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Qui a tué nos villages ?

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3 décembre 2023 7 03 /12 /décembre /2023 18:34

« Quand le centre a été créé, en 1972, les soignants n’avaient pas de blouses, les portes n’avaient pas de clé. Tout était ouvert. » Voilà ce que rapporte un infirmier de l’hôpital psychiatrique Pierre-Janet du Havre, qui a participé au mouvement de grève de juin 2018, pendant lequel des soignants ont occupé le toit des urgences psychiatriques durant près de trois semaines. « Quand j’ai commencé à travailler ici, lorsque j’étais dans mon bureau à faire quelque chose, si un patient avait besoin de me voir, il n’avait même pas à demander, il entrait, il s’asseyait en face de moi et on parlait. Parfois, il s’asseyait même sans parler, ça suffisait. Aujourd’hui, les portes sont fermées à double tour, les infirmières et les infirmiers s’enferment à clé quand ils sont dans un bureau.
— Quand est-ce que ça a changé ?
— Ça s’est fait progressivement. » (https://www.cairn.info/la-revolte-de-la-psychiatrie--9782348045950-page-13.htm)

 

En 1997, 71 280 lits d'hospitalisation complète

2013, 57 000 lits

2021, 53000 lits

Quant aux plus jeunes, en psychiatrie infanto-juvénile, 17 départements n’offrent aucun lit d’hospitalisation complète. Selon la DREES, entre 1994 et 2002, le nombre de lits a diminué dans les établissements publics et privés de 17.534 en France métropolitaine.

 

Par ailleurs en prison, et d'après un communiqué du ministère de la santé datant du 20 février 2023, 32,3 % des hommes (et 58,8 % des femmes) sont considérés comme modérément à gravement malades.

 

Hier, nous apprenons qu' un homme a tué un touriste. Il semblerait qu'il avait des « antécédents » psychiatriques.

 

Se pose alors la question du suivi réel et sérieux de ces personnes malades, qui un jour passeront à l'acte et finiront incarcérés quand il aurait peut-être été possible de les prendre en charge avant qu'une personne ne perde la vie.

 

Du tout sécuritaire au tout humanitaire, c'est un choix, mais force est de constater qu'aujourd'hui le tout sécuritaire ne fonctionne pas.

 

VMH

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27 février 2023 1 27 /02 /février /2023 16:48

Psychiatrie

 

Le nombre de lits publics, qui était en 1984 autour de 114 000, n'en comptait ainsi plus que 2 000 en 2014

Selon un rapport de l’IGAS, la DAF des établissements spécialisés (psychiatriques) n’avaient augmenté que de 0,7 % durant la période 2012-2015. Afin de ne pas dépasser le budget annuel fixé par les ARS, les établissements psychiatriques sont de ce fait contraints de faire des économies sur le matériel et l’équipement, voire sur le nombre de soignants. Il en résulte un réel manque de moyens pour assurer une prise en charge de qualité, alors que le nombre de malades progresse chaque année.

 

Appliquée depuis près de 35 ans, cette politique semble avoir, et de manière continue, dégradé la qualité des soins et de la prise en charge. La misère actuelle que connaissent nombre d’établissements psychiatriques, et que dénonce la majorité des professionnels du champ psy, résulte pour partie des réformes engagées depuis les années 1980 par les gouvernements successifs.

 

L’exemple de la médecine psychiatrique est édifiant, la part du privé dans l’équipement en lits de psychiatrie a nettement augmenté en quarante ans. Ce qui est remarquable, c’est que ce changement s’obtient non par l’augmentation des lits dans le secteur privé, mais par une baisse moins importante que dans le secteur public. En 1980, le nombre de lits, pour une prise en charge à temps plein, s’élevait à 120 000 dans la psychiatrie publique [hors pénitentiaire] pour 18 000 (11%) dans les cliniques privées.

 

Trente-six ans plus tard, le nombre de lits dans le public a chuté à 41 000, ceux du privé ont baissé à 13 300 en 2016. En clair, la recherche d’économie est aussi un bon moyen pour redistribuer les lits et les crédits vers les établissements privés qui représentaient 30% des structures en 2016 Source La machine à détruire l'hôpital public de santé et Rapport de l'IGAS 2017

 

Aujourd'hui, qu'en est-il ?

Une enquête édifiante publiée mardi 14 février 2023 par Santé Publique France montre que les troubles dépressifs ont quasiment doublé chez les jeunes en l’espace de quatre ans. En France, plusieurs associations font face à toujours plus de demandes d’accompagnement et tentent de venir en aide aux adolescents concernés.

 

Un système des soins psychiatrique saturé

« La Maison des adolescents intervient normalement en amont des soins. Sauf que le système de santé psychiatrique est tellement saturé aujourd’hui, qu’il ne peut pas absorber toute la demande grandissante. On se retrouve donc isolé, face à des jeunes qui nécessitent des prises en charge bien plus importantes que ce qu’offre la MDA. On doit donc temporiser jusqu’à ce qu’un réel suivi puisse être envisagé », soupire Xavier Vanderplancke (directeur d'activité de la Maison des adolescents (MDA) de Lyon) Source RFI 16 février 2023

 

Dans le nord de Marseille, la psychiatrie est en souffrance. En manque de médecins, et depuis peu de soignants.. Édouard Toulouse, le seul hôpital psychiatrique des quartiers Nord a de plus en plus de mal à remplir correctement sa mission. Mal desservi et loin du centre-ville, le nord de Marseille n’a rien à envier aux déserts médicaux de la ruralité française… Et au final, ce sont les patients qui en pâtissent dans une zone où se trouvent certains des quartiers les plus pauvres de France. Source RFI 14 octobre 2022

 

Pour avoir dépassé les limites de la loi, certains se retrouvent en prison

 

Jusqu’à 25 % des 70 000 détenus présentent des maladies psychiatriques lourdes. Ils ne devraient pas être en prison, mais soignés en psychiatrie, d’autant que le système de soins pour les détenus présente de graves défaillances.

 

Des chiffres très élevés. La seule étude française d’évaluation de la prévalence des troubles mentaux chez les détenus date de 2004. La prévalence de la schizophrénie était alors évaluée à 6,2 % (contre 0,37 % dans la population générale).

 

Selon plusieurs sources au sein de l’administration pénitentiaire, 10 % des détenus devraient être en Unités pour malades difficiles (UMD), des services psychiatriques spécialisés et sécurisés, et non en détention.

 

Des pathologies qui ne peuvent que s’aggraver en détention

En 2016, 22 % des postes de médecins psychiatres n’étaient pas pourvus (source Le Télégramme)

 

Interview de Dominique Simonot (Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté)

Avec ces rapports, voyez-vous des avancées ?

D. S. : Oui, il y a certains points sur lesquels nous avançons, mais le principal sujet pour le moment de la prison, c'est la surpopulation. Autre sujet du côté de la psychiatrie, le manque de soignants, la fermeture de lits des soignants, infirmiers et médecins psychiatres, qui font que, bien évidemment, ça rejaillit sur les patients, mais d'ailleurs aussi sur la prison, puisque nous estimons qu’environ 30 % de personnes assez atteintes de pathologies mentales plutôt graves se trouvent en prison. Donc la prison joue le rôle de l'asile.

Quels sont vos objectifs pour la suite de votre mandat ?

D.S. : La surpopulation ! Faire qu’en psychiatrie nous recrutions des gens et que nous rendions plus attractif ce métier dans les services de soins sans consentement. Puis les centres éducatifs fermés pour les enfants. Nous ne devons sûrement pas créer de nouveaux centres mais améliorer la vie dans ceux qui existent déjà et faire en sorte qu’ils insèrent les gens dans une vie collective au lieu d’achever de les désinsérer. Lire l'article

 

Il y a ceux qu'on retrouvera dans la rue et ceux qui franchiront la ligne rouge des interdits de la loi.

 

Ceux qu'on montrera du doigt parce qu'ils "ne se prennent pas en charge", les feignants, les assistés etc... ou ces "voyous", ces "délinquants" qui auront défié police et justice pour atterrir in fine en prison. Ceux qui toute leur vie auront du se débrouiller avec l'impossible, l'abandon, le rejet, la misère sociale ou intellectuelle, pour essayer d'être "comme tout le monde", mais pour qui une prise en charge rapide aurait peut-être suffit à rétablir une confiance en soit, et en la société.

 

Et c'est à eux que cette société va demander des comptes !

 

Et puis il a ceux qui, avec des pathologies plus graves, sont passés sous les "radars" faute de suivi entre l'enfance et  l'adolescence.

 

Mais qui demande des comptes à ceux qui sont censés prendre en charge les malades dans le sens large du terme ? (toutes les maladies qu'elles soient physiques ou mentales) Et  donc, pourra t-on un jour obtenir un "bilan et perspectives" de ceux qui ont eu en charge le ministère de la santé ?

 

Pour l'heure, nous ne voyons que des suppressions de lits, de postes, de fermetures d'hôpitaux ou de services.

 

La France n'est pas une startUp gérée via un tableau Excel où se succèdent des chiffres, où le meilleur bilan est une économie affichée (pour plaire à l'Europe?) mais une Nation où vivent des êtres Humains.

VMH

 

 

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1 février 2022 2 01 /02 /février /2022 19:30

Lorsqu'une famille est obligée de placer un parent souffrant de pathologie dans un EHPAD, c'est souvent un déchirement pour elle, mais également et plus violemment pour la personne âgée elle-même.

 

Quitter son foyer, le lieu où les enfants sont nés, où le conjoint est décédé... Laisser les petits souvenirs de sa

Anne-Sophie Pelletier, aujourd'hui députée européenne de la France Insoumise
A-S Pelletier, députée européenne de La France Insoumise 2019

vie, les photos sur le buffet, les dessins des petits-enfants... tout ce qui rappelle les jours heureux... Se séparer de son chien, son chat, son canari. C’était pourtant la seule présence vivante, en permanence...Quel arrachement criant ! Mais qui peut comprendre ?

 

Ajoutant à cela, cette sensation de ne plus être utile, d'être un poids pour les autres et furtivement au début, cette idée lancinante qui finit par s'installer durablement "autant partir pour toujours".

 

Tout cela pour un changement radical, dans un lieu impersonnel avec de nouvelles têtes, des pensionnaires parfois en bien plus mauvais état qui vous renvoient irrémédiablement vers l'avenir, cette odeur de médicaments, cette humiliation qu'est l'obligation de s'en remettre à des tiers pour les gestes du quotidien, telle que la toilette par un personnel qui n'a pas le temps de faire leur travail correctement et avec délicatesse.

 

Les journées s'écoulent lentement entre toilette rapide, passage sur le fauteuil, repas vite expédié, re-fauteuil souvent dans la salle commune, en attendant le goûter (parfois), le repas du soir et au lit !! Attendre, attendre, attendre, chacun sur son fauteuil ou sa chaise roulante, les bras sur les accoudoirs, la tête basse … Mais comment ne pas penser qu'ils attendent le pire, l'arrêt total de cette situation, la fin de cette vie qui leur semble aujourd'hui si dérisoire.

 

Quel adulte jeune et en bonne santé, ainsi déraciné, éloigné de ses souvenirs les plus chers ne succomberait pas à la dépression. Nous l’observons aujourd'hui, avec les mesures prises pour l'épidémie, via les fermetures de lieux de vie pour nos plus jeunes (cafés, discothèques, enseignements, télétravail etc...)

 

Pour l'OCDE, "La santé mentale des jeunes (15 24 ans) s’est sensiblement détériorée en 2020- 2021. En mars 2021, les jeunes étaient 30 à 80 % plus susceptibles de faire état de symptômes dépressifs ou anxieux que les adultes."  article

 

Nos aînés sont des êtres humains aussi !

 

Il faut donc prendre en compte les problèmes psychiatriques qui peuvent survenir et ne pas se contenter d'étiqueter ces pensionnaires comme déments. Il faut les examiner et il y a de fortes chances de retrouver là un syndrome dépressif, du à une grande détresse psychologique. Ainsi, qui pourrait dire combien de personnes âgées se sont ainsi laissé mourir ? Et n'attendons pas qu'elles parlent, ne se sentant plus à leur place, on aura l'impression qu'elles ne veulent pas gêner et trouveront toujours un moyen de partir sur la pointe des pieds.

 

"Au fil du temps, aux yeux des autres, ils deviennent transparents, et semblent s'habituer à ne plus être l'objet d'une demande, d'un désir. Mais, dans le même mouvement, l'estime qu'ils se portent s'amenuise, car personne ne peut vivre sans le regard de l'autre qui le constitue depuis l'enfance.

Mon expérience professionnelle m'a prouvé que lorsqu'une personne reçoit un traitement et une prise en charge psychologique adaptés, quel que soit son grand âge, la guérison survient, et les retrouvailles avec les mille petits plaisirs de la vie quotidienne."   Extrait de "Le suicide chez la personne âgée" 2013 de Jacqueline Zinetti Psychiatre

 

Bien sûr il y a des établissements dans lesquels des animations et/ou des ateliers sont organisés afin de ne pas laisser les pensionnaires seuls face à eux-mêmes, seuls dans leurs souvenirs... Mais, outre un personnel suffisant pour le quotidien, il en faut encore plus pour les sortir, les emmener dans des parcs, voir des amis, dans les rues des villes, faire les boutiques, aller prendre un café sur une terrasse, voir un spectacle... bref tout ce qui est la vie avec un grand V.

 

Aujourd'hui, avec le scandale de certains EHPAD, c'est la colère qui monte dans les familles qui n'ont pas eu d'autres choix, chez les soignants qui subissent et pour l'ensemble d'une population qui tôt ou tard, vieillira et se rendra compte que leurs cheveux gris valent de l'or pour ceux, pour qui le profit remplace la vie.

 

"Ne pas honorer la vieillesse, c'est démolir la maison où l'on doit coucher le soir." Alphonse Karr

VMH

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4 janvier 2022 2 04 /01 /janvier /2022 10:20

Le député insoumis a dénoncé le manque de planification du gouvernement dans sa gestion de la crise sanitaire. Il a expliqué que la crise sanitaire pouvait se régler par l’intelligence collective et l’implication du grand nombre. Il a par ailleurs détaillé les erreurs du gouvernement :

  • une stratégie basée uniquement sur le vaccin et le pass sanitaire qui donnent une fausse impression de sécurité, mais aussi

  • un déremboursement des tests pour les personnes non vaccinées alors que ce sont eux qui en ont le plus besoin.

  • Plus largement, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé la société autoritaire mise en place par le gouvernement, où tout le monde contrôle tout le monde.

 

Il a expliqué que le gouvernement mettait en place une société dans laquelle les devoirs sont supérieurs aux droits et il a expliqué pourquoi cette logique était dangereuse. Il a par ailleurs vertement critiqué la manière qu’avait le gouvernement d’envoyer aux professeurs, juste avant la rentrée, des règlements inapplicables.

 

Enfin, le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a rappelé les propositions faites depuis des mois par les insoumis :

  • levée des brevets sur les vaccins,

  • mise à disposition gratuite de masques FFP2 pour les enseignants,

  • installation de purificateurs d’air dans les écoles,

  • retour de la gratuité des tests pour les personnes non vaccinées,

  • lutte contre les zoonoses avec la fermeture des élevages intensifs…

Il a dénoncé un gouvernement qui s’est trompé sur tout et qui, au bord de l’abîme, s’apprête à faire un grand pas.

 

La réponse (professionnelle) du ministre de la santé, par ailleurs neurologue :

 

"Par le passé, vous vous êtes tellement trompé qu’il est difficile aujourd'hui de vous prêter la même attention lorsque vous vous exprimez. Vous avez comparé le vaccin ARNm à des surgelés vendus dans des supermarchés, vous avez parlé de ce machin Pfizer que jamais vous ne recevriez – je crois que vous avez reçu votre 3e dose de Pfizer monsieur le député" (...)

 

"A moins que votre intention, monsieur le député, ne soit pas sanitaire. Peut-être que vous visez-là à attirer un peu l’attention d’une partie de la population contestataire qui ne veut pas du vaccin, qui ne veut pas du pass. Et peut-être les appelez-vous à vous rejoindre sous votre bannière. Vous n’êtes pas le seul à brandir cette bannière : il y a madame le Pen, monsieur Dupont-Aignan, monsieur Philippot qui sont sur ce même créneau d’aller flatter ceux qui ont peur", a poursuivi le ministre. "Vous prétendez être un jour président de la République, eh bien vous êtes en train de prendre exemple sur deux bien mauvais présidents, les seuls qui ont refusé toutes mesures de restrictions, de gestion sanitaire depuis le début de la pandémie : monsieur Bolsonaro au Brésil, et Trump aux Etats-Unis."

 

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2 octobre 2021 6 02 /10 /octobre /2021 07:41

C’est le sujet tabou par excellence. Les uns le nient, les autres le minimisent, beaucoup regardent ailleurs. De

tous côtés on fait comme si cela tenait à la fatalité. Les morts au travail. Ou bien les 1200 morts du travail, ceux qui périssent du fait de maladies contractée en travaillant ou en se rendant au travail. Autant de cas infiniment moins médiatiquement excitants que les morts de violences physiques qui sont pourtant deux fois moins nombreux. Ou moins nombreux que les agressions violentes qui sont pourtant du même nombre chaque jour si l’on accepte le chiffre Zemmourien. Les chiffres de 2019 sur ce thème sont restés sous les radars du grand bavardage cathodique où règne sans partage la haine des musulmans et la parano sécuritaire. Notez : 733 personnes ont perdu la vie au travail cette année-là, dont 70% d’ouvriers et d’employés. Même les trente pour cent restant pourtant mieux situés dans l’échelle des salaires n’ont pas réussi à capter l’attention des observateurs.

 

Le détail des décès recensés mérite qu’on s’y arrête, histoire de remettre quelques pendules à l’heure: 176 ouvriers du BTP, 71 chauffeurs-routiers, 51 intérimaires. Mais bien sûr n’oublions pas les 11 policiers et gendarmes dont il est questions sans trêve ni pause. leurs agresseurs font l’objet de « circonstances aggravantes » pour le prononcé de leurs peines. Ce qui n’est jamais le cas du moindre responsable de morts au travail ! Pourtant les alertes ne manquent pas. Elles sont quotidiennes. 650 000 accidents du travail sont déclarés chaque année, soit plus de 1700 accidents par jour. Et de même pour les maladies professionnelles mortelles. 50 000 maladies ont été reconnues comme telles en 2019. Et là encore un regard sur le détail en dit long. 88% sont liées à des troubles musculo-squelettiques. Mal partout au point de ne plus pouvoir rien faire. Mal quelque part au point de ne pouvoir dormir ou mal à se tenir droit ou debout, ou de marcher ou de se pencher sans souffrir !

 

Le reste du total n’est guère plus bénin. 8% sont d’autres pathologies : surdités, allergies, asthme, affections psychiques, tout le panel de souffrances incomprises ou niées est là. Enfin, 4% sont liées à l’amiante dont cent mille personnes vont mourir à plus ou moins petit feu. L’amiante, c’est 90 % des cancers professionnels reconnus. Il s’en diagnostique 1700 morts par an ! Après quoi viennent les ravages de la Silice cristalline. 365 000 travailleurs, principalement du BTP, y sont exposés avec un risque élevé de silicose et cancers des poumons. N’oublions pas les basses œuvres des radiations sur les 160 000 sous-traitants du nucléaires qui ne bénéficient pas du tout des mêmes conditions de sécurité que les agents EDF. Enfin, il y a les trop célèbres six cancers liés aux pesticides, dont les leucémies et les cancers de la prostate. Ils frappent d’abord et davantage les agriculteurs.

 

D’une façon générale l’indifférence aux morts au travail est un sous-produit de l’indifférence aux conditions de travail des ouvriers et des employés. Chaque silence se nourrit de l’autre. Et cela porte un nom : la surexploitation du travail humain. Signal d’alerte frappant : le temps de travail en France augmente alors qu’il baisse ailleurs en Europe. Et avec cela un salarié sur trois travaille le dimanche et un salarié sur 5 travaille la nuit ! Au quotidien, les gestes du travail sont une source inépuisable de maux durables. Ainsi quand chaque jour une infirmière fait 10km sur son lieu de travail ou qu’une caissière soulève une tonne de marchandise par jour. Deux ouvriers sur trois portent des charges lourdes, deux employés sur trois travaillent debout. Et au bout de cette chaîne de motifs de souffrances, quatre employés sur dix sont reconnus comme travaillant dans une posture pénible ! Cela incluant évidemment l’exposition aux risques les plus évidents. Ainsi quand deux ouvriers sur trois respirent des fumées ou des poussières. Et quand la moitié des ouvriers sont exposés à des produits cancérogènes sans le savoir.

 

À cette comptabilité sinistre, il est nécessaire d’ajouter encore aussi les détresses psychiques liées au travail. Niées par un état d’esprit viriliste dans certains métiers ou par des injonctions infantilisantes, ces situations sont terriblement fréquentes. Et elles deviennent encore beaucoup plus nombreuses quand l’environnement général devient lui-même plus tendu. En 2019, le taux de burn-out a doublé en un an et on a compté 2 millions de personnes en burn-out sévère. Dans le même temps les observateurs qualifiés évaluaient que près de la moitié des salariés étaient en détresse psychologique dans le contexte de la COVID 19. Comme c’est la règle de notre époque ou toute vision doit avoir un débouché utilitariste évalué en coûts, cette situation peut être décrite par ses dégâts financiers à la charge de tous. Sachez donc qu’il en coûte 13 milliards par an pour l’Assurance maladie (branche accidents et maladies professionnelles). Sachez aussi que le temps de travail « perdu »  de cette façon représente 66 millions de journées non travaillées. Comme ce chiffre ne dit rien sans comparaison, sachez que cela représente l’équivalent de 280 000 emplois… à temps plein… perdus chaque année.

 

Face à tout cela, j’accuse le gouvernement de ne rien faire et d’avoir aggravé considérablement la situation. Et cela dès les premiers mois de la nouvelle présidence. Dès septembre 2017, c’était le vote des ordonnances Pénicaud instaurant une précarité sans précédent dans les contrat de travail. Ce fut la suppression des « Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail » (CHSCT). Conséquence : le nombre de représentants du personnel qui peuvent s’investir sur les questions de santé au travail a été divisé par six ou sept dans les grandes entreprises. Puis ce fut la transformation du « Compte pénibilité » en « compte de prévention ». Là, sur dix facteurs de pénibilité reconnus quatre ont été supprimés. Et pas n’importe lesquels ! La liste de ces suppressions fait froid dans le dos par sa cruauté : les manutentions de charges lourdes (une caissière charrie une tonne par jour à bout de bras), les postures pénibles (deux salariés sur trois travaillent debout et quatre sur dix en situation reconnue de pénibilité), les vibrations mécaniques (merci le marteau-piqueur) et le risque chimique (dont viennent 90% des cancers professionnels). Après cela, il a fallu encore subir la suppression des attestations d’exposition professionnelle aux risques cancérogènes, rendant plus difficile la reconnaissance des maladies professionnelles. Je n’en dis pas davantage quoique beaucoup d’autres méfaits de cette nature pourraient encore être cités. On rappellera seulement que le temps de travail en France augmente alors qu’il baisse ailleurs en Europe. On notera qu’un salarié sur 3 travaille le dimanche et un sur cinq 5 travaille la nuit. Autant de circonstances qui aggravent la souffrance et l’usure des corps au travail. Autant de réalités invisibilisées par le jacassin d’extrême droite.

Jean-Luc Mélenchon

Source l'Ère du Peuple

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19 juillet 2021 1 19 /07 /juillet /2021 08:55

Accusés d'être anti vaccins, nombreux sont ceux qui aujourd’hui hésitent à passer le cap, alors que leur liberté de circuler, voire de travailler en dépend.

Pourquoi cette réticence dans la patrie de Pasteur, quand nous avons tous reçus au moins un vaccin depuis la petite enfance, quand on sait que la variole, la poliomyélite, la tuberculose... ont été vaincu ou ont reculé sur notre territoire, grâce à des vaccins ?

L'exécutif s’est-il posé la question ? On suppose que oui. Alors, où est le problème ?

 

 

Je ne détiens aucune vérité sur ce point, je livre juste un questionnement et une réflexion: cette pandémie s'est disséminée sur le monde avec rapidité, il a donc fallu agir vite pour trouver un médicament ou un vaccin. "Rapidement" le mot est lâché !! Mais doit-on confondre vitesse et précipitation ?

 

 

Il y a eu le professeur Raoult de Marseille et l'hydroxychloroquine. Et les gens ont fait la queue devant son centre, sans obligation gouvernementale, pourtant !

On peut supposer que ce traitement a fonctionné, puisque du jour au lendemain nous n'en n'avons plus parlé et qu'à ce jour, aucun retour dans les médias* - pas plus que de l'exécutif d'ailleurs - sur ce que sont devenus les patients ainsi traités.

 

 

Parallèlement, la course des laboratoires sur un vaccin a été lancée partout sur la planète.

En temps normal, les essais sont longs, faits sur un panel de personnes et avec suffisamment de recul afin de voir s'il n'y a pas d'effets secondaires à long terme. Puis il faut attendre les avis du monde scientifique, afin d'éviter les erreurs qui feraient que le "bénéfice" serait pire que le mal...

J'ai donc cherché quelles ont été ces erreurs qui ont pu survenir au fil du temps depuis environ les années cinquante. J'ai alors compris qu'il ne s'agit pas tant d'anti vaccins, mais d'une mémoire collective d'où ressort un réflexe. Le réflexe Pavlovien, qui est une réaction involontaire, non innée, provoquée par un stimulus extérieur. Et que l'on peut également retrouver dans l'effet placebo d'un faux médicament.

 

 

Or des erreurs il y en a eu, et pas forcément pour une urgence vitale. Parallèlement, les exécutifs du pays, n'ont pas toujours eu les réactions appropriées. Par lenteur, par interférence avec une élection proche, par peur, par mercantilisme ?

 

 

En voici quelques exemples :

 

MÉDIATOR, (laboratoires Servier de 1976 à 2009 ) accusé d'avoir causé la mort de 1 500 à 2 100 personnes, sans compter celles qui souffrent des conséquences des effets secondaires

 

THALIDOMIDE Combiné à d'autres substances, le thalidomide fut présent dans différents médicaments; en 1962, le service de santé publique de Zurich recense cinquante-cinq médicaments contenant le produit. Au niveau mondial, le thalidomide fut commercialisé sous plus de soixante-huit marques différentes.

En 1958, Grünenthal lance une campagne publicitaire de grande ampleur. La société adressa un courrier à 40 000 médecins pour les inciter à prescrire le Contergan et le Contergan Forte notamment aux femmes enceintes(en octobre 1961, Distillers fera à son tour activement savoir que le thalidomide pouvait sans aucun danger être prescrit aux femmes enceintes) ; En novembre 1960, Grünenthal mentionne dans les notices d'utilisation le risque de neuropathies périphériques — qu'elle qualifie alors de réversibles — lors d'utilisation prolongée. Source / résultats

 

DISTILBENE (1948-1977) Au début des années 1970, constatant une recrudescence de certains types de cancers du vagin ou du col utérin chez des jeunes filles (âgées de 14 à 22 ans), des épidémiologistes ont tiré le signal d'alarme. Dès 1971, les Etats-Unis et le Canada recommandent l'arrêt des prescriptions. En France, le D.E.S. ne sera pas "contre-indiqué chez la femme enceinte" avant 1977. source

« 160 000 Français adultes seraient potentiellement concernés par d’autres pathologies liées au Distilbène® ». Ainsi, une femme exposée à cette hormone in utero a deux fois plus de risque de développer un cancer du sein. Pour le prouver, l’équipe en charge de l’étude a soumis un questionnaire aux mères ayant donné la vie entre 1950 et 1977. Toutes avaient reçu du Distilbène® au cours de leur grossesse. Ils sont ensuite remontés jusqu’aux filles de ces femmes afin d’évaluer l’incidence du cancer du sein. Résultat, 16 000 à 20 000 d’entre elles ont déclaré un cancer du sein.

Autre point révélé par l’étude Distilbène 3, la transmission de ces risques persiste de génération en génération. Ainsi la 3e génération serait-elle aussi concernée. Pour le prouver, les chercheurs ont consulté 4 663 petits-enfants nés d’une mère exposée in utero au Distilbène®. Résultat, 14% d’entre eux souffrent d’une atrésie (obstruction) de l’œsophage. Le nombre de petits-enfants Infirmes Moteurs Cérébraux (IMC) était aussi particulièrement important dans cette population. « Enfin les petits-enfants, surtout les garçons, seraient davantage sujets à des troubles psychologiques voire psychiatriques (dépression, troubles des conduites alimentaires, phobie, bipolarité). Source

 

STALINON (1954) Ce médicament à base d’étain destiné à lutter contre la furonculose est à l’origine d’une catastrophe sanitaire au milieu des années cinquante. Toute la chaîne de commercialisation du produit (délivré sans ordonnance) est prise en défaut : essais cliniques insuffisants, conditions de fabrication inadéquates, contrôle qualité inexistant, visa ministériel déficient, etc. Résultat : une centaine de décès et 117 intoxications avec de lourdes séquelles paralytiques. Quelques sources

 

VIOXX (USA) aurait induit près de 28 000 infarctus supplémentaires entre 1999 et 2003. Officiellement, le Vioxx n'a fait de mal à personne en France, où 500 000 personnes en ont régulièrement pris sur ces quatre années... source

Liste hélas non exhaustive...

 

Sans oublier, d'autres problèmes dus à des accidents industriels qu'on cherche à minimiser, à la course aux profits etc... qui sont toujours récurrents à l'heure actuelle :

 

INFECTIONS NOSOCOMIALES, Le ministère de la Santé estime que les infections nosocomiales sont responsables de 4 000 décès chaque année en France. Un patient sur 20 hospitalisé y a été confronté dans l’hexagone en 2017.

Ne serait-ce pas un peu lié à un personnel insuffisant, qui n'a plus le temps de faire son travail, où le temps est chronométré (Selon la prescription, le résident d'un EHPAD doit "engloutir" son petit déjeuner en 5 minutes, et sa toilette faite en 10 minutes.) source

Dans les hôpitaux, le ménage est souvent externalisé (fait par du personnel non hospitalier) ; dans certains services de réanimation, on vous fait laver les mains, enfiler une blouse, mais quid des sur-chaussures et bonnets? Vous devez subir une opération inclusive, désormais c'est la veille, chez vous que vous vous laverez avec un produit désinfectant. Est-on sûr que toutes les personnes le font correctement ? Bref, le temps est devenu de l'argent, il faut toujours aller plus vite avec moins de personnel.

 

TCHERNOBYL, La principale maladie contractée est le cancer de la thyroïde. Des cas de leucémie ont aussi été observés. D’autres pathologies non cancéreuses ont été plus souvent diagnostiquées dans les régions touchées comme des dommages aux systèmes immunitaires et endocriniens, des maladies respiratoires et gastro-intestinales, des maladies cardio-vasculaires, sanguines et neuropsychologiques, un vieillissement prématuré, des anomalies génétiques ou encore des malformations chez le fœtus et l’enfant. Mais, chez nous en France, le nuage étant sans papier, celui-ci n'a pu traverser le pays !

 

 

AMIANTE, 35.000 personnes sont mortes, en France, d'une maladie de l'amiante, entre 1965 et 1995, mais entre 50.000 et 100.000 décès sont encore attendus d'ici 2025. Alors que la Cour de cassation retient "qu’il n’a pas été constaté en France une augmentation significative des cancers de la thyroïde Persistance du risque tout au long de la vie après la fin de l'exposition et peu ou pas de traitement médical curatif "…

 

SANG CONTAMINÉ, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) refuse d’importer des produits chauffés étrangers. Le directeur général de la Santé, autorité de tutelle du CNTS, publie une circulaire en juin 1983 dans laquelle il recommande aux centres de transfusion sanguine d’écarter tous les sujets à risque. Une recommandation qui, pendant deux ans, sera mal voire pas appliquée. Pour des considérations financières. Au printemps 1985, un bras de fer se joue au plus haut niveau. Les décisions des pouvoirs publics s’enlisent dans des considérations mercantiles. Trois tests de dépistage sont en compétition: deux d’entre eux sont américains, l’un est français et provient de la filiale industrielle de l’Institut Pasteur.

Le professeur François Gros, conseiller scientifique de Laurent Fabius, éminent biologiste mais certainement pas expert en transfusion sanguine, chapeaute les discussions avec les ministres concernés. Il s’agit principalement de Georgina Dufoix, ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale, et de Edmond Hervé, rattaché auprès d’elle comme secrétaire d’État chargé de la Santé. Tous décident, d’un commun accord, de confier le dossier au Laboratoire national de santé (LNS). Rattaché au ministère des Affaires sociales, cet organisme a alors pour rôle de vérifier la qualité des produits sanguins et, donc, de contrôler tout test de dépistage avant qu’il puisse être mis sur le marché. En attendant que le LNS se prononce, pas de généralisation du dépistage. Autrement dit, les plus hautes autorités compétentes ont bloqué un processus qui aurait pu ralentir la progression du sida, afin que le test d’origine française finisse par être retenu. Car, en plus d’être le conseiller scientifique du Premier ministre, François Gros est l’ancien directeur… de l’Institut Pasteur.

 

PESTICIDES, un rapport de l’Inserm publié en 2013, « des associations positives ont été constatées entre l’exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies, comme la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate et des cancers hématopoïétiques (lymphome non hodgkinien, myélomes multiples). En outre, un facteur de risque existe pour le développement de l’enfant s’il est exposé lors des périodes prénatale, périnatale et lors de la petite enfance. » Un lien à 80 % de certitude source Dernière étude en date (juin 2021)  Les six pathologies sont trois types de cancer (prostate, lymphomes non hodgkiniens, myélomes multiples), la maladie de Parkinson, les troubles cognitifs et une maladie respiratoire évolutive, la BPCO, selon l'expertise réalisée par l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Par ailleurs, l'Inserm confirme que "la grossesse et la petite enfance sont d'une plus grande vulnérabilité face à la présence d'un événement ou agent toxique". Chez l'enfant, l'Inserm évoque une "présomption forte" de lien entre les "leucémies aiguës" et l'exposition aux pesticides de la mère pendant la grossesse. Mais également, "Présomption moyenne" pour le glyphosate et le lymphome non hodgkinien.

 

Sans oublier la dernière en date,

LA VACCINATION CONTRE LA GRIPPE H1N1  (2009) :

À l'époque, Roselyne Bachelot est ministre de la Santé, réalise la commande de plus de 50 millions de vaccins. Les infrastructures étaient prêtes pour accueillir les Français mais ils en ont décidé autrement. S'il était prévu que 75% de la population se fasse vacciner, seule 8% de la population aura finalement franchi le pas. Finalement, l'épidémie n'aura pas l'ampleur attendue et les Français resteront interdits devant les choix politiques du gouvernement de l'époque.  Une mauvaise communication ou bien un désordre politique peut aussi gâcher une campagne de vaccination.Source

 

 

La santé n'a pas de prix et une population en bonne santé, bien protégée revient in fine bien moins cher à l'ensemble de la population... Le "quoi qu'il en coûte" ne peut en aucun cas être "l'embastillement" de la population via des passeports à l'intérieur même du pays ; ne peut en aucun cas autoriser la "liberté" de circuler pour les uns et pas pour les autres ; ne peut en aucun cas faire avaler de force cette vaccination, telle une cuillère d'huile de foie de morue, enfournée de force dans la bouche des enfants au 19ème siècle ; le quoi qu'il en coûte n'a pas à entrer dans le cadre du rapport bénéfice-risque, tel un tableau Excel qui aligne des chiffres et non des vies humaines.

Assez de "quoiqu'il en coûte", de "bénéfice/risques" l'exécutif devrait essayer LA CONFIANCE dans l'intelligence collective et le peuple sera peut-être moins méfiant.... A moins qu'il ne soit déjà trop tard !

 

VMH

 

* Médias : Le peuple n'est pas idiot et a  du subir jour après jour les contradictions, les attaques envers d'éminents professeurs, chercheurs et autres, de la part de journalistes qui semblaient subitement avoir fait des études de médecine etc... Un peuple qui a compris que les annonces gouvernementales passaient par les médias et perdait donc peu à peu confiance. Lire l'excellent article de Laurent Mucchielli :

La crise sanitaire a révélé l’inquiétant déclin du journalisme 15 juil. 2021

Absence d’enquête de terrain, «people-isation», perte de neutralité au profit d’un genre de militantisme, enquêtes à charge, dépendance totale envers la communication des agences gouvernementales et des industries, le journalisme tel que défini il y a 50 ans dans la Déclaration de Munich est en train de disparaître sous nos yeux, éclipsé par un «fact-checking» général aussi superficiel que biaisé. ici

 

 

 

 

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1 avril 2021 4 01 /04 /avril /2021 17:36
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28 janvier 2021 4 28 /01 /janvier /2021 13:44

Jour après jour, la pandémie étouffe tout autre sujet de discussion sur les plateaux de télévision et de radio. Ce que l’on appelait le « court-termisme », c’est-à-dire la gestion à courte vue, sans aucune perspective de long terme, est devenu la norme désormais dans la vie quotidienne de tout un chacun. On ne sait pas si on sera confinée demain, on ne sait pas qui sera vacciné ou pas. En fait on ne sait rien. Et il faut vivre dans l’incertitude absolue pour sa vie quotidienne.

 

Aucun d’entre nous insoumis, ne croit que cela soit possible. Il est exact qu’il s’agit là d’un dressage de masse à une obéissance aveugle. Le prix à payer en cas de refus d’obtempérer est soit des amendes de toutes sortes, soit la maladie ou avec elle la mort. Tel est l’ambiance à présent. À notre sens, une telle société n’est pas viable. Il faut donc s’attendre à ce que dans un plus ou moins long terme, la discipline craque d’une manière imprévue et dans des formes imprévisibles. Les premières émeutes contre des décisions de confinement que l’on a pu observer ici ou là dans le monde en attestent. Il est frappant d’observer comment aux Pays-Bas, les émeutes ont donné lieu aussi à des pillages de magasins d’alimentation. Quel révélateur de la profondeur de la crise sociale ! On voit réapparaître dans tous les pays des famines. Elles sont évidemment socialement situées.

 

Je me lasserais à reprendre ici tous les avertissements et les propositions dont nous avons, nous groupe parlementaire des insoumis, émaillé toute la période depuis le premier confinement. Je n’y reviens pas : cinq plans d’action, onze propositions de loi. Mais on continue à entendre de la part des lamentables députés LREM des « vous refusez tout, vous ne proposez rien ». Bien sûr cela signale avant toute chose à quel point ces gens sont incapables d’écouter quoi que ce soit d’autre qu’eux-mêmes.

 

Il est important de le dire et de le répéter : la France ne peut pas vivre de confinement en déconfinement et reconfinement. Pas seulement pour des raisons économiques, pas seulement pour des raisons d’organisation de la vie quotidienne. Elle ne le peut pas tout simplement parce qu’il est impossible de vivre en société de cette manière. Et les êtres humains ont besoin de vivre en société. L’incapacité du gouvernement à imaginer des alternatives au confinement exprime l’impasse sur laquelle débouche ses a priori idéologiques. Les néolibéraux croient que les êtres humains sont d’abord des producteurs ensuite des consommateurs, un point c’est tout. Ce que nous voyons c’est non seulement la limite d’une illusion idéologique mais c’est surtout le désastre qu’elle provoque.

 

Aucune des causes de la pandémie n’a été maîtrisée. Les élevages ultra intensifs par lesquels se propagent des zoonoses de masse sont toujours là. De même que les longues chaînes d’approvisionnement et d’interdépendance de l’alimentation et sa distribution. L’Organisation mondiale de la santé, et d’innombrables observateurs, ont dit et répété qu’il fallait s’attendre à une multiplication des pandémies. Il est donc essentiel de bien comprendre que nous devons apprendre à vivre avec. Et vivre, ce n’est pas mettre entre parenthèses la vie sociale et tout ce qui va avec. Souvenons-nous sur ce point que les pays d’Afrique vivent depuis des décennies au milieu des pandémies ou des maladies récurrentes. Ainsi le paludisme reste aujourd’hui la première maladie mortelle du monde. Vivre avec le risque de pandémie cela signifie : vivre autrement. Il va falloir orienter autrement les services de santé qui n’ont pas eu pour premier objectif la prévention et le traitement des pandémies comme d’autres systèmes sanitaires, notamment ceux d’Afrique.

Dans l’immédiat, plutôt que le confinement, nous croyons au roulement. C’est-à-dire utiliser par rotation les transports en commun, les salles de classe, les chaînes de production, les locaux dont on a l’usage quel qu’il soit. La logique de la rotation doit remplacer celle du confinement. Le confinement doit être réservé à ceux qui sont malades. Il faut donc se donner les moyens de les accueillir pour les isoler. Je crois que tout cela est « de la politique », au sens noble que l’on peut et que l’on doit donner à ce mot. Il est important d’accepter de parler politique. Le faire, c’est commencer à ne plus être un pion dans la situation mais l’auteur de sa propre vie. Nous, les insoumis, nous en avons davantage besoin que d’autres. D’abord sur le plan psychologique car nous ne savons pas vivre sans discuter et disputer. Ensuite sur le plan politique. Le dernier sondage paru sur les élections présidentielles nous en informe assez crûment. En regardant de près le résultat nous notons qu’il nous est appliqué un taux d’abstention supérieure à celui des autres électorats tels que les socialistes ou les écologistes. Le résultat nous donne alors deux à trois points de moins que nous aurions si nous avions le même taux d’abstention. C’est clair : l’électorat jeune et populaire n’a pas la tête aujourd’hui dans le débat politique ni dans les alternatives à trouver face à la situation qu’il subit. Occupé à survivre, les nôtres sont naturellement indifférents au reste. C’est bien ce que nous pensions quand nous avons décidé de commencer tôt notre campagne présidentielle. On connait nos milieux sociaux. Il nous faudra y travailler plus dur, plus profondément, plus longtemps, plus méthodiquement. De leur côté, les milieux des classes moyennes supérieures qui vivent au rythme des effets de mode disposent des moyens et du temps d’une réflexion plus tranquille.

 

Que cela n’empêche pas un moment de légèreté amusée à cet endroit de mes lignes. Avez-vous noté comment tous ceux qui m’avaient accablé de leur sarcasme à propos de mon démarrage «  trop tôt » (en campagne présidentielle) sont à leur tour entrés dans l’arène ? Leur calendrier a donc été avancé ? Certains effets de « candidature champignon » se sont donc aussitôt épuisés, notamment dans la gauche traditionnelle. Là, les désillusions sondagières succèdent désormais aux inflations médiatiques. Ce feuilleton anime le paysage et il ne faut pas s’en plaindre s’il permet d’attirer l’attention. Il est possible qu’il produise aussi l’effet inverse. On a vu comment la télé du gouvernement, France 2, a traité l’autre jour le thème de « présidentielle à gauche ». Taubira, Montebourg tenaient le haut de l’affiche de France 2. Puis on mentionna qu’il y avait déjà « d’autres candidatures » et tous les noms étaient mis bout à bout sans discerner les cas et en oubliant du monde. C’est naturellement la pire vision politicienne qui puisse être ! Son résultat est avant tout de démoraliser et de dégoûter. À la fin de ce « sujet », pas une seule fois avait été évoqué autre chose qu’une compétition de personnes. Il était impossible de savoir ce qui éventuellement pouvait distinguer les uns des autres quant aux idées proposées. Bien sûr c’est désolant. Mais c’est assez traditionnel. C’était déjà la même chose en 2016. C’est toujours pareil. Ces « analystes » n’ont aucune espèce d’idées. Ils croient que la compétition peut se réduire à des questions de personnes comme c’est le cas dans leur profession. Comme dirait ce bon Marx : « les idées dominantes sont celles de la classe dominantes ». Et naturellement, cela vaut pour toutes les castes également. Jean-Luc Mélenchon source L'ère du peuple

 

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23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 18:58

Course des labos

19 juillet 2021 : Ce Français en pointe dans la course pour le vaccin. À la tête de l'entreprise américaine

Moderna, le quadragénaire marseillais Stéphane Bancel veut être dans les premiers à trouver l'antidote au coronavirus. Stéphane Bancel a toujours aimé brûler les étapes. Mais, ces derniers mois, ce quadragénaire marseillais a mis le turbo. Moderna, l'entreprise de biotech qu'il dirige depuis sept ans sur la côte est américaine, a lancé mi-mars le premier essai clinique aux Etats-Unis d'un vaccin expérimental contre le covid-19 sur des humains.


 

27 décembre 2020 : Premières vaccinations en France


 

28 novembre 2020 : le pataquès du vaccin AstraZeneca. Le laboratoire anglo-suédois a reconnu des « erreurs » lors des tests. Une communication tronquée qui se retourne contre sa crédibilité.Ce devait être un grand jour pour la communication du laboratoire AstraZeneca, Après Pfizer/BioNTech et Moderna, le laboratoire, né de la fusion en 1999 du suédois Astra et de l'anglais Zeneca, était le troisième à annoncer des résultats positifs pour son vaccin contre le Covid-19, développé avec l'université d'Oxford. Patatras ! L'annonce triomphale a finalement viré à l'imbroglio scientifique.


 

AUTORISATION EN URGENCE

31 décembre 2020 : l'OMS donne sa première homologation d'urgence au vaccin Pfizer-BioNTech. Cette procédure permet aux pays qui ne peuvent pas déterminer rapidement l'efficacité et l'innocuité d'un médicament d'avoir plus rapidement accès à des thérapies. (Cette procédure, dont l'OMS peut faire usage en cas d'urgence sanitaire, permet aux pays qui ne disposent pas forcément des moyens de déterminer rapidement d'eux-mêmes l'efficacité et l'innocuité d'un médicament, d'avoir plus rapidement accès à des thérapies. )


 

10 janvier 2021 : les premières doses du vaccin Moderna arrivent lundi en France. Le ministère de la Santé annonce que plus de 50 000 doses du vaccin, le second autorisé en France après celui de BioNTech/Pfizer, sont attendues. Ces doses seront acheminées dans le Grand Est, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Paca afin d'être utilisées dans la semaine. (Il doit être administré en deux injections – comme le vaccin BioNTech/Pfizer –, espacées d'au moins 28 jours, mais présente moins de contraintes en termes logistiques, puisqu'il doit être stocké à - 20 degrés, au lieu de - 80.)


 

15 janvier 2021 : Pfizer aura un retard de 3 à 4 semaines pour livrer l'Union Européenne en vaccins.


 

16 janvier 2021 : L'Agence norvégienne du médicament a établi un lien entre treize décès et les effets secondaires du vaccin de Pfizer-BioNTech contre le Covid-19, rapporte le média norvégien Norway Today jeudi 14 janvier. Les personnes décédées avaient deux choses en commun : elles étaient âgées (au moins 80 ans) et fragiles. "Les rapports pourraient indiquer que les effets secondaires courants des vaccins à ARNm, tels que la fièvre et les nausées, ont pu entraîner la mort de certains patients fragiles", a relevé Sigurd Hortemo, le médecin en chef de l'Agence norvégienne du médicament. La Norvège, qui a commencé à vacciner sa population le 27 décembre dernier, a administré au moins une dose à environ 33 000 personnes, en se concentrant sur celles considérées comme les plus à risque si elles contractent le virus, y compris les personnes âgées.


 

18 janvier 2021 : La campagne de vaccination s'ouvre dès lundi 18 janvier aux personnes de plus 75 ans et aux personnes à haut risque en France.


 

19 janvier 2020 : Mort de cinq personnes après avoir reçu le vaccin Pfizer-BioNTech, trois sont localisées à Nancy. Selon le ministère de la Santé, 139 cas d'effets indésirables graves ou inattendus sont recensés en France. Cinq personnes sont décédées après avoir reçu le vaccin Pfizer-BioNTech. Trois décès sont enregistrés à Nancy. Olivier Véran, le ministre de la santé, a réagi.(France3)


 

20 janvier 2021 : cinq décès de personnes vaccinées en France, aucun lien établi. Il s’agit de « personnes âgées ou très âgées avec des comorbidités », ont rapporté les autorités de santé. 480 000 personnes ont déjà été vaccinées en France.

Vaccinations: 58 départements affichent déjà complet. 90 % des centres de vaccination en France ne proposent déjà plus de rendez-vous, souligne BFM TV. Dans les autres, il faut attendre jusqu’à 31 jours.


 

23 janvier 2021 : Pfizer considère désormais que chaque flacon contient six doses et non cinq, a annoncé son intention de réduire les livraisons.

Pour le ministère français de la Santé, « il faut se mettre en ordre de bataille pour réussir à extraire ces six doses », car « si on n'y arrive pas, on a une perte de vaccins par rapport à ce qu'on attendait »

Le ministère assure avoir lancé des demandes « d'approvisionnement pour avoir de nouveaux types de seringues », qui arriveront à partir de « la fin du week-end et la semaine prochaine »

 

1 million de personnes vaccinées en France

Sources reprises en majorité sur les archives de Point

A suivre : Les masques

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23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 18:52

MASQUES INUTILES

4 mars 2020 : Sibeth Ndiaye (porte-parle du gouvernement) « Il ne faut pas acheter de masques. Ces derniers sont uniquement pour les personnes atteintes du coronavirus et le personnel soignant. Nous avons donné des instructions aux pharmacies pour qu'elles ne distribuent des masques que sur prescription médicale. »


 

MASQUES ABSENTS

18 mars 2020 : des voix montent pour dénoncer la pénuries de masques pour les personnels soignants.
 

 

MASQUES SELON SINETH NDIAYE 

20 mars 2020 : « Vous savez quoi ? Moi, je ne sais pas utiliser un masque », avait avoué Sibeth Ndiaye sur RMC. Cette confidence de la porte-parole du gouvernement, sur fond de pénurie de masques, avait poussé certains à la railler durablement.

 

MASQUES RECOMMANDÉS (selon l'OMS)

21 mars 2020 : L'Organisation mondiale de la santé recommande de porter des masques de protection respiratoire en public. Des dizaines de milliers d'Européens unissent leurs forces via des réseaux sociaux pour fabriquer des masques alors que des millions sont confinés à leur domicile pour prévenir les infections au COVID-19.

 

MASQUES VOLÉS (?)

1er avril 2020 : Des masques commandés en Chine par la France sont rachetés par les Américains sur le tarmac des aéroports chinois d'où doivent partir les avions de livraison, qui se dirigent ensuite vers les Etats-Unis au lieu de la France, a regretté mercredi le président de la région Grand Est, Jean Rottner.

 

MASQUES INTERDITS

17 avril 2020 : le Conseil d'État limite le pouvoir des maires. Non, un élu local ne peut pas imposer à ses administrés le port d'un masque. Dans une décision rendue vendredi 17 avril, le Conseil d'État a limité le pouvoir des maires dans la lutte contre le coronavirus. Les maires « ne peuvent, de leur propre initiative, prendre d'autres mesures destinées à lutter contre la catastrophe sanitaire » que celles décidées par l'État.


 

MASQUES OBLIGATOIRES

28 avril 2020 : Changement de consigne: la France priée de sortir masquée. Au début de l'épidémie de Covid-19, en France comme dans de nombreux pays occidentaux, les gouvernements répétaient que le port généralisé du masque, denrée alors très rare, était inutile, voire contre productif. Au fil des semaines, le discours a changé, renforcé par le fait qu'une part significative des personnes contaminées développent peu voire aucun symptôme.


 

MASQUES PAS CLAIRS ?

3 mai 2021 : "Nous n'avons pas été assez clairs" sur les masques, reconnaît Castaner


 

MASQUES

19 mai 2020 : La question des masques était déjà dans le débat public "début mars". "Au début du mois mars et encore plus en février ou en janvier, personne ne parlait des masques", a déclaré Emmanuel Macron à BFMTV. C'est faux: des syndicats de médecins et de personnels médicaux se sont publiquement inquiété des quantités disponibles et de leur approvisionnement.


 

MASQUES À L'ÉTUDE (?)

12 juillet 2020 : Le port du masque dans les lieux clos est « à l'étude », selon Jean Castex En déplacement en Guyane, le Premier ministre a insisté sur l'importance des gestes barrières et du masque pour freiner l'épidémie de coronavirus.


 

MASQUES OBLIGATOIRES

19 juillet 2020 : Port du masque obligatoire dans les lieux accueillant du public.  Jugés « inutiles » pour le grand public au début de l'épidémie, quand on en manquait, les masques deviennent à partir de cette semaine obligatoires pour tous les Français dans les lieux fermés recevant du public, comme les commerces.


 

MASQUES OBLIGATOIRES

9 août 2020 : Le port du masque est désormais obligatoire dès lundi 10 août dans certaines zones très fréquentées à Paris ainsi qu'en Seine-Saint-Denis, dans les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et le Val-d'Oise.


 

MASQUES OBLIGATOIRES

30 août 2020 : Les espaces de travail se mettent également à l'heure de l'épidémie et le port du masque y devient obligatoire dès mardi, y compris dans les open spaces. Seuls les bureaux individuels feront exception.


 

MASQUES FABRICATION MAISON, A LA POUBELLE !

Coup de torchon sur certains masques en tissu? A la poubelle, le masque à fleurs cousu par mamie ? Face aux nouveaux variants plus contagieux du coronavirus, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) semble déconseiller certains masques en tissu pas assez filtrants...
 

Sources reprises en majorité sur les archives de Point

A suivre : Les restrictions

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 compteur

Campagne 2017

Photos Campagnes

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2016-2017
Caranave Insoumis du Haut Vaucluse 1

 

Caravane Insoumis du Haut Vaucluse 2