Dans un pays où le taux de propriétaires est l'un des plus élevés d'Europe (plus de 70 %) et l'évasion fiscale un sport national, l'annonce d'une nouvelle taxe sur la propriété immobilière, dont le montant augmente de jour en jour et dont seront exemptés églises et clubs de foot amateurs, suscite une vague de réprobation, alors que la récession et les déficits s'aggravent. La nouvelle taxe aura un taux variable en fonction de l'usage, de la taille et de la zone où se situe le bien immobilier.
Il y a "pour 2011 un manque à gagner d'environ 2 milliards d'euros, qui doit être comblé", et "la seule mesure efficace est une taxe spéciale sur la propriété immobilière", avait annoncé le ministre des finances, Evangélos Vénizélos, dimanche en direct à la télévision, souhaitant rassurer quant aux capacités de la Grèce à combler le dérapage de ses comptes publics. Le jour où elle a été annoncée, son taux maximum devait être de 10 % par mètre carré, mais sous la pression des créanciers du pays, il a été remonté à 16 %. Elle doit être perçue "immédiatement" via les factures d'électricité, avec coupures de courant à la clé pour ceux qui ne paieront pas.
"GROS LARCIN"
"Le gros larcin" titrait Eleftherotypia (gauche) pour désigner la nouvelle taxe qui vise à combler un trou de 2 milliards d'euros. "Fraude et insensibilité pour cette extorsion sur l'immobilier", titrait également à la "une" Eleftheros Typos (droite). Lire la suite sur Le Monde
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