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Qui a tué nos villages ?

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27 février 2016 6 27 /02 /février /2016 15:44
NOUS, RÉSIDENTS, VOISINS DE LA ZAD

Sommes outrés par la propagande quasi  quotidienne des « va-t’en guerre » qui se permettent en plus de parler en notre nom : « les habitants excédés » disent-ils.

Cela suffit ! Nous ne voulons plus être spectateurs des mises en scène anti-ZAD de Mr  Retailleau et du couple Lamisse qui d’ailleurs n’habite plus là depuis des années, ni des mensonges grossiers de Mr Valls et consorts sur les soi-disant activistes ultra violents qui rackettent volent et détruisent.

Nous ne bénéficions pas des 60 000 euros d’encart publicitaire payé par le conseil régional mais nous pouvons néanmoins témoigner de notre réalité d’habitants.

Déambulations champêtres ponctuées de rencontres enrichissantes, petit café offert ou simple bonjour, on se sent chez nous et en sécurité sur la ZAD.

Pour beaucoup d’entre nous c’est l’occasion de redécouvrir notre bocage et sa richesse, de renouer avec un territoire et ses habitants.

La ZAD ce n’est pas une forteresse isolée mais au contraire un lieu foisonnant où se construisent des projets de vie basés sur l’échange solidaire et les valeurs humanistes. En ce sens,  pour nous,  la ZAD fait partie de la dynamique et de la vie de nos communes.

A ce titre nous sommes heureux d’accéder aux productions faites sur place : pain, légumes, fromages,  lait ; d’accéder aux  projets culturels qui y germent,  aux rencontres où l’on réfléchit sur l’avenir de notre territoire avec ceux qui y vivent et qui luttent pour le préserver.

Pour nous il est urgent de dénoncer les stigmatisations orchestrées par ceux qui veulent nous diviser et décrédibiliser notre lutte.

Sachez que nous « des habitants indignés » nous serons aux côtés de tous ceux que l’on veut expulser de la ZAD.

C’est pourquoi le 27 février nous serons présents dans la mobilisation contre l’aéroport et contre toutes les expulsions.
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24 avril 2015 5 24 /04 /avril /2015 08:26

En pleine nuit dans un hémicycle quasiment vide, le gouvernement a enfin réussi à faire adopter une mesure favorisant l’ouverture du dépôt de déchets nucléaires Cigéo. Paradoxe, les sénateurs PS ont voté contre leur ministre Emmanuel Macron, sans pour autant empêcher le coup de force.

 

Ça s’en va et ça revient… Dans la nuit de vendredi à samedi 18 avril, ce n’est pas la partition de Claude François que les sénateurs ont repris, mais une autre ritournelle désormais bien connue du gouvernement Valls : l’introduction d’un amendement favorisant l’ouverture du projet Cigéo, centre d’enfouissement de déchets nucléaires, dans une loi présentée au vote des parlementaires.

 

Une première tentative avait déjà eu lieu en juin 2014 dans la loi de transition énergétique puis une deuxième en novembre dans la préparation de la loi Macron. Elles avaient échoué, avec retrait des textes de loi. Mais voici de nouveau revenue la définition de la « réversibilité », condition indispensable au lancement du projet de Cigéo : l’enjeu est de lancer la construction du centre d’enfouissement sans passer par la case législative telle qu’elle était jusque-là instituée par le calendrier (cf « brouiller la procédure pour éviter le débat parlementaire » in : Déchets nucléaires : le gouvernement essaye encore de tricher).

 

Si la (ré-)introduction de cette disposition dans la loi Macron finit par ne plus être une « surprise », elle se fait chaque fois un peu plus par effraction. Cette fois, c’est à cinq heures du matin, dans la nuit de vendredi à samedi, après l’examen de 220 amendements tout au long de la journée et de la nuit, que les sénateurs ont adopté le fameux amendement.

 

Emmanuel Macron, complice de l’UMP pour accélérer le vote ?

L’amendement 115 avait été déposé par le sénateur UMP de la Meuse, Gérard Longuet, qui se félicitait de la « priorité » accordée par le gouvernement permettant d’accélérer la procédure d’examen et de débat : « Ma satisfaction n’a d’égal que ma honte de passer devant d’autres collègues à cette heure avancée de la nuit ! (sourires) », peut-on lire sur le verbatim édifiant de la séance parlementaire.

 

Emmanuel Macron soutenait l’amendement : « Je l’ai dit très clairement, en tant que ministre, je m’engagerai sur ce sujet. Une loi a été adoptée en 2010, suivie d’un débat public en 2013. Il faut aller de l’avant (…). Je peux d’ores et déjà vous assurer que nous voulons être au rendez-vous de Cigéo. »

 

Aussi, alors que la proposition avait initialement été pensée comme un « amendement d’appel », visant à connaître la position du Gouvernement et à « en laisser une trace dans le compte-rendu [des] débats », l’amendement se trouvait soumis directement au vote par scrutin public.

 

Or, alors qu’il ne restait plus en cette heure tardive qu’une petite trentaine de députés, ce mode de scrutin permet de voter pour les absents. Et d’engager ainsi le vote du groupe en entier. Qui a ainsi décidé d’accélérer sur Cigéo ?

 

Même Gérard Longuet, interpellé sur l’acuité d’un tel vote dans ce contexte par Jean Desessard, sénateur écologiste, puis par Nicole Bricq, première ministre de l’Ecologie du quinquennat de Hollande, semblait pris de court : « Je suis cette affaire depuis vingt ans. Je peux donc bien attendre vingt minutes, vingt heures ou vingt jours de plus, cela ne me pose aucun problème ! (…) J’admets volontiers que ce sujet, compte tenu de son importance, ne doit pas être traité à l’heure où, on l’imagine, la lassitude gagne notre hémicycle… »

Les socialistes votent contre leur propre ministre ! La suite sur Reporterre

Lire aussi : Pour imposer le site de déchets nucléaires Cigéo, l’Andra aurait dissimulé une source géothermique

 

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 12:33

Le débat qu’ouvre la mort de Rémi Fraisse est forcément politique puisque l’origine de cette mort est politique. Elle a sa source dans un refus de débattre qui a le soutien du gouvernement (mais à quoi sert alors la politique si elle ne veut pas débattre ?).
 

SUD INTERIEUR doit le dénoncer parce que la police ou la gendarmerie ne sont pas et n’ont pas à être un instrument politique, c’est un service public, au service du public et non d’une telle politique qui méprise les gens.

C’est parce que la police, ou dans le cas présent, la gendarmerie, sont détournées de leur travail que Rémi Fraisse est mort.

La direction de la gendarmerie, mais aussi le préfet et le ministre en portent toute la responsabilité. Il est en effet stupéfiant de pouvoir comprendre que la police ou la gendarmerie seraient incapables d’empêcher les « casseurs » d’agir alors qu’elles en tirent a posteriori prétexte pour utiliser des armes de guerre contre la population.

Ce qui s’est passé à Sivens n’est que la conséquence prévisible des abus constatés dans l’emploi des CRS et des gardes mobiles dans les manifestations de Nantes et de Paris. La hiérarchie responsable de ces abus s’abrite derrière des justifications qui n’en sont pas. Une telle simplification aboutit à comprendre que cette hiérarchie réduit la mission de la police où de la gendarmerie à cogner sur les manifestants.

C’est indigne et inacceptable pour tous les agents du ministère de l’intérieur, qui sont avant tout des citoyens préoccupés de leurs droits fondamentaux et de leurs libertés publiques, et dont leur engagement professionnel vise justement à garantir l’exercice à tous leurs concitoyens.

Il y avait une époque ou la police infiltrait les mouvements pour anticiper les violences et il est lassant d’entendre aujourd’hui un discours policier à évoquer des groupuscules « radicalisés » sans même être capable d’en citer un seul précisément.

Cogner – voire tuer – des manifestants, au prétexte de lanceurs de cocktails molotovs, sans jamais en arrêter un seul ou être capable de prévenir leur action alors que la police était capable de s’informer sur des mouvements clandestins autrement plus sérieux, est donc une imposture, un mensonge.

C’est oublier que le maintien de l’ordre est une mission qui doit se faire nécessairement en amont des manifestations – ne serait-ce que pour la sécurité des gardes mobiles et des CRS eux-mêmes – parce que le ministre de l’intérieur est garant de l’exercice des libertés publiques.

La mission du maintien de l’ordre public est de permettre l’exercice des libertés publiques sur lesquelles repose l’effectivité de la forme démocratique des institutions.

Un ministère de l’intérieur, comme nous le voyons aujourd’hui en France, aboutit à se dire que le gouvernement prive les Français de leur droit de manifester, puisqu’il leur faire courir un danger de mort.

La mort de Rémi Fraisse constate cet échec à garantir la forme démocratique de la République. La suite sur Syndicat SUD Intérieur

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6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 07:29

A l’image d’Astérix défendant un petit bout périphérique de Bretagne face à un immense empire, les opposants au barrage de Sivens semblent mener une résistance dérisoire à une énorme machine bulldozerisante qui ravage la planète animée par la soif effrénée du gain. Ils luttent pour garder un territoire vivant, empêcher la machine d’installer l’agriculture industrialisée du maïs, conserver leur terroir, leur zone boisée, sauver une oasis alors que se déchaîne la désertification monoculturelle avec ses engrais tueurs de sols, tueurs de vie, où plus un ver de terre ne se tortille ou plus un oiseau ne chante.

Cette machine croit détruire un passé arriéré, elle détruit par contre une alternative humaine d’avenir. Elle a détruit la paysannerie, l’exploitation fermière à dimension humaine. Elle veut répandre partout l’agriculture et l’élevage à grande échelle. Elle veut empêcher l’agro-écologie pionnière. Elle a la bénédiction de l’Etat, du gouvernement, de la classe politique. Elle ne sait pas que l’agro-écologie crée les premiers bourgeons d’un futur social qui veut naître, elle ne sait pas que les « écolos » défendent le « vouloir vivre ensemble ».

Elle ne sait pas que les îlots de résistance sont des îlots d’espérance. Les tenants de l’économie libérale, de l’entreprise über alles, de la compétitivité, de l’hyper-rentabilité, se croient réalistes alors que le calcul qui est leur instrument de connaissance les aveugle sur les vraies et incalculables réalités des vies humaines, joie, peine, bonheur, malheur, amour et amitié.

Le caractère abstrait, anonyme et anonymisant de cette machine énorme, lourdement armée pour défendre son barrage, a déclenché le meurtre d’un jeune homme bien concret, bien pacifique, animé par le respect de la vie et l’aspiration à une autre vie.

Nouvel avenir

A part les violents se disant anarchistes, enragés et inconscients saboteurs, les protestataires, habitants locaux et écologistes venus de diverses régions de France, étaient, en résistant à l’énorme machine, les porteurs et porteuses d’un nouvel avenir.

Le problème du barrage de Sivens est apparemment mineur, local. Mais par l’entêtement à vouloir imposer ce barrage sans tenir compte des réserves et critiques, par l’entêtement de l’Etat à vouloir le défendre par ses forces armées, allant jusqu’à utiliser les grenades, par l’entêtement des opposants de la cause du barrage dans une petite vallée d’une petite région, la guerre du barrage de Sivens est devenue le symbole et le microcosme de la vraie guerre de civilisation qui se mène dans le pays et plus largement sur la planète.

L’eau, qui, comme le soleil, était un bien commun à tous les humains, est devenue objet marchand sur notre planète. Les eaux sont appropriées et captées par des puissances financières et/ou colonisatrices, dérobées aux communautés locales pour bénéficier à des multinationales agricoles ou minières. Partout, au Brésil, au Pérou, au Canada, en Chine… les indigènes et régionaux sont dépouillés de leurs eaux et de leurs terres par la machine infernale, le bulldozer nommé croissance.

Dans le Tarn, une majorité d’élus, aveuglée par la vulgate économique des possédants adoptée par le gouvernement, croient œuvrer pour la prospérité de leur territoire sans savoir qu’ils contribuent à sa désertification humaine et biologique. Et il est accablant que le gouvernement puisse aujourd’hui combattre avec une détermination impavide une juste rébellion de bonnes volontés issue de la société civile. Par Edgard Morin / la suite sur Le Monde

Lire aussi :

Qui est à l'origine du projet du barrage de Sivens ?

A Sivens, les travaux ont détruit des surfaces protégées

 

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6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 07:26

Un mort, une forêt défrichée, des manifestations violentes dans plusieurs villes de France : le chantier du barrage de Sivensa tourné au fiasco et à l'affaire d’Etat. Pendant des mois, le président du conseil général du Tarn, Thierry Carcenac (PS), a pourtant considéré qu'il n'y avait pas là matière à débat : il ne s'agissait après tout que d'une retenue d'eau sur une modeste rivière, le Tescou, au milieu d'une forêt de son département. Au demeurant, les élus locaux avaient voté pour cet aménagement destiné à soutenir les agriculteurs qui irriguent leurs cultures l'été et la préfète du Tarn lui avait donné son feu vert. D'ailleurs, l'Etat a permis à ce projet de barrage de bénéficierde fonds structurels européens et d'importantes subventions de la part de l'agence de l'eau Adour-Garonne.

Lire :la synthèse avant la réunion de mardi entre le gouvernement et les acteurs de ce dossier

« Dans notre société démocratique, comment des projets, validés de bout en bout par l'Etat, peuvent-il fairel'objet d'une telle violence? », s'est donc publiquement interrogé l'homme fort du département. Membre du conseil général depuis trente-cinq ans, président de cette collectivité depuis vingt-trois ans, tout en étant député pendant cinq ans avant de devenirsénateur en septembre, Thierry Carcenac a vu bien d'autres dossiers de barrages se monter.

 

Mais s'il peut argumenter sur la légalité du projet de Sivens, la question de la démocratie est plus difficile à mettre en avant dès lors qu'un aménagement comme celui-là hérisse les défenseurs de la nature et va à l'encontre de toutes les politiques publiques – y compris celle affichée par le département du Tarn –, qui assurent vouloir préserver les zones humides. En détruire une quinzaine d'hectares à Sivens pourrait apparaître comme un simple dégât collatéral, si la société civile n'en avait manifestement pas assez d'être ignorée dans les dossiers de gestion de l'eau. En Midi-Pyrénées plus qu'ailleurs.

MULTIPLES CASQUETTES DES ÉLUS

Cette région – et plus généralement la vaste zone couverte par les bassins de l'Adour et de la Garonne –, n'échappe pas à la règle générale de l'entre-soi : ce sont les mêmes élus qui choisissent dans leurs collectivités locales de sacrifier tel cours d'eau ou au contraire d'alimenter tel autre, et qui votent ensuite les subventions nécessaires au sein de l'agence de l'eau.

 

Le Sud-Ouest se distingue en outre par une institution historique qui lui est propre : la Compagnie générale des coteaux de Gascogne(CACG). Cette société d'économie mixte (SEM), dans laquelle les représentants des conseils généraux sont majoritaires, intervient dans la quasi-totalité des chantiers régionaux liés à la répartition de l'eau depuis une cinquantaine d'années.

 

De là à penser que la bonne santé économique de cette entreprise de près de 200 personnes pèse sur les choix des élus – ruraux pour la plupart – en matière d'aménagements hydrauliques, il y n’a qu’un pas que beaucoup franchissent désormais. A la tête des institutions qui comptent, on retrouve un cercle restreint de décideurs. Ainsi la CACG est-elle présidée par Francis Daguzan (divers gauche), vice-président du conseil général du Gers, où il est chargé des dossiers de l'eau. Il siège aux côtés des vice-présidents des autres conseils généraux concernés, des conseils régionaux, des dirigeants des chambres d'agriculture… Retraité agricole, Francis Daguzan est aussi vice-président du comité de bassin Adour-Garonne – l'instance politique de l'agence de l'eaudont il est en outre administrateur, entre autres mandats. La presse locale l'appelle « Monsieur eau ».

« INCOMPÉTENCES ET CONTOURNEMENTS DE LA LOI » La suite sur Le Monde/Planète

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 15:59

Il y a un an, ils avaient cru obtenir victoire contre l'Américain Chevron. Depuis une semaine, ils se battent à nouveau nuit et jour pour sauver leurs villages.

Par CORALIE SCHAUB

Décidément, la guerre du gaz de schiste est digne des meilleurs films à suspense. Et les victoires citoyennes semblent bien fragiles face au rouleau-compresseur de l’industrie. Cette semaine, un joli télescopage spatiotemporel de l’actualité en a magistralement donné la preuve, en France comme en Pologne.

Chez nous, la loi du 13 juillet 2011 interdisant le recours à la fracturation hydraulique pour extraire les hydrocarbures coincés dans la roche (qui interdit de facto toute exploration et exploitation, puisque c’est la seule disponible), a subi mercredi les assauts de la patronne du Medef Laurence Parisot. Puis, jeudi, ceux d’un rapport parlementaire ouvertement pro-gaz de schiste. Bref, les lobbys sont plus déterminés que jamais à entrer par la fenêtre alors qu’on leur a fermé la porte après des mois de mobilisation des populations locales. Et peu importe si les gaz et pétrole de schiste polluent le sol et l’eau, si leur impact sur le climat est calamiteux ou si leur intérêt économique commence lui-même à être contesté.

Malédiction du gaz de schiste

Hasard du calendrier, au même moment, dans la campagne polonaise, à quelques roues de tracteur de la frontière ukrainienne, l’industrie des gaz de schiste est aussi à l’offensive. Là même où des villageois, que l’eurodéputé Vert José Bové avait rencontrés il y a pile deux ans, avaient cru avoir remporté une bataille contre le géant américain Chevron. Et ce au bout d’une année de lutte acharnée, filmée par le réalisateur britannique d’origine polonaise Lech Kowalski, qui avait fait l’objet d’un documentaire diffusé sur Arte le 28 janvier dernier, La malédiction du gaz de schiste. «Je vous ai compris, je renonce à forer sur vos terres», avait dit Chevron en langage administratif, la main sur le cœur.

Las, voilà que ce lundi 3 juin, à 6 heures du matin, des véhicules du pétrolier déboulent sur le champ convoité deux ans auparavant. Des gamins qui passent à vélo à proximité pour se rendre à l’école donnent l’alerte. Les villageois de Rogow et de Zurawlow accourent. Ils apprennent que Chevron veut clôturer la parcelle de 2,7 hectares de terre agricole qu’il a louée et y installer générateur électrique, éclairage et baraque de chantier. Tension. Une des protagonistes du film d’Arte, Malgosia, s’interpose devant une voiture. Le chauffeur de Chevron ne ralentit pas, elle est blessée à la jambe.

Le cinéaste Lech Kowalski est appelé à la rescousse. A peine de retour à Paris (où il habite), après avoir présenté son film au festival de Cracovie, celui-ci saute dans un avion et les rejoint. Depuis, il filme et tweete en direct l’évolution de la situation. Car la mobilisation des paysans ne faiblit pas. Depuis six jours, environ 300 d’entre-eux se relaient pour être toujours présents sur place vingt-quatre heures sur vingt-quatre.«Ils ont monté une grande tente, préparent de la soupe au chou sur une cuisinière de la Seconde Guerre mondiale, ont installé une table sur laquelle trône un vase dont les fleurs des champs sont changées chaque jour», raconte Lech Kowalski, joint vendredi au téléphone par Libération. «Les plus remontées sont les vieilles femmes de 65-70 ans, qui pourchassent les hommes de Chevron avec des bâtons, au point que les autres villageois sont obligés de les calmer pour éviter tout incident», poursuit-il. La suite sur Libération

A lire aussi l'interview de Lech Kowalski, «ce que j'ai découvert m'a choqué»

 

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 17:19

La Cour de Cassation vient de rendre un arrêt qui empêche les expropriations à Notre Dame des Landes. Elles ne pourraient avoir lieu qu’au terme des recours juridiques engagés à leur propos. Cette décision est un revers important pour les promoteurs de l’aéroport.

Reporterre publie le texte des arrêts de la Cour.

Erwan Le Moigne et Etienne Boittin - 1er février 2013


 

En octobre 2011, des propriétaires de terres et exploitations agricoles impactés par le projet aéroportuaire de Notre Dame des Landes ont saisi le Juge administratif d’une demande d’annulation de l’arrêté de cessibilité (acte élaboré par le Préfet consistant à lister les parcelles expropriables).

Le 18 janvier 2012, le Juge de l’expropriation a rendu des ordonnances prononçant l’expropriation de propriétaires de terres et exploitations agricoles dans le cadre du projet aéroportuaire de Notre Dame des Landes.

Les propriétaires et les exploitants ont formé un pourvoi en cassation contre cette ordonnance, il ressort de cette procédure :

- Les expropriés ont notamment demandé la cassation (annulation) des ordonnances d’expropriation pour des motifs de procédure qui dépendent de l’issue du recours à l’encontre de l’arrêté de cessibilité,

- La société AGO, concessionnaire désigné au titre du projet aéroportuaire, a sollicité le rejet immédiat du pourvoi, sans attendre l’issue du recours contre l’arrêté de cessibilité.

En décembre 2012, le Tribunal administratif de Nantes n’a pas annulé l’arrêté de cessibilité. Il s’agit d’une décision rendue en première instance, qui va faire l’objet d’un appel et n’est en aucun cas définitive.

Le 29 janvier 2013, la Cour de cassation a rendu cinq arrêts qui rejettent la demande de la société AGO et prononcent la radiation de l’affaire dans l’attente d’une décision définitive de la Juridiction Administrative concernant l’arrêté de cessibilité. La suite sur Reporterre

 

Arrêt de la cour de cassation 

 

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 17:42

L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un investissement d’avenir ?
L’opposition à la construction d’un nouvel aéroport international, près de Nantes, grandit de jour en jour. Tout d’abord auprès des habitants, qui vont être chassés, puis des militants écologistes et des élus verts, qui y voient une énorme dégradation de l’environnement, et maintenant des nombreux citoyens et experts, qui ouvrent les yeux sur ce qui semble être un gigantesque gâchis financier, qui va remplir les caisses d’une multinationale (Vinci) avec l’argent des contribuables.


Si vous aussi êtes opposé à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, alors signez sans attendre notre pétition à Jean-Marc Ayrault.

 

Sinon, laissez-nous vous passer en revue les réalités que Jean-Marc Ayrault, son gouvernement et les élus locaux ne veulent pas prendre en considération.

 

Qui va payer la facture ? Les contribuables évidemment !
Alors que le gouvernement cherche à réaliser 50 à 60 milliards d’euros d’économies sur cinq ans, et que la France possède déjà plus de 150 aéroports, Nantes va se doter d’un deuxième aéroport flambant neuf, avec deux pistes d’atterrissage.


Le contrat de partenariat et de concession a été signé avec la société Vinci. Le coût total du projet est estimé à 560 millions d’euros. L’opérateur privé prend une partie du coût des travaux à sa charge (310 M€). L’Etat (130,5 M€) et les collectivités publiques (115,5 M€) fourniront le reste. L’ardoise est donc, au bas mot, estimée à 246 millions d’euros pour les contribuables.


Mais attention, le projet ne prévoit, bizarrement, aucun dépassement de budget… Or, dans ce genre de gros projets d’infrastructure, le prix initial est quasiment toujours sous-estimé, et les dépassements de budget (à la charge des contribuables bien sûr) atteignent facilement 30 à 35 %. Ici, on peut donc s’attendre à au moins 80 à 100 millions d’euros de plus à payer.


Par ailleurs, les coûts de construction des futurs accès ferroviaires ont été éludés. C’est, par exemple, le cas de la liaison tram/train reliant le futur aéroport à l’agglomération nantaise, pourtant évalué à 150 millions d’euros supplémentaires, mais non comptabilisée dans les estimations de coût… Comme c’est pratique !

 

Au final, la somme déboursée par les contribuables devrait atteindre 400 à 500 millions d’euros. Certaines estimations, relayées par le Canard enchaîné, vont même jusqu’à 3 ou 4 milliards d’euros, ce qui semble tout de même très élevé… On pourrait rétorquer que le projet doit rapporter de l’argent. C’est ce qui est prévu dans le scénario du maître d’ouvrage. Mais une contre-expertise, effectuée à la demande d’une association opposée au projet, prévoit plutôt de grosses pertes. En effet, ce rapport public (« Examen de l’analyse économique initiale de l’aéroport du Grand Ouest », CE Delft, octobre 2011) conteste les estimations coûts/bénéfices qui ont servi de base à la déclaration d’utilité publique.
Les promoteurs du projet prévoient en effet un gain économique de 607 millions d’euros par rapport au statu quo (maintien de l’actuel aéroport). Mais la vision est un peu trop optimiste, les bénéfices surestimés (notamment en terme d’économie de temps de trajet) et les coûts très sous-estimés (surcoûts, nouvelles infrastructures tram/train…).


La contre-expertise, plus prudente, estime qu’au mieux le projet coûterait 91 millions d’euros de plus que le statu quo, au pire 614 millions en estimant correctement les coûts de construction… En bref, le projet de construction d’un nouvel aéroport est un gouffre financier qui pèsera très lourdement sur des comptes publics déjà détériorés.


La France est au bord du gouffre et n’a plus les moyens de se payer de nouvelles infrastructures. Alors si, vous aussi, vous pensez que ce poids est intolérable pour les contribuables, cliquez ici.

Mais vous vous dîtes peut-être que si la construction de cet aéroport est coûteux, il peut être utile en matière d’infrastructures d’avenir. Il faut voir loin, ce qui peut justifier de lourds investissements qui généreront des emplois et le développement de demain. Voyons cela…

 

Un aéroport inutile de plus ?
Qui sait qu’aujourd’hui, en France, il existe plus de 150 grands aéroports capables d’accueillir des millions de passagers, bien plus que dans de nombreux autres pays européens ? 

 

Censés dynamiser les territoires dans lesquels ils sont implantés, ce sont pourtant des gouffres non rentables, lourdement subventionnés, accueillant très peu de passagers par rapport à leurs capacités. On peut citer l’aéroport de Paris-Vatry, qui accueille moins de 3 000 passagers par an, et dont la construction et l’entretien a coûté 220 millions d’euros, financés à 80 % par le conseil régional.

Mais ce n’est pas le seul aéroport quasi désert en France ! A Angers (115 km de Nantes), les pouvoirs publics ont déjà financé un somptueux aéroport moderne, doté de deux pistes, inauguré en 1998.


Sa construction avait coûté 23 millions d’euros à l’époque.
Aujourd’hui, il accueille moins de 5 000 passagers par an. Le déficit d’exploitation, payé par les contribuables, est aujourd’hui d’environ 1 million d’euro par an. Chaque passager de l’aéroport est donc subventionné à hauteur de 200 euros par le contribuable !

Vous pensez que ces cas isolés sont caricaturaux ? Regardez plutôt l’aéroport de Tours. Jusque dans les années 2000, il accueillait, bon an mal an, 3 000 passagers par an. Un véritable gouffre financier !

 

Confié au privé en 2010, il accueille désormais 110 000 passagers par an. Un succès ? Peut-être, mais au prix de lourdes subventions reversées aux compagnies low-cost qui gèrent la principale ligne Tours-Londres. Les contribuables payent à l’aéroport, via la Chambre de Commerce et d’Industrie (entre autres), plus de 1,5 million d’euros par an de subventions selon la Cour des Comptes (rapport d’observations définitives du 30 août 2007).

 

Et encore, ces cas ne concernent que le quart nord-ouest de la France.

Et la situation est la même partout sur le territoire… Alors que le transport aérien, partout dans le monde, s’organise autour de « hubs » centraux raccordés aux transports en commun et à la route, les barons locaux se font concurrence pour avoir le plus gros aéroport régional.
 

Pas étonnant que les taxes locales explosent chaque année ! Les contribuables financent les caprices et la mégalomanie des élus locaux. La suite sur Observatoire des subventions 


 

 

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 17:45

Les forces de l'ordre peuvent-elles venir à bout des squatteurs de Notre-Dame- des-Landes ? Gendarmes et policiers nous affirment que c'est quasiment... impossible. La mission coûte, en tout cas, très cher: selon nos informations, déjà plus d'1M€ pour les frais des seuls policiers.

 

Construction-démolition, évacuation-réoccupation... Les forces de l'ordre peuvent-elles reprendre le contrôle de Notre-Dame-des-Landes ? Premier obstacle : la taille du site. Le terrain de construction du projet d'aéroport du Grand Ouest est aussi vaste que... l'île d'Ouessant. Son coeur, la «Zone d'aménagement différé», rebaptisée «Zone à défendre» par les opposants, représente l'équivalent de 1.147 terrains de football ou quatre îles de Bréhat, ou encore six principautés de Monaco! Cette zone boisée et boueuse est squattée en permanence par une centaine d'opposants très organisés. «Évacuer, c'est techniquement toujours possible, même sur une zone aussi importante et difficile. Il suffit juste d'y mettre les moyens», explique un officier supérieur de la gendarmerie, spécialiste du maintien de l'ordre.

 

Plus de 1.000 gendarmes et CRS

 

Question moyens, l'État fait les choses en grand. Actuellement, selon nos informations, quatre compagnies républicaines de sécurité (CRS), soit 320 hommes, sont déployées dans la seule région nantaise (Nantes ville et aéroport Nantes-Atlantique). «Plus de dix escadrons» de gendarmerie mobile, soit plus de 730 militaires, ont été engagés à et dans les environs de Notre-Dame-des-Landes. Mais pour les opérations coup de poing, comme lors des premières expulsions, en octobre dernier, le double de ces effectifs, soit au moins 2.200 hommes, sont déployés, affirme le principal syndicat de police, Unité SGP, majoritaire aussi chez les CRS. Selon ce syndicat, quatorze escadrons de gendarmes mobiles et quinze compagnies républicaines de sécurité ont été mobilisés à cette période-là sur la région nantaise. Le ministère de l'Intérieur, de son côté, reconnaît que «plus de 500 gendarmes mobiles et CRS ont pu participer simultanément aux opérations». La suite sur Le Télégramme 

 

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 10:03

 

Et si on écoutait un peu les techniciens ?

 

J’ai bientôt 70 ans , 40 années dans l’aéronautique, 15 comme commandant de bord, 14500 heures de vol. Je ne connais pas tous les aéroports du monde mais j’en connais beaucoup,franchement beaucoup.Néanmoins , si je veux comprendre quelque chose dans cette polémique , je dois faire comme tout le monde : procéder par comparaisons.

 

On me dit que l’aéroport de Nantes est dangereux car les avions passent sur la ville. Ah bon ! j’ai passé ma vie de pilote à survoler des agglomérations à basse altitude ,tant au décollage qu’à l’atterrissage , avec des procédures spécifiques à chaque endroit . Ici il faut virer sitôt l’attitude de sécurité atteinte, là il faut réduire la puissance, ailleurs c’est la pente qui est réglementée... Bref, je ne veux pas trop m’étendre sur les détails techniques mais les aéroports où les pilotes sont peinards et peuvent gérer les approches et les décollages comme bon leur semble sont rares. Aussi rares que les villes non survolées par les avions. Je connais Nantes pour avoir pratiqué cet aéroport plusieurs fois par semaine il y a quelques années et n’ai pas souvenir de spécificités particulières. Si on reconnaît Nantes dangereux , il faut interdire plusieurs milliers d’aéroports dans le monde et commencer par rayer de la carte celui de Chambéry. Hé oui les savoyards ! L’aéroport de Chambéry le Bourget est coincé entre deux montagnes sur ses flancs, le lac à un bout de piste la ville à l’autre bout. Pourtant les gros jets se posent et décollent sans scandales ni polémiques.Ne parlons pas de celui de Hong kong, : là , jusqu’en 1998 , c’était carrément un spectacle. Hongkong était dans un délire, Nantes aussi mais en sens inverse.

 

Si on considère maintenant l’autre volet de l’affaire, c’est à dire l’augmentation de l’activité, on va se retrouver encore une fois dans les arguments spécieux et délirants. On me dit que cet aéroport avec ses 3,5 millions de passagers en 2011 se trouve "à l’étroit" et qu’il faut prévoir l’avenir. On voudrait me faire croire que cette infrastructure arrive à saturation. C’est vrai que le chiffre ne me parle que si je compare, autrement je suis prêt à croire tout ce que l’on me dit.

 

Lors de l’éruption volcanique islandaise de l’année passée, Nantes qui était hors zone, a multiplié son trafic par trois pendant plusieurs jours , et tout s’est très bien passé. Les aéroports de la taille de Nantes sont les plus nombreux et il suffit de comparer avec d’autres pour se rendre compte de l’importance des balivernes prononcées sur le sujet. Un exemples parmi tant d’autres : Genève. Cet aéroport a reçu l’année passée plus de 12 millions de passagers. Oui vous avez bien lu : en fait, presque 13 millions ( je n’ai pas le chiffre exact) . Une seule piste, des contraintes de proximité urbaine et une plate-forme aussi grande que Nantes. Il est vrai que les Suisses sont en démocratie et ne se font pas enfumer. Le premier prix au championnat du monde du genre revient à San Diego en Californie : une seule piste, plate-forme beaucoup plus petite qu’à Nantes, des contraintes incroyables d’environnement et d’interdictions de nuit : 18 millions de passagers l’année passée. Oui chers amis écolos, 5 fois plus que Nantes. Bon il faut reconnaître le grand professionnalisme des contrôleurs aériens américains et aussi celui des pilotes. Les contrôleurs français sont également très bons et les pilotes pas maladroits et on voudrait nous faire croire que Nantes sera à saturation en 2020 avec... 5 millions de passagers !!! 5 millions en 2020, c’est tout ? et c’est y qui qui nous les fait ces prévisions ? Et basées sur quoi ? Si c’est aussi sérieux que le reste, on est encore en droit de douter. Même si le chiffre est dérisoire. Pour le moment présent ce n’est que moins de 4 millions.

 

Puisque personne ou presque dans ce pays n’écoute les arguments écolos,il me semble qu’il serait bon d’en employer d’autres : ceux qui frappent les esprits, ces arguments par exemple.L’essentiel n’est-il pas dans le résultat ?

 

Sauver des terres agricoles et permettre aux petits oiseaux de continuer de voler c’est bien, c’est même essentiel mais puisque personne n’écoute, tenons donc un autre langage !!!

 

Éviter de dépenser un demi milliard d’euros dans une lamentable stupidité à la gloire de ces hommes politiques qui auront disparu dans l’enfumage des irresponsabilités lorsque le projet réalisé révélera sa bêtise. Se préserver du gaspillage à une époque qui, nous dit-on, va devenir encore plus dure : cela devrait suffire à convaincre les plus sourds non ? et surtout renvoyer les pelleteuses au garage.

 

On peut aussi continuer de subir l’oligarchie, se complaire dans ce système corrompu de pseudo démocratie dite représentative, honorer 577 députés, gaver 350 sénateurs et leur permettre de donner leur nom aux édifices construits avec l’argent public. Concernant l’aéroport de Nantes je propose Ayrault port. On peut aussi espérer qu’un jour peut-être , les français découvrent que la solution n’est pas dans les hommes politiques mais dans l’action citoyenne responsable. Qu’il soient de droite de gauche du milieu ou de Mars, les politiques ne sont pas la solution : ils sont le problème.Source ZAD 

 

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