Jean-Claude Delalonde, président de l’Association nationale des CLI (ANCCLI), réagit à l'annonce de François Fillon de lancer un audit sur les centrales nucléaires en France. Sa position est, dans la forme, moins virulente que celle de son collègue Jacques Maugein, également membre de l'ANCCLI, qui avait qualifié de "ridicules les propos de M. Fillon" dans une interview publiée le 25 mars sur le site de la Gazette. Il n'en reste pas moins, sur le fond, très prudent quant aux intentions réelles du gouvernement.
Le 23 mars 2011, le Premier ministre a chargé l’ASNd’un audit sur les centrales françaises et demandé à ce que les CLIen soient informées «au fur et à mesure de l’avancement des travaux». Cela vous satisfait-il ?
J’applaudis cette initiative des deux mains… même si cet audit arrive tard, après l’accident au Japon, c’est-à-dire sous la contrainte. Nous sommes donc déterminés à y contribuer, sauf si notre participation devait se réduire à avaliser un cahier des charges élaboré entre experts de l’IRSN, de l’ASN, du CEA,d’Areva et d’EDF.
Dans ce cas, nous démissionnerions.
Car la société civile a son mot à dire sur le nucléaire. S’il y avait demain un accident en France, elle serait en première ligne. (…)
Source La Gazette des Communes