CAHORS. L'URSSAF EN GRÈVE : L'AVENIR S'ASSOMBRIT

L'année 2012 débute par une grève pour les agents de l'Urssaf du Lot, dont l'unité cadurcienne se voit dépourvue de son autonomie. En effet, depuis hier, la région prend les rênes des Urssaf départementales. Certains craignent des mutations forcées, d'autres la perte de leur emploi.

Les agents de l'Urssaf (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales) du Lot, basés à Cahors, connaissent un début d'année plutôt morose.

Ces derniers subissent de plein fouet l'application de nouvelles dispositions entraînant la régionalisant des entités départementales. « Nous sommes devenus une simple antenne totalement dépendante de la région. Cette perte d'autonomie va se répercuter dans la qualité du service aux usagers, c'est inévitable ! », prévient Fabrice Nollet, secrétaire de la CGT et du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail de l'Urssaf (CHSCT).

L'antenne cadurcienne emploie 40 personnes. Selon les plus pessimistes, la perte de l'autonomie financière « nuira considérablement à la gestion des comptes des cotisants lotois. Jusqu'à présent, nous en assurions la gestion de A à Z. Il ne pourra plus en être de même à l'avenir. Les dossiers lotois pourront être traités par la plate-forme régionale à Toulouse ou bien dans n'importe quel centre de Midi-Pyrénées », regrette Jean-Claude Sauvier. Ce cadre emblématique de la CGT, présent hier aux côtés des grévistes de l'Urssaf évoque, à l'instar d'Annick Lonfranc (FO), « les effets pervers d'une politique gouvernementale destructrice. À terme j'imagine hélas des suppressions de postes à l'Urssaf de Cahors. Les familles lotoises vont en faire les frais et notre bassin économique va encore souffrir. Ce ne serait pas une première dans le Lot », soupire-t-il, tandis que Fabrice Nollet s'inquiète « des mutations obligatoires que générerait le nouveau système hiérarchique mis en place. Le pire, lorsque ce genre de situation se présentera, c'est qu'au bout de trois propositions refusées, l'agent ne pourra tout simplement que frapper à la porte de Pôle emploi », déplore-t-il. Soucieux de leurs conditions de travail, les agents ont décidé de se battre pour sauver certains acquis sociaux. Mais encore une fois, rien n'est gagné d'avance. La suite sur La Dépêche