# FRENCHREVOLUTION, SUR LA VAGUE DE LA RÉVOLUTION ESPAGNOLE

Place de la Bastille, ils étaient quelques trois cents personnes, lundi 22 mai, réunis pour mener la #frenchrevolution. La mobilisation parisienne qui dure depuis jeudi, s'est accompagnée durant le week-end de manifestations et de campements sur la place de la Bastille pour suivre l'impulsion donnée par le "15M" (15 mai) espagnol. Le choix d'une place pour que se coalise le mouvement n'est d'ailleurs pas anodin, mais directement inspiré de la Puerta del Sol, qui elle-même s'inspire de la Place Tahrir, lieu clé du printemps arabe.

Un mouvement de soutien à l'Espagne

Si l'envie d'un "printemps européen" rejoint une envie toute française de changements sociétaux profonds, on se rend pourtant compte que la mobilisation est pilotée, en France, par des Espagnols. Il semble même que l'exemple espagnol soit la colonne vertébrale du mouvement français.

Etudiants Erasmus mais aussi expatriés venus chercher du travail, les Espagnols vivant en France ont été les premiers lanceurs d'alerte, rejoints ensuite par les réseaux français Pas de Noms, Génération Précaire, L'Appel et la pioche et le Collectif du 21 avril. Ce n'est pas pour rien que le site "Réelle Démocratie" (adaptation française du site espagnol "Democracia Real Ya") propose de visionner en direct ce qui se passe sur la Puerta del Sol de Madrid, en même temps qu'il prend en charge tous les aspects de la mobilisation : l'organisation et le débat.   

A Paris, sur la place de la Bastille, les assemblées générales se tiennent à la fois en français et en espagnol. Lundi soir, l'ordre du jour était plus occupé par la situation en Espagne que par des discussions sur les actions à mener en France. Il ne semble donc pas faux d'affirmer qur pour le moment, la mobilisation française est d'abord consolidée autour de son soutien aux "indignados" espagnols.

Les fils des hashtags #spanishrevolution_fr, #frenchrevolution, #yeswecamp, ou encore #acampadaparis, qui sont extrêmement alimentés depuis la semaine dernière, en attestent : la révolution espagnole est au coeur des tweets. Et sur Facebook, il suffit de comparer les 340 000 likes de la page "Democracia Real Ya", aux 2 500 de "Réelle Démocratie".

Des campements à la française

Pourtant, on ne peut limiter la mobilisation française à une manifestation de soutien. Contrairement à ce qu'on pourrait penser et malgré l'apéro promis par "Pas de noms", il n'y a rien de festif à la Bastille. L'heure est plutôt aux "indignados" qui se reconnaissent dans les protestations espagnoles, loin des festivités étudiantes qu'on voudrait présenter. Et si on trouve essentiellement des jeunes vingtenaires et trentenaires sur la place, c'est surtout parce qu'ils constituent une population particulièrement sensible au sentiment de déclassement. Lire la suite, voir les vidéos sur : société fluctuat 

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A Marseille aussi, on manifeste (très timidement) pour une « Democracia real ya »

Et encore :

Rassemblements de solidarité avec les jeunes Espagnols

PARIS — Inspirés par les manifestations espagnoles et les révolutions arabes, des centaines de jeunes se réunissent depuis quelques jours en France contre l'austérité et pour une "démocratie réelle", et prévoient un grand rassemblement dimanche place de la Bastille à Paris.

Depuis vendredi, entre 200 et 300 jeunes se retrouvent chaque jour sur cette place, symbole de la Révolution française, pour manifester leur soutien à la jeunesse espagnole, mobilisée à la place de la Puerta del Sol à Madrid depuis plus d'une semaine.

"On se mobilise en solidarité avec les jeunes Espagnols, pour suivre leur exemple et défendre notre dignité", a expliqué à l'AFP Benjamin Ball, du collectif "Les désobéissants", qui organise cette semaine des rassemblements dans une dizaine de villes (Paris, Nantes, Rennes, Lyon, Bordeaux, Montpellier...) La suite