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Qui a tué nos villages ?

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19 mars 2018 1 19 /03 /mars /2018 13:23
Naoto Kan: «Il faut fermer au plus vite les centrales nucléaires»

Sept ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima (survenue le 11 mars 2011), l'ancien

premier ministre japonais, Naoto Kan, en poste à l'époque, était en tournée en France du 12 au 16 mars 2018. De nombreuses actions pour la sortie du nucléaire sont organisées actuellement autour de ce triste anniversaire.

 

C'est le 14 mars dernier à Strasbourg devant des élus et des militants anti-nucléaires que l'ancien premier ministre japonais Naoto Kan a déclaré qu'il fallait "fermer au plus vite les centrales nucléaires" car "une centrale nucléaire sûre est une centrale fermée". A 80 km de Strasbourg,  à Fessenheim, est basée la doyenne des centrales nucléaires françaises. Deux jours avant, on apprenait que l'Autorité de sûreté nucléaire ouvrait la voie au redémarrage du réacteur 2 de cette centrale grabataire mise en service en 1977 ! Dans un communiqué, le Réseau Sortir du nucléaire dit que cette "décision inacceptable est un signe de plus de la soumission de l’ASN aux industriels." Espérons que cette centrale située sur une zone sismique va ENFIN fermer en 2019 ! Evidemment, sur le cas de la centrale de Fessenheim, Naoto Kan est catégorique : "plus les centrales sont vieilles, plus vite il faut les fermer. Je suis complètement opposé à la prolongation de vie des anciennes centrales." 

 

Et Naoto Kan sait de quoi il parle. Il a démissionné en août 2011, cinq mois après le Genpatsu-shinsai de Fukushima (accident combinant les effets d'un accident nucléaire et d'un tremblement de terre) à cause de sa "forte impopularité après sa gestion de la crise nucléaire". Il faut écouter cet ancien pro-nucléaire notamment quand il expliquait en 2016 son positionnement avant cette date fatidique du 11 mars 2011 :

"Auparavant, j’étais un peu comme tout le monde. Il n’y avait jamais eu de véritables accidents nucléaires au Japon et un mythe de la sécurité s’était mis en place. Pendant longtemps, beaucoup de fonctionnaires japonais y ont cru, et je suis l’un d’entre eux. Le 26 avril 1986, il y a certes eu l’accident de la centrale de Tchernobyl. Mais nous pensions que c’était lié à l’ancienne Union soviétique et qu’au Japon, un pays très sûr, un tel accident ne pouvait arriver. Or cela s’est produit. Et ce fut pire qu’à Tchernobyl!"

 

Dans le programme de sa tournée en France, les député-e-s Europe Écologie - Les Verts ont invité Naoto Kan à donner une conférence de presse au Parlement Européen ce 14 mars dernier. Dans une interview accordée au quotidien belge L'Écho, il explique :

 "Oui, j’étais persuadé du haut niveau de la technologie japonaise. Comme Premier ministre, j’avais planifié le passage de la part du nucléaire du Japon de 30% à 50%. J’avais signé cela. Mais après Fukushima, j’ai annulé ce plan et décidé que nous allions sortir du nucléaire."

 

La veille, ce "repenti du nucléaire" était à l’Assemblée nationale à l'invitation des député-e-s de la France Insoumise. Il a rappelé et expliqué quelques faits marquants de la catastrophe de Fukushima qui l'ont amené à devenir un militant anti-nucléaire engagé : "On ne peut pas courir un tel risque pour les territoires et les populations. Aucune technologie ne peut nous protéger. Le jeu n’en vaut pas la chandelle. J’ai donc décidé de consacrer le reste de ma vie à me battre pour que le nucléaire disparaisse." Par jean-pierre favier la suite sur Médiapart

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17 mars 2018 6 17 /03 /mars /2018 12:43

J’ai déjeuné avec monsieur Naoto Kan, le Premier ministre du Japon au moment de l’accident de Fukushima. Mathilde Panot, députée insoumise du Val-de-Marne et animatrice de la campagne de « votation pour la sortie du nucléaire », nous avait réunis autour de cette table. Il y avait, avec les accompagnateurs du Premier ministre japonais et deux de mes collègues députés, Loïc Prudhomme, et Bénédicte Taurine insoumis de Gironde et de l’Ariège. Tout ce qui compte sur le sujet s’est dit dans la conférence de presse du groupe insoumis à l’assemblée et je me fais un devoir de vous donner le lien pour y revenir si vous souhaitez aller plus avant dans la compréhension de l’accident de Fukushima.

Le jour n’était pas favorable pour moi. Je crevais de grippe et grelottais de fièvre. On avait calculé avec soin chaque moment de mon activité dont le passage en séance plénière de l’Assemblée. Avant tout se protéger d’images trop pitoyables sachant quel usage en serait fait par les « journalistes éthiques du droit de savoir » blablabla. Je passais donc d’un rendez-vous à l’autre, sans montrer le bout du nez salle des quatre colonnes, avant mon départ pour le meeting de Montargis en soutien à mon camarade Jérôme Schmitt.

Mais Naoto Kan avait eu son effet. Je le scrutais pendant la conversation. Je le scrutais du regard tant que je pouvais pour vaincre ce foutu barrage de la langue et des cultures mimétiques pour deviner quelque chose du personnage et apprendre, passionnément. Car deux hommes savent de quoi il s’agit et seulement deux sur cette planète. Lui, et Mikhaïl Gorbatchev. Eux seuls deux ont eu sur les épaules le poids d’une telle situation quand il faut décider. Tout seul. Au milieu de gens qui s’affolent, d’experts qui ne sont pas d’accord, de gens qui mentent et d’autres qui cachent les informations. Seul avec des milliers de gens qui fuient et obstruent les routes, des directeurs qui refusent d’obéir et ouvrent leur parapluie personnel. Seul pour évaluer le rayon d’évacuation des populations sachant qu’à mesure que la catastrophe avançait, il s’élargissait de 30 à 50 puis 150 et 250 kilomètres jusqu’à inclure Tokyo. Des millions de gens à faire partir. Mais pour aller où et pour combien de temps ?

Au Japon, tout le monde pensait qu’un tel accident était impossible. C’est un miracle qu’il n’ait pas été deux fois pire quand on connaît le détail de l’histoire. Rien n’était donc sérieusement prévu car de toute façon on pensait que les exercices traditionnels d’évacuations anti-sismiques suffiraient à maitriser la population et ses réactions. Tout planta. Depuis le groupe électrogène amené sur place pour relancer le refroidissement qu’il était impossible de brancher sur la pompe ad hoc, jusqu’à l’évaluation sur l’état de fusion du cœur nucléaire et le risque de fusion sur le toit de la centrale avec les barres de carburant stockés dans une piscine qui n’était plus refroidie. Tout était planté car aucun plan traditionnel n’envisageait un rayon de 30 kilomètres d’évacuation de la population.

Voilà qui n’arriverait pas en France. Il n’y a en effet aucun plan d’évacuation. Ni aucun exercice populaire en la matière. Par conséquent, on ne pourra regretter aucune erreur puisque rien n’est prévu. Nogent-sur-Seine étant à 80 km de Paris, et si un des dix réacteurs situés en amont du fleuve qui dessert la capitale avait un problème, les gens n’auront qu’à courir vers le nord après avoir absorbé les pastilles d’iode qu’ils n’ont pas, deux heures avant la catastrophe pour que leur thyroïde soit saturée. De là où je parlais le soir même à Montargis, on se trouvait à 30 kilomètres de la centrale de Dampierre. Il ne s’est rien passé pendant que je parlais. Ouf.

Mais le 11 mars 2011, se déclenchait au large des côtes japonaises un séisme d’une magnitude exceptionnelle. Plusieurs heures après, un tsunami atteignait les côtes nippones. La vague atteignait par endroit 30 mètres de haut ! Le tsunami a coupé l’alimentation électrique du système de refroidissement des réacteurs. Il a aussi mis hors d’état de marche les groupes électrogènes de secours. Dès lors, les réacteurs n’étaient plus refroidis. Le combustible à l’intérieur de deux réacteurs est alors entré en fusion. L’augmentation de la température fit exploser du toit du réacteur et une bonne partie de l’enceinte de confinement. A partir de là se dégagèrent des fuites radioactives massives dans l’atmosphère. Dans l’urgence, et ne sachant que faire, il fut décidé de refroidir les réacteurs en fusion avec de l’eau de mer. Tout empira. Car il se trouve que le circuit ad hoc mis en place pour cette manœuvre souffrait de nombreuses fuites. Ainsi, de l’eau contaminée s’est largement répandue dans l’océan et les sous-sols. En avril 2011, les rejets d’eau contaminée furent 20 000 fois supérieur à la limite normalement autorisée annuellement. Aux dernières nouvelles, la solution pour éviter qu’une partie de l’eau contaminée ne s’infiltre dans les sous-sols et finisse dans l’océan pacifique n’a toujours pas été trouvée.

Le gouvernement japonais considère que 30 000 km2 ont été contaminés. Soit 8% de la surface totale de l’archipel japonais. Malgré cela, certaines zones rouvrent à la population qui souhaite y revenir. Greenpeace a récemment mesuré la radioactivité dans ces villes. Les niveaux de radiations y atteignent parfois 100 fois le niveau préconisé par la commission internationale de protection radiologique (CIPR). Les scientifiques de l’ONG considèrent qu’on n’y retrouvera pas un niveau de radiation normal avant les années 2050. Quant à la zone la plus proche de la centrale, toujours interdite, cela ne se produira pas avant le siècle prochain. Jean-Luc Mélenchon, La suite sur L'ère du peuple

 

Vous avez jusqu'à dimanche 18 mars pour voter

https://nucleaire.vote

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13 mars 2018 2 13 /03 /mars /2018 17:37

A l’occasion du septième anniversaire de la catastrophe de Fukushima, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés place de la République à Paris, pour dénoncer les dangers que présente selon eux le nucléaire.

Sept ans jour pour jour après l'accident nucléaire de Fukushima au Japon, ce 11 mars 2018, plusieurs centaines de manifestants ont souhaité faire entendre leur voix, place de la République à Paris, afin de sensibiliser l’opinion publique à la dangerosité de l’énergie nucléaire – et interpeller le gouvernement sur le sujet.

Les opposants au nucléaire étaient mobilisés à l'appel notamment de l'association «Réseau Sortir du nucléaire», de l'organisation altermondialiste Attac, du syndicat Solidaires et de La France Insoumise (LFI).

Présent sur place à l’instar de nombreux militants associatifs ou politiques, Martial Chateau, administrateur de «Réseau Sortir du nucléaire», a fait part à RT France de son inquiétude de voir le gouvernement «ne pas prendre de décisions» pour fermer certaines centrales nucléaires. Selon lui, les investissements consentis par les pouvoirs publics pour moderniser et sécuriser les réacteurs les plus anciens relèvent d’une «politique stupide d’un point de vue économique» et favorisent «un risque énorme» d’accident en France. Lire la suite sur RT France

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28 février 2018 3 28 /02 /février /2018 10:42
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9 février 2018 5 09 /02 /février /2018 09:26

8 février 2018 dans Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon

M. Jean-Luc Mélenchon interroge M. le ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur le projet de Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) prévu à Bure, dans la Meuse. Le 15 janvier 2018, l’Autorité de sureté nucléaire (ASN) a publié un rapport concernant le projet d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure, dans la Meuse. Ce projet prévoit d’enterrer 85 000 mètres cubes de déchets hautement radioactifs et à vie longue, sous une zone habitée.

Le rapport de l’ASN soulève plusieurs inquiétudes quant à la sécurité du projet. Il relève notamment le manque de précisions de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) sur la gestion du problème spécifique des déchets bituminés. Ces boues radioactives conditionnées dans des matrices en bitumes posent des risques d’incendies. Le bitume utilisé peut, dans certaines conditions, s’enflammer. Les déchets eux-mêmes peuvent monter en température dans certains cas. Le départ d’un incendie qui pourrait se propager aux autres déchets stockés sur le site est donc possible, juge l’ASN. Cette possibilité s’est déjà réalisée dans le monde. Aux États-Unis, le site de stockage de déchets radioactifs du Waste Isolation Pilot Plant, dans le Nouveau-Mexique a subi un incendie en 2014. En cette occasion, un relâchement de radioactivité a été constaté. De façon plus générale, le rapport de l’ASN pointe le fait que la sécurité du site n’est pas garantie dans le projet en cas d’aléas naturels. Enfin, la question de potentiels actes de malveillance est aussi posée. L’association Greenpeace a récemment montré dans un rapport les failles de certaines installations nucléaires dans ce domaine.

Il souhaiterait savoir si le Gouvernement, à la lumière du rapport de l’ASN, envisage de suspendre le projet de Centre industriel de stockage géologique de Bure.

Retrouvez cette question sur le site de l’Assemblée nationale

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19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 18:55

Dans une tribune publiée dans Le Monde, Stéphane Lhomme, le directeur de l’Observatoire

du nucléaire, explique que « le cycle de vie d’un véhicule électrique le rend aussi polluant qu’un véhicule thermique » et que « le subventionner n’a pas de sens ».

En effet, « contrairement à ce que croient la plupart des gens, soumis à une propagande continuelle des politiques et des industriels, la voiture électrique n’est pas plus vertueuse pour le climat que la voiture thermique, essence ou diesel », écrit Stéphane Lhomme qui cite « les conclusions d’une étude, déjà ancienne, de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), ignorées délibérément » par les gouvernements successifs (Elaboration selon les principes des ACV des bilans énergétiques, des émissions de gaz à effet de serre et des autres impacts environnementaux induits par l’ensemble des filières de véhicules électriques et de véhicules thermiques à l’horizon 2012 et 2020, novembre 2013).

L’expert dénonce :

« La donnée la plus cruciale est que la fabrication des batteries est tellement émettrice de CO2 qu’il faut avoir parcouru de 50 000 à 100 000 km en voiture électrique pour commencer à être moins producteur de CO2 qu’une voiture thermique. Soit 15 à 30 km par jour, 365 jours par an, pendant 10 ans !
Sachant que ces voitures servent essentiellement à des trajets courts, il est probable que le kilométrage nécessaire pour s’estimer « vertueux » ne sera jamais atteint. De plus, tout le CO2 émis par une voiture électrique est envoyé dans l’atmosphère avant même que ne soit parcouru le moindre kilomètre, alors que la voiture thermique émet son CO2 au fil des ans… »

Autre mensonge, « il est partout prétendu que la voiture électrique n’émet pas de particules fines. Mais comme le signale le magazine Science et Vie de janvier 2015, ‘les pneus, les freins et l’usure des routes émettent presque autant de microparticules que le diesel’. La voiture électrique émet certes moins de particules que la voiture thermique, puisqu’elle ne dispose pas d’un pot d’échappement, mais elle possède bien des freins, des pneus, et roule sur le goudron ! »

Dernier scandale, celui de « l’argent public consacré à son développement », et on parle là « de sommes astronomiques » dépensées pour installer 7 millions de bornes de rechargement à environ 10 000 euros pièce, soit un coût d’environ 70 milliards d’euros ou encore pour financer le bonus ‘écologique’ à l’achat d’une voiture électrique qui dépasse 10 000 euros par véhicule, souvent complété par une prime de la région. »

Stéphane Lhomme note enfin que « la quasi-totalité des acheteurs sont des ménages aisés : une fois de plus, l’argent de tous est offert aux plus privilégiés. » Lire l'article original sur Alerte environnement

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26 octobre 2017 4 26 /10 /octobre /2017 17:30
Question déposée au Journal Officiel le 24 octobre 2017

Mme Mathilde Panot attire l’attention de M. le Premier ministre d’État sur les risques que fait courir à la France l’état de nos centrales nucléaires.

 

L’Agence de sûreté nucléaire a publié le 16 octobre 2017 un très inquiétant communiqué sur l’état des centrales nucléaires. Ainsi, 29 des 58 centrales nucléaires voient leurs réseaux de tuyauteries relatives au pompage d’eau froide en mauvais état. Le communiqué de l’ASN est d’une précision sans ambiguïtés sur l’installation de cette rouille qui menace la sécurité collective : « Ces dégradations sont la conséquence de la corrosion qui a pu se développer en l’absence d’une maintenance préventive adaptée ». Elle lui rappelle que l’État est actionnaire à 83,4 % d’EDF. À ce titre, la responsabilité politique de l’absence de maintenance renvoie au Gouvernement lui-même.

Dans un rapport datant de 2016, le cabinet d’analyse financière AlphaValue avait déjà souligné le problème, toujours prégnant, du sous-provisionnement massif relatif aux dépenses provisionnelles liées au démantèlement des réacteurs nucléaires et du traitement des déchets nucléaires. Le sous-provisionnement, à horizon 2025, était estimé entre 57,3 et 63,4 milliards d’euros.

Mme la députée s’interroge clairement : au sous-provisionnement, déjà très problématique pour l’entreprise et l’avenir du pays, semble correspondre un sous-investissement dans l’entretien des réacteurs nucléaires. Elle lui demande de se pencher sur cette situation qui engage la sécurité des citoyen.ne.s et l’avenir du pays. Elle rappelle que cette irresponsabilité de la stratégie générale d’EDF a conduit en avril 2016 à la démission du directeur financier de cette entreprise stratégique pour engager la transition énergétique. Que cette démission a été le fruit d’une décision prise en son temps par M. Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie.

L’état des finances de l’entreprise et l’irresponsabilité de l’État vis-à-vis de la sécurité du parc nucléaire sont des sujets dont M. le Premier ministre serait bien inspiré de s’emparer. Mme la députée rappelle à M. le Premier ministre que la responsabilité politique qui lui incombe en tant que chef du Gouvernement est en jeu sur ce sujet. L’ASN, plus généralement, souligne dans son rapport publié le 12 octobre 2017 que la situation du parc nucléaire français est « préoccupante ». Elle souligne que l’urgence, dans le cadre d’une transition énergétique conséquente, est à l’établissement d’un plan progressif de fermeture de l’ensemble du parc nucléaire français, concomitant d’avec un investissement massif sur le secteur des énergies renouvelables. Si M. le Premier ministre choisit de relancer sans fin les réacteurs, de s’engager dans l’EPR, l’investissement public si nécessaire dans les énergies renouvelables en souffrira nécessairement. Elle souhaite donc connaître ses intentions sur ce sujet.

Source

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10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 08:29

Deux mille personnes se sont retrouvées à Bure le 7 juin pour marcher contre Cigeo. L’événement lance une lutte d’ampleur contre la “poubelle nucléaire”, à deux ans du permis de construire - ou non - délivré par l’Etat.

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Bure (Meuse), reportage

Bienvenue les courageux ! Bienvenue sur le site de la résistance”. A leur arrivée devant le laboratoire de l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) installé à Bure, les randonneurs sont accueillis par une haie d’honneur. A 13 heures, ce dimanche 7 juin, tous les participants ont achevé leur parcours pour les 100 000 pas à Bure, et les festivités peuvent commencer. Le but : montrer que Cigéo, le projet d’enfouissement des déchets nucléaires prévu dans la Meuse ne bénéficiera pas de l’inaction des populations locales, et que la résistance est et sera vive.

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Pour cette nouvelle mobilisation, BureStop, Bure Zone Libre, CEDRA 52, EODRA et les Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château ont réuni deux mille personnes pour les 100 000 pas.

Deux mille personnes dans Bure, commune de 92 habitants, où est censé s’implanter Cigéo : Cigéo est le projet qui consiste à enfouir 80 000 mètres cubes de déchets radioactifs à 500 mètres sous terre. Un projet “pas sérieux, fragile et sensible”, comme le qualifie Bertrand Thuillier, ingénieur agronome et expert indépendant. "Les gens à l’origine de la construction de Cigéo ne sont même plus là. C’est comme si on nous avait mis dans un navire, et que le capitaine et le chef des chaloupes étaient en train d’abandonner le navire."

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L’autre cause de résistance des militants présents devant le laboratoire de l’Andra : le projet Syndièse à Saudron, qui veut gazéifier les forêts pour en faire du diesel de synthèse. Un projet au rendement plus que douteux : "Le prototype engloutirait entre 90 et 115 000 tonnes de bois par an pour alimenter l’équivalent d’un an de carburant pour 3000 véhicules. D’autant plus que cette industrie consommerait en énergie l’équivalent d’une ville de trente mille habitants", explique Régine Millarakis, membre des Habitants vigilants de Void et de Mirabel Lorraine Nature Environnement.

En fait, le nucléaire colonise peu à peu la région avec des projets de ce type. La plateforme logistique de Void, qui accueille des camions transportant de l’uranium en est un autre exemple, tout comme l’installation des archives d’EDF. "L’achat des consciences est énorme !", s’exclame Michel Marie, membre de la CEDRA, une des organisations à l’origine de l’événement. Opposant depuis 22 ans au projet Cigéo, il dénonce un déni démocratique, mais constate que la mobilisation connait un renouveau.

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Un nouveau souffle dans la lutte contre la “poubelle nucléaire de Bure”

"En 1993, tout le monde est monté au créneau à l’annonce du projet, explique Michel Marie, mais ensuite, le soufflé est retombé" et la mobilisation s’est tassée. Michel Marie et la CEDRA ont fait partie des opposants qui ont continué de résister. "Parfois on croise des gens dans la rue qui nous disent : ’C’est bien que vous vous opposiez !’ Mais la seule chose que j’ai envie de leur répondre, c’est : Et vous ?’"

Les 100 000 pas de dimanche sont en tout cas un succès, qui a même vu la mobilisation de cinq tracteurs, une première dans la région où les agriculteurs craignent les conséquences sur leurs activités agricoles d’une opposition trop franche.

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L’enjeu : donner un fort écho médiatique à l’enfouissement des déchets nucléaires pour créer une résistance pérenne, qui pourrait prendre la forme d’une ZAD, une résistance semblable à celle de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et du barrage de Sivens. "C’est grave que des zones humides soient préemptées pour un aéroport qui a déjà son équivalent, c’est grave d’envisager de faire un barrage de cette ampleur sans en avoir besoin, mais là aussi c’est grave d’assembler une bombe atomique sous terre", commente Daniel Monnier, élu local très concerné par le projet et membre du Parti de Gauche. La suite sur Reporterre

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4 mai 2015 1 04 /05 /mai /2015 07:46

Diffusion : Canal+ lundi 4 mai 2015 a 22h50

Une enquête de Jean-Baptiste Renaud

Production : Premières Lignes Télévision

Durée : 52 min

Depuis 40 ans, on nous répète que le nucléaire français serait « sûr », « propre » et « bon marché ». Trois « atouts » qui sont en réalité plus que contestables. Pour enquêter sur un accident nucléaire, pas besoin de voyager jusqu'à Fukushima ou Tchernobyl. Il nous a suffi de prendre le train pour le Loir-et-Cher. Dans la centrale nucléaire de St Laurent des Eaux, deux des dix plus graves accidents nucléaires du monde se sont produits, en 1969 puis en 1980. Grâce à des documents confidentiels restés secrets pendant 35 ans, notre enquête révèle pour la première fois que suite à l'accident de 1980, EDF a sciemment rejeté du plutonium dans la Loire. Une pratique totalement illégale selon notre enquête.

En 2008, pour convaincre de la « propreté » de l'énergie nucléaire, Anne Lauvergeon, alors PDG d'Areva, affirmait que « 30 ans de déchets radioactifs français » pouvaient entrer dans « une piscine olympique ». Mais d'après notre enquête, les déchets nucléaires français, qui ne disent pas toujours leur nom, représenteraient en fait 183 piscines olympiques ! A Bessines dans le Limousin comme à Tricastin dans la Drôme, ce sont ainsi des centaines de milliers de tonnes d'uranium appauvri appartenant à Areva qui sont stockées depuis des dizaines d'années, sans perspective d'utilisation prochaine. Interrogée, Areva reconnait que ces matières « recyclables » ne sont effectivement pas « recyclées ».

Quant à une électricité nucléaire « pas chère », c'est aussi un mythe. Auditionné à l'Assemblée nationale en mai 2014, Henri Proglio, alors patron d'EDF, reconnaissait que l'ensemble des travaux de modernisation des réacteurs nucléaires français s'élèveraient à 55 milliards d'euros. D'après notre enquête, ce sera en réalité 110 milliards d'euros. Un coût astronomique et lourd de conséquences : en 5 ans, le prix de l'électricité a déjà augmenté de 20%... Source et bande annonce : Spécial investigation/ Canal+

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24 avril 2015 5 24 /04 /avril /2015 08:26

En pleine nuit dans un hémicycle quasiment vide, le gouvernement a enfin réussi à faire adopter une mesure favorisant l’ouverture du dépôt de déchets nucléaires Cigéo. Paradoxe, les sénateurs PS ont voté contre leur ministre Emmanuel Macron, sans pour autant empêcher le coup de force.

 

Ça s’en va et ça revient… Dans la nuit de vendredi à samedi 18 avril, ce n’est pas la partition de Claude François que les sénateurs ont repris, mais une autre ritournelle désormais bien connue du gouvernement Valls : l’introduction d’un amendement favorisant l’ouverture du projet Cigéo, centre d’enfouissement de déchets nucléaires, dans une loi présentée au vote des parlementaires.

 

Une première tentative avait déjà eu lieu en juin 2014 dans la loi de transition énergétique puis une deuxième en novembre dans la préparation de la loi Macron. Elles avaient échoué, avec retrait des textes de loi. Mais voici de nouveau revenue la définition de la « réversibilité », condition indispensable au lancement du projet de Cigéo : l’enjeu est de lancer la construction du centre d’enfouissement sans passer par la case législative telle qu’elle était jusque-là instituée par le calendrier (cf « brouiller la procédure pour éviter le débat parlementaire » in : Déchets nucléaires : le gouvernement essaye encore de tricher).

 

Si la (ré-)introduction de cette disposition dans la loi Macron finit par ne plus être une « surprise », elle se fait chaque fois un peu plus par effraction. Cette fois, c’est à cinq heures du matin, dans la nuit de vendredi à samedi, après l’examen de 220 amendements tout au long de la journée et de la nuit, que les sénateurs ont adopté le fameux amendement.

 

Emmanuel Macron, complice de l’UMP pour accélérer le vote ?

L’amendement 115 avait été déposé par le sénateur UMP de la Meuse, Gérard Longuet, qui se félicitait de la « priorité » accordée par le gouvernement permettant d’accélérer la procédure d’examen et de débat : « Ma satisfaction n’a d’égal que ma honte de passer devant d’autres collègues à cette heure avancée de la nuit ! (sourires) », peut-on lire sur le verbatim édifiant de la séance parlementaire.

 

Emmanuel Macron soutenait l’amendement : « Je l’ai dit très clairement, en tant que ministre, je m’engagerai sur ce sujet. Une loi a été adoptée en 2010, suivie d’un débat public en 2013. Il faut aller de l’avant (…). Je peux d’ores et déjà vous assurer que nous voulons être au rendez-vous de Cigéo. »

 

Aussi, alors que la proposition avait initialement été pensée comme un « amendement d’appel », visant à connaître la position du Gouvernement et à « en laisser une trace dans le compte-rendu [des] débats », l’amendement se trouvait soumis directement au vote par scrutin public.

 

Or, alors qu’il ne restait plus en cette heure tardive qu’une petite trentaine de députés, ce mode de scrutin permet de voter pour les absents. Et d’engager ainsi le vote du groupe en entier. Qui a ainsi décidé d’accélérer sur Cigéo ?

 

Même Gérard Longuet, interpellé sur l’acuité d’un tel vote dans ce contexte par Jean Desessard, sénateur écologiste, puis par Nicole Bricq, première ministre de l’Ecologie du quinquennat de Hollande, semblait pris de court : « Je suis cette affaire depuis vingt ans. Je peux donc bien attendre vingt minutes, vingt heures ou vingt jours de plus, cela ne me pose aucun problème ! (…) J’admets volontiers que ce sujet, compte tenu de son importance, ne doit pas être traité à l’heure où, on l’imagine, la lassitude gagne notre hémicycle… »

Les socialistes votent contre leur propre ministre ! La suite sur Reporterre

Lire aussi : Pour imposer le site de déchets nucléaires Cigéo, l’Andra aurait dissimulé une source géothermique

 

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Campagne 2017

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