Un écart qui se constate à l'intérieur même des grandes métropoles. Marseille en est un exemple.
Mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade en France, où les inégalités de santé se creusent. Dans un ouvrage très documenté, le Pr Emmanuel Vigneron, géographe de la santé, dévoile que cette fracture, de plus en plus profonde, est autant sociale que territoriale. De nombreux habitants, qui vivent en marge des centres urbains et donc du dynamisme économique et des revenus sont relégués dans des "poches de mauvaise santé" qui s'élargissent. Avec une nouveauté : les villes ne sont plus épargnées par ces problèmes d'accès aux soins qui touchent désormais des banlieues ou des quartiers déshérités. La mauvaise répartition des professionnels de santé, l'absence de prévention et d'éducation à la santé aggravent le phénomène. Pour l'auteur, le rééquilibrage des territoires est impératif : "La santé, comme l'école, est l'un des éléments fondateurs du pacte républicain".
Si en France, selon les territoires, l'espérance de vie peut varier d'une dizaine d'années, l'écart se constate aussi à l'intérieur même des grandes métropoles. Marseille en est un exemple. Vous voulez y vivre vieux ? Allez donc habiter dans le 8e arrondissement ! C'est à la rue Paradis, au Prado, à la Vieille Chapelle, bref dans les beaux quartiers de la cité phocéenne que le risque de mourir avant 65 ans est le plus faible : -23 % par rapport à la moyenne nationale qui s'établit en France à environ 20 % de l'ensemble des décès. Ainsi, "en moins d'un quart d'heure de trajet en métro du sud au nord de Marseille, le risque de mourir prématurément (avant 65 ans) augmente jusqu'à 70 % d'un quartier à l'autre" (voir la carte), constate Emmanuel Vigneron. Lire la suite sur La Provence
Note personnelle
Alors, si j’ai bien tout compris, on a augmenté l’âge de départ à la retraite pour compenser le fait que les gens vivent de plus en plus vieux, mais cet article démontre exactement le contraire de ce que ce gouvernement a fait, concernant les retraites. En effet, les "milieux défavorisés" comme ils disent, c’est-à-dire ceux qui ont eu les travaux les plus pénibles et les moins payés, seraient donc ceux qui n’arriveraient JAMAIS à l’âge de la retraite (ou si peu, que c’en est le jackpot)