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Qui a tué nos villages ?

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13 février 2019 3 13 /02 /février /2019 13:22
Cliquez sur la flèche pour voir les 6 propositions
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Dans le cadre de la journée parlementaire de la France Insoumise, la commission des lois de l'Assemblée National, planche aujourd'hui sur ces 6 propositions de lois présentées par le groupe LFI

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20 janvier 2019 7 20 /01 /janvier /2019 12:52

Emmanuel Macron a envoyé une lettre aux français, il était nécessaire de lui répondre en débordant du cadre imposé. Rappelant ses déclarations humiliantes en commençant par la dernière sur le «sens de l'effort», il me semblait indispensable de battre en brèche son hypothèse jamais remise en cause de l'emploi à tout prix et de la valeur travail.

Monsieur,
 

Vous m’avez écrit le 13 janvier dernier, il était donc tout à fait normal que je vous réponde. Pour commencer et avant de développer plus amplement, je tenais à préciser que je ne me sens pas faisant partie de « votre peuple ». En effet, et il me semble que cela est peu relevé, vous employez souvent l’expression « mon peuple » pour parler des habitants de France. Si je ne conteste pas mon appartenance au peuple, je revendique le fait de ne pas faire partie du vôtre. D'ailleurs faudrait-il se poser la question : qu’entendez-vous par « mon peuple » ?


 

Cette précision faite, je voudrais essentiellement vous répondre sur un sujet qui devrait à mon avis être au cœur du débat : celui de l’emploi à tout prix et de la valeur travail dont vous parlez tant. Votre phrase « tous les français n’ont pas le sens de l’effort » en est une parfaite illustration. S’il est vrai que le mépris dont vous faites preuve régulièrement envers celles et ceux qui sont au chômage n’est pas partagé par tous, l’hypothèse jamais remise en cause de « l’emploi à tout prix et sa valeur travail » fait l’unanimité dans la classe politique. L’emploi à tout prix est même une obsession chez vous puisqu’il est au cœur de toutes les phrases pleines de morgues, devenues célèbres, prononcées du haut de votre grandeur sur un piédestal devenu bien fragile. Pour rappel, car les mots ont un sens et la parole est performative :


 

« Le meilleur moyen de se payer un costard, c’est de travailler » (Ecole numérique de Lunel dans l’Hérault, 27 mai 2016)


 

« Une gare, c’est un lieu où l’on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien » (Halle Freyssinet Paris, 29 juin 2017)


 

« Je ne cèderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes » (Ecole française d’Athènes, 8 septembre 2017)


 

« Certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas » (Corrèze, 4 oct. 2017)


 

« Je traverse la rue et je vous en trouve » (à propos du travail, adressé à un chômeur, jardin de l’Elysée, 16 sept 2018)


 

Et ajoutons sur les « migrants » :


 

« Le Kwassa-kwassas pêche peu, il amène du comorien » (Ethel, Morbihan, 1er juin 2017)


 

Personne n’a relevé que derrière la violence inouïe de ces propos se cachait une idéologie hélas partagée par une grande majorité. Cette idéologie est posée comme hypothèse jamais remise en cause, elle est le fondement de toutes les politiques et l’obsession des commentateurs : rétablir le plein emploi afin que chaque citoyen s’épanouisse.


 

Tout d’abord monsieur, le plein emploi n’existe pas et n’a jamais existé. J’ose espérer que pendant vos nombreuses années d’études, vous n’avez pas séché ce chapitre. En effet, vous n’êtes pas sans savoir que le plein emploi que la France a connu était un plein emploi fictif : une époque (années 50 et début années 60) où presque la moitié de la population n’était pas employée à savoir les femmes. Et c’est d’abord une mise au point à faire : si nous voulons comprendre l’enjeu de ce débat, il faut impérativement différencier l’emploi et le travail. Ces deux termes ne se recouvrent pas. L’emploi est obligatoirement sanctionné par une fiche de paye. Après avoir dit cela, on comprend parfaitement que bon nombre de personnes travaillent sans être employées. A commencer par l’immense majorité des femmes après-guerre qui ont énormément travaillé (élever les enfants, tâches ménagères, etc. etc.) sans être employées. En vous écrivant je travaille sans être employé. La liste de celles et ceux qui travaillent sans être employés est immense, à commencer par tous les étudiants.


 

Pour comprendre l’aberration du plein emploi tant souhaité par beaucoup, il suffit de poser les chiffres :


 

Il y a 6 millions de chômeurs dans ce pays (source les échos : chiffre au plus bas si l’on considère uniquement les inscrits à Pôle Emploi). Même si l’on arrivait à créer 1 million d’emplois (ce qui serait énorme), il resterait encore au minimum 5 millions de personnes précarisées. On en fait quoi ? On en parle ou elles sont quantités négligeables ?


 

En ce domaine, force est de reconnaître que vous n’avez pas l’exclusivité des recettes à coups de baguettes magiques. Certains sur votre gauche préconisent l’interdiction des licenciements et le partage du temps de travail. Je n’ai rien contre ces propositions, mais elles sont mensongères quand elles prétendent résoudre le « problème de l’emploi ». D’autres sur votre droite avancent la funeste préférence nationale sur le thème « les émigrés dehors, les français d’abord ». Inutile de dire à quel point les défenseurs de cette thèse sont aussi dangereux que menteurs. Tous ces programmes sont souvent résumés en une phrase : « Avec moi, le retour au plein emploi ».


 

Ces promesses sont et seront toujours un mensonge. Mensonge aussi énorme que de supprimer le remboursement des médicaments sous prétexte que personne ne sera plus malade.


 

Ainsi pour vous et la plupart de vos collègues, le salarié proche du licenciement est un « client », un sujet digne d’intérêt. Vous allez à grands renforts de déclarations dénoncer la fermeture de certaines usines, même si en tant que libéral votre religion vous interdit d’être trop véhément. Mais quand ce même salarié se trouve au chômage, il passe à vos yeux de victime à coupable ! Non seulement vous le négligez mais pire : vous le méprisez, le contrôlez, le harcelez et le forcez à accepter n’importe quel petit boulot à n’importe quel prix. Et cela au nom de la sacro-sainte valeur « travail » qu’il faudrait d’ailleurs appeler « emploi ». Car voyez-vous la méprise est dans ce mot. La valeur travail dont vous parlez, l’immense majorité des chômeurs la partage. Mais ils n’en ont pas la même définition que vous. Lorsqu’ils sont autour des ronds-points à parler politique, lorsqu’ils font des propositions sur une fiscalité juste assortie de services publics renforcés et non dégradés, lorsqu’ils élèvent leurs enfants, lorsqu’ils font partie d’une des milliers d’associations sans lesquelles la France n’existerait pas, lorsqu’ils aident leurs amis, lorsqu’ils participent au grand débat national que vous organisez, …, ILS TRAVAILLENT.


 

Mais au fait, pourquoi la valeur travail ou plutôt la valeur emploi serait-elle prioritaire ? Pourquoi serait-elle supérieure aux autres valeurs ? Par Samuel CHURIN, Comédien la suite ici
 

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19 mai 2018 6 19 /05 /mai /2018 16:48

Des citoyens ont retracé le circuit très opaque de la dette de l’assurance-chômage française.

Leur enquête montre que les détenteurs de cette créance, auxquels l’Unédic verse 400 millions d’euros d’intérêts par an, opèrent dans les paradis fiscaux.

Ce vendredi matin, au moment même où le Conseil des ministres se penche sur les réformes de la formation professionnelle, de l’apprentissage et du système d’indemnisation du chômage qui constituent le projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » – un titre

pour le moins décomplexé –, une quinzaine de membres du Groupe d’audit citoyen de la dette de l’assurance-chômage (Gacdac) rendent public un premier rapport sur la dette de l’Unédic. Ils dénoncent l’opacité du financement de l’organisme chargé de la gestion des cotisations de 16,5 millions de salariés, un « système-dette » volontairement mis en place par ses dirigeants avec le soutien de l’État et des investisseurs sur les marchés financiers, détenteurs de 35 milliards d’euros de titres de créances sur l’assurance-chômage. Des investisseurs dont certains flirtent avec les paradis fiscaux, et se trouvent en bonne place sur les listings des Panamas et Paradise Papers révélés dans la presse.

Où va l’argent de l’Unédic ? Quel est le niveau d’évasion fiscale tiré des cotisations des salariés et de la CSG, l’impôt payé par les salariés et les retraités pour financer une partie de la protection sociale ? Après plusieurs semaines d’enquête dans les méandres de la comptabilité et des opérations financières de l’Unédic, ce que les membres du Groupe d’audit citoyen de la dette de l’assurance-chômage (Gacdac) ont découvert les a laissés pantois. D’autant que plus d’un chômeur sur deux n’est pas indemnisé.

Si le montant de la dette du gestionnaire des allocations-chômage, estimée entre 34 et 37 milliards d’euros, n’a pas vraiment surpris les membres du Gacdac, la proximité de l’Unédic avec certains créanciers adeptes de l’optimisation, voire de l’évasion fiscales les a, en revanche, stupéfiés. « L’opacité du système ne nous a pas aidés. Nous ignorons précisément où sont les titres (de dette de l’Unédic), mais nous savons avec certitude que les entités qui les détiennent sont présentes dans les listings des Paradise ou Panama Papers (ces fichiers de comptes cachés dans les paradis fiscaux qui ont fuité dans la presse – NDLR). Sur cinquante investisseurs que j’ai réussi à repérer, la moitié est présente sur ces listes », révèle Louise Ferrand, qui a conduit les recherches ­documentaires pour le groupe d’audit.


Pour emprunter sur les marchés financiers, l’Unédic, via des banques dites « placeuses », émet des titres, des obligations, pour l’essentiel assez encadrés. Pour ses besoins de financement à court terme, elle recourt à des Euro Medium Term Notes (EMTN) imaginés aux États-Unis, des prêts très flexibles en taux, durée et peu réglementés, donc très prisés des « investisseurs », qui peuvent les échanger sans trop de contraintes. Pour ses affaires, l’Unédic fait appel à une vingtaine d’établissements financiers : les banques françaises BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole, Bred et ­Natixis, les britanniques Barclays et HSBC, la suisse Crédit suisse, ou encore l’italienne Unicrédit, les allemandes Commerzbank AG, Nord/LB, Landesbank Baden-Württemberg, DZ Bank AG et Helaba, les américaines Citigroup et J.P. Morgan, la canadienne Scotiabank et la japonaise Daiwa Capital.

«Nous ignorons qui sont les vendeurs et les acheteurs » La suite sur L'Humanité

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7 février 2018 3 07 /02 /février /2018 18:20
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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 17:47

Le gouvernement doit renoncer selon le patron de la CFE-CGC

  • Pour François Hommeril, qui doit prendre la tête de la CFE-CGC ce mercredi, "le gouvernement devrait avoir le courage politique de faire marche arrière" sur la loi travail, dans une interview accordée aux Echos. François Hommeril l'assure: "notre organisation n'a pas vocation à être le toutou qui salue toutes les réformes". Celui qui doit être investi à la tête de la CFE-CGC (cadres) ce mercredi, a accordé une interview aux Echos dans laquelle il dénonce l'action du gouvernement dans sa gestion du projet de loi travail. "Je ne vois pas ce qu'elle apporte de positif pour l'emploi. Ce n'est pas avec le compte personnel d'activité qu'on va faire baisser le chômage", a-t-il fustigé en affirmant sa vive opposition contre le texte. Heures supplémentaires, inversion de la hiérarchie des normes... Le futur patron de la CFE-CGC a vivement critiqué les arbitrages du gouvernement pour ce texte. La suite sur Challenges
  • La CFE-CGC se positionne contre la loi Travail

Le syndicat des cadres CFE-CGC a annoncé ce mercredi qu'il s'oppose au projet de loi porté par Myriam El Khomri et soutenu en bloc par le gouvernement. Une prise de position forte le jour où l'organisation change justement de président. La suite sur France-Soir

  • Pierre Joxe : "Si le gouvernement avait la bonne idée d'abandonner son projet de loi Travail..." Casseurs, manifestants qui ne décolèrent pas... Pierre Joxe, ancien ministre de l'Intérieur de François Mitterrand, soutient la police, Bernard Cazeneuve et dézingue la loi travail. Europe1

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25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 16:14
Loi El Khomri : une loi pour nous pourrir la vie
  • Le projet de loi El Khomri, en réalité grossièrement rédigé par les équipes de Manuel Valls et validé par le président de la République, réserve certaines surprises aux salariés du pays. Voici les 15 pires mesures, qui nous ramènent directement vers le XIXe siècle.
Vol de salaire
  • Désormais, les temps d’astreinte (où vous devez rester au service de l’employeur, en-dehors de votre lieu de travail) pourront être comptés comme du temps de repos. Vous pourrez donc passer des nuits blanches à côté du téléphone, à attendre un éventuel coup de fil de votre patron… en vous « reposant » ! Myriam El Khomri parvient ici à être plus libérale encore que le droit européen qui prohibe cette mesure. En outre, il n'est plus obligatoire de prévenir les salariés 15 jours en avance !
  • Une entreprise pourra payer les heures supplémentaires avec seulement 10% d'augmentation par rapport au salaire normal, même si l’accord de branche disait 25% ! Faisons la simulation pour un salarié au SMIC : cela revient à diminuer de 12€ à 10,60€ son heure supplémentaire. On lui vole donc 1,40€ à chaque heure supplémentaire.
  • Certaines heures supplémentaires ne seront même plus payées. En effet, les entreprises pourront avec ce texte compter leur temps de travail sur 3 ans au lieu d’une seule année. Cela signifie que nous pourrons tous effectuer des heures supplémentaires pour un supplément… réduit à néant si nous avons travaillé moins les deux années précédentes !
  • Pour l’instant, des salariés peuvent être contraints de travailler jusqu’à 44h hebdomadaires, pendant 12 semaines. Le Medef trouvait que 9h supplémentaires non payées ne suffisaient pas : cadeau, désormais, il est possible par un simple accord d’entreprise de trimer jusqu’à 46h hebdomadaires pendant 12 semaines. Soit 11h de plus que la durée légale du travail – heures qui ne seront bien sûr pas rémunérées plus !
  • Aujourd’hui, les négociations salariales sont obligatoirement annuelles. Chaque année, l’employeur doit discuter d’éventuelles augmentations salariales avec ses salariés, et agir contre les écarts de salaire entre femmes et hommes. Désormais, avec la loi El Khomri, il suffira d’un accord de branche (30%) pour que les « négociations annuelles obligatoires » aient lieu tous les 3 ans seulement ! Comprendre un blocage salarial pendant 2 années sur 3…
Épuisement au travail
  • Aujourd’hui, les salariés ont le droit à un examen médical avant de prendre leur poste (ou, au plus tard, d’ici la fin de leur période d’essai). C’est fini ! La visite s’effectuera désormais après l’embauche (le salarié pourra être assigné à un poste qui ne correspond pas à ses capacités physiques ou le met en danger), et par « un professionnel de santé » plutôt qu’un médecin du travail.
  • Le passage au forfait jour se faisait après un accord collectif. Maintenant, chaque salarié peut accepter dans son coin. Si seuls des cadres sans enfant veulent le forfait jour mais sont minoritaires, ils pourront être les seuls à adopter ce statut… et bon courage aux autres pour progresser dans la carrière !
  • Les temps d'habillage ne pourront plus être comptés comme du temps de travail effectif. Considère-t-on que les ouvriers enfilent un bleu de travail pour leur simple plaisir ? De même, les temps de pause ou de restauration pourront ne plus être rémunérés.
Licenciés plus facilement
  • Un licenciement économique demeurait encadré par la loi, qui prescrivait les cas où il était possible de se séparer des salariés. Désormais, des motifs tout à fait farfelus ou faciles à détourner peuvent être invoqués par un employeur, par exemple pour opérer un licenciement boursier. Des « pertes d’exploitation pendant plusieurs mois », une « importante dégradation de la trésorerie », « tout élément de nature à justifier de ces difficultés » ou une « réorganisation de l’entreprise nécessaire à la sauvegarde de sa compétitivité » justifieront des licenciements économiques. C’est-à-dire que si la compétitivité de l’entreprise baisse, elle peut licencier, et si sa compétitivité s’accroît, c’est parce qu’elle a licencié !
  • Aujourd’hui, pour juger du bien-fondé d’un licenciement économique ou d’un plan social, la justice se fonde sur la situation de l’entreprise mais aussi du groupe auquel elle appartient y compris ses filiales dans d’autres pays. Demain, avec la loi El Khomri, les licenciements économiques seront jugés valables ou non seulement au regard des filiales en France. C’est une aubaine pour les multinationales. Elles organisent déjà leur évasion fiscale en transférant leurs bénéfices dans les pays où les impôts sont les plus faibles. Elles n’auront qu’à faire la même chose, par exemple en organisant artificiellement une baisse dans la trésorerie de leur filiale française, pour pouvoir licencier en toute légalité !
  • En cas de « passage à vide économique » ou de « conquête de nouveaux marchés », l'employeur pourra diminuer le temps de travail et le salaire pour 5 ans. Les salariés ont le choix entre accepter, ou être licenciés pour « cause réelle et sérieuse ». Par exemple, si une grande entreprise a investi n'importe comment et ne vend plus, l'employeur peut retirer 200€ par mois à ses salariés. Ces derniers sont privés de tout pouvoir dans les conseils d'administration, mais doivent en payer toutes les erreurs.
Le pouvoir aux employeurs
  • Constitution « d'accords majoritaires pour l’emploi », qui permettent au patronat de s'appuyer sur le chantage à l'emploi pour modifier des clauses du contrat de travail, par exemple sa durée ou son organisation. Le gouvernement se fiche du monde lorsqu'il explique qu'on ne « pourra pas baisser la rémunération des salariés sans leur accord » : travailler 39 heures pour un salaire de 35 heures, c'est bien une baisse de revenus ! Seules des personnes n'ayant jamais connu un véritable contrat de travail dans toute leur vie, comme El Khomri ou Badinter, peuvent croire à ces inepties. De plus, nouveauté complètement délirante, tout salarié qui refuserait cet accord sera immédiatement licencié pour faute et interdit de saisie des prud'hommes.
  • Un accord d'entreprise pourra être validé par un vote direct des salariés, en contournant les représentants élus. De cette manière, le patronat pourra consulter les employés sur les sujets qu’il souhaite. Si seuls deux salariés se déplacent pour voter comme le souhaite l’employeur, tous les représentants des salariés seront écartés ! Ainsi, à Smart France, les cadres se sont rendus aux urnes pour imposer aux ouvriers le retour aux 39 heures hebdomadaires. Plus généralement, un plébiscite en entreprise est comme un vote organisé par le propriétaire de votre appartement, ou par le banquier qui gère votre crédit, c'est un vote sous menace. Nous refusons les votes de chantage, que ce soit contre un peuple (comme à Chypre ou en Grèce) ou que ce soit contre un collectif de travail dans les entreprises de France.
  • Le congé de formation économique, sociale et syndicale disparaît des droits. Actuellement de 12 jours par an, ou 18 pour les animateurs, sa durée et l’éligibilité des salariés sont désormais laissées à la liberté des accords d’entreprise ! Plus grave encore, il pourra être refusé par l'employeur, sans que le comité d'entreprise n'ait plus son mot à dire (son avis est nécessaire, mais en aucun cas son avis conforme). En outre, la durée de plusieurs congés devient négociable, au lieu d’être définie par la loi : les trois mois du congé de proche aidant (si un membre de la famille perd son autonomie), les trois mois du congé de solidarité familiale (si un membre de la famille a son pronostic vital engagé par une maladie), les vingt jours congé de catastrophe naturelle (pour aider les autorités en cas de crise majeure)… sont désormais à discuter, entreprise par entreprise ! Le projet de loi invente le « droit aux congés sous condition de ne pas déplaire à l’employeur ».
  • Le Medef pourra choisir ses juges et arbitres, afin d'exploiter au mieux ses salariés. En effet, lorsque les directions départementales prendront une décision, il pourra se tourner vers le juge judiciaire et non plus les tribunaux administratifs, histoire de choisir sa juridiction, au mépris de toute égalité devant la loi. Source JLM2017
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14 avril 2015 2 14 /04 /avril /2015 09:59
Un Jobs act à la française violerait le droit du travail sans créer d'emplois

Il est tentant de se prévaloir d'un taux de chômage record (près de 3,5 millions de chômeurs auxquels on peut ajouter 2,4 millions d'autres demandeurs d'emploi) pour faire passer des réformes rétrogrades pour de bonnes solutions. Le président du Medef, Pierre Gattaz, s'empressant d'imputer le chômage à un marché du travail trop rigide, propose de flexibiliser davantage le contrat de travail. Les prétendants à l'emploi devraient donc renoncer à leur droit de contester un licenciement futur, accepter une fin de contrat automatique à l'issue d’un chantier, d’une perte de marché, ou quand les carnets de commandes de l'entreprise se désemplissent. Quitte à ce que cette proposition exige que la France dénonce la convention n°158 de l'Organisation internationale du travail (OIT) interdisant tout licenciement sans motif valable et précis.

 

Sans s'émouvoir d'une telle violation du droit international du travail, une quinzaine d'économistes influents, dont Jean Tirole, titulaire du prix de la banque de Suède, lui emboîtent virilement le pas (voir les Echos du 30 mars). Drapés des oripeaux de la science, ils proposent ce qu’ils appellent un Jobs act à la française. L’idée maîtresse est de faire disparaître du code du travail toute référence à « la cause sérieuse » des licenciements économiques, cantonnant les juges à n’apprécier que la réalité de la réorganisation sans se prononcer sur sa pertinence socio-économique. Les entreprises, libérées de l'obligation de justifier de la nécessité économique des licenciements, seraient aussi dégagées de toute responsabilité de reclassement de leurs salariés, celle-ci incombant au seul service public de l’emploi. Ces mêmes économistes défendent d'ailleurs depuis longtemps l'idée d'un « contrat unique », plus flexible que le contrat à durée indéterminée qui régit le travail de 87 % des salariés. La proposition de Manuel Valls de créer un contrat de travail spécifique pour les PME afin de faciliter les licenciements devrait les satisfaire. Pourtant, ce dernier contrat rappelle furieusement le « contrat nouvelle embauche » (CNE) destiné aux entreprises de moins de 20 salariés qu'il autorisait à licencier sans motif explicite. Mis en place en 2005, il avait été abrogé en 2008 car il était contraire au droit international.

 

Les propositions rétrogrades de ces économistes sont donc saugrenues. Comment la France pourrait-elle dénoncer l'une des conventions de l’OIT sur le droit du travail et la protection sociale alors qu'elle réclame par ailleurs que ces dernières s’appliquent aux pays émergents ? Comment un contrat pourrait-il par avance exclure l’intervention d’un juge pour en vérifier l’application ? Quelle serait la « simplification » introduite par des contrats de travail dont la sécurité serait proportionnelle à la taille de l’entreprise ? Il est facile de comprendre comment ces « assouplissements » du droit du travail favorisent les destructions d'emplois. Mais par quel tour de passe-passe pourraient-ils en créer?

 

Messieurs Gattaz, Valls, et autres Tirole et Cahuc, ce ne sont pas les employeurs qui ont peur des licenciements, ce sont les salariés ! La relation salariale est une relation de subordination qui justifie la protection de ces derniers, et qui la justifie d’autant plus que la situation de l’emploi les met en position de faiblesse. Or les procédures de licenciement n’ont pas cessé d’être facilitées ces dernières années. Par exemple, la loi du 25 juin 2008 « portant modernisation du marché du travail » a introduit la rupture conventionnelle permettant à l’employeur et au salarié de convenir de mettre fin à un CDI, en contrepartie d’indemnités légales versées par l'employeur au salarié. Ces ruptures conventionnelles représentaient 16 % des fins de CDI (hors périodes d’essai et départ à la retraite) en 2012. L’ajustement de l’emploi passe d'abord par la rupture conventionnelle et le licenciement pour des motifs autres qu’économiques. Aujourd'hui, non seulement les CDD représentent une part croissante des embauches, mais les CDI sont loin d'être rigides puisque plus d’un tiers sont rompus avant la fin de leur première année d’existence. Cette flexibilité s'est développée dans un silence assourdissant, sans que rien n'arrête la fièvre des réformes. Ainsi, la mal nommée loi de sécurisation de l’emploi de juin 2013 a modifié les règles du licenciement collectif pour motif économique en raccourcissant le délai dont dispose l'administration pour se prononcer sur un plan de sauvegarde de l’emploi ainsi que le délai pour une action de contestation. Cette même loi a mis en place les accords dits de « maintien de l’emploi » permettant aux employeurs de demander aux salariés des baisses de salaires et une hausse de la durée du travail contre des promesses de maintien de l’emploi. Aujourd'hui, la loi Macron remet en cause l'action des prud’hommes en encourageant des procédures de médiation, faisant comme si la relation salariale était une relation entre individus égaux. Elle introduit également un barème indicatif d’indemnisation, conformément aux vœux du patronat. La suite sur Les économistes attérés

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7 avril 2015 2 07 /04 /avril /2015 07:18
Et si on regardait les vrais chiffres du chômage ?

Vrais chiffres chômage février 2015, 25600 chômeurs de +, malgré 296100 radiations ce mois

 

Janvier + 28 100, Février + 25 600

 

6 246 000 privés d'emploi et travailleurs occasionnels officieux, toutes catégories confondues, + 3 771 000 invisibles qui n'entrent pas ou plus dans les statistiques officieuses ( chiffres détaillés bas de page ).

 

total : + de 10 MILLIONS de chômeurs en France. (fourchette basse)

 

Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, Février 2015 :

Défauts d'Actualisation : 197 600, 43 % des sorties des listes. (- 4,7% sur 1 an)

- Radiations Administratives (les punis) : 49 000, 10,7 % des sorties. (- 11,4% sur 1 an)

- Autres Cas ( les morts, suicidés, emprisonnés .. ) : 49 500 et 10,8 % des sorties. (- 7,5% sur 1 an)
 
soit
296 100 radiés des listes (64,5 %) ce mois pour autres motifs que :

- Stages parking : 44 600, 9,7 % des sorties. (+ 9,9% sur 1 an)

- Arrêts maladie, maternité, etc : 36 200, 7,9 % des sorties. (+ 2,5 % sur un an)

-
Reprises d'emploi déclarées : 82 600, ne représentent que 18 % des sorties des listes de pôle emploi. ( -13,9% sur 1 an )
 

Demandeurs d'emploi par catégories :

A : 3 494 400 +0,4 % ( + 4,6 % sur 1 an ).

B : 687 000 +1,0 % ( + 6 % sur 1 an ) travailleurs pauvres moins de 78 heures.
C : 1 081 100 +0,8 % ( + 13,5 % sur 1 an ) travailleurs pauvres de + de 78 heures. 

D : 276 500 -1,3 % ( - 0,8 % sur 1 an ) stages parking, occupationnels etc.
E : 379 100 -0,3% ( - 2,9 % sur 1 an ) contrats aidés etc.

TOTAL : 5 918 100 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 5,5 % sur 1 an, 25600 chômeurs de plus, par rapport à Janvier.

TOTAL, dom-tom compris : 6 246 000 ( page 15 du rapport de la DARES, lien en bas de page ) et encore, données corrigées, les chiffres bruts sont + alarmants encore.

Quelques chiffres qui parlent :

Chômage Longue durée (entre 2 et 3 ans) : + 8,6 % sur 1 an.
Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 18,7 % sur 1 an.

Chômage des 50 ans et +, + 9,9 % sur 1 an.

+ d'1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 (51,7 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l'emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER)

Offres d'emploi disponibles, dernier chiffre connu : 316 576.

Le + scandaleux, LE CHÔMAGE INVISIBLE, complètement en dehors des statistiques :

Ne sont pas comptés dans ces 6 246 000 demandeurs d'emploi et travailleurs pauvres occasionnels :
 

1 271 000 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 2 300 000 environ de foyers (dernier chiffre connu) , seuls 1 004 000 sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d'autres suivis (associations, collectivités locales, etc.) en sachant qu'un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d'un demandeur d'emploi en son sein, donc si on parle en nombre d'individus c'est pire.

 

+ encore 1 100 000 au bas mot, sur les environs 2 millions de bénéficiaires de l'AAH ou d'une pension d'invalidité, qui ne sont pas inscrits à Pôle emploi, malgré une aptitude et un désir d'accès à emploi adapté.

  • encore 1 400 000 de SANS-DROITS, qui sont principalement : la suite sur AgoraVox

 

Lire aussi  Le chômage tuerait jusqu'à 20 000 personnes en France chaque année


 

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 08:40

Rien ne remplace les moments passés ensemble le dimanche, affirme le sociologue Jean-Yves Boulin. Travailler ce jour-là a particulièrement un impact sur les femmes et les familles monoparentales.

Alors que la question de l'assouplissement du travail du dimanche est en discussion au Parlement dans le cadre de l'examen de loi Macron, Jean-Yves Boulin, sociologue chercheur associé à l’Irisso, université Paris-Dauphine, spécialiste de la question du temps de travail, nous explique l'impact de cette mesure sur notre société.

Notre Temps: Quel est l’impact du travail du dimanche sur la sphère familiale ?

J.Y Boulin: "Le dimanche est un jour avant tout consacré aux activités familiales et amicales, où chacun peut se retrouver. Les personnes qui travaillent ce jour-là ont une perte de sociabilité familiale et amicale très forte. C’est mécanique: ils ne sont pas chez eux et ce moment ne peut pas se rattraper en semaine, même en s’organisant autrement. Les enfants sont à l’école, si vous êtes en couple, l’autre conjoint travaille souvent à son tour. D’après différentes études, les travailleurs du dimanche perdent en moyenne trois heures trente de loisirs en famille. C'est le jour qui impacte le plus la vie familiale et sociale. A la différence du samedi, où chacun fait souvent davantage d’activités de son côté." La suite sur Notre temps

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13 septembre 2013 5 13 /09 /septembre /2013 15:31

 

 

Le développement du secteur des services à la personne nécessite notamment "une coordination renforcée des pouvoirs publics, conciliant soutien à la croissance et à l'emploi, et rôle social de ces activités notamment celles destinées aux publics fragiles", a réaffirmé le gouvernement ce 11 septembre dans une communication en Conseil des ministres. Soit. Difficile de désapprouver.

Ce propos sur la "nouvelle gouvernance" de ce secteur prend toutefois un relief un peu différent lorsque l'on sait - la communication, curieusement, ne le rappelle pas - que le gouvernement a décidé en avril dernier la suppression fin 2013 de l'Agence nationale des services à la personne (ANSP).

 

Le relevé de décisions du Comité interministériel de modernisation de l'action publique (Cimap) d'avril expliquait en effet que dans le cadre de la suppression d'un certain nombre de commissions administratives et autres organismes ou agences, le secteur des services à la personne "a aujourd'hui atteint une maturité suffisante pour pouvoir évoluer sans le soutien technique et opérationnel d'une agence dédiée" et que par conséquent, "les missions pilotées par l'ANSP seront réintégrées au sein des services ministériels d'ici la fin 2013", à savoir l'administration du ministère de l'Artisanat et du Commerce (l'agence était jusqu'ici placée sous la double tutelle de ce ministère et de celui de l'Emploi).

 

Créée en 2005 dans le cadre du plan de cohésion sociale de Jean-Louis Borloo, l'agence entendait être "l'unique organisme de référence pour une identification simple par les acteurs des services à la personne".


Plus d'agence donc, mais "trois chantiers" lancés aujourd'hui par le gouvernement, "coordonnés, sous l'autorité du Premier ministre, par la ministre déléguée à l'Artisanat et au Commerce", Sylvia Pinel.


Est ainsi prévue, avant la fin de l'année, une "conférence de progrès pour l'emploi dans les services à la personne" devant permettre de réunir tous les acteurs du secteur, dont les fédérations professionnelles et les pouvoirs publics, afin "d'identifier les priorités en matière de dialogue social, les évolutions nécessaires en matière de formation professionnelle", mais aussi "les articulations avec les réflexions en cours dans le cadre de l'accompagnement du vieillissement, de la dépendance et de la petite enfance." La suite sur
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