lit de l'extrême droite, quand c'est lui-même qui in fine aura favorisé le replis sur soit et l'abstention...

À méditer, non ?

VMH

Partager cet article
Repost0
6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 15:59

Vu de l'intérieur, mais pas du ministère du même nom !

Partager cet article
Repost0
2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 10:35

Mardi 30 avril au soir, le BN du PS a vote contre la prise en compte, la diffusion et la présentation au vote des militants du texte de la gauche socialiste, #quevivelamotion3 D&S.

C’est une première ! La majorité du BN a eu peur que ce texte ne soit majoritaire parmi les militants (comme en 1996 !)

Elle a tout simplement voté pour qu’il ne paraisse pas et ne soit pas pris en compte. Ce refus de débat démocratique est scandaleux et inadmissible : il altère gravement les termes du débat pourtant si nécessaire dans les rangs du parti sur l’Europe. Notre texte avait une forte cohérence d’ensemble.

C’est un changement de règle du jeu de dernière minute car dans sa circulaire n°1387 du 17 avril, Harlem Désir prévoyait bien le dépôt de plusieurs textes le 30 avril en BN.

Nous ne laisserons pas le silence étouffer ce texte, nous le diffusons ici. Le débat aura lieu. Nous avons re- decoupé ce texte en amendements. Même si Harlem Désir a été tenté de limiter le nombre de signes, ces amendements seront quand même soumis au vote le 6 juin parmi les militants, pour la convention « Europe » du 16 juin.

Europe : le sursaut, c’est urgent !

Parce que nous aimons l’Europe, parce que nous l’avons rêvée, voulue et construite nous n’acceptons pas son orientation actuelle. Comme nous, nos concitoyens sont inquiets. Le chômage et la précarité explosent et le pouvoir d’achat baisse. Les politiques d’austérité, que des institutions non démocratiques imposent aux Etats, créent un climat de défiance à l’endroit de l’Europe.

L’Europe s’est construite sur un rêve de prospérité partagée. Elle est aujourd’hui l’otage de politiques néo-libérales et de dérives technocratiques qui l’ont affaibli. On en connaît les conséquences : accroissement des inégalités, remise en cause en cause du modèle social acquis de haute lutte par les mouvements ouvrier et progressistes, démantèlement des capacités d’intervention de la puissance publique, réduction du périmètre des services publics.

Les peuples eux aussi sont mis en concurrence. Ils subissent l’austérité, inacceptable et dangereuse. Aucune solidarité effective, aucun projet commun ne donne sens à ce qui doit être la grande ambition progressiste du 21eme siècle. L’intégration politique fait du surplace.

Les principes démocratiques de base sur lesquels l’Europe s’est fondée sont également remis en cause : la troïka, qui impose ses choix à une grande partie de l’Europe, sans aucune légitimité, sans rendre de comptes à quiconque, en est l’illustration la plus criante.

La faiblesse persistante de la croissance, la désindustrialisation globale, la domination de la finance sur l’économie réelle ne tombent pas du ciel. Elles sont la conséquence de choix économiques et politiques impulsés par les conservateurs et les libéraux. Ils ont accéléré l’accumulation de la dette publique. Les sociaux-démocrates ont eux-mêmes parfois accompagné cette spirale.

On nous avait promis l’Europe prospère, elle est austère. On attendait l’Europe démocratique, elle continue à être oligarchique. Quant à l’Europe sociale, elle est sortie des priorités.

Une alternative est possible. Pour réussir, le combat européen que nous menons doit être assumé politiquement par notre Président, par notre Parti. François Hollande a raison lorsqu’il se dit prêt à une « tension amicale » avec la droite allemande. La confrontation avec les droites européennes est nécessaire. C’est aujourd’hui qu’il faut construire un rapport de force avec les conservateurs, à commencer par leurs chefs de file Madame Merkel et Monsieur Cameron.

Les critiques convergent contre les politiques d’austérité. Les peuples en premier lieu, mais aussi désormais, le FMI, l’OCDE, le BIT, des économistes de toutes origines et plus récemment le commissaire général à l’investissement, ont tous pointé la nécessité d’une relance coordonnée en Europe. Ailleurs, certains pays ont osé franchir le pas comme les Etats-Unis ou le Japon qui font le choix de la relance. Plus récemment encore c’est le Gouvernement de coalition des Pays-Bas qui a mis un coup d’arrêt à l’austérité sous l’utile pression des partenaires sociaux.

Si la gauche ne propose pas au plus vite une réorientation profonde et radicale de la construction européenne, c’est l’Union qui sera bientôt en danger. Le sursaut en Europe, c’est urgent.

1. La question sociale avant tout : vers un Traité Social Européen. La suite sur Filoche

Partager cet article
Repost0

 compteur

Campagne 2017

Photos Campagnes

2011
2012
2013
2014
2013
2016-2017
Caranave Insoumis du Haut Vaucluse 1

 

Caravane Insoumis du Haut Vaucluse 2