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Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.

Une migrante morte, porte de la Chapelle

Publié le 4 avril 2019

Dans les campements de la honte, porte de la Chapelle, encore une nouvelle victime des politiques anti-

migrant·e·s et anti-pauvres de la ville. Cette fois-ci, c’est une femme âgée qui est décédée dans la nuit de lundi à mardi.


Paris, 2019, encore une morte Porte de la Chapelle dans les campements de la honte !
Une femme âgée est morte ce matin ou cette nuit, dans la boue, près d’un matelas souillé et d’une tente Quechua entre deux bretelles d’autoroute, là où Paris relègue et cache tout ce qui ressemble à de la misère trop voyante.


La police vient d’emmener son corps qui est resté des heures sous une couverture rouge entièrement détrempée, la bouche grand’ ouverte et les mains serrées sur la boucle dorée de son sac à main.
Elle est morte là où on voulait qu’elle meure, dans cet espace inhumain et caché où la police invariablement, impitoyablement, oblige tout ce qui ressemble à une grande souffrance à se rendre (surtout si c’est un petit basané qui voudrait demander l’asile, mais pas que !).


Elle est morte là où l’on voulait qu’elle soit pour qu’on ne la voit pas.
Et pendant des heures, on ne l’a pas vue.


Beaucoup de voitures sont passées, mais qui a remarqué ce corps noyé dans la boue et les détritus ?! Peut-être même, sans doute, que des voitures sont passées quand elle n’était pas encore morte et qu’on aurait pu la secourir, mais ici personne ne voit personne et on ne s’arrête pas.

 

Ma gorge est serrée et mon ventre s’est noué à la vue du cadavre, mais j’ai retenu mes larmes, car ce sont les larmes de trop, et si ma tristesse est immense, ma colère l’est encore plus !
De longs mois qu’on se relaie pour distribuer des centaines de milliers de repas, des dizaines de milliers de tentes et de couvertures qui finissent invariablement dans les bennes de la Ville, des mois qu’on crie qu’ici on meurt à petit feu ou de mort brutale.


Des mois qu’on doit regarder les gens dans les yeux et leur dire : « Je ne peux pas t’offrir grand-chose de plus que mon sourire et ma main vide parce que la loi Asile et Immigration a fermé toutes les portes, parce que les sinistres accords de Dublin t’empêchent de bénéficier de la protection internationale à laquelle tu as droit, parce que les associations sont toutes à bout, obligées de s’épuiser dans des recours incessants pour tenter (souvent en vain) de faire respecter la moindre miette du dernier droit qu’il te reste. »


Des mois qu’on interpelle et qu’on hurle.
Des mois qu’on constate qu’au-delà de la faim et de la maladie, ici la loi n’est pas respectée, ici les conventions internationales ne sont pas respectées, ici les Droits de l’Homme ne sont pas respectés !
On voudrait qu’on s’habitue et qu’on assiste en silence au grand naufrage des valeurs dans lesquelles nous avons été élevés, mais on refuse de s’habituer, on ne se tait pas et on ne se taira pas. Lire la suite sur Paris Infos luttes

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On peut lire sur le site du Gouvernement :

Les grands principes du droit d’asile

2 novembre 2015

Quelques grands principes sous-tendent le droit d’asile en France.

 

I. Les fondements du droit d’asile

Le droit d’asile découle du préambule de la Constitution qui affirme que « tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République ». Il a été consacré par le Conseil constitutionnel dans sa décision du 13 août 1993 : « Considérant que le respect du droit d’asile, principe de valeur constitutionnelle, implique d’une manière générale que l’étranger qui se réclame de ce droit soit autorisé à demeurer provisoirement sur le territoire jusqu’à ce qu’il ait été statué sur sa demande ».

Le droit d’asile découle également des engagements internationaux de la France, en particulier de la convention de Genève sur les réfugiés du 28 juillet 1951 et du droit de l’Union européenne, plus particulièrement du règlement (UE) du 26 juin 2013 établissant les critères et mécanismes de détermination de l’Etat membre responsable de l’examen d’une demande de protection internationale, dit règlement « Dublin », de la directive 2011/95/UE du 13 décembre 2011, dite directive « qualification », et des deux directives du 26 juin 2013, portant respectivement sur les procédures et les normes d’accueil.

 

Le devoir de protection des personnes menacées dans leur pays marque la législation nationale qui repose sur 4 principes : une protection élargie, un examen impartial de la demande d’asile, un droit au maintien sur le territoire ainsi qu’à des conditions d’accueil dignes pendant toute la durée de l’examen.

 

La législation française s’attache aussi à assurer des procédures d’asile efficaces se déroulant dans des délais satisfaisants et visant à éviter le détournement de l’asile à des fins étrangères à un besoin de protection.

 

Ces principes ont été réaffirmés par la loi du 29 juillet 2015 relative à la réforme du droit d’asile.

 

Les règles de droit interne relatives au droit d’asile se trouvent pour l’essentiel inscrites dans le Livre VII du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA). source

 

Lire aussi

 

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