Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
La guerre à la pauvreté se fait à coups de communications tronquées : on parle toujours des effets, rarement des causes.
Prenons aides sociales en France (un pognon de dingue...) qui ne sont souvent qu'une compensation d'un travail trop peu payé pour notre pays où par exemple les loyers dans les grandes villes sont inaccessibles pour les Smicards. Plutôt que de verser des aides sociales, (payées par l'ensemble des contribuables) il faudrait peut-être penser à augmenter le SMIC et interdire les revenus en dessous du seuil de pauvreté etc...
Parlons aussi des boîtes qui ferment jetant des salariés à la rue, qui ne demandaient rien d'autre que de continuer à travailler, mais qui se retrouveront bientôt à percevoir ces fameuses aides sociales. Qui a fermé sa boîte, pourquoi ? Quel est le montant du parachute versé au dirigeant ? Etc, etc...
N'oublions pas les migrants, ces pauvres venus d'ailleurs, dont il est tellement facile de ne parler que de leur arrivée en Europe, en taisant les raisons de leur migration.
Des décennies que les puissants de ce monde pillent leurs terres, les exploitent, les expulsent... avec l'indécence ensuite de leur demander de mourir sur place, car «on ne veut pas de ça chez nous», «C'est fini», «on n'en veut plus», «il faut les renvoyer chez eux», «on ne peut pas recevoir toute la misère du monde», «ils vont vider mon frigo»...
L'Aquarius avec ses 600 migrants errant depuis des jours est enfin en route vers l'Espagne (seul pays Européen a leur avoir entrouvert la porte (mais pour combien de temps et dans quelles conditions ?)... L'Italie n'en peut plus, la France aurait bien voulu, mais seulement ceux qui seraient régularisables... Oh ! pays des Droits de l'Homme, où es-tu ?
On a fait l'Europe Unie... en se défaussant sur les pays de la Méditerranée qui deviennent ainsi la frontière Européenne, mais en se posant une question, pourquoi la France (Calais) continue t-elle a être la frontière de la Grande Bretagne ?
Ils nous montrent la lune, pendant que certains regardent le doigt. Si on allait jeter un coup d’œil sur une partie de ces migrants, afin de comprendre pourquoi ils risquent leur vie sur des coquilles de noix, puisque apparemment ce serait tellement mieux chez eux. Sont-ils tous suicidaires ?
Depuis une quarantaine d’années, le renforcement des politiques néolibérales, véhiculées par plusieurs organisations internationales (Banque Mondiale, FMI et OMC), a eu pour conséquence la libéralisation des marchés, notamment agricoles, censée résoudre les problèmes de pauvreté et de faim dans le monde. Or, en favorisant l’essor d’un modèle d’agriculture productiviste, ces politiques ont accéléré la déstructuration des agricultures vivrières et traditionnelles des pays du Sud, pourtant les seules à même de nourrir efficacement les populations qui ont faim. (...)
En 2010, les populations de la région de Malindi au Kenya sont alertées par des fumées inhabituelles émanant de la forêt de Dakatcha. Elles comprennent que des bulldozers ont commencé à raser les arbres : une entreprise italienne, Nuove Iniziative Industriali SRL, venait d’obtenir l’accord des autorités pour exploiter 50 000 hectares de terres afin de produire du jatropha, une plante dont l’huile sera utilisée comme carburant. Suite à la mobilisation d’organisations de la société civile, les autorités kenyannes ont décidé de ne pas accorder l’autorisation permettant la réalisation du projet. Vingt mille personnes menaçaient d’être déplacées et l’équilibre écologique de la région était gravement menacé.
> Des milliers de paysan·ne·s chassé·e·s par un projet du G8
L’entreprise suédoise EcoEnergy projetait d’accaparer 20 000 hectares pour produire du sucre dans le district de Bagamoyo en Tanzanie provoquant le déplacement des milliers de personnes vivant sur et de ces terres : un projet phare de la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition.
> DAEWOO fait main basse sur la terre
Bien souvent, les paysan·ne·s malgaches n’ont pas de titres de propriété officiels et des sociétés étrangères en profitent pour s’accaparer les terres avec la complicité d’autorités peu scrupuleuses. Fin 2008, une entreprise coréenne annonçait ainsi qu’elle avait signé un bail de 99 ans sur 1,3 millions d’hectares. Une vraie menace pour la sécurité alimentaire de milliers de paysan·ne·s. Un Appel Urgent soutenu par Les Amis de la Terre avait rendu public cette situation et fait pression sur l’entreprise Sud-Coréenne.
> Les multinationales se sucrent, les populations trinquent
Plus de 60 000 personnes avaient signé un Appel Urgent décisif contraignant la Commission européenne et le gouvernement du Cambodge à lancer une enquête sur les violations des droits des communautés cambodgiennes expropriées au bénéfice des compagnies sucrières qui implantent leurs productions. Douze mille personnes spoliées, deux villages détruits, onze mille hectares de champs et vergers saisis : tels étaient les faits que nous dénoncions. Or ces violations étaient encouragées par les avantages commerciaux que l’Union européenne consent au sucre cambodgien dans le cadre de l’initiative « Tout sauf les armes ». Source Les amis de la terre
Alors que 23% de la population en Afrique Subsaharienne souffre de la faim, les États et les banques de développement promeuvent depuis plusieurs années une approche agricole centrée sur les investissements privés au détriment des agriculteurs familiaux locaux.
Appelés pôles de croissance, ces larges zones agricoles sont exploitées par des entreprises privées qui bénéficient de réductions fiscales ou d’exonérations douanières. Parallèlement, les agriculteurs qui exploitaient les terres sont bien souvent contraints de partir sans indemnisation adéquate ou bien de travailler pour ces multinationales pour des salaires de misère.
« L’approche par les pôles de croissance agricole est basée sur l’urgence de produire plus, d’investir plus et de « moderniser » plutôt que de produire mieux, et de mieux répartir et protéger l’alimentation » déplore Jean-Cyril Dagorn « Pourtant, ce n’est pas en produisant plus que nous réglerons le problème de la faim, et surtout pas en écartant les petits agriculteurs locaux ! »
« Avec des régimes douaniers et fiscaux particulièrement avantageux, destinés à attirer les investisseurs privés, ces pôles de croissances ont vocation à devenir de véritables « paradis fiscaux agricoles ».
Ces avantages créent à court terme une concurrence déloyale entre multinationales et petits producteurs. A moyen terme, ce sont autant de ressources qui échappent aux États africains, minant leur capacité à investir eux-mêmes, dans l’agriculture pour nourrir leurs populations », dénonce Maureen Jorand du CCFD-Terre Solidaire. (…)
Alors que l’agriculture paysanne familiale en Afrique subsaharienne représente 70% de l’emploi, 40% des exportations de marchandises, 33% du PIB et qu’elle nourrit 80% de la population, la multiplication des pôles de croissance agricoles met en danger l’autonomie alimentaire des populations locales. Juin 2017) Source Oxfam
Michelin au Nigeria
Pour fabriquer le caoutchouc nécessaire aux pneus, l’entreprise française exploite des plantations d’hévéas, via une filiale, la société internationale de plantations d’hévéas. Au Nigeria, cette culture, d’une superficie d’environ 3 000 ha, s’est traduite par la destruction de forêts primaires dans l’état d’Edo, au sud du pays, et la dépossession de leurs terrains des populations locales. Or, 20 000 personnes vivent dans cette zone, dont 80 % sont dépendantes de la forêt pour subvenir à leurs besoins.
Tereos au Mozambique
Cette coopérative sucrière cultive près de 100 000 ha, dont 15 000 de canne à sucre, au Mozambique, qui viennent s’ajouter aux productions en provenance de sa filiale au Brésil. Comme tous les agrocarburants, ces plantations génèrent des conflits en occupant des surfaces agricoles utilisées par les populations locales pour se nourrir, dans un pays où la faim reste un défi majeur. Elles entraînent par ailleurs des phénomènes de déforestation en déplaçant les paysans sans terre vers des zones forestières qu’ils vont défricher.
Areva Gabon, Niger
N'oublions pas certains Etats africains comme le Gabon et le Niger, dont les mines alimentent depuis des décennies le nucléaire français. Nier notre dépendance à l’uranium africain revient à passer sous silence la privation de souveraineté et le pillage de leur sous-sol. (...)
L’exploitation de l’uranium engendre une triple catastrophe. D’abord pour l’environnement : la pollution radioactive s’ajoute aux ravages des industries extractives ; déchets et stériles sont laissés à l’air libre et les nappes phréatiques et le sol sont contaminés de façon irrémédiable. (…) Et, bien sûr, pour les populations : les expropriations, la destruction du pastoralisme nomade touareg et le développement de bidonvilles dans les cités minières constituent une catastrophe sociale. Quand les mines ferment, ces villes sont abandonnées faute d’activité et à cause de la pollution radioactive. Source Amis de la terre
Et pourtant,
Il y a un an tout juste était promulguée en France la loi « relative au devoir de vigilance des sociétés mère et entreprises donneuses d’ordre ». Cette loi permet enfin de rendre juridiquement responsable une multinationale implantée en France, pour les atteintes graves aux droits humains et à l’environnement causées par ses activités à travers le monde. Nos organisations sont mobilisées pour que cette loi, pionnière et devenue une référence mondiale, soit maintenant appliquée de façon ambitieuse.
Communiqué des Amis de la Terre France, CCFD-Terre Solidaire, Collectif Ethique sur l’étiquette, Peuples Solidaires et Sherpa
Adoptée après plusieurs années de combat de la société civile et grâce à la mobilisation soutenue de parlementaires, cette loi est une brèche dans l’impunité dont bénéficiaient jusqu’alors les multinationales. Elles sont obligées désormais d’identifier et de prévenir les risques de violations des droits humains et de dommages environnementaux, par l’élaboration, la publication et la mise en œuvre effective d’un plan de vigilance, qui s’applique à leurs activités mais aussi à celles de leurs filiales, sous-traitants et fournisseurs, en France comme à l’étranger (1). En cas de manquement à cette obligation, la responsabilité de la multinationale pourra être engagée devant un juge en France, et le cas échéant, elle pourra permettre aux victimes d’obtenir réparation.
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Pour aller plus loin, voir la note de décryptage réalisée par la coalition française sur le traité ONU : “Traité ONU sur les multinationales et les droits humains : vrais enjeux et faux débats”, 8 mars 2018
Sans oublier la tentative de sabotage de ce traité, de la part de l'Union Européenne http://www.amisdelaterre.org/Traite-ONU-tentative-de-sabotage-de-l-Union-europeenne.html
VMH