Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
Crise financière Portugal : Vasco Cardoso «nous sommes face à une intervention étrangère»
Vasco Cardoso, membre de la commission politique du Parti communiste portugais, évoque l’alternative radicale proposée par son parti au pseudo-plan de sauvetage de l’UE et du FMI.
Comment réagit le Parti communiste portugais à la suite de la décision des autorités d’avoir recours à une « aide » financière de l’Union européenne et du FMI ?
Vasco Cardoso.Cette décision est d’autant plus illégitime qu’elle conduit au vol des ressources nationales. Elle va aggraver les conditions de vie de la population mais peser également sur notre balance extérieure, laminer notre appareil productif. Cela va exactement à l’inverse de ce dont a besoin le pays pour répondre à la crise.
L’UE et le FMI conditionnent leur plan d’intervention à une conciliation nationale avec les partis politiques. Qu’en pensez-vous ?
Vasco Cardoso.D’abord, nous ne considérons pas ce plan comme une aide mais comme une ingérence. Nous sommes face à une intervention étrangère contraire aux intérêts nationaux. L’UE ne cherche pas à appuyer le développement économique du Portugal mais à sauver les banques, étrangères (allemandes, françaises, néerlandaises, espagnoles) ou même portugaises. C’est-à-dire celles-là mêmes qui ont profité du pillage de notre pays. Si nous ne mettons pas fin à la soumission à ces intérêts capitalistes là, l’austérité va devenir une règle immuable. Elle sera appliquée d’abord en raison du déficit des comptes publics, puis en raison des exigences des bailleurs de fonds, etc., etc. C’est inacceptable. Car à chaque fois ce sont les travailleurs et le peuple portugais qui payent cette crise. En fait ce n’est pas cette politique d’austérité mais la lutte qu’il faut engager contre elle qui doit être placée au centre du débat.
Le premier ministre socialiste José Socrates a rendu responsables les formations politiques de la situation après le rejet au Parlement de son quatrième plan de rigueur présenté comme un pacte de stabilité économique (PEC). Que vous inspire cette justification ?
Vasco Cardoso.C’est un chantage. Le gouvernement tente de se défausser de ses propres responsabilités. Le rejet du pacte de stabilité IV est le rejet d’un paquet de mesures impliquant des coupes supplémentaires dans les salaires et les pensions, l’augmentation des prix, la privatisation de services publics... Ces mesures contre lesquelles nous avons voté auraient conduit à l’aggravation de tous les problèmes nationaux. Car elles entendaient imposer de nouveaux sacrifices à la population.La décision gouvernementale d’avoir recours au FMI, avec l’appui des partis de droite et du président de la république, Anibal Cavaco Silva (droite), correspond en fait au choix des groupes financiers et des banques. Pour le PCP, les réponses ne se trouvent ni dans les paquets d’austérité ni dans le recours à des fonds, européen ou du FMI, car leur accès est conditionné à une terrible aggravation des conditions de vie des travailleurs et de la population. (…)
Source L’Humanité