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Qui a tué nos villages ?

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 09:16

 

Si l’on admet (au moins provisoirement) que les problèmes de sécurité que l’on croit sans cesse nouveaux sont en réalité (hélas) classiques et que rien ne prouve qu’ils soient particulièrement plus intenses aujourd’hui par rapport à il y a vingt ans, alors d’où vient que notre « ressenti » nous amène à penser l’inverse ? L’insécurité et le sentiment d’insécurité sont-ils une seule et même chose, ou pas ?

Telle sont les questions qui nous ont été posées dans quelques commentaires d’un billet précédent. Dans les mois qui viennent, nous aurons l’occasion de revenir en détail sur le diagnostic des problèmes et de leur évolution dans le temps. Mais pour l’heure, nous pouvons apporter quelques éléments de réponse en cherchant à savoir ce qu’est le sentiment d’insécurité, du point de vue des recherches sociologiques.


UNE CONFUSION LOGIQUE ET PERMANENTE

Dans quantité de discours et de représentations de la sécurité ou de « l’insécurité », se confondent en réalité trois choses : 1) les opinions générales sur l’importance du « problème de la sécurité » en France, 2) les peurs sur sa sécurité personnelle ou celle de sa famille, 3) l’expérience réelle de la victimation. Or il s’agit de trois choses différentes, qui sont toutes les trois identifiées et mesurées par des enquêtes. Selon la façon dont la question est posée dans l’enquête ou le sondage, l’on peut interroger l’une ou l’autre de ces trois choses, et s’apercevoir de leurs différences.

Ainsi, l’on peut d’abord interroger les opinions sur l’état de la sécurité ou sur son évolution : « pensez-vous que la sécurité est un problème prioritaire ? », ou bien « diriez-vous que la sécurité se dégrade dans notre société ? ». L’on recueille alors une opinion générale, qui a deux caractéristiques importantes. La première est qu’elle fluctue beaucoup selon les périodes : en 2002, au plus fort de la campagne électorale marquée par le thème de la sécurité, près de 60 % des personnes sondées déclaraient que la sécurité devait être une priorité du gouvernement. Lors de la campagne électorale de 2007, les personnes interrogées sur la même question étaient quatre fois moins nombreuses à faire la même réponse (environ 13 %). La seconde caractéristique est que la majorité des personnes qui expriment cette préoccupation déclarent dans le même temps qu’elles ne se sentent pas personnellement menacées dans leur vie quotidienne. On comprend ici la différence existant entre une opinion générale à connotation politique et à forte variation selon le contexte et par ailleurs un ressenti beaucoup plus stable et personnalisé (environ 8 % des personnes interrogées dans l’enquête menée en région Ile-de-France déclarent ainsi avoir peur chez elles, au début comme à la fin des années 2000).


Mais ceci ne veut pas dire que ce ressenti est lui-même objectif au sens où il traduirait une exposition à une insécurité réelle, un risque quotidien dans sa vie personnelle. Le ressenti ou la peur personnelle sont donc à leur tour en bonne partie différents de la réalité de la victimation. Certes, les enquêtes montrent que le fait d’avoir été victime de quelque chose accroît logiquement la peur que cela recommence. Pour autant, elles montrent aussi que la majorité des personnes qui déclarent avoir parfois peur dans leur vie quotidienne déclarent également ne pas avoir été victimes de quoi que ce soit. Le sentiment d’insécurité exprime donc principalement autre chose que l’expérience de la victimation, il exprime d’abord une vulnérabilité. La peur est ainsi liée à l’âge (les personnes âgées ont davantage peur, même si il ne leur est rien arrivé), au sexe (les femmes ont davantage peur que les hommes) et au niveau social (la précarité accroît la peur). Par ailleurs, les enquêtes montrent également que, s’agissant de leur quartier, la peur d’une partie de nos concitoyens est alimentée par ce qui leur apparaît comme des signes extérieurs de désordre et d’abandon : d’abord le bruit, la saleté, les tags, les dégradations, ensuite les regroupements de jeunes et la présence de drogue. La peur est ainsi plus forte chez les habitants des quartiers populaires où sont concentrés ces signes. Lire la suite sur le blog Le Monde 





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