Quelle catastrophe! Le premier ministre grec Papandréou annonce la tenue d’un référendum sur le plan de désendettement de son pays et voilà toutes les bourses qui s’effondrent, les chefs d’Etat de l’Union européenne qui crient à l’irresponsabilité, à la décision suicidaire. Et l’un des maîtres du monde, l’agence de notation Fitch Rating, dénonce les risques que fait courir cette consultation du peuple.
Avec le plan adopté par l’Union européenne, sous la pression de l’Allemagne, les Grecs devront se serrer encore plus la ceinture, alors que l’Eglise orthodoxe – ah, la charité chrétienne, quelle splendeur éblouissante! – et les armateurs trouveront le moyen de continuer à user de leurs extravagants privilèges, comme d’habitude. Les efforts réclamés à ce peuple sont colossaux; de plus, le plan de désendettement provoquera la perte de la souveraineté de la Grèce. La «troïka» - les représentants des trois principaux créanciers du pays, à savoir l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international - s’installera à demeure à Athènes afin de contrôler la politique budgétaire de la Grèce.
Paupérisation accrue, mise sous tutelle, abandon de l’indépendance nationale, tel est le programme de ce plan. Et les Grecs seraient interdits d’émettre leur avis à son propos? Ce référendum n’est pas un scandale, c’est la moindre des choses. Que le peuple soit consulté par une votation ou une élection - en cas de démission du gouvernement Papandréou - peu importe, pourvu qu'il ne soit pas bâillonné. Par J-N Cuenod/Lire la suite sur le blog Tribune de Genève