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  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
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Qui a tué nos villages ?

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23 août 2019 5 23 /08 /août /2019 08:39

Les gilets jaunes d'Aurillac ont participé à l'ouverture du festival.

 

Ils seront jusqu'à samedi inclus sur leur stand

 

"LA FIÈVRE JAUNE" (pastille 97),

 

place St Géraud

 

de 11h00  à 22h00

 

Vous pourrez les rencontrer, discuter, proposez vos revendications et...

 

signer pour le référendum sur la privatisation des Aéroports de Paris.

 

 

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26 janvier 2019 6 26 /01 /janvier /2019 08:42

Extrait sur l'imposture de la présentation médiatique :

"Alors nous on s'est dit ben 30% c'est déjà pas mal, beaucoup de français ont du se dire ça. Et puis, en y regardant de plus près, on s'est aperçu qu'il y avait une manipulation idéologique là-bas derrière, c'est-à-dire que ce n'était pas 30%, que paie forfaitairement, que vous soyez B Arnaud ou un pauvre petit actionnaire, c'est 12,8%. C'est-à-dire qu'en réalité, l'impôt sur le capital est en dessous de la 1ère tranche d’imposition à 14% pour les revenus des salariés.

 

L'imposture est de taille !! Quand il s'agit des impôts sur le capital, (dans les médias dominants) on intègre automatiquement les cotisation sociale et la CSG. Mais on ne le fait pas pour les salariés, parce que sinon, pour les salariés la 1ère tranche serait 14% + 10%, soit 24%.

 

Pour les salariés on dit 14% et pour le capital, 30% alors qu'en réalité, c'est 24% pour les salariés et 12,8% pour le capital.

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17 janvier 2019 4 17 /01 /janvier /2019 09:15

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12 janvier 2019 6 12 /01 /janvier /2019 09:22

La violence sociale

Depuis que les plus pauvres sont sortis dans la rue, ont occupé les ronds-point et manifesté sous le signe de

ralliement des « gilets jaunes », les violences ne cessent d'augmenter. Mais qui pourrait oublier que celles-ci, sont induites par une violence inacceptable : la violence sociale!

Celle qui fait que depuis des années, le peuple a baissé la tête, accepté les restrictions sans broncher, croyant les promesses de ceux qui leur disaient que demain serait mieux, que plus le CAC 40 serait élevé et moins il y aurait de chômage et plus l'économie française rayonnerait... La théorie du «ruissellement» comme le dit E. Macron.

 

Attendant que la situation s'améliore, les plus pauvres ont constaté que les gains des patrons du CAC 40 grimpaient autant que leur salaire baissait et ne suffisait plus à joindre les deux bouts.

 

L'injustice sociale

En 2017, les revenus des patrons du CAC 40 augmentaient de 14% par rapport à 2016, avec un revenu moyen de 5 millions d'euros en 2017 et pour 5 d'entre eux, les 10 millions d'euros de rémunération moyenne annuelle était atteinte. Source Capital

 

Les ouvriers ont bien vu que 57 milliards de dividendes* étaient reversés aux actionnaires, sachant qu'outre la bonne santé de l'entreprise, cela ne suffisait pas et qu'il en fallait encore plus pour leur appétit insatiable. Ils ont bien senti que c'était eux qui en faisaient les frais, car pas d'augmentation de salaire, mais des suppressions de postes. (le travail étant alors dispatché sur ceux qui restaient). D'ailleurs, c'est simple à voir : plus les actionnaires se goinfrent et moins les salaires suffisent pour vivre. *Source Le Figaro

 

Pour le moment, la théorie de M Macron ruisselle bizarrement vers le haut, défiant les lois de la pesanteur !

 

S'il n'y avait que les actionnaires et les patrons du CAC 40. Mais non !! D'autres revenus crèvent le plafond :

Les revenus des hauts fonctionnaires :

  • Directeur régional des finances publiques d’Ile-de-France : 21 290 euros nets par mois

  • Secrétaire général du ministère des Finances : 15 710 euros nets par mois

  • Chef de l’Inspection générale des finances (IGF) : 12 955 euros nets par mois

Les salaires des patrons des autorités publiques :

  • Gouverneur de la banque de France : 350 845 euros bruts annuels (+ de 29.000€ mensuels)

  • Président de l’Autorité des marchés financiers (AMF) :  238 973 euros bruts annuels

  • Président de la Haute autorité de santé (HAS) : 210 197 euros bruts annuels

  • Président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) : 223 419 euros bruts annuels (+ de 18.000€ mensuels) Ce qui correspond à 18 SMIC ! Source Sud Ouest

Sans oublier ceux des ex présidents de la République :

  • 6.000€ de salaires mensuels (à vie) ils sont 4 aujourd'hui

  • Sans compter leurs avantages :

     

      • Deux fonctionnaires de la police nationale sont mis à leur disposition à titre permanent

      • Leur conjoint(e) peut bénéficier d'un collaborateur «pour leur secrétariat personnel, à leur demande»

      • Un ex-président dispose d'un appartement de fonction meublé et équipé, dont la maintenance et les charges, y compris le téléphone, sont assumées par l’État. Deux employé(e)s sont affecté(e)s au service de cet appartement.

      • L'État prend en charge sept collaborateurs permanents (chef de cabinet, assistant(es), secrétaires, etc.). Avec le nouveau décret, le nombre des «collaborateurs permanents» passe de sept à trois au-delà de la cinquième année suivant le départ de l'Elysée.

      • avant le départ de François Hollande, ces avantages coûtaient 10,3 millions d’euros par an à l’État (donc à nous) Source CNews

 

De l'autre côté de l'échiquier,

  • 4 millions de personnes sont mal logées. N'oublions pas les 8 personnes qui ont payé de leurs vies lors de l’effondrement de leur lieu d'habitation, les 83 immeubles évacués ensuite et les 830 personnes expulsées pour éviter d'autres morts. Et cela, rien que pour la ville de Marseille, en fin d'année 2018. Source L'Express

  • 143 000 personnes sont sans domicile fixe (SDF)

  • 1 sans abri sur 4 travaille Source FranceTVInfo

  • 422 SDF sont morts dans la rue en 2018 et déjà 15 depuis le début 2019 soit en 11 jours. Source les morts de la rue

  • Près de 9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (1015€), quand le loyer moyen en France est de 631 euros. Source La vie Immo

  • Des retraites agricoles dont la revalorisation promise à 85% du SMIC en janvier 2018, mais qui finalement sera reportée en 2020 ! Pour le moment, nombreux sont ceux qui ne perçoivent que 750€. Source Sud-Ouest

  • Le minimum vieillesse, appelé aujourd'hui ASPA est de l'ordre de 868,20 € pour une personne seule et de 1 347,88 € pour un couple. Mais ce n'est pas « cadeau », puisque les sommes versées au titre de l'ASPA sont récupérables après décès sur la succession, si l'actif net de la succession dépasse 39 000 € en métropole. Autrement dit ce sont les enfants qui paient.

  • Plus de 1,5 million sont au SMIC, soit 1 173 euros pour un temps plein et on ne parle pas des temps partiels.

  • 1/3 des personnes ne peuvent payer les soins mal remboursés par la sécurité sociale.

  • 19% éprouvent des difficultés pour payer la cantine

  • L'allocation adulte handicapé (AAH) est de 860 € !

  • Le prix exorbitant des EHPAD de l'ordre de 1 949 euros par mois

  • Et ne parlons pas de supplément comme partir en vacances, puisque environ 41% ont des difficultés pour y arriver.

  • Les suicides des agriculteurs, des policiers etc...

  • Le personnel soignant.. la liste est longue.

    les "casseurs" en action

     

 

Certains rétorqueront qu'il y a les aides sociales... Justement, les gens n'en veulent pas, ils veulent que leur travail soit payé à sa juste valeur. Ils veulent pouvoir faire face à leurs charges incompressibles sans être à découvert à la banque ou faire un crédit à la consommation (ça coûte cher!), car pour beaucoup, la fin du mois arrive vers le 15.

 

Et ne parlons pas des retraités ayant cotisé des années pour des nèfles. Eux qui via leur travail ont participé à la retraite de leurs anciens et qui aujourd'hui sont ponctionnés pour aider les actifs fussent-ils mieux payés qu'eux. C'est pourquoi nombreux Gilets Jaunes réclament une augmentation significative du SMIC et une retraite revalorisée et indexée sur l'inflation.

 

Alors, lorsque l'augmentation de la taxe carbone est arrivée, c'était la goutte de trop et particulièrement dans les départements ruraux, privés pour beaucoup de moyens de transports.

Pour un Smicard, 1173€ de salaire auquel il faut déduire environ 500€ de loyer et 160€ de gazole. Le calcul est vite fait : il ne reste que *413€ pour les charges (chauffage, électricité, gaz, eau, téléphone...) mais aussi soins, nourriture, hygiène etc... *Un travail situé à 25 km, soit 100km par jour, à moins d'avoir une cantine d'entreprise (ce qui est rare), à 1,40€ le litre de gazole, pour un véhicule qui consomme du 6L / 100Km, cela fait 8€ par jour et sur 20 jours de travail, 160€

 

Nous avons entendu des aberrations venant de gouvernants « censés être sensés », telle que la prime à la conversion (jusqu'à 4 000 €) pour l'achat d'un véhicule pour personne non imposable*... qui rappelons-le, ont une fin de mois qui arrive le 15 et donc, non seulement ne peuvent pas faire de crédit, mais ne pourraient pas le rembourser ! Source *Prime à la conversion

 

Une violence insupportable pour tous ceux qui subissent au quotidien toutes ces formes de restriction, face à ceux qui donnent des conseils qu'ils ne sont pas capables de s'appliquer à eux-mêmes.

 

Le peuple est donc sorti, a manifesté son désaccord et ce, depuis le 17 novembre, soit quasiment 2 mois, avec une manifestation chaque samedi. Quelle a été la réponse du gouvernement ?

  • hausse du SMIC de 100 €  par mois (mais en fait une prime et pas pour tous)

  • annulation de la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins de 2 000 € par mois (en réalité par couple, via le Revenu Fiscal de Référence)

  • annulation de la taxe carbone (en réalité un report)

  • même la prime exceptionnelle des policiers de 300€ n'est in fine que l’équivalent du paiement des heures supplémentaires pour 2 jours de maintien de l’ordre. Source VigiMi

  • Et enfin, un grand débat national (ici) où tout est déjà mâché: les 4 thèmes sont soigneusement choisis par le gouvernement, mais de toute façon comme ils se plaisent à le répéter à longueur de plateau "on ne change pas de cap"

     

Avec 8 samedis de manifestation, le peuple n'étant pas écouté n'a nullement l'intention de s'arrêter.

Pourtant regardez-les les Gilets Jaunes : retraités, femmes, handicapés, jeunes, petits entrepreneurs...c'est le

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10 morts et plus de 1700 blessés

peuple qui est là. Pas des casseurs, seulement des porteurs de demande persistante de changements dans la gestion de ce pays et en particulier une redistribution des richesses, des plus riches vers les plus pauvres, pas le contraire.

 

Pendant que certains dirigeants, élus, voire médias semblent s'amuser ne mesurant pas la gravité de la situation, des centaines de blessés sont sur les pavés des villes du pays, des policiers fatigués, énervés après des semaines de mobilisation. Le manque de respect du président lui-même face aux citoyens est édifiant.

Quelques exemples :

"Les ouvrières illettrées" ; "l'alcoolisme dans le nord" ; "les gens qui ne sont rien" ; "fainéants, cyniques, extrêmes"... et enfin la dernière "Beaucoup trop de Français oublient le sens de l'effort", cela la veille de l'acte 9 des Gilets jaunes. De deux choses l'une, soit il ne réfléchit pas avant de sortir ce qu'il croit être une bon mot, soit il provoque et en pleine crise sociale on est en droit de se poser la question : pourquoi attiser le feu ainsi ? Est-ce bien le rôle d'un président ?

 

Certes, Monsieur Macron, vous avez été élu par une partie du peuple avec ne l'oublions pas un taux d'abstention record pour une présidentielle de 25.44% des inscrits et un vote anti Front National au second tour. Lors des législatives, ce ne fut pas mieux, le taux d'abstention grimpait lui à 57,36% des inscrits Source Intérieur.gouv La démocratie doit-elle s'appliquer uniquement au sortir des urnes, ou durant le reste de la mandature ?

 

Alors, non Monsieur Macron, nous ne sommes pas des "Gaulois réfractaires au changement". Au contraire nous voulons changer en allant d'une captation de capital par les uns, pour une redistribution pour les autres.

Votre "devoir"  depuis 19 mois est d'enfiler le "costume" de président plutôt que celui de Néron et d'accepter le fait que la France c'est un peu de milliardaires et beaucoup de peuple.

VMH

 

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« Au fil des samedis de mobilisation des « gilets jaunes », le nombre de blessés s’accumule, surtout du côté des manifestants, mettant en cause la stratégie de maintien de l’ordre.

  • 78 enquêtes judiciaires ont été ouvertes pour de présumées violences policières

  • 200 signalements à l’inspection générale de la police nationale (IGPN) sur sa plate-forme numérique.

  • Enfin, le Défenseur des droits a ouvert une dizaine de dossiers concernant des « gilets jaunes », individuels ou collectifs, et autant concernant le mouvement lycéen.

Les conditions difficiles du maintien de l’ordre ces dernières semaines ne justifient pas, a priori, les éventuelles violences commises par des policiers. L’État a certes le « monopole de la violence légitime », mais à condition que cet usage soit « nécessaire » et « proportionné » et que les armes éventuellement utilisées le soient dans le cadre fixé par la doctrine d’emploi. (…) Pour le sociologue Sebastian Roché, le ministre de l’intérieur est en partie responsable de la situation actuelle. « Dès le 8 décembre, le gouvernement est entré dans une logique de la dramatisation, tenant des discours sur les gilets jaunes venus pour’tuer’, rappelle Sebastian Roché. Ces discours ont forcément une influence sur l’action des policiers. Cela contribue à tendre les rapports. » extrait de La Croix

 

Recensement provisoire des blessés graves des manifestations de décembre 2018

 

 

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6 janvier 2019 7 06 /01 /janvier /2019 09:25

Lettre ouverte à Emmanuel Lechypre, expert économique en papier mâché sur BFMTV.

 

Cher Monsieur Lechypre,


Le 28 Novembre 2018, sur BFMTV vous avez, dans un éclair de génie libéral, déclamé, la main sur le cœur, que le SMIC est trop élevé en France.

 

Ce n’est pas la première fois et vraisemblablement pas la dernière que vous laissez ainsi parler vos pulsions antisociales. Des millions de français se sont parés de jaunes pour bloquer ronds-points, péages et autres lieux stratégiques. Ils sont soutenus par une très large majorité de leurs compatriotes, car en France, et dans bien d’autres pays, il devient presque impossible de vivre dignement de son travail, que l’on soit salarié du privé, du public ou artisan.


Dans un système économique où riches amassent des fortunes toujours plus colossales, où 1% détient plus de richesse que les 99% restants, il se trouve toujours des pseudos experts pour nous expliquer que le problème est que celui qui gagne 1150 euros par mois gagne trop.


Mr Lechypre ces smicards qui gagnent trop vous ne les connaissez pas, ou vous feignez de ne pas les connaître.
Ces smicards qui gagnent trop c’est cette mère seule qui vit en banlieue lyonnaise. Elle se cache dans sa chambre pour ne pas montrer ses larmes à ses enfants. Nous sommes à peine le 15 du mois et elle ne sait comment elle va leur acheter à manger, comment elle va subvenir à leurs besoins les plus élémentaires d’ici le 30.


Ces smicards qui gagnent trop c’est ce jeune homme qui vit dans une campagne abandonnée par les pouvoirs publics. Suite à un pépin mécanique à sa vieille voiture il ne sait pas comment il va se rendre demain à son travail car il ne peut payer les réparations.


Ces smicards qui gagnent trop ce sont ces centaines de milliers de gens qui dorment à la rue jusqu’à en crever dans l’indifférence générale. ils ont été licenciés, parce que vous comprenez Monsieur Lechypre, le SMIC est trop élevé. Ils ont fini par baisser les bras face à la pression permanente pour gagner des clous.


Ces smicards ce sont ces millions de gens qui donnent beaucoup pour recevoir si peu et que vous insultez en une seule phrase, planqué derrière votre statut, pour le moins discutable, d’économiste.


Vous faites parti de cet aréopage d’experts qui, dans un remarquable exercice collectif de psittacisme crétin, nous dispense ses théories dans des chroniques à sens unique ; il faut, selon vous et vos confrères, toujours plus de flexibilité, toujours plus de dérégulation, toujours moins de devoir pour les plus riches ; il faut toujours moins d’aides sociales, toujours moins de services publics, toujours baisser le « coût du travail ».


Nous ne savons même plus compter nos morts dans les rue, mais lorsque vous assenez vos vos dithyrambes libérales les bandeaux d’infos indiquent les variations des cours du CAC 40 avec deux chiffres après la virgule. Ici nous ne parlons pas des morts, victimes de ce néoliberalisme financier. Ici c’est du sérieux, c’est la bourse, les marchés. Ici la précision est de mise.


Faites néanmoins attention, Monsieur Lechypre, vous pourriez un jour vous retrouver victime d’un cost killer qui trouvera votre salaire trop élevés en regard de vos chroniques tautologiques. Vous vous retrouverez alors au SMIC à rédiger les bandeaux d’information qui défilent…. Et puis tout compte fait, même pas, on fera faire ça à un travailleur détaché, parce que vous comprenez, Monsieur Lechypre, le SMIC est trop élevé.


Sachez, Monsieur Lechypre, que je gagne plus que le SMIC. Ecrire cette lettre c’est du travail et du temps, en d’autres termes de l’argent. Vous comprendrez donc que, pour en limiter le coût, cette lettre s’achève avant les formules de politesse d’usage. Par  Stéphane Marty

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30 novembre 2018 5 30 /11 /novembre /2018 09:21
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27 novembre 2018 2 27 /11 /novembre /2018 18:26

Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, zones franches, exonération de la taxe foncière, facilités comptables, niches et allégements en tous genres : au fil des décennies, les pouvoirs publics ont taillé un environnement fiscal et réglementaire sur mesure pour le patronat, sans aucune contrepartie. L’État-providence fonctionne donc très bien… pour les entreprises.

 

 

Il y a plus de cinquante ans, commentant la réduction de moitié de l’impôt sur les bénéfices des sociétés, le patron des patrons de l’époque lâchait : « Les carottes n’intéressent pas le patronat. » Depuis, les chefs d’entreprise n’ont cessé d’en croquer par pleins paniers, jusqu’au dernier président du Mouvement des entreprises de France (Medef), M. Pierre Gattaz, fanfaronnant en 2015 qu’en échange de quelques bottes supplémentaires (le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, CICE) on allait créer un million d’emplois. Les carottes ont été livrées. Pas les emplois.

La rhétorique est bien rodée. Un : ne jamais reconnaître avoir bénéficié d’un avantage fiscal, sinon du bout des lèvres et comme une maigre compensation, avant de demander une réduction beaucoup plus importante. Deux : toujours se plaindre des « charges » écrasantes pesant sur les entreprises. Ce discours patronal porte ses fruits : les mesures fiscales favorables s’accumulent... sur le dos de la collectivité.

 

 

Seul impôt d’État direct pour les sociétés de capitaux, l’impôt sur les sociétés (IS) est censé taxer annuellement le bénéfice, c’est-à-dire l’enrichissement net d’un exercice sur l’autre, au taux officiel de 33,33 % (1). En réalité, une chimère...

 

 

Tout d’abord, les règles ainsi que les pratiques comptables et fiscales permettent aux entreprises de minimiser le bénéfice imposable, qui n’a que de lointains rapports avec les profits réels. Ensuite, les politiques des gouvernements successifs ont accordé aux sociétés des allégements, dispersés dans un grand nombre de niches, censés les inciter à adopter tel ou tel comportement ou à améliorer leur compétitivité. De plus, les entreprises jouent le rôle d’auxiliaires du fisc, en tant que collectrices d’impôts et de cotisations sociales dont elles tirent quelques avantages. Enfin, tandis que les petites et moyennes entreprises (PME) bénéficient d’un taux réduit à 15 %, les pratiques d’optimisation et d’évasion fiscales permettent aux grands groupes de fixer eux-mêmes le montant de l’impôt qu’ils consentent à payer. Le bénéfice fiscal s’établit comme la différence entre les profits réalisés et les charges déductibles. En minimisant plus ou moins légalement le montant des profits déclarés et en gonflant celui des charges, l’entreprise peut ramener l’assiette de l’impôt à la dimension d’une soucoupe. Si on laisse de côté les pratiques frauduleuses de fausses factures et de ventes sans facture, deux postes de charges offrent en particulier de nombreuses possibilités : les provisions et les frais généraux.

 

 

Empilement de mesures désordonnées

Les provisions sont l’un des régimes les plus riches de la fiscalité, où l’imagination des pouvoirs publics vient au secours de celle, pourtant fertile, des entreprises. Ouvertes à toutes ou réservées à certaines ou à une poignée de secteurs privilégiés, elles se déclinent sous les formes les plus diverses : provision pour dépréciation, pour hausse des prix, pour fluctuation des cours, pour dépréciation du portefeuille-titres, pour risques afférents à des opérations de crédit, pour litige, pour créance douteuse... Ainsi, lorsque, en 2014, la justice américaine condamne BNP Paribas à une amende de 8,9 milliards de dollars, la banque française provisionne les frais de procès et d’avocats, avant de les « consolider en charges déductibles du bénéfice imposable ». Traduction du jargon comptable : un tiers du montant sera alors payé par la collectivité...

 

 

Quant aux frais généraux, il s’agit d’un fourre-tout extensible à volonté. À côté des charges d’exploitation bien réelles, on y trouve des dépenses dont on peut douter qu’elles soient utiles ou nécessaires à la réalisation du bénéfice. C’est le cas, en particulier, des dépenses des dirigeants transformées en charges d’exploitation, puis en éléments du prix de revient, et supportées en fin de parcours par le consommateur : un transfert légal sur les plus faibles des dépenses des plus favorisés. Par Christian de Brie Lire la suite sur Le monde Diplomatique

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3 novembre 2018 6 03 /11 /novembre /2018 17:00

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30 octobre 2018 2 30 /10 /octobre /2018 17:19

Dans la nuit de vendredi à samedi, les élus En Marche et leurs complices ont

décidé de baisser le niveau des pensions de retraite et des aides aux familles. En effet, ils ont décidé de désindexer les pensions de retraite de l’inflation. Cela signifie que la hausse des prix ne sera plus répercutée dans la retraite des seniors. Première conséquence immédiate : les pensions de retraite ainsi que les allocations familiales sont revalorisées de 0,3% uniquement. Or, en annonçant cette hausse, le gouvernement cache le plus important : les prix vont augmenter de 2,1% cette année (ce que l’on appelle l’inflation).

 

Que cela signifie-t-il concrètement ? Voici une petite traduction budgétaire des implications sur votre porte-monnaie :

Si vous touchiez une retraite de 800€, entre la hausse des prix (+2,1%) et la revalorisation ridicule (+0,3%), votre pouvoir d’achat perd 14€ par mois. À l’échelle d’une année, le gouvernement vous retire 173€. À ce rythme là, dans dix ans, les retraites actuelles de 800€ par mois n’en vaudront plus que 650€ !

– Si vous touchiez une retraite de 1500€, votre pouvoir d’achat perd 27€ par mois. À l’échelle d’une année, le gouvernement vous retire 324€.

Si vous touchiez une retraite de 2000€, votre pouvoir d’achat perd 36€ par mois. À l’échelle d’une année, le gouvernement vous retire 432€.

À ce rythme, en 2055, le pouvoir d’achat des pensions aura été divisé par deux ! Comme si leur pension était coupée de moitié, malgré les années de cotisations patiemment accumulées au travail.

– Quant aux allocations familiales, après la coupe gouvernementale, un chèque de 300€ par mois n’en vaudra plus que 294€, volant 65€ dans les poches des bénéficiaires sur toute l’année.

 

Des calculs prenant en compte la taxe d’habitation et la taxation des polluants ont été menés ici sur retraite.com, qui confirment ces premières impressions. Presque tous les retraités perdront de l’argent en 2019. En attendant que le gouvernement liquide notre système de retraites par répartition avec sa « réforme par points ».

Alors que les plus riches ont reçu des milliards d’euros par la suppression de l’impôt sur la fortune, Emmanuel Macron délivre des coups de massue fiscaux sur le crâne des retraités. Cette coupe dans leur budget vient s’ajouter à la hausse de la CSG (cotisation sociale généralisée) déjà prévue cette année pour eux. Au final, ce sont plusieurs centaines d’euros par an qui sont directement prélevés au portefeuille de personnes qui ont travaillé toute leur vie, et auxquelles on rogne l’assurance-vieillesse promise depuis des décennies ans de travail. Source La France Insoumise

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23 juin 2018 6 23 /06 /juin /2018 07:47

Ce sera la semaine qui aura donné au quinquennat sa couleur. Avec le vote de la loi contre la SNCF et les délires sur les pauvres qui reçoivent trop, le président des riches est devenu aussi l’ennemi des pauvres et celui du peuple en général. Sa politique économique, fiscale et sociale est désormais publiquement une de ces politiques d’ajustement structurel digne de ce qui a été fait à la Grèce, à l’Espagne et à d’autres. Comme cela a été infligé à n’importe lequel des pays d’Amérique latine jusqu’à ce que la révolution citoyenne y fasse son œuvre. Les niveaux d’accumulation de fortune et de hauts salaires font de notre pays une sorte de paradis des riches, des fraudeurs du fisc, de l’égoïsme social et du pillage des biens publics. Du coup on peut déjà dire que notre victoire impliquera de lourdes tâches de reconstruction de ce qui a été détruit. La liste connue dans ce domaine s’allonge. Le nouveau régime de la SNCF va beaucoup détruire. La pagaille va s’étendre, les dysfonctionnements se multiplier, les incidents se répéter. Tout remettre en ordre et en état de marche sera donc un défi. Il en va de même à l’hôpital et dans de nombreux domaines de l’éducation pour ne parler que cela.

Pendant ce temps, la crise politique se répand d’un pays à l’autre dans l’Union européenne. Au point de départ, on trouve toujours la politique économique asphyxiante imposée par l’Allemagne aux divers pays d’Europe. La situation italienne, puis celle de l’Espagne ont montré comment l’un après l’autre les pays touchent le fond de l’impasse. Mais à l’Est, rien ne va s’améliorant. On va voir bientôt se tendre les relations de l’Allemagne avec ses vassaux autrichiens, hongrois, tchèque et polonais. C’est d’ailleurs engagé. Une crise s’est donc ouverte dans la droite allemande entre CSU et CDU à ce sujet. Du jamais vu. Évidemment, les eurobéats à la française, les candidats « bons élèves » de l’Europe ne voient rien, n’entendent rien et réclament toujours « plus d’Europe » sans s’interroger plus avant.

La lutte contre la pauvreté était mon thème de discours d’entré en campagne à la fête de l’Humanité en Septembre 2016. C’est le thème de la campagne en cours à « La France Insoumise ».  Jamais je n’aurais pensé que Macron s’attaquerait aux pauvres de cette façon frontale. Aujourd’hui, la pauvreté concerne 14% de la population du pays. Sans les aides sociales, la pauvreté engloutirait 22 % de la population. Plus d’une personne sur cinq en France. C’est le moment que choisit le président pour les mettre en cause. La phrase lui a fait très mal et il est probable qu’il se demande pourquoi.

« Ça coûte un pognon dingue et c’est inefficace », a-t-il dit ! Le pognon « dingue » c’est 25 milliards. Comparons. C’est à peine plus qu’un pour cent de la richesse produite par le pays en une année. Mais c’est la valeur gagnée par le seul Bernard Arnault en 2017. Si l’on compte plus largement en y incluant les prestations familiales et la CMU, ça fait certes 56 milliards. À mettre en rapport avec les 140 milliards alloués « aux entreprises » et les 80 milliards d’euros de fraude fiscale. À mettre en rapport aussi avec le fait que les aides sociales concernent 11 millions de français tandis que la fin de « l’exit tax » touche 300 personnes, la suppression de l’ISF (4 milliards) quelques petits milliers. Ces comparaisons permettent de n’oublier jamais de quelles masses financières et de population on parle. Pour les 10% de la population qui ont le moins de revenus, « les prestations sociales représentent 47,6% du revenu disponible ». Et seulement 0,5% pour les ménages les plus aisés qui ont accès à des prestations sociales universelles. Les aides sont donc bien ciblées pour ne concerner que les ménages ayant les revenus les plus faibles.

Il ne faut pas laisser passer le discours de Macron sans réagir. Ce discours fonctionne comme une offre de pensée. Une pensée dominante pour protéger les dominants. Car comme ça « vient d’en haut » et que ça sonne comme une évidence du café du commerce, ce serait vrai. Ces formules fonctionnent pour donner bonne conscience à ceux qui les acceptent au moment ou un véritable coup de massue va être donné sur la tête des plus pauvres de ce pays. Pied à pied, il faut démontrer l’arnaque. Premier temps : ça coûte cher. Non ce n’est pas vrai. Deuxième temps. Ça coûte cher « Et les gens ne s’en sortent pas »…  Autrement dit ça ne sert à rien.  Archi faux ! Ces aides, en dépit de la modestie des sommes en cause dans chaque cas, maintiennent quatre millions et demi de personnes au-dessus du seuil de pauvreté. Les supprimer en fera donc basculer des millions dans des situations infiniment pires que ce qu’elles sont aujourd’hui.

Je l’ai dit en commençant ce billet : sans ces aides sociales, la pauvreté toucherait 22% de la population. Une immense quantité de gens n’ont la tête à peine hors de l’eau que grâce a ces dispositifs.  Car il faut aussi rappeler ce qu’est la situation « aujourd’hui ». La pauvreté est un phénomène de masse en France. Et contrairement aux idées reçues les gens « n’abusent » pas des aides. C’est le tout premier constat et le plus incroyable vu de loin. Les gens ne demandent pas les aides auxquelles ils ont droit. 40% des personnes qui ont le droit au RSA ne le demandent pas, 34% des personnes qui devraient bénéficier de la CMU, 31% des personnes qui devraient toucher les allocations familiales. Ce sont donc des quantités considérables de gens qui sont concernés. Nous le savons bien nous qui faisons chaque année une « caravane des droits » et aidons des milliers de gens à découvrir et toucher leurs droits.

Le point central de la situation c’est l’extension de la pauvreté dans le pays. C’est cela que le discours macroniste masque et enterre. Il y a 9 millions de pauvres en France. C’est-à-dire 14% de la population. Un enfant sur cinq vit dans une famille pauvre.

Ce qui coute vraiment un pognon fou ce sont les riches. On leur donne sans cesse et ils ne font rien d’utile avec ce qu’on leur donne. Les riches n’investissent pas dans l’économie. Entre 2010 et 2016, la part des profits du CAC40 qui auront été réinvestis dans l’appareil de production a été divisés par 2. Plus on leur donne, moins ils investissent. Du coup, certes, la France est au premier rang pour la rémunération des actionnaires et le nombre de millionnaires. Mais elle est au 18ème rang pour le niveau d’automatisation dans son industrie derrière la Belgique, l’Italie, l’Allemagne, le Japon ou la Suède. Donc la masse des « dégrèvements », « allégements de charges » et ainsi de suite n’ont atteint aucun des objectifs que ces mesures prétendaient servir ! Ça nous a coûté un pognon fou. Et cela a enfoncé un maximum de gens dans les problèmes. Car ces aides sociales aux riches ont couté un maximum au pays puisqu’il a fallu compenser les pertes de recettes par des prestations sociales et des services publics de moins !

Le propos du président macron et les mesures qu’il s’apprête à prendre constituent une bascule pour le modèle social de la société française. Il se propose de raboter sept milliards de dépenses d’aide sociales. La somme est considérable. Elle va précipiter un nombre important de gens en dessous du seuil de pauvreté et parmi les pauvres, elle va entrainer une marée de gens vers le fond, celui de l’extrême pauvreté. Jean-Luc Mélenchon. La suite  sur L’Ère du Peuple

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