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Qui a tué nos villages ?

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18 février 2024 7 18 /02 /février /2024 11:32

Lorsqu'on détaille un peu les « avancées » de ce jeune 1er ministre de 34 ans, on se rend compte qu'il veut

Stephane Lemouton / Bestimage

remettre en cause ce qui a fait la spécificité à la française, qui à une certaine époque était la 5ème puissance mondiale, avec ses services publics (transports, santé, poste et télécommunications, éducation,...), ses industries, dont nous ne ferons pas ici la liste de toutes les fermetures, délocalisations et j'en passe, en nous renvoyant aux années 30.

 

Son discours de politique générale, était on ne peut plus « général ». J'aurais aimé juste un « bilan et prospectives », qui lui aurait permis, à lui, mais aussi à nous citoyens, de voir les avancées (ou reculades) du gouvernement précédent dont il était membre.

 

Il est vrai que celui qui l'a nommé premier ministre et qui a été élu en 2017 en promettant un compte-rendu annuel devant le parlement, ne l'a fait qu'une seule fois.

 

Oui, mais il fallait bien dire quelque chose et c'est Gabriel Attal, tout nouveau 1er ministre qui s'y est attelé, non pas pour un compte-rendu présidentiel, mais pour annoncer de nouvelles règles parfois contradictoires. En voici un extrait ;

 

 

Privés d'emploi :

Conditionnement du RSA à 15 heures d’activité

→ Dur de comprendre qu'un employeur va embaucher un chômeur 15/semaine, s'il 'en avait pas besoin avant . Donc il manque sûrement des éléments : quelles sont les exonérations de charges patronales ? Ces heures compteront-elles pour la retraite du salarié ? Y aura t-il d'autres compensations etc...

Fin à l’allocation spécifique de solidarité (ASS), (surtout utilisé par les + de cinquante ans), ce qui permettait aux chômeurs en fin de droit de continuer à cotiser pour la retraite

→ On les balance donc vers le RSA afin qu'ils aient une obligation de travailler 15h, pour un patron qui n'en aurait pas voulu sans les aides ci-dessus ?

Tirée du journal "Révolution"

 

 

 

 

 

 

Santé :

Instauration d’une sanction financière, pour responsabiliser les patients qui n’honorent pas sans prévenir leurs rendez-vous médicaux.

Pas de sanction pour le ministère de la santé qui laisse le pays se transformer en désert médical généralisé où les RV se font désormais d'une année sur l'autre ?

Réforme de l’aide médicale d’Etat (AME)

Préférant chanter à l'unisson avec le RN sur l'immigration, ce Gvt n'a toujours pas compris qu'un microbe, une bactérie etc.. n'a pas besoin de papiers, juste l'empêcher de se répandre en se soignant et ainsi protéger l'ensemble de la population. L'épisode Covid ne les a pas marqué.

Projet de loi spécifiquement dédié à Mayotte

Un département sur la totalité du territoire... Pourquoi ne pas déplacer les policiers et gendarmes prévus sur les manifestations (droit constitutionnel), pour contrôler et empêcher efficacement le passage ?

 

 

Immigration et santé :

Nomination d’un « émissaire, chargé d’aller chercher à l’étranger des médecins qui voudraient venir exercer en France ». A l'inverse de la loi immigration tant annoncée...

Pour déshabiller les pays d'origine de leurs meilleurs éléments ?

Donc je récapitule : 1°) les étrangers qui entrent en France ne pourront plus se soigner (AME). 2°) Nous irons chercher des médecins sur place pour remplacer ceux qui nous manque en France. (le temps des colonies peut-être?)

AFP - Pascal Bachelet

 

 

 

 

 

 

 

Écologie, agriculture, santé :

 

Écologie (?)

Évolution du régime des catastrophes naturelles, alors que la facture des sinistres devrait fortement augmenter au cours des prochaines décennies.

Ce n'est donc qu'une question de fric ...Quid de l'action pour éviter certaines catastrophes ?

Agriculture :

Gabriel Attal promet « beaucoup d’autres » suppressions de normes .

Au détriment de l'environnement, de la santé …?

Service civique écologique  qui réunira en 2027, 50 000 jeunes désireux de « s’engager concrètement pour le climat 

sur quel projet gouvernemental ? Aller cueillir des fleurs peut-être ?

Edwige Réault France Télévisions

 

 

 

 

 

 

 

Jeunes :

Généralisation du Service national universel à la rentrée 2026 

« Travaux d’intérêt éducatif » pour les mineurs délinquants de moins de 16 ans, sur le modèle des peines d’intérêt général.

Pour les moins de 16 ans, donc scolarisés, rien au niveau de l'éducation, à part fermer des classes et des collèges ?

 

 

Logements sociaux :

Attribution des nouveaux logements sociaux, Gabriel Attal veut intégrer au calcul des quotas les logements intermédiaires

Le fameux 20% de logements sociaux que certaines villes ne respectent pas et qui permettra à celles-ci de ne pas recevoir les plus pauvres…

Le Figaro 2000

 

 

 

 

 

 

 

 

Économie :

Transformation de l’économie : « déverrouiller certaines professions » comme les syndics ou encore les ventes en ligne de médicaments par les pharmacies 

 

« Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre » Albert Einsten

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23 juillet 2020 4 23 /07 /juillet /2020 10:20

QUOI ? la sécu est en déficit ?? Mais M Macron, il faut arrêter les exonérations pour les boites qui n'en ont nullement besoin et/ou versent des dividendes à leurs actionnaires. Nous n'avons pas besoin de gens qui ne veulent pas participer en mettant au pot commun, qui menacent de partir ailleurs pour obtenir des aides etc..

 

Mais qu'ils s'en aillent tous !! Ils nous coûtent trop cher et nous n'avons plus les moyens de les entretenir...

 

Monsieur Macron, vous vous trompez (bénéfice du doute) une nouvelle fois . Il ne s'agit pas d'une crise sociale, mais d'une crise sanitaire induite en partie par une crise sociale. On vous explique ?

 

Les salaires sont trop bas ce qui amène les familles à devoir faire appel aux aides sociales. Or, ces aides sociales (APL qui vont directement dans les poches des propriétaires et autre offices de HLM, allocations de garde d'enfants, allocations de rentrée scolaire via les caisses des hypermarchés etc, etc...) ne sont là que pour subventionner un manque à gagner des salariés au Smic à 1200€, somme  qui ne permet pas de vivre une fois que les charges incompressibles payées, surtout dans les grandes villes où les loyers sont exorbitants... Une augmentation du Smic permettrait de remplacer en partie ses aides, qui du coup diminuerait les impôts. De plus, une augmentation de salaire augmenterait les rentrées d'argent en matière de santé et retraite.

 

Vous venez nous parler d'une crise sociale qui conjuguée avec la crise sanitaire vaudrait peut-être une baisse de salaire, voire une augmentation du temps de travail avec le taux de chômage actuel, est-ce bien raisonnable ?).

 

Mais qui a créé cette crise ? Vous et vos acolytes, qui pensent que la France doit rimer avec finance. C'est la non gestion en « bon père de famille » qui a amené cette crise, qui en voulant économiser sur tout et en particulier sur la santé a amené la crise actuelle : diminution de lits, fermetures de petits hôpitaux, manque de matériel, personnel dont les salaires sont bloqués depuis des années etc, etc...

 

Mais comment se fait-il que dans la 6ème puissance mondiale, le peuple ait dû aider en confectionnant masques et sur-blouse en sacs poubelle pour compenser cette impréparation ? Gouverner n'est donc plus prévoir ? Cette gestion financière par les ARS n 'a pas fait autre chose que de la gestion comptable, comme si l'être humain n'était qu'une colonne de plus dans leur bilan.

 

Ce pays, vous avez pu le constater lors de cette crise, est peuplé de deuxièmes de « corvée », mais sans

qui la France ne tournerait pas (couturières, caissières, soignants, éboueurs, livreurs, petits patrons de PME...) Ces sous-payés ont été capables de relever les manches par solidarité avec l'ensemble des français... Et ils ne seraient pas fréquentables selon les critères de la « bonne société » Ce ne serait que des gagnes-petits, parce qu'ils n'ont pas bien travaillé à l'école, parce qu'ils n'ont pas traversé la rue pour trouver un emploi ou parce-que ce serait des fainéants?

 

La France qui gagne c'est une équipe ! C'est une France où tous sont sur un pied d'égalité, où les dirigeants n'ont pas peur de bousculer une partie de l'équipe telle que ces patrons du CAC40 qui ne fonctionnent qu'au chantage de la délocalisation et autre exil  ; où les dirigeants n'augmenteraient pas au fil du temps afin de s'assurer des arrières, où les maires nouvellement élus ne s'octroieraient pas des augmentations de salaires... Bref une France qui gagne, c'est une France ou tous participent à l'effort de « guerre » puisque c'est ainsi que vous avez nommé cette crise. Pour le moment, l'effort de guerre a été fait par les deuxièmes de corvée, qu'on aurait appelé les poilus lors de la grande guerre.

 

Aujourd'hui, les masques obligatoires ne seraient pas gratuits pour tous, quand il s'agit d'un équipement de santé publique ? A quand les vaccins payants ? A quand la carte bleue pour remplacer celle de la sécurité sociale ? A moins d'être en marche dans les pas des États Unis, nous ne voyons que trop où cette marche forcée vers le libéralisme nous entraîne et nous n'en voulons pas.

 

VMH


 


 

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3 février 2019 7 03 /02 /février /2019 13:01

Le peuple s'est réveillé un matin, apprenant une énième hausse, celle de la taxe carbone, après avoir vu le blocage des revenus et diverses annonces d'augmentations. Descendant dans les rues, sur les ronds-points avec le gilet jaune (afin d'être vus par vous et vos acolytes), manifestant tous les samedis...

 

Car même si les plus pauvres n'ont pas les moyens d'acheter la presse, il peuvent la consulter via Internet. Et ils savent ...

 

Dans notre pays où se trouvent 38 milliardaires qui possèdent autant que les 40 % les plus pauvres de la population, votre premier budget du quinquennat fut marqué par un transfert fiscal inédit des ressources des ménages modestes et moyens vers les plus aisés. Ça énerve les plus calmes !

 

Car, expliquez-nous pourquoi, alors que le nombre de ces milliardaires étant passé de 15 à 38 en 11 ans et leur richesse ayant triplé, par rapport à 2009, pour atteindre 245 milliards d'euros l'an passé, pourquoi, alors que vous dites que les riches créent l'emploi, en même temps que le nombre de riches augmente, le nombre de chômeurs suit quasiment la même courbe ?

 

Et ce matin du 17 novembre ils ont décidé de se réunir, de manifester pour la première série d'une longue marche jaune, afin d'être vus par votre gouvernement. Afin de lui dire ça suffit ! On n'en peut plus, voire On ne peut plus !!

 

Faut dire, qu'aller travailler pour faire partie des « travailleurs pauvres » comme vous et vos amis appellent ceux qui à la fin du mois n'ont pas assez pour payer les charges incompressibles, n'est pas la panacée. Mais qu'importe !! cette situation fait le bonheur des banques. Car, les découverts autorisés sont vite dépassés et rapportent plus de 8 milliards d'euros chaque année !

 

Parallèlement,

  • les commerçants font la gueule et ferment les uns après les autres. Et rien à voir avec les mobilisations des gilets jaunes. Si c'était le cas, ce qui n'aurait pas été vendu le samedi, le serait dans la semaine... Et oui !! quand « on peut pas, on peut pas » !!

    Fini le cinéma, fini le resto, fini les fringues etc... Il reste les resto du cœur, Emmaüs, la banque alimentaire... (Voyez, leur faire payer des taxes pour l'environnement, alors qu'ils passent leur temps à recycler, est deux fois injuste) 

  • les petits vieux, vous savez ceux qui ont travaillé toute leur vie, qui ont cotisé pour leurs anciens, et qui paient aujourd'hui pour les actifs, même pour ceux qui ont un salaire largement supérieur à leur pension, via la CSG, qui paient chaque mois pour leur enterrement afin de ne pas laisser cette charge à leurs enfants qui ne pourraient pas. Oui ! Ceux-là. Aujourd'hui ils n'ont plus les moyens de se chauffer, ils crèvent de froid dans leurs maisons en attendant d'aller dans un EHPAD où le personnel trop peu nombreux n'a pas le temps de s'occuper d'eux. Il est donc bien inutile d'aller leur faire des guili-guili ils en ont vu d'autres, et même s'ils sont polis, ils n'en pensent pas moins... Comment peut-on être si indifférent face à ces situations?

     

Vous avez tout essayé depuis, pour faire rentrer chez eux ceux qui manifestent : la fausse augmentation du SMIC (via la CAF), le report, et non la suppression de la taxe carbone, la soit disant suppression de la hausse de la CSG sur les retraites, les heures supplémentaires à nouveau défiscalisées, la prime de fin d'année pour les salariés (versée par les patrons qui le peuvent), la prime de transport (payée là aussi par les patrons qui le peuvent), la prime pour l'achat d'un véhicule non polluant (à condition d'avoir un pouvoir d’achat qui le permette) etc, etc... Bref, des mesurettes qui ne servent à rien puisque ce qui est donné d'un côté est repris de l'autre.

 

Le compte n'y est pas et vous le savez !

 

Alors vous avez inventé le grand débat national. Mais, votre débat qui ne va que dans un sens, le votre, celui qui pose des questions fermées, en évitant soigneusement ce qui fâche : le social, ne trompe personne !!

 

Faire de la pédagogie comme disent les « sachants ». Mais les Gilets Jaunes pourraient vous en faire de la pédagogie :

  • comment arriver à la fin du mois quand celle-ci arrive le 15 ? Réponse, en reportant d'un mois sur l'autre, en se privant du minimum, en utilisant la solidarité.
  • Comment faire pour se passer d'un service de vaisselle, d'une moquette ou d'un costard trop chers ? Réponse, en allant chez Emmaüs ou au Secours Populaire ;
  • Comment faire pour manger à sa faim ? Réponse, en allant au resto du cœur ...

 

Alors sur les ronds-points, lors des distributions de tracts, ceux qui ne peuvent pas rejoindre, parce-que trop âgés, travaillant ou avec des petits, leur disent merci aux Gilets Jaunes, leur disent de ne pas lâcher, qu'ils sont derrière et avec eux, sans compter les noms d'oiseaux à votre encontre que je ne citerai pas ici !!

 

Et voici que ce matin, vous proposez un référendum le même jour que le vote sur les européennes. Est-ce encore un ballon d'essai pour détourner les citoyens du vote initial qui est d'envoyer des candidats au parlement Européen ? Est-ce un moyen de faire campagne jusque dans l'urne ? Est-ce encore un moyen de détourner le peuple des questions sociales qui l'a fait sortir dans les rues ? Car, la proposition d'un référendum va être faite au parlement en février et posera les vraies questions que se pose le peuple mais... on peut supposer que les questions sociales seront balayées, par votre majorité obéissante.

Si on assiste plusieurs fois à un spectacle de prestidigitation, au bout d'un certain temps, on voit la manipulation et on n'y croit plus !

 

Bref, au bout de près de 3 mois, vous n'avez toujours rien proposé de crédible, à savoir un pouvoir d’achat renforcé. Votre seule réponse, mise à part quelques manipulations, est la répression, arme ultime d’un gouvernement qui s’agrippe aux institutions.

 

En attendant, 2000 blessés dans les manifestations, 17 yeux crevés, des policiers usés jusqu'à la corde et la bataille des chiffres de participation qui, dans un moment aussi tragique devient ridicule.

Sans oublier les 10 fonctionnaires de police qui se sont donné la mort durant les 22 premiers jours de 2019.

 

Tout le monde est sous tension et je crains pour la vie de certains. Vous en rendez-vous compte ?

 

Monsieur Macron, c'est une erreur si vous avez cru pouvoir changer les Français, ceux qui font la France de l'intérieur, ses petites mains, ses travailleurs et quand il le faut, ses résistants à toute forme d'oppression, fut-elle financière.

Rendez-nous notre France, celle de Jean Ferrat.

 

"Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une

Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France

Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France

Qu'elle monte des mines, descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France"

 

VMH

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30 janvier 2019 3 30 /01 /janvier /2019 09:20

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22 janvier 2019 2 22 /01 /janvier /2019 15:18

Pour David Dufresne, spécialiste de la question du maintien de l’ordre, la répression menée contre les « gilets jaunes » « laissera des traces dans toute une génération ».


 

Hémorragie cérébrale d’un homme de 47 ans à Bordeaux, traumatisme facial d’un manifestant à Toulouse, fracture au front d’un lycéen à Orléans… L’écrivain et documentariste David Dufresne, auteur de l’enquête Maintien de l’ordre (Fayard, 2013), recense et signale les bavures policières observées lors des manifestations des « gilets jaunes ». Il dénonce le « déni politique et médiatique » de ces violences, selon lui profondément « antirépublicain ».


 

Quelle est la particularité de la gestion du maintien de l’ordre en France ?


 

David Dufresne : Pendant longtemps, la France a été considérée comme la championne du maintien de l’ordre, pour une raison simple : face à des manifestations particulièrement nombreuses dans le pays, la police est entraînée. Sauf que c’est aujourd’hui un mythe, qui s’est écroulé sous nos yeux. Le maintien de l’ordre est devenu depuis une dizaine d’années extrêmement offensif, brutal, avec des policiers qui vont au contact. Jusqu’ici, la clé était de montrer sa force pour ne pas s’en servir.


 

En Allemagne, en Angleterre, les forces de maintien de l’ordre ont mis en place tout un processus de dialogue avec les manifestants, et de désescalade. La France a fait le choix inverse, dont découlent ces drames : environ 2 000 manifestants blessés depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », à la mi-novembre.


 

La France utilise par exemple des armes proscrites ailleurs en Europe pour ce type d’interventions, et considérées par certains fabricants comme des armes de guerre : les lanceurs de balles de défense [les « Flash-Ball » font partie de cette famille, mais ne sont plus utilisés que par certains policiers municipaux], les grenades GLI-F4, qui contiennent une petite dose de TNT et arrachent des mains. Celles-ci sont d’autant plus dangereuses qu’elles ne sont pas létales et donc utilisées de manière massive par des policiers qui pensent, de bonne foi, qu’ils ne vont pas tuer. Mais l’on assiste à des mutilations en série, qui font le déshonneur du maintien de l’ordre à la française. Le mythe, sur lequel les politiques continuent de surfer, ne résiste pas aux faits.


(…)


 

Que retenez-vous de ce silence autour des violences policières ?

Aujourd’hui, ce n’est plus du silence, c’est du déni. M. Castaner lui-même [le ministre de l’intérieur], lundi soir, nous explique qu’il ne connaît « aucun policier qui ait attaqué un gilet jaune » : on est dans le mensonge d’Etat. Il y a bien des violences policières, elles sont gravissimes. Il faut remonter à octobre 1961 pour arriver à un tel déchaînement – sans comparer la situation actuelle avec les morts de la répression au métro Charonne et les Algériens jetés dans la Seine.

Lire l'article entier dans Le Monde


 


 

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20 janvier 2019 7 20 /01 /janvier /2019 12:52

Emmanuel Macron a envoyé une lettre aux français, il était nécessaire de lui répondre en débordant du cadre imposé. Rappelant ses déclarations humiliantes en commençant par la dernière sur le «sens de l'effort», il me semblait indispensable de battre en brèche son hypothèse jamais remise en cause de l'emploi à tout prix et de la valeur travail.

Monsieur,
 

Vous m’avez écrit le 13 janvier dernier, il était donc tout à fait normal que je vous réponde. Pour commencer et avant de développer plus amplement, je tenais à préciser que je ne me sens pas faisant partie de « votre peuple ». En effet, et il me semble que cela est peu relevé, vous employez souvent l’expression « mon peuple » pour parler des habitants de France. Si je ne conteste pas mon appartenance au peuple, je revendique le fait de ne pas faire partie du vôtre. D'ailleurs faudrait-il se poser la question : qu’entendez-vous par « mon peuple » ?


 

Cette précision faite, je voudrais essentiellement vous répondre sur un sujet qui devrait à mon avis être au cœur du débat : celui de l’emploi à tout prix et de la valeur travail dont vous parlez tant. Votre phrase « tous les français n’ont pas le sens de l’effort » en est une parfaite illustration. S’il est vrai que le mépris dont vous faites preuve régulièrement envers celles et ceux qui sont au chômage n’est pas partagé par tous, l’hypothèse jamais remise en cause de « l’emploi à tout prix et sa valeur travail » fait l’unanimité dans la classe politique. L’emploi à tout prix est même une obsession chez vous puisqu’il est au cœur de toutes les phrases pleines de morgues, devenues célèbres, prononcées du haut de votre grandeur sur un piédestal devenu bien fragile. Pour rappel, car les mots ont un sens et la parole est performative :


 

« Le meilleur moyen de se payer un costard, c’est de travailler » (Ecole numérique de Lunel dans l’Hérault, 27 mai 2016)


 

« Une gare, c’est un lieu où l’on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien » (Halle Freyssinet Paris, 29 juin 2017)


 

« Je ne cèderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes » (Ecole française d’Athènes, 8 septembre 2017)


 

« Certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas » (Corrèze, 4 oct. 2017)


 

« Je traverse la rue et je vous en trouve » (à propos du travail, adressé à un chômeur, jardin de l’Elysée, 16 sept 2018)


 

Et ajoutons sur les « migrants » :


 

« Le Kwassa-kwassas pêche peu, il amène du comorien » (Ethel, Morbihan, 1er juin 2017)


 

Personne n’a relevé que derrière la violence inouïe de ces propos se cachait une idéologie hélas partagée par une grande majorité. Cette idéologie est posée comme hypothèse jamais remise en cause, elle est le fondement de toutes les politiques et l’obsession des commentateurs : rétablir le plein emploi afin que chaque citoyen s’épanouisse.


 

Tout d’abord monsieur, le plein emploi n’existe pas et n’a jamais existé. J’ose espérer que pendant vos nombreuses années d’études, vous n’avez pas séché ce chapitre. En effet, vous n’êtes pas sans savoir que le plein emploi que la France a connu était un plein emploi fictif : une époque (années 50 et début années 60) où presque la moitié de la population n’était pas employée à savoir les femmes. Et c’est d’abord une mise au point à faire : si nous voulons comprendre l’enjeu de ce débat, il faut impérativement différencier l’emploi et le travail. Ces deux termes ne se recouvrent pas. L’emploi est obligatoirement sanctionné par une fiche de paye. Après avoir dit cela, on comprend parfaitement que bon nombre de personnes travaillent sans être employées. A commencer par l’immense majorité des femmes après-guerre qui ont énormément travaillé (élever les enfants, tâches ménagères, etc. etc.) sans être employées. En vous écrivant je travaille sans être employé. La liste de celles et ceux qui travaillent sans être employés est immense, à commencer par tous les étudiants.


 

Pour comprendre l’aberration du plein emploi tant souhaité par beaucoup, il suffit de poser les chiffres :


 

Il y a 6 millions de chômeurs dans ce pays (source les échos : chiffre au plus bas si l’on considère uniquement les inscrits à Pôle Emploi). Même si l’on arrivait à créer 1 million d’emplois (ce qui serait énorme), il resterait encore au minimum 5 millions de personnes précarisées. On en fait quoi ? On en parle ou elles sont quantités négligeables ?


 

En ce domaine, force est de reconnaître que vous n’avez pas l’exclusivité des recettes à coups de baguettes magiques. Certains sur votre gauche préconisent l’interdiction des licenciements et le partage du temps de travail. Je n’ai rien contre ces propositions, mais elles sont mensongères quand elles prétendent résoudre le « problème de l’emploi ». D’autres sur votre droite avancent la funeste préférence nationale sur le thème « les émigrés dehors, les français d’abord ». Inutile de dire à quel point les défenseurs de cette thèse sont aussi dangereux que menteurs. Tous ces programmes sont souvent résumés en une phrase : « Avec moi, le retour au plein emploi ».


 

Ces promesses sont et seront toujours un mensonge. Mensonge aussi énorme que de supprimer le remboursement des médicaments sous prétexte que personne ne sera plus malade.


 

Ainsi pour vous et la plupart de vos collègues, le salarié proche du licenciement est un « client », un sujet digne d’intérêt. Vous allez à grands renforts de déclarations dénoncer la fermeture de certaines usines, même si en tant que libéral votre religion vous interdit d’être trop véhément. Mais quand ce même salarié se trouve au chômage, il passe à vos yeux de victime à coupable ! Non seulement vous le négligez mais pire : vous le méprisez, le contrôlez, le harcelez et le forcez à accepter n’importe quel petit boulot à n’importe quel prix. Et cela au nom de la sacro-sainte valeur « travail » qu’il faudrait d’ailleurs appeler « emploi ». Car voyez-vous la méprise est dans ce mot. La valeur travail dont vous parlez, l’immense majorité des chômeurs la partage. Mais ils n’en ont pas la même définition que vous. Lorsqu’ils sont autour des ronds-points à parler politique, lorsqu’ils font des propositions sur une fiscalité juste assortie de services publics renforcés et non dégradés, lorsqu’ils élèvent leurs enfants, lorsqu’ils font partie d’une des milliers d’associations sans lesquelles la France n’existerait pas, lorsqu’ils aident leurs amis, lorsqu’ils participent au grand débat national que vous organisez, …, ILS TRAVAILLENT.


 

Mais au fait, pourquoi la valeur travail ou plutôt la valeur emploi serait-elle prioritaire ? Pourquoi serait-elle supérieure aux autres valeurs ? Par Samuel CHURIN, Comédien la suite ici
 

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19 janvier 2019 6 19 /01 /janvier /2019 20:09

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14 juin 2018 4 14 /06 /juin /2018 07:43
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12 mars 2018 1 12 /03 /mars /2018 18:49

En imposant le vote bloqué contre un texte des communistes sur la revalorisation des retraites agricoles, le gouvernement a réussi à lever l’ensemble des sénateurs, de gauche comme de droite, contre lui. De quoi compliquer encore les discussions sur la réforme de la Constitution.

Le gouvernement ne pouvait pas faire mieux pour jeter de l’huile sur le feu dans ses relations avec le Sénat. En décidant d’utiliser l’article 44-3 de la Constitution, ou vote bloqué, l’exécutif a coupé court à la discussion sur une proposition de loi du groupe communiste sur la revalorisation des retraites agricoles. Le texte, déjà adopté par l’Assemblée, avait pourtant été voté à l’unanimité en commission. Autrement dit, le texte allait être adopté. Mais le gouvernement préfère attendre la réforme des retraites et vérifier la compatibilité avec son futur texte. De quoi repousser la réforme de deux ans. Et faire des économies d’ici là. Car c’est aussi le coût que regarde le gouvernement regarde.

85% du Smic

La proposition de loi communiste prévoit de faire passer le minimum garanti pour les anciens chefs d’exploitation de 75% à 85% du Smic net agricole, soit de 871 à 987 euros par mois. 30.000 retraités supplémentaires bénéficieraient du dispositif pour un coût estimé à 350 millions d’euros.

Mais le report demandé par l’exécutif ne tient pas pour les sénateurs. Toutes couleurs politiques confondues, ils crient au scandale. Le Sénat fait corps. Si le vote bloqué avait été utilisé en 2013 sur la loi sur la sécurisation de l’emploi ou en 2010 sur la réforme des retraites, c’est une première, de mémoire de sénateur, que le gouvernement l’utilise sur une proposition de loi déposée par un groupe dans sa « niche parlementaire ». C'est-à-dire le moment où les groupes ont la main sur l’ordre du jour… Pour les sénateurs, après le recours aux ordonnances, et l’annonce, hier, de l’encadrement du droit d’amendement, c’est une nouvelle attaque en règle du pouvoir exécutif sur les parlementaires.

« Un coup de force d’une rare violence contre le Parlement »

La suite sur Public Sénat

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19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 19:00

En répartissant le temps d’antenne en fonction du nombre d’élus à l’Assemblée nationale et au Sénat, le projet de réforme des élections européennes va avantager la République En Marche, au détriment de la France Insoumise.

La mesure passerait presque inaperçue dans le projet de loi relatif au mode de scrutin pour l’élection des députés européens. Consensuel au sein de la classe politique, ce projet prévoit une nouvelle répartition du temps d’antenne accordé à chaque liste candidate pour diffuser ses clips de campagne.

Si La République En Marche et le Front national gagnent au change, La France Insoumise risque de perdre plus de la moitié de son temps d’antenne.

Une répartition favorable à LREM

Selon la loi actuelle, le temps d’antenne pour les spots de campagne se divise en deux catégories. D’une part, deux heures de temps d’antenne sont réservées aux partis représentés à à l’Assemblée nationale et au Sénat. Ces deux heures se divisent en part égale entre ces formations. D’autre part, une heure est dédiée aux partis non présents au Parlement, tels que le FN ou Debout la France.

Le projet de loi présenté en conseil des ministres le 3 janvier propose de redéfinir cette répartition sur la base de trois tranches. Si la première tranche de deux minutes accordées à toute liste candidate, génère peu de critiques, la 2e est plus conflictuelle. Elle reprend les deux heures attribuées aux partis présents au Parlement, mais stipule que cette durée sera répartie en fonction du nombre de députés et sénateurs.

La République En Marche, qui dispose du plus grand groupe parlementaire, se trouverait avantagée. Selon les estimations du journal Marianne, son temps d’antenne passerait ainsi de 24 à 59 minutes, soit une hausse de 155 %. Les partis possédant peu d’élus seraient au contraire perdants. La France Insoumise se verrait ainsi attribuer 2 minutes, contre 20 actuellement. Selon les estimations du gouvernement, le FN passerait quant à lui de 5 minutes aujourd’hui à 29 avec les nouvelles règles.

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