Les associations humanitaires abattent une rude besogne. Mais comment faire face à l'afflux de personnes seules ou de familles confrontées à des situations de grande précarité ? Exemples dans l'Ouest.
Crise économique = explosion des chiffres. Ces « scores » sont effrayants. Cet hiver, les Restos du coeur voient leurs effectifs de bénéficiaires en nette augmentation, comparé à l'an dernier :
+ 15 % à Lisieux,
+ 25 % à Caen et Saint-Gildas-des-Bois,
+ 30 % dans le Nord-Mayenne ou le secteur de Saint-Gilles-Croix-de-Vie,
+ 32 % à Saint-Malo,
+ 40 % à Vire,
+ 80 % à Vannes, etc.
Même constat au Secours populaire : « Dans le centre de Nantes, nous suivons 900 familles. Il y a deux ou trois ans, c'était 525 », témoigne Béatrice Le Ménélec, coordinatrice en Loire-Atlantique.
Pour Béatrice Victor, présidente du Secours catholique du Morbihan, c'est surtout le montant des aides financières qui croît : « Il y a un an, nous donnions 100 à 200 € pour dépanner. Aujourd'hui, ce peut être 500, 600 € pour payer le loyer, 1 500 € pour une facture de gaz ou d'électricité, et ces notes d'essence que nous finançons de plus en plus souvent ».
Travailleurs et retraités pauvres. Les associations accueillent « traditionnellement » des chômeurs, des demandeurs d'asile. Désormais - c'est une nouveauté -, elles voient arriver des salariés à temps partiel ou des intérimaires (150 familles rien qu'à Nantes) qui ont un emploi, un revenu, « mais le 15 du mois, il n'y a plus rien ». Il y a aussi des étudiants, des paysans ou des patrons de petites entreprises qui ont fait faillite. Et des sexagénaires incapables de vivre avec une si faible retraite.
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