Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Le blog de republicainedoncdegauche.over-blog.com
  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
  • Contact

Qui a tué nos villages ?

Recherche

14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 18:47

 

Reportage paru dans l’édition dominicale du quotidien portugais Publico, 29 avril 2012, p. 24-25. Traduction A l’Encontre.

 

La salle d’attente du centre de soins primaires pour enfants de Kaisariani [dans la périphérie est d’Athènes, quelque 7 km du centre] est très simplement aménagée : un secrétariat avec une téléphoniste souriante, des sofas noirs et des murs blancs, les deux couleurs ponctuées par celles de deux ou trois jeux et livres d’enfants. Et dehors, derrière la grande fenêtre qui donne sur la rue, un homme peint des grillages : ils ont été posés après que deux agressions ont eu lieu. Une conséquence de la crise.

 

Mais les agressions sont loin d’être une grande préoccupation dans ce centre hospitalier à Kaisariani, un quartier de la banlieue d’Athènes connu pour être le lieu où se sont installés des réfugiés venus de Turquie en 1922 [1]. Le nombre d’habitants de ce quartier ne cesse d’augmenter aujourd’hui, avec tous les problèmes que cela comporte. Il y a des enfants qui ne mangent pas avant d’aller à l’école et qui s’évanouissent pendant les cours.

 

Il existe un degré scolaire, entre l’école primaire et le cycle [école secondaire], où les élèves doivent amener leur repas de la maison. Mais certains élèves ne fréquentent plus ce niveau parce que les parents n’ont rien à leur donner à emmener. Il y a aussi des mères qui disent : « Mon bébé pleure et je lui donne de l’eau. » Celle qui raconte tout cela, c’est l’assistante sociale, Katerina Zolota. « Que pouvons-nous faire ? Il faut que nous leur trouvions du lait – tout de suite », dit-elle. Elle a un regard pénétrant par-dessus ses lunettes, ce qui souligne l’effet de ce qu’elle dit. Ici, au centre, le travail professionnel se mélange avec le travail bénévole. Katerina était déjà engagée auparavant dans un groupe d’action sociale qui se consacrait plutôt aux immigrés. Maintenant elle se consacre à tous, immigrés et Grecs. Elle essaie de répondre aux besoins qui sont apparus avec la crise et qui sont nombreux.

 

Les bénévoles vont récolter des dons dans les populaires « tavernes », au marché, dans les magasins de quartier. Tous contribuent. Ce qui est reçu est ensuite distribué dans des paniers aux familles pauvres. Les paniers se trouvent dans le centre, en territoire neutre. « Nous ne voulons pas apporter de l’aide à l’école, afin de ne pas stigmatiser les personnes », dit Katerina. D’ailleurs, avec la crise on ne peut plus vraiment parler de stigmatisation, puisque aujourd’hui, comme l’explique Electra Batha, l’anthropologue sociale du centre, « personne ne sait s’il va avoir du travail demain ».

 

L’association connaît quelles sont les familles dans le besoin, parce qu’un bénévole s’est déjà rendu dans les écoles afin de savoir quels sont les parents qui demandent de l’aide. Une autre équipe récolte de l’argent pour les personnes qui n’arrivent pas à payer leurs factures (tout est consigné dans un livre de comptabilité et contre reçu, ce dont l’association est fière, parce que ce type de pratique est encore très rare). « Les parents que nous aidons nous aident ensuite à aider », dit Katerina. « Ils vont nettoyer la maison d’une personne âgée, ou peignent la maison d’une autre famille, par exemple. Les gens sont très désireux d’apporter leur aide. »

 

Le dépistage néonatal menacé. /Par Guimaraes Maria Joo Lire la suite sur Initiatives Grecque à Paris 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

 compteur

Campagne 2017

Photos Campagnes

2011
2012
2013
2014
2013
2016-2017
Caranave Insoumis du Haut Vaucluse 1

 

Caravane Insoumis du Haut Vaucluse 2