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  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
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Qui a tué nos villages ?

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4 décembre 2018 2 04 /12 /décembre /2018 08:47
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11 janvier 2018 4 11 /01 /janvier /2018 09:13

Au nom de la sécurité routière, le gouvernement a décidé d’abaisser à 80 km/h la vitesse

maximale sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central. L’argument invoqué consiste à limiter les décès liés aux accidents de circulation, alors que le nombre de morts repart à la hausse depuis 2013. Cependant, ce lien ne pose pas toutes les bonnes questions, et fait l’impasse sur le caractère social de la mortalité routière. Une politique de sécurité routière doit voir plus loin.

Il s’agit d’une décision prise en aveugle. En effet, une expérimentation lancée en 2015 et achevée en juillet 2017 a permis de tester la réduction de la vitesse autorisée sur les routes nationales à double sens. Or, depuis 6 mois, les résultats de l’expérimentation n’ont toujours pas été publiés ! De plus, cette focalisation sur la vitesse est tout à fait théorique et abstraite. En réalité, d’après les données de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière pour 2016, les automobilistes roulaient à 82 km/h sur les routes limitées à 90 km/h ! La limite à 80 km/h est déjà très proche de la majorité des comportements routiers.

En réalité, les accidents de la route ne sont pas qu’une question de vitesse autorisée. Cette réforme se contente de culpabiliser les automobilistes en laissant tranquilles les constructeurs de véhicules ou les assureurs ! Alors que la mortalité routière est une mortalité de classe. Les cadres supérieurs meurent 7 fois moins sur la route que les artisans ou commerçants, 6 fois moins que les étudiants, ou 4 fois moins que les ouvriers.

Pourquoi de telles inégalités ? C’est que la plupart des accidents touchent les individus qui ont des horaires de travail atypiques (la nuit, ou en travail posté) et qui sont fatigués, physiquement ou moralement (une grande partie des victimes de la mortalité routière sont en instance de divorce, veufs, isolés ou en rupture sociale). A chaque fois que des salariés basculent en travail de nuit pour garder leur emploi, ou doivent parcourir 20 kilomètres de plus à l’aller pour se rendre au travail, ils prennent des risques accrus et finissent la journée épuisés. A chaque plan social, des individus doivent parcourir tout le département à la recherche d’une offre d’emploi. Et les politiques menées depuis le début du quinquennat Macron, dans la lignée des quinze années précédentes, renforcent toutes ces causes de mortalité routière. On s’en rend particulièrement compte avec la hausse des décès depuis 2013. La loi El Khomri puis les ordonnances Macron étendent la précarité, cause de mortalité routière. La sécurité routière passe donc par la sécurité de l’emploi et la promotion d’horaires de travail stables et choisis.

De plus, les véhicules les plus protecteurs de leurs passagers sont généralement les plus chers, et donc possédés par des individus à revenus moyens ou élevés. Le capitonnage de l’habitacle ou la réactivité du freinage varient selon l’argent mis dans le véhicule. La sécurité routière passe donc aussi par la lutte contre la pauvreté. Quant aux accidents mortels, ils sont concentrés à la campagne (pour 80% d’entre eux). Il n’y aura donc pas non plus de sécurité routière sans stopper clairement l’étalement urbain, et sans rapprocher les lieux de vie et les lieux de travail.

Mais la libéralisation des transports a aussi directement contribué à la mortalité routière : chaque gare qui ferme dans une petite ville condamne une partie de la population à des aller-retours redoublés en  véhicule motorisé. Beaucoup de Françaises et de Français préféreraient utiliser le TER ou le bus pour se rendre au travail, mais les lignes sont supprimées depuis des décennies ! Des 49.000 kilomètres de voies ferrées présentes sur le territoire en 1914, il n’en demeure plus que 30.000 kilomètres. Rappelons aussi que les routes les moins propices aux accidents sont les autoroutes… qui ont été privatisées en 2006, confiées aux trois-quarts à Vinci, Eiffage et Sanef, et dont le prix s’envole depuis lors (+1,6% en moyenne par an) ! Tout est donc mis en place pour enrichir des concessionnaires privés et repousser les conducteurs précaires ou pauvres en-dehors des transports les plus sûrs. La sécurité routière passe donc par une re-nationalisation des autoroutes et du rail, et le maintien des TER en-dehors du marché.

Ainsi, la mortalité sur les routes de France est aussi directement connectée au gavage des super-riches. La casse du code du travail pour complaire au Medef, les politiques d’austérité dans les transports collectifs et le racket que nous subissons sur les autoroutes privatisées tuent au quotidien sur les routes secondaires. Le passage à 80 km/h ne change rien aux causes profondes d’accidents de circulation, et est contredit par toutes les autres politiques du gouvernement. Il n’y aura pas de vraie sécurité routière en se contentant de pointer du doigt les automobilistes ! dans #Desintox

Source La France Insoumise

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 18:03
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13 juillet 2016 3 13 /07 /juillet /2016 08:16

Laurent Bonelli est sociologue et maître de conférences en sciences politiques à Paris X Nanterre. Spécialisé dans les questions de sécurité urbaine, de surveillance et de lutte contre le terrorisme et auteur de plusieurs ouvrages sur ces sujets : «L'État démantelé. Enquête sur une révolution silencieuse» (2010) et «La France a peur. Une histoire sociale de l'insécurité» (2008). En savoir plus sur l'élaboration collective du projet : https://actus.jlm2017.fr/2016/05/24/c...

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20 mai 2016 5 20 /05 /mai /2016 09:16

  • Mercredi 18 mai, alors que la manifestation « contre la haine anti-flic » rassemblait place de la République les principaux syndicats des forces de l’ordre, un étonnant dialogue s’est noué entre deux policiers de la CGT Police et des participants de Nuit debout. Regards croisés sur les violences en manifestation.

- Paris, reportage

  • Leurs drapeaux rouges passent presque inaperçus au milieu des étendards bleus d’Alliance, syndicat majoritaire de la police nationale, déployés mercredi 18 mai de 11 h à 14 h place de la République. On ne les entend pas pas quand Jean-Claude Delage, secrétaire général du premier syndicat policier, évoque la « chienlit » des « groupes ultra-radicalisés violents » sous de bruyants applaudissements.
  • Peu après 14 h, Axel Ronde, secrétaire général de la CGT Police Île-de-France, et Alexandre Langlois, secrétaire général de la CGT Police, s’éclipsent de l’esplanade soigneusement bouclée par des barrières pour aller à la rencontre de participants à Nuit debout, devant le boulevard de Magenta. « Ils ont pris contact avec nous pour nous demander si on voulait bien les rencontrer, explique à Reporterre M. Ronde. Nous avons répondu oui, évidemment. Nous imaginions ce rassemblement comme un moment de rencontre entre policiers et citoyens. »
  • Ça n’a pas été le cas. Triple contrôle policiers pour accéder à l’espace enclos autour de la statue, passants et journalistes sans carte de presse refoulés... « Comment Michel Cadot, le préfet de police de Paris, a-t-il pu autoriser un rassemblement policier dans ce lieu ?, s’insurge un homme aux longs cheveux gris. C’est à nous, nous l’occupons depuis des semaines ! ». « C’est une privatisation de l’espace public. En parallèle, le collectif Urgence notre police assassine a été interdit de rassemblement », critique un autre. « C’était une provocation », estime un troisième. La présence sur la place de la députée (Front national) du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen et de son collègue Gilbert Collard, député (FN) du Gard, ne passe pas : « Vous vous rendez-compte que ce rassemblement s’apparente à un meeting du Font national ? »
  • Mais très vite, les participants à Nuit debout entrent dans le vif du sujet dans la discussion avec le syndicaliste policier qui a été vers eux. Les témoignages de violences policières affluent . Un jeune homme à la barbe bien taillée remonte son pantalon, dévoilant la bande de gaze qui lui enveloppe le bas de la jambe. « Un éclat de grenade de désencerclement est entré dans ma jambe à cinq centimètres de profondeur. Elle a été lancée à hauteur d’homme et a éclaté à 30 centimètres de moi, à un moment où nous étions encerclés autour de la station de métro Solférino, témoigne-t-il. J’ai pris 21 jours d’arrêt de travail. »
  • Mâchoire endolorie et cicatrice de brûlure

Un autre jeune homme s’est pris « des coups de genou sur le crâne et la mâchoire par des policiers », lors d’un sit-in devant l’Assemblée nationale. Une jeune femme montre la cicatrice qu’elle porte à la joue gauche, souvenir d’une grenade – du même type que celle qui a tué Rémi Fraisse - reçue le 28 avril. « La police interdit qu’on reparte avec des preuves, des déchets de grenades de désencerclement par exemple, précise le jeune homme blessé à la jambe. Les manifestants se font systématiquement fouiller et les indices sont confisqués. » L’interrogation est unanime : comment de telles violences policières peuvent-elles avoir lieu ?

  • Pour Alexandre Langlois, si on trouve « toujours des gens irresponsables », les principaux coupables sont « les donneurs d’ordres ». « Les groupes violents sont clairement identifiés avant les manifestations. Pourtant, rien n’est fait, dénonce-t-il. Parfois, nous voyons des manifestants s’équiper de casques et d’armes juste devant nous, et aucun ordre n’arrive. Le 8 avril, on a poussé la compagnie de CRS pour que des personnes violentes puissent rejoindre la place. Évidemment, le soir même, c’est parti en vrac. Après, tout ceci est instrumentalisé au niveau politique. »
  • Pour autant, les interdictions de manifester délivrées par la préfecture de police ne sont pas la solution, estime le représentant de CGT Police : « Ça excite les tensions. Pourquoi ? Parce que, soit ces gens-là n’ont rien fait, et on n’a pas à interdire à quelqu’un de manifester. Soit ils ont déjà commis un acte dangereux et répréhensible par la loi. Dans ce cas, il faut les déferrer devant la justice. » En attendant, « on pourrait imaginer un système où les gens sont fouillés et où les armes de destination sont confisquées, comme avant les concerts », imagine le syndicaliste.
  • « Encercler une foule, ça ne devrait plus exister » la suite sur Reporterre
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19 mai 2016 4 19 /05 /mai /2016 08:46
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20 novembre 2015 5 20 /11 /novembre /2015 12:35

R Badinter cite Kofi Annan en 2004, lors des attentas de Marid : « Porter atteinte aux droits de l’homme ne saurait contribuer à la lutte contre le terrorisme, au contraire cela permet aux terroristes d’atteindre plus facilement leur objet en donnant l’impression que la morale est passée dans leur camp, et surtout en suscitant la haine et la méfiance précisément chez ceux parmi lesquels les terroristes sont susceptibles de trouver de nouvelles recrues »

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20 novembre 2015 5 20 /11 /novembre /2015 08:42
Sur le terrorisme, l'expertise du juge Marc Trévidic

Vous aviez prédit en septembre un attentat de masse. Que faut-il faire maintenant ?
Nous avons besoin de bras, dans le renseignement, la justice, la police, mais pas de lois supplémentaires. C’est un mal français. À chaque attentat, on fait une loi. Qui ne sert à rien. Il faut fluidifier le passage du renseignement vers le judiciaire à propos d’individus dangereux pour qu’on cherche des preuves contre eux et qu’on les arrête. Quand vous avez un tel potentiel de personnes radicalisées, il faut se mettre à niveau.

Laurent Wauquiez (LR) exige la création de centre de rétention pour djihadistes présumés. Qu’en pensez-vous ?
Ça n’a aucun sens. Et puis notre constitution ne l’autoriserait pas. Ou alors on crée des Guantanamo en France. Non, ce n’est pas la solution.

Vous critiquez le regroupement des radicaux dans les prisons...
Si vous faites cela, vous décidez qu’ils resteront salafistes. C’est l’inverse de la déradicalisation. Je ne sais pas à quoi on joue en France sur le sujet.

Source Laurent Muchielli

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20 novembre 2015 5 20 /11 /novembre /2015 08:41
Au nom des victimes, la surenchère sécuritaire de politiciens en campagne

A la suite des attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis, François Hollande a fait part de sa volonté de modifier la Constitution "pour permettre aux pouvoirs publics d'agir contre le terrorisme de guerre".

Ce mercredi, le gouvernement a annoncé les principales mesures du projet de loi de prolongation et de réforme de l'état d'urgence.

Les propositions fusent de partout, toutes plus radicales les unes que les autres. Nous sommes entrés dans une surenchère qui dépasse totalement l'urgence de la situation et le soutien que chacun doit apporter aux forces de sécurité dans la traque des assassins.

C'est un pouvoir dit de gauche qui en vient à reprendre à son compte des propositions de l'extrême droite qu'il dénonçait il y a encore 8 jours. C'est un pouvoir dit de gauche qui voudrait réformer la Constitution de la Vème République pour un motif sécuritaire, ce qui serait un précédent extrêmement dangereux dont François Hollande porterait la lourde responsabilité historique.

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 10:08
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Campagne 2017

Photos Campagnes

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Caravane Insoumis du Haut Vaucluse 2