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Quelques pages Facebook de la France Insoumise :
La France Insoumise à l'Assemblée Nationale
Les Insoumis d'YTRAC et vallée de l'Authre
La France Insoumise dans le Cantal
Agriculture paysanne, consommateurs responsables 15
Autres :
Pour François Hollande, la leçon à tirer des résultats des élections municipales est claire : plus de
concentration de pouvoir et toujours plus de libéralisme. Terminé les congrès du PS, c’est le président qui décide du premier secrétaire. Quant aux institutions, pas question de consulter le peuple français par référendum, il y a trop de précédents dangereux. Puisque le peuple ne vote pas comme le souhaiterait l’oligarchie, il n’aura pas le droit à la parole. La plus grande remise en cause de notre organisation territoriale depuis la Révolution va donc s’effectuer par des tractations de couloirs et des petits arrangements entre potentats locaux. Terminée la démocratie de proximité. Les besoins des populations et la nécessité d’une planification écologique et démocratique pour faire face à l’énorme défi environnemental auquel nous sommes confrontés n’ont pas droit de cité dans la réflexion de nos technocrates seulement obnubilés par la réduction des dépenses et la compétitivité entre régions européennes. D’ailleurs, pour contrôler de plus près les négociations européennes, Pierre Jouyet devient secrétaire général de l’Élysée alors que Manuel Valls, qui jurait dans son discours de dire la vérité, a tout simplement passé sous silence les diktats européens.
À quelques semaines d’une élection européenne qui a de fortes chances de voir le PS subir une nouvelle déroute, rien d’étonnant ! Celle subie aux municipales ne provoque pas pour autant de remise en cause de l’orientation libérale contenue dans le pacte de responsabilité : les mesures annoncées privilégient très clairement et très précisément les grandes entreprises avec 15 milliards de remises d’impôts d’ici 2020 pendant que quelques miettes sans précision sont annoncées pour les salariés. La baisse de l’impôt sur les sociétés (de 33,3 % à 28 %) ne changera rien pour les grands groupes, car ils échappent depuis longtemps à ce taux grâce à toutes les politiques d’optimisation fiscale mises en place par tous les gouvernements. La solidarité, mais pas trop : rien pour les retraités, chômeurs, handicapés… qui risquent pourtant de ne pas échapper à la remise en cause de diverses prestations annoncées. Les plus pauvres seront solidaires des un peu moins pauvres pendant que les plus riches continueront à s’enrichir.
La réduction des dépenses publiques va se poursuivre à commencer par une entreprise méthodique de démantèlement de la sécurité sociale par la suppression exigée par le Medef de plusieurs financements provenant de cotisations sociales : 1 % logement, contribution solidarité autonomie, partie fixe accidents du travail. Tous ceux qui espéraient des précisions sur la transition énergétique et la réduction de la part du nucléaire, devront une fois de plus se contenter de discours mais cela aura suffit pour que 10 députés sur 17 du groupe EELV justifient leur vote de confiance et que la révolte annoncée des plus de 80 députés du PS se termine par 11 abstentions !
Il est donc plus que jamais nécessaire de ne rien lâcher et pour cela la marche du 12 avril doit être une réussite.
Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche
Le Front de Gauche réussit ses répliques du #5mai !
Quelques témoignages visuels :
AUBENAS (vidéo)
AMIENS (vidéo)
AMIENS (photos)
BOLLÈNE (vidéo)
CHÂLONS EN CHAMPAGNE (vidéo)
CLERMONT-FERRAND (photos)
GENEVILLIERS (photos)
GUADELOUPE (vidéo)
NÎMES (vidéo)
NÎMES (photos)
PERPIGNAN (vidéo)
STRASBOURG (vidéo)
STRASBOURG (photos)
TOULOUSE (vidéo)
TOULOUSE (photos)
TOULOUSE (photos)
TULLE (vidéo)
Petit bonus, nos marches coïncidaient avec l'appel international lancé contre la troïka , quelques vidéos glanées ici ou là :
BARCELONE (photos)
FRANCFORT (vidéo)
PÉNINSULE IBÉRIQUE (vidéo)
L'appel de La vie est à nous / Le Sarkophage
L'appel de Clémentine Autain (FASE)
L'appel de l’AGAUREPS-Prométhée
L’appel du PPLD (Parti Pour La Décroissance)
L’appel de l’association l’Ange Bleu
L’appel d’Aurélien Bernier Collaborateur au Monde Diplomatique, au Sarkophage et chroniqueur à l’Humanité Dimanche
L’appel de Gabriel Amard Président de la Communauté d’Agglomération « Les Lacs de l’Essonne »
Appel de Zinn-Dinn Boukhenaïssi Délégué national d’un réseau de l’insertion par l’emploi et d’éducation populaire.
Appel de Fabienne Brugel Metteur en scène, compagnie NAJE (Nous n’Abandonnerons Jamais l’Espoir)L’appel de Christian SalmonEcrivain et chercheur au Centre de recherches sur les arts et le langage
Comité aquitain pour une 6ème République
A Montreuil, on se mobilise pour le 5 mai
Le Front de Gauche de Montrouge pour la 6ème République
Dans un courrier, le Nouveau Parti anticapitaliste annonce son choix de participer à la manifestation et propose une « réunion unitaire de toute la gauche non gouvernementale ».
Après la décision de l’ex-candidate d’Europe Écologie-les Verts (EELV) à l’élection présidentielle, Eva Joly, d’y participer, la marche citoyenne pour la VIe République s’est élargie à une nouvelle composante. Dans un courrier adressé à l’ensemble des organisations du Front de gauche et, plus largement, « à toutes les organisations politiques de gauche ne participant pas au gouvernement » (Lutte ouvrière, Alternative libertaire, etc.), le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) annonce son choix de se joindre à la marche du 5 mai, où il entend défendre ses « propres exigences sociales et démocratiques ». « Cette initiative va dans le bon sens », approuve le parti de Philippe Poutou et d’Olivier Besancenot.
Mais il va plus loin, en proposant une « réunion unitaire de toute la gauche non gouvernementale» dans « les meilleurs délais » pour ouvrir « la discussion sur les réponses qu’appelle la crise à laquelle les travailleurs, la population sont confrontés ».
Pour le NPA, les « affaires » ne sont en effet pas « les simples faiblesses ou fautes morales d’individus, mais bien l’expression de la complaisance du pouvoir, de droite ou de gauche, avec les puissances de l’argent», lequel pouvoir impose « l’austérité, le chômage et la précarité au monde du travail ».
Dans un contexte où « tout le système est mis en accusation », le NPA estime que « toutes les forces de gauche qui ne participent pas au gouvernement » doivent réagir « ensemble pour ouvrir une perspective qui combine l’urgence démocratique et l’urgence sociale ». Ce qui implique certes d’« en finir avec les institutions de la Ve République et de les remplacer par une démocratie réelle qui mette fin au pouvoir de l’argent », mais aussi de s’attaquer au « chômage », à « la précarité » et à « la pauvreté » qui « délitent les rapports sociaux ». Source L'Humanité
Qu’est-ce qu’un coup de balai en démocratie et en République ? Rien de plus qu’une décision prise par le peuple lui-même. Elle concerne les personnes mais surtout le système. Robespierre fit voter que les élus sortant de la Constituante ne pourraient être élus à la législative suivante. Plus proche de nous, Rafael Correa fut élu en Equateur la première fois avec comme programme la Constituante et la non rééligibilité des sortants. Retirer leur mandat à ceux qui l’exercent pour se donner la possibilité d’une page neuve ne doit pas être seulement un moyen réservé aux périodes d’exception comme celle que nous vivons. Ce doit être une option permanente pour le peuple souverain. C’est ce qu’ont introduit dans leur Constitution les vénézuéliens. Il existe la possibilité d’un référendum révocatoire sous condition de la collecte d’un certain nombre de signatures d’électeurs. Cette procédure a d’ailleurs été utilisée contre Hugo Chavez lui-même ! Mais le même pouvoir est reconnu au niveau municipal et même législatif ! L’usage du balai doit être un recours permanent de l’intervention populaire. Le référendum révocatoire permet d’articuler l’initiative politique du grand nombre et la stabilité institutionnelle dons a besoin toute société.
Mais bien sûr, l’idée de coup de balai a aussi une signification politique immédiate. Pour nous, elle concrétise l’idée « qu’ils s’en aillent tous ». C’est un acte d’éducation populaire destiné à valoriser l’idée qu’on peut se passer des puissants du jour. Que nous sommes aptes partout où nous sommes à faire bien mieux qu’eux. Et surtout c’est une préparation en profondeur de l’idée qu’il faudra tous s’en mêler pour conduire la rénovation sociale et républicaine à son terme. C’est pour cette raison que depuis les premiers moments, le Front de Gauche porte l’idée d’une Constituante pour aller vers la Sixième République et l’a inscrite dans son programme « L’Humain d’abord ». Dans la version initiale cette Constituante était même le premier point du programme. Il passa en six parce que des rédacteurs expliquèrent que « c’est le social qui motive nos électeurs ». Personnellement je n’ai jamais pensé cela. Je crois que le social est en ligne directe avec le plus pur de la politique qu’est la règle du jeu démocratique dans un pays de vieille tradition parlementaire et de libertés communales comme le nôtre. Les faits se sont chargés de donner les preuves dont certains manquaient pour y croire. J’admets d’autant plus volontiers qu’ils aient douté qu’on connaît bien la vieille tradition d’indifférence aux institutions qui habite depuis longtemps notre gauche. Mais le fait est que non seulement la Constituante et la Sixième République furent au cœur du programme mais que c’est sur ce mot d’ordre qu’ont été convoqué les trois plus grands rassemblements de la campagne présidentielle, à la Bastille, au Capitole et au Prado !
C’est de cette Constituante dont il faut parler de nouveau haut et fort. Car ce n’est pas une lubie idéologique que cette idée. C’est une réponse concrète à une question concrète. C’est elle, d’ailleurs la réponse complète au large problème posé. Car du simple fait qu’il s’approprie la définition de la règle commune le peuple redevient acteur et propriétaire de la société. Le faisant il se refonde lui-même. Il s’unifie en se définissant. La seule carte d’identité rend constituant. La Constitution ne se contente donc pas de s’imposer à tous elle appartient à tous. Evidemment, il faut pour cela qu’il y ait une Constituante ! Et il faut qu’elle soit préparée par une implication populaire de grande envergure. Les équatoriens fixèrent un lieu et un délai de plusieurs mois pour préparer ce qu’ils auraient pu régler à l’ancienne entre juristes en une semaine. Vers ce lieu convergèrent des délégations populaires de tout le pays. Au Venezuela on fixa aussi un délai et les articles proposés furent mis en débat dans tout le pays, expliqués et critiqués quartier par quartier, imprimés sur tous les supports de communication les plus quotidiens comme l’emballage des paquets de pâtes alimentaires…
Un tel objectif ne se sollicite pas. Il s’arrache. C’est l’action populaire qui imposera la Constituante. Personne ne peut croire que « l’officialisme » va convoquer ses juges ! En tous cas pas de bon gré. Evidemment ce sont les circonstances qui commandent l’avancée des idées. Ce moment de décomposition putride est propice à une prise de conscience. Je fais le pari qu’elle dépasse largement les seuls rangs de notre Front de Gauche. C’est pourquoi cette idée doit se transformer en force matérielle large, sans accaparement du thème. L’objectif n’est pas de réussir un coup de communication mais un coup de mobilisation. Si nous sommes forts l’initiative fera peut-être le déclencheur dont nous avons besoin pour remettre le pays en marche. On pourra répliquer l’initiative avec plus de facilité. C’est la stratégie qui prévalut pour organiser le trio Bastille-Capitole-Prado. Bien sûr il faut le réussir. Il n’y a pas de date parfaite. Il n’y a pas de lieux parfaits. Il faut donc aller de l’avant avec audace en se donnant les meilleurs points d’appui. Une fois regardé le calendrier de près c’est la date du 5 mai qui semble la meilleure. Plus tard on butte sur un grand pont. Plus tôt le délai n’est pas suffisant.
09Le 5 mai est l’anniversaire du deuxième tour de l’élection présidentielle. Le 5 mai est l’anniversaire de l’ouverture des Etats généraux de 1789 qui rendirent le peuple souverain en France. Enfin, juste pour l’humour, apprenez que le 5 mai est la journée mondiale de l’hygiène des mains. En France cette journée mondiale est appelée journée « mains propres ». Ça ne s’invente pas. Le 5 mai me paraît un jour propice. Le 5 mai nous pourrions donc rendre coup pour coup et manifester pour la VIème République, nationalement cela va de soi. Cela va de soi parce que l’expérience nous montre que les manifestations décentralisées ne produisent pas le même effet d’entraînement et ne sont pas comptabilisées de la même façon. SourceJean-Luc Mélenchon
Tiens, le premier ministre est toujours là ! L’entretien de Jean-Marc Ayrault au Journal du Dimanche rappelle trois jours après la prestation télévisuelle du président de la République qui l’avait zappé que la
Cinquième République est également dotée d’un premier ministre. Voilà qui devrait modérer l’image de dérive personnelle du pouvoir. Sauf qu’Ayrault y officialise le recours aux ordonnances qui dessaisit les parlementaires de leur droit d’amendement.
C’est ainsi que serait mis en œuvre le « choc de simplification » annoncé par Hollande. Attention, ce choc pourrait être davantage qu’une formule éculée de communicant oubliée dans un carton sarkozyste. Certes, huit lois de simplification ont été votées depuis 2002. Mais elles ont modifié de nombreuses législations. Réviser les lois n’est jamais purement technique. C’est pourquoi ce chantier restait entre les mains des parlementaires.
La simplification des lois, nécessaire, peut se pratiquer de mille manières. Un gouvernement du Front de Gauche supprimerait toutes les niches fiscales et le maquis des exonérations de cotisations sociales qui ne crée ni richesse ni emploi. La difficile détermination des conditions du licenciement économique serait rendue plus simple et lisible par l’interdiction des licenciements dans les entreprises bénéficiaires. Le désordre de l’enseignement supérieur reculerait grâce à la fin de la gestion autonome des personnels. La gratuité des transports publics dans les zones urbaines constituerait une formidable simplification pour les usagers et les agents. Nous pourrions aussi alléger le fatras de normes en interdisant la publicité dans l’espace public, en supprimant des centaines d’imputations pénales inutilisées ou en arrêtant les procédures de contrôle tatillonnes des chômeurs.
Hollande et Ayrault ont choisi une tout autre direction : alléger les « contraintes qui pèsent sur les entreprises ». La méthode des ordonnances renforce le poids des intérêts privés en évitant le débat public au Parlement. Nouveau prétexte à économies budgétaires, ce choc a une orientation clairement libérale : faire reculer la présence de l’Etat et de la loi dans l’économie. Nous commencerions, nous, par le rétablissement de la souveraineté du peuple en convoquant une Constituante. C’est ensuite que toutes les lois seraient revues. Le pouvoir solférinien confie, lui, le changement des lois à une technostructure pressée de toutes parts de réduire la dépense publique dans l’illusion que les méthodes autoritaires sont plus rapides et efficaces.
La deuxième annonce de l’exécutif pose également un grave problème démocratique. Hollande veut allonger la durée de cotisation pour les retraites. Ayrault l’a confirmé en excluant tout report de l’âge légal et toute baisse des pensions. Précision hypocrite. L’allongement de la durée de cotisation conduirait mécaniquement des centaines de milliers de salariés à partir au-delà de 62 ans ou à accepter des pensions amputés par la décote. Voire les deux, surtout en pleine explosion du nombre de chômeurs âgés. Cette annonce viole l’engagement de campagne numéro 18 de François Hollande, qui promettait une négociation excluant l’allongement de la durée de cotisation. Le « choc de simplification » permettrait donc de réformer les lois sans demander l’avis du peuple ni de ses représentants. Et la réforme des retraites ne tient aucun compte de celui qu’il a donné. J’applique un choc de simplification à ma conclusion : il faut en finir avec la Cinquième République. Source François Delapierre