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  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
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Qui a tué nos villages ?

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27 mai 2020 3 27 /05 /mai /2020 19:02

Cette proposition de loi vise défendre une refonte du modèle agricole, qui permette à tous de vivre décemment et qui soit résilient face aux bouleversements climatiques : relocalisation des productions, circuits courts, prix planchers, sortie planifiée des pesticides. Pour parer l’urgence sociale, elle crée un dispositif de chèques alimentaires mensuels d’urgence délivrés à tous les foyers en difficulté. La proposition est portée en commission des affaires économiques par Bénédicte Taurine et Bastien Lachaud. Retrouvez l’intégralité du texte à cette adresse.

  • Article 1er : Proposition de chèques alimentaires dont pourraient bénéficier les trois premiers déciles de revenus. 

Amendement LREM adopté avec pour conséquence une nouvelle rédaction qui renvoie toutes les modalités à un décret. Cela reviendrait potentiellement à donner la possibilité au gouvernement d’affaiblir les montants, le public concerné sans aucune garantie de respecter l’ambition de la proposition initiale portée par La France insoumise.

 

  • Article 2 : À l’image de ce qui a été appliqué concernant les gels hydroalcooliques et les masques, les prix de l’alimentation doivent être encadrés pour éviter toute hausse qui aurait un impact social dramatique pour les consommateurs. 

 Article non adopté. Refus de la majorité d’encadrer les prix alimentaires.

 

 

  • Article 3 : Prix planchers pour les agriculteurs. 

Amendement LREM adopté qui  amoindrit l’article 3. La majorité supprime les alinéas 9 à 13 qui visaient justement à étendre le mécanisme d’encadrement des prix permis en cas de crise conjoncturelle à l’état d’urgence sanitaire. 

À la suite de l’article 3 deux amendements LREM ont été adoptés. Ils : 

- créent un dispositif pour encourager les producteurs à adhérer à une organisation de producteurs ou à une association d’organisations de producteurs. 

- prévoient l’allocation des aides, crédits de la PAC, etc. aux organisations de producteurs ou associations d’organisations de producteurs si elles respectent une rémunération minimale des producteurs selon les indicateurs de coûts de production élaborés et diffusés par les interprofessions. 

- rendent obligatoire la contractualisation entre producteur et acheteur (distributeurs, grossistes, industriels) en tenant compte des indicateurs de coûts de production ainsi que des sanctions imposées aux acteurs de l’aval qui refuseraient d’entrer dans cette logique. Jusqu’à présent, ces dispositions ne concernaient que certaines filières. 

Ces amendements amoindrissent le texte initial. En effet, les prix planchers disparaissent de l’article. Par ailleurs la contractualisation obligatoire va dans le sens d’une plus grande régulation. Mais pourquoi n’ont-ils pas généralisé et rendu obligatoire cette contractualisation dans la loi Egalim en 2018 ? 2 ans de perdu ! 

Avec ces amendements, les député·es LREM admettent que leur système de négociation des prix ne fonctionne pas, mais persistent dans un entêtement idéologique à ne pas vouloir l’encadrer fermement par la puissance publique.

 

  • Article 4 : gage pour financement. Adopté.

La majorité LREM, par ses amendements, a détricoté et amoindri la proposition de loi pour la voter vidée de son contenu initial, ambitieux et radical. 

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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 08:03
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5 juillet 2019 5 05 /07 /juillet /2019 07:43
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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 19:42

AC 2021-2027

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29 mars 2019 5 29 /03 /mars /2019 16:35
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13 février 2019 3 13 /02 /février /2019 13:22
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Dans le cadre de la journée parlementaire de la France Insoumise, la commission des lois de l'Assemblée National, planche aujourd'hui sur ces 6 propositions de lois présentées par le groupe LFI

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15 novembre 2018 4 15 /11 /novembre /2018 19:03
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14 septembre 2018 5 14 /09 /septembre /2018 13:51

La Via Campésina, ses organisations membres et leurs alliés engagent la résistance en reliant

la lutte pour les droits et la dignité des personnes migrantes au combat en faveur de la souveraineté alimentaire.

En multipliant les espaces de mobilisation contre les grandes multinationales, contre le contrôle grandissant qu’elles exercent sur les ressources et la production alimentaire au détriment des petits paysans, contre les politiques et les traités qui les favorisent, … le mouvement paysan s’attaque à l’origine du processus de prolétarisation des populations et de déstabilisation du principe démocratique de souveraineté populaire.

En défendant un droit d’usage à la terre et à l’eau, en réclamant un droit à produire et à échanger ses semences traditionnelles, en travaillant à la reconnaissance des droits collectifs, à la liberté syndicale, à un véritable statut pour les femmes paysannes, etc ...la Via Campésina et la Déclaration des droits des Paysans et des Paysannes apportent des réponses aux causes des migrations.

Contre ces murs qui s’érigent dans un vent de folie totalitaire, il est essentiel de construire des ponts entre nos peuples, entre paysans du monde !

« En lieu et place des armes, prenons la solidarité ! » (M. Cissokho)

Le système agro-industriel se nourrit de l’exploitation du plus petit. L’homme et la femme, travailleurs migrants, déracinés, sont extrêmement fragiles et vulnérables face à ces prédateurs économiques, et, en « consentant » malgré eux le sacrifice de leurs droits, ils alimentent plus encore l’appétit du système qui les broie.

Au sein de la Via Campésina et de ses organisations, de multiples initiatives de résistance et de solidarité voient le jour : formation et accompagnement des travailleurs migrants pour faire respecter leurs droits, information et sensibilisation des consommateurs, occupations de terre pour installer les travailleurs ou les personnes migrantes...

La Via Campésina et ses alliés trace la voie d’une souveraineté alimentaire pour des peuples et des paysans sans frontières.

Source Nyeleni

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14 septembre 2018 5 14 /09 /septembre /2018 13:50

« A l’état sauvage, les humains se déplaçaient à la recherche d’eau et de fruits pour se nourrir, mais aussi pour fuir les animaux féroces et ainsi préserver leur vie. Ils bougeaient pour survivre. A la découverte des premiers objets, ce fut la première étape de l’évolution vers notre race. Alors, les hommes bougeaient pour organiser leur alimentation (chasse, pêche, cueillette) mais également pour se protéger contre leurs rivalités internes. »

C’est par ces mots que Mamadou Cissokho, figure de la résistance paysanne d’Afrique de l’Ouest, débute une tribune, en janvier 2018, et rappelle à chacun ses responsabilités face à la tragédie actuelle des migrations.

Se déplacer pour se nourrir et pour survivre

Quelque soit le continent, les mêmes causes produisent désormais les mêmes effets, avec une ampleur inédite : le changement climatique jette déjà sur les routes de l’exil plusieurs millions de réfugiés, d’Afrique subsaharienne, d’Asie du Sud ou encore d’Amérique Latine, que leur terre ne permet plus d’alimenter (assèchement des sols et des puits, destruction des cultures par les catastrophes naturelles à répétition…). Les déséquilibres politiques, souvent dirigés par des intérêts néo-coloniaux, impérialistes, plongent des pays et des régions entières dans des situations tragiques d’insécurité, de conflits et de guerres que beaucoup tentent de fuir (Amérique Centrale, Yemen, Syrie, Sahel…). Ces situations s’aggravent lorsque apparaissent des épisodes de famine mettant en danger imminent les populations tel que le subit le Yémen.

Mais il faut aussi et urgemment reconnaître la responsabilité du capitalisme débridé et mondialisé, entraînant l’appauvrissement et l’effondrement des communautés indigènes ou paysannes à travers le monde : accaparement des terres et violation des droits coutumiers, extractivisme, normes et restrictions d’accès aux marchés,... les Accords de Partenariats Economiques et autres traités de Libre-échange, véritables traductions et répétitions de la raison du plus fort, participent amplement aux déracinements physiques et culturels des populations.

De plus, dans ce contexte, très dur, il faut rappeler à quel point les résistances subissent partout des répressions étatiques, policières, extrêmement sévères, voir meurtrières.

« Peuples d’écriture ils (les Européens) nous ont légué des manuscrits historiques dans lesquels ils ont confirmé avoir trouvé des personnes soi-disant « sans âme », ils ont ramassé tout ce [ou ceux ?] qu’ils ont trouvé et les ont vendus à leur guise. » (M. Cissokho)

Vol des terres, destruction des cultures alimentaires et populaires

Ce déracinement trouve particulièrement son sens à travers l’exemple marocain. Afin d’approvisionner à bas coûts les marchés européens de tomates et agrumes, l’État Marocain avec la bénédiction des Institutions Européennes, a facilité, dès les années 90, l’implantation d’investisseurs espagnols, français, hollandais (…) en chassant les familles paysannes installées sur de nombreuses terres prétendument royales du Souss Massa Drah. Ces entreprises ont également eu un accès simplifié à la ressource hydrique et aux installations d’irrigation ainsi qu’aux aides agricoles de l’État.

Les besoins en main d’œuvre étaient tels que tout a été organisé pour que des milliers de petits paysans vivant dans les montagnes de l’Atlas abandonnent les terres familiales et rejoignent ce bassin de production d’agriculture industrielle. Le phénomène d’exploitation extrême et de paupérisation de ces travailleurs nationaux, déracinés, non seulement perdure, mais aussi il encourage le départ d’hommes et de femmes vers des horizons encore plus lointains et plus incertains.
En parallèle, les cultures vivrières et coutumières (c’est l’exemple de la culture du blé, une des bases principales du plat marocain) sont délaissées de force pour mieux servir les intérêts de l’exportation et du capitalisme sauvage !
Il s’agit là d’une situation comparable à d’autres expériences dont souffrent bien d’autres populations du globe.

Insécurité alimentaire

Ce constat général s’assombrit davantage au regard des conditions d’accueil des populations déplacées. Les discussions actuelles autour du Global Compact, ce projet de pacte mondial des migrations négocié actuellement à l’ONU, affichent au grand jour le cynisme et l’attitude criminelle des grands décideurs. Non seulement le refoulement aux frontières prend des formes inhumaines, violant la Convention des Droits de l’Homme, mais les Etats « occidentaux » détournent ou conditionnent l’aide au développement à la mise en place d’un contrôle aux frontières (dont un renforcement du dispositif policier) dès les pays de départ.

Il faut s’inquiéter ! Le cynisme et le refus d’accueillir dignement ces personnes réfugiées politiques, économiques, climatiques (…) entraînent la concentration de ces populations démunies dans de grands ghettos urbains (mégalopole) ou ruraux (exemple du sud-italien), voir des campements de réfugiés où l’insécurité est maximale : violence, absence de dispositifs de santé, mal-logement, travail forcé et trafic d’êtres humains…

Aussi, par nature, la personne migrante perd sa capacité et son autonomie alimentaire, et, au meilleur (?) des cas, elle devient dépendante du système agro-industriel, lorsqu’elle n’est pas simplement tributaire de l’aide alimentaire, approvisionnée elle-même par ce même système.

« Travaillons ensemble pour la répartition des richesses et du bien-être partout et chez tout le monde. La force d’un pauvre, c’est qu’il ne perd rien parce qu’il n’a rien à perdre. » (M. Cissokho)

Source Nyeleni

 

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14 septembre 2018 5 14 /09 /septembre /2018 13:44

Le Bangaldesh est un pays densément peuplé, qui est une victime évidente de l’exploitation globale en ce qui concerne les impacts du changement climatique. Ces impacts incluent déjà la croissance rapide de la salinité du sol à cause de la montée du niveau de la mer, des inondations liées à la marée, l’intensification de la survenue d’orages, l’augmentation des températures, des pluies torrentielles, des crues éclair, des sécheresses, des glissements de terrains et l’érosion des rivières.

 

Les conséquences du changement climatique sont que les paysans et les communautés rurales sont confrontés à l’insécurité de leurs moyens de subsistance, à la malnutrition, au chômage, à la pauvreté, au trafic d’êtres humains, à la migration forcée ainsi qu’à des crises alimentaires, liées aux terres et à l’eau.

 

Plus de la moitié de la surface du Bangladesh n’est qu’à peine à cinq mètres au dessus du niveau de la mer. Une montée des eaux de mer d’un mètre submergerait un cinquième du pays et transformerait 30 millions de personnes en “réfugiés climatiques”. Le problème lancinant des réfugiés climatiques deviendra un problème majeur dans les prochaines décennies au Bangladesh. Beaucoup des villes principales sont déjà sous pression, particulièrement la capitale Dacca. En 1974 la population de Dacca était de 177 000 habitants, en 2017 ils sont 1.8 millions.

 

D’ici à 2035, ce sera 3.5 millions (selon un rapport de la Banque Mondiale). Deux mille personnes venant de différentes parties du pays arrivent chaque jour à la recherche d’un emploi ou d’un abri. Les 10 villes les plus dangereuses dans le monde à cause du changement climatique incluent Dacca. “Les réfugiés climatiques globaux” seront confrontés à des frontières de plus en plus protégées, comme c’est le cas de l’Inde, qui militarise sa frontière avec le Bangladesh, au point qu’il y a déjà des morts signalées chaque mois.

 

L’agriculture au Bangladesh dépend largement de facteurs climatiques. Un cyclone peut détruire une part significative de la récolte de la saison. Le cyclone Sidr a détruit quasiment 95 pour cent des récoltes dans les districts côtiers quand il a frappé le Bangladesh en 2007 (ABD, 2013). Le cyclone Aila a inondé quasiment 200 000 acres de terre agricole avec de l’eau salée (97 000 acres d’Aman sont complètement détruits) et 300 000 personnes ont été déplacées (243 000 maisons ont été complètement dévastées

 

La salinité accrue des sols et les températures maximales vont conduire à une décroissance du rendement du riz. Un changement de température pourrait aussi faire diminuer la production de pommes de terre de plus de 60%. Les crues éclair de 2017 à Haor ont réduit la production de riz de près de 15.8 millions de tonnes. La recherche a montré une diminution de 69% de la production de riz dans les villages côtiers en 18 ans. Environ ⅓ de la région du Bangladesh est influencée par les marées de la Baie du Bengal.

 

Pour faire face aux crises climatique et alimentaire le gouvernement promeut des entreprises privées du secteur agro-alimentaire, plus d’investissements dans les semences, des fertilisants et des équipements, en adoptant des semences hybrides et en imposant les OGM au nom de la sécurité alimentaire.

 

Le Bangladesh a déjà lancé la première culture d’OGM Brinjal en 2014. Une pomme de terre OGM est dans les tuyaux et le gouvernement a annoncé des plans pour la commercialisation du premier riz génétiquement modifié Golden Rice en 2018.

Tout ceci plutôt que de protéger les paysans et d’encourager la petite agriculture agroécologique.

 

La stratégie de la Banque Mondiale et d’autres bailleurs de fonds internationaux pour la “sécurité alimentaire” gérée par les entreprises est une stratégie risquée pour l’agriculture dans le contexte du changement climatique.

 

Leur intérêt véritable derrière cette politique est de permettre aux entreprises transnationales de semences et d’agrochimie d’accéder aux marchés agricoles du Bangladesh. Par conséquent, il est important de promouvoir les droits des paysans à des semences et d’autonomiser les communautés afin qu’elles puissent protéger leur propre mode de subsistance. Promouvoir la souveraineté alimentaire est la meilleure alternative pour la politique agricole actuelle au Bangladesh.

 

Le changement climatique, la souveraineté alimentaire et l’agriculture comprennent les problèmes politiques multidimensionnels du bien-être humain, de la gestion environnementale et de la bonne gouvernance. Par conséquence, n’importe quelle stratégie pour aborder la souveraineté alimentaire et l’agriculture durable intégrant le changement climatique devraient considérer les moyens de subsistance comme composante fondamentale. Une approche écosystémique de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire devrait être inclue dans les politiques nationales et les plans d’action pour réduire la vulnérabilité au changement climatique.

Par Golam Sorowor, Secrétaire financier de BAFLF (Fédération des syndicats agricoles bangladais) Source Nyeleni

 

 

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